L’énorme coup du fan token grâce à Messi

La cryptomonnaie des fans de sports a contribué au paiement d’une partie du transfert du sextuple Ballon d’Or par son nouveau club, le PSG. De quoi booster la notoriété de cette monnaie virtuelle déjà adoptée par plusieurs grandes écuries européennes.

Lionel Messi est officiellement devenu depuis sa signature à Paris, le premier joueur de football au monde à recevoir une rémunération en fans tokens. L’information d’abord dévoilée en exclusivité par l’agence Reuters le 12 août dernier a été confirmée par le club francilien dans un communiqué tard le même jour.

Plusieurs sources croient savoir que c’est une partie du montant de la prime à la signature de l’ancien numéro 10 du FC Barcelone estimée à 25 millions d’euros nets selon les médias dont les plus crédibles, qui a été versé au joueur en fans tokens. Impossible toutefois de savoir dans quelle proportion cela a été réalisé. Le club francilien n’ayant guère communiqué sur le sujet.

Droit de regard

Les fans tokens sont un type de cryptomonnaie dans la même lignée que le bitcoin ou le dogecoin, deux des plus célèbres monnaies numériques du marché. De ce point de vue, elles servent à effectuer toutes les transactions possibles avec la monnaie fiduciaire. Mais leur but premier n’est pas celui-là. Créés par l’entreprise Socios, les fans tokens sont d’abord destinés comme leur nom l’indique, aux fans sportifs. L’acquisition de ces jetons offre à son propriétaire un droit de regard sur certains aspects de son club. Il peut s’agir par exemple de voter pour le meilleur but de la saison ou de se prononcer sur le choix du meilleur joueur de la saison. Un droit de regard sur des aspects plutôt mineurs donc, mais qui contribue à raffermir les liens entre le club et ses supporters.

Les fans tokens permettent également d’acquérir des cartes à l’effigie des joueurs en jetons non-fongibles (NFT en anglais), ces formes d’objet d’art numérique unique dont le marché est actuellement en plein essor.

L’effet Messi

Plusieurs clubs de football se sont à ce jour associés à Socios pour ses cryptomonnaies. C’est le cas de la Juventus, du FC Barcelone ou encore du PSG bien évidemment. Ce dernier, le plus ancien de cette liste non exhaustive, a d’ailleurs fait bondir de 150% la valeur de ses tokens avec l’arrivée de Lionel Messi dans la capitale parisienne. Un regain de forme spectaculaire pour une monnaie en petite forme ces derniers mois. Les spéculations, caractéristiques de ces devises virtuelles, vont bon train.

PMI veut 50% de revenus nets issus de ses produits sans combustion d’ici 2025

Le groupe Philip Morris International (PMI), le leader mondial de l’industrie du tabac, s’est donné pour objectif d’atteindre, d’ici 2025, 50% de ses revenus nets grâce aux ventes de ses produits sans combustion, a déclaré le PDG de PMI, Jacek Olczak dans une interview accordée au site de l’entreprise.

« Notre objectif pour 2025 est d’atteindre 50% de nos revenus nets grâce aux produits sans combustion. Quand nous avons annoncé que nous voulions devenir une entreprise sans fumée (smoke free) il y a cinq ans, personne ne nous croyait et nous n’avions aucun revenu issu de produits sans combustion », a indiqué M. Olczak.

En cinq ans, la part des produits sans combustion est passée « à près de 25% des revenus nets du groupe », notamment grâce au succès commercial de son dispositif de tabac à chauffer, Iqos, qui chauffe des capsules de tabac sans entrainer de combustion, ce qui permet, selon PMI, de diminuer de 90% à 95% la nocivité du produit.

« Notre objectif de 2025 est absolument réalisable », s’est enthousiasmé le patron de PMI, avant d’affirmer que « la science et la technologie existent aujourd’hui alors qu’elles n’existaient pas il y a cinq ou dix ans ». Selon lui, l’engagement et la « vision » de PMI contribuent à convaincre de plus en plus de personnes qu’un futur sans fumée est possible à moyen-terme.

Jacek Olczak a reconnu qu’il existe encore de nombreux sceptiques par rapport à la nouvelle approche de PMI, mais a appelé à une « collaboration avec les gouvernements, les régulateurs, les ONG et le public en général, pour transformer l’ensemble du secteur et arriver à la fin de la cigarette dans un temps très raisonnable ».

Philip Morris a officiellement indiqué l’an dernier son objectif d’arrêter « d’ici 10 à 15 ans » la commercialisation de cigarettes. « Notre objectif est de laisser les cigarettes derrière nous une fois pour toute et devenir à terme une entreprise sans fumée », a poursuivi M. Olczak, qui se dit encouragé par les réactions d’un nombre grandissant de ses interlocuteurs.

« Je suis optimiste quand je vois un grand nombre de personnes qui étaient contre nous, qui étaient réservés sur notre approche, et qui changent d’avis. Ils regardent les faits et la science et ils réalisent quelle opportunité gigantesque représente notre stratégie de fin de la fumée », a-t-il déclaré, en appelant à un renforcement du dialogue et des échanges entre les différents acteurs du secteur pour accélérer le processus.

 

 

Le mariage Amazon-MGM dans le collimateur du régulateur américain de la concurrence

L’autorité américaine de la concurrence va plonger son nez dans les termes de la récente acquisition du célèbre studio par le géant du e-commerce. Un dossier délicat pour cette structure fédérale présidée par une farouche opposante au monopole des grands groupes technologiques.

Lina Khan n’aurait guère pu rêver d’une meilleure entrée en matière. La juriste tout juste confirmée patronne de la Federal Trade Commission (FTC) par le Sénat américain hérite d’un dossier d’envergure. Il lui revient en effet de donner son approbation ou non à l’achat de Metro Goldwyn Mayer (MGM) par Amazon annoncé fin mai.

Cette transaction doit permettre au géant du commerce en ligne également présent dans le streaming de disposer d’un catalogue de plusieurs milliers de productions cinématographiques, dont certaines, parmi les plus connues. Mais son coût – près de 9 milliards de dollars – incite les autorités à y voir de plus près. D’où l’entrée en scène de la FTC mise en place par le président Joe Biden et dont la présidence a été confiée à Lina Khan.

Une pourfendeuse des Gafa

Cette native de Londres est particulièrement redoutée par les plus grandes firmes technologiques connues sous le terme Gafa (pour Google, Apple, Facebook et Amazon). Son article de 2017 dans lequel elle déplore la vampirisation du secteur de la tech par Amazon lors de son séjour à l’université de Yale est encore vivace dans les esprits. Dans ce texte de plus de 100 pages, Lina Khan pointait également du doigt le laissez-faire de l’autorité de la concurrence. Autant dire que la juriste trentenaire se doit désormais de faire ses preuves, après avoir été propulsée à la tête de la FTC.

D’autant que les critiques n’ont pas manqué à l’annonce du rachat de MGM par Amazon un jour seulement après la condamnation de la firme de Seattle pour violation des lois anti-concurrence à Washington. Beaucoup voient à travers l’opération, une autre illustration des velléités hégémoniques du groupe déjà tentaculaire de Jeff Bezos.

Pression sur les Gafa

La FTC a déjà par le passé validé des opérations d’Amazon sans y rien trouver à redire. Le plus récent exemple étant le rachat de l’acteur de la distribution alimentaire Whole Foods intervenu en 2017. Mais le contexte a depuis changé. Il s’observe actuellement une levée de boucliers des élus américains contre la puissance des Gafa. Cinq projets de loi visant à démanteler ces grands ensembles sont notamment sur la table des parlementaires.

Naissance d’une cryptomonnaie anti-Elon Musk

Les créateurs de StopElon ont un objectif ultime : évincer le milliardaire américain de Tesla, afin de faire cesser ce qu’ils qualifient de manipulations du cours des portefeuilles virtuels de sa part.

Dans le domaine des cryptomonnaies, il y a ceux qui agitent le marché et les autres qui en subissent les conséquences. Hélas, les agissements des premiers ne font pas toujours les affaires des seconds. C’est le cas entre Elon Musk et certaines devises comme le bitcoin ou le dogecoin. Fort de son influence sur le web, le patron de Tesla fait fréquemment valser à sa guise le cours des monnaies virtuelles, au grand dam de cette communauté qui goûte de moins en moins de tels agissements. Certains ont ainsi décidé de passer à l’offensive afin de réduire l’influence du milliardaire américain sur le marché des cryptomonnaies.

Une nouvelle monnaie virtuelle vient d’être créée à cet effet. Baptisée du nom évocateur de StopElon, elle a une mission bien précise : acquérir suffisamment de valeurs pour faire tomber Elon Musk de Tesla, l’entreprise de production automobile électrique dirigée par le natif Prétoria. StopElon créée le 15 mai dernier pèse aujourd’hui 60 millions de dollars, bénéficiant d’un accueil favorable du marché. Les créateurs en veulent au patron de Tesla qu’ils qualifient tour à tour de « manipulateur » et de « milliardaire narcissique ».

Le bitcoin et le dogecoin au plus mal

Ils en veulent notamment à Elon Musk pour sa responsabilité dans la dégringolade du bitcoin et du dogecoin, deux monnaies virtuelles autrefois hissées au firmament par l’intéressé. Le quinquagénaire a effet annoncé il y a quelques jours à la surprise générale que son entreprise Tesla, n’accepterait plus de transaction en bitcoin. Motif : le minage excessivement polluant de cette reine des cryptomonnaies. Le dogecoin a lui été tout bonnement qualifié d’escroquerie de sa part. Dans les deux cas la conséquence a été immédiate pour les deux monnaies dont la valeur ne cesse depuis de chuter.

La volte-face d’Elon Musk est d’autant plus intrigante qu’il intervient quelques mois seulement après ses précédentes prises de position en faveur de ces mêmes monnaies. Un retournement de veste dont il est coutumier et qui n’agrée manifestement pas les géniteurs de StopElon.

Un shitcoin de plus ?

Reste désormais à savoir si ces derniers pourront parvenir à leur mission. Car le web a vu fleurir ces dernières années des cryptomonnaies de ce genre. Souvent désignées par « shitcoin » en anglais, ces monnaies virtuelles ont pour particularité de profiter du contexte pour enrichir leur créateur.

L’Ether atteint pour la première fois les 3 000 $ tandis que la domination du Bitcoin recule

Dans la nuit du dimanche au lundi 3 mai (heure française), la crypto monnaie Ethereum plus communément appelée l’Ether a franchi pour la première fois le seuil des 3 000 $ de valeur sur son cours. Cette crypto monnaie, co-fondée par le programmeur russo-canadien Vitalik Buterin servant dans un premier temps d’alternative au Bitcoin, devient aujourd’hui son principal concurrent sur le marché des monnaies décentralisées.

L’Ethereum, fondé en juillet 2015, atteint, bientôt six ans plus tard, près de 300 milliards de capitalisation boursière. L’Ether est un protocole d’échanges totalement décentralisés permettant la formation de contrats intelligents. Ces contrats sont informatiques et remplissent seuls la rédaction des clauses contractuelles sans intervention humaine. Ces contrats intelligents sont alors valorisés par un montant d’Ether et se revendent. C’est donc au début du mois de mai que l’Ether est parvenu à se classer au deuxième rang du marché des crypto-monnaies derrière le Bitcoin. Celui-ci est encore loin devant mais a perdu récemment une part de son écrasante domination sur le marché.

En effet, cet évènement renforce la tendance actuelle d’un certain tassement du marché des cryptos-monnaies pendant ce mois d’avril après le nouveau record du Bitcoin atteignant un cours supérieur à 60 000 € pour la première fois.

Selon la plateforme Coinbase Global Inc. aux États-Unis, le mois d’avril enregistre une augmentation significative du nombre d’investisseurs sur le marché des crypto-monnaies. Et ce, malgré les risques qu’il représente en raison de la volatilité des cours.

Une augmentation laissant miroiter un autre gagnant sur le marché des cryptos

Ce passage au seuil des 3 000 $ pour le cours de l’Ether laisse à penser que le Bitcoin n’est dorénavant plus le seul vrai gagnant du marché des cryptos-monnaies. Cette augmentation suit une tendance actuelle qui montre que plusieurs cryptos se développent de plus en plus sur le marché et font parler d’elles. Nous pouvons citer l’exemple amusant du Dogecoin. Cette monnaie, partant d’une blague et ne valant strictement rien en premier lieu, a vu en avril, sa valeur marchande multipliée par deux en une semaine, atteignant ainsi les 40 milliards de capitalisation boursière.

Cette montée significative de plusieurs crypto-monnaies en ce début d’année 2021 a fait alors baisser la part du Bitcoin sur le marché total des cryptos. La monnaie virtuelle, passant de 70% en début d’année à 46% de parts de marché. Au même moment, l’Ether lui, arrive à capitaliser 15% de la valeur totale du marché.

L’Ethereum occupe donc aujourd’hui le devant de la scène faisant pour un temps de l’ombre au géant qu’est le Bitcoin. Une concurrence grandissante qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Selon l’Evercore ISI, l’Ether pourrait continuer son ascension jusqu’aux 3 900$ prochainement.

 

Huawei garde le sourire

Le constructeur de téléphone a passé une année 2020 globalement satisfaisante au plan économique. Une prouesse d’autant plus remarquable que l’entreprise chinoise est prise entre deux feux : l’animosité américaine et la crise du Coronavirus.

Huawei s’en sort mieux qu’on pouvait le craindre économiquement. Le constructeur chinois résiste bien au double défi que lui impose les sanctions américaines et la crise du Covid. C’est du moins le constat qui se dégage des derniers chiffres publiés par l’entreprise le 31 mars 2021. Pour le compte de l’année écoulée, le groupe a réalisé 111 milliards d’euros de chiffres d’affaires, soit une hausse de 3,8% par rapport à l’exercice précédent. Les résultats annuels eux s’établissent à 8,1 milliards pour une hausse de 3,2%.

Pour en arriver à ces chiffres, le groupe chinois privé de Play Store par Google et également entravé dans ses approvisionnements en puces électroniques a misé sur la fourniture de services comme le cloud aux entreprises. Il a aussi mis en avant ses autres appareils électroniques, dont les ordinateurs portables, très prisés chez lui en Chine où la 5G est en net avancement. La diversification des produits en dehors des smartphones, aura été déterminante pour Huawei l’année écoulée. Car la vente de ses smartphones a beaucoup régressé à travers le monde depuis que l’entreprise s’est séparée de Honor, sa sous-marque spécialisée dans le développement des téléphones portables à prix réduit, en novembre 2020 sous la pression des États-Unis.

Les sanctions américaines en question

Washington autrefois incarnée par l’administration Trump mène en effet une guerre sans merci à la firme chinoise depuis deux ans pour des accusations d’espionnage. La proximité des responsables de Huawei avec le régime communiste de Pékin n’est pas du goût de l’Oncle Sam qui ne lésine pas sur les moyens pour réduire le groupe à néant.

C’est ainsi que le constructeur de smartphone fut éjecté du magasin d’applications d’Android, Play Store, de l’Américain Google. Une situation que Huawei tente de résoudre en mettant en place d’autres alternatives. À commencer par la création de son propre système d’exploitation. Nommée Harmony OS, elle est censée constituer une alternative au célèbre Android. Son magasin d’applications, Huawei Mobile Services (HMS), compte à ce jour 120 000 plateformes téléchargeables. L’idée est, à en croire les responsables du groupe chinois, de pouvoir rivaliser à terme avec les deux mastodontes du domaine que sont : Apple Store (pour Apple) et Play Store (pour Google).

Vendre des téléphones sans chargeur au Brésil peut coûter cher

L’agence brésilienne de protection des consommateurs vient d’infliger une amende record de plus d’un million d’euros à Apple. En cause, sa nouvelle génération de téléphones vendus sans chargeur.

Aussi paradoxale que cela puisse paraître, Apple vient d’être frappée au portefeuille pour ses bonnes intentions dans le cadre de la protection de l’environnement. La marque à la pomme s’est vue infliger une amende d’environ 1,6 million d’euros par Procon-SP, organisme de défense des droits des consommateurs au Brésil. En cause, des iPhone vendus sans chargeur. Ce qui à en croire les responsables de Procon-SP, contrevient aux lois brésiliennes.

Et pourtant, cela part d’une décision bienveillante envers l’environnement. Comme l’a fait remarquer Apple en octobre 2020, les emballages des téléphones de la firme réputés grands participent à la destruction de la nature. Afin de pallier cela, l’entreprise californienne avait pris la décision de ne plus commercialiser ses téléphones avec chargeur. Dans la boîte des modèles de smartphones tels que : l’iPhone 12, la 11, mais aussi la XR ou la SE, figurent dorénavant seulement les écouteurs filaires uniquement en France, car exigé par la loi, et un connecteur lightning. Les utilisateurs qui le désirent étant tout bonnement invités à se servir de leur ancien adaptateur secteur ou d’en acquérir un autre séparément du nouveau téléphone et à prix réduit dans les boutiques d’Apple.

Le précédent avec Smartphone

Le Brésil avait averti la marque à la pomme dès l’annonce de cette politique visant à réduire son empreinte écologique, de possible sanction en cas de commercialisation sur son territoire de téléphones sans chargeur. D’autant plus que la tendance lancée par Apple avait été suivie par certains de ses concurrents, dont le Chinois Xiaomi et le Sud-Coréen Samsung, entre autres. Ce dernier notamment avait attiré l’attention Procon-SP il y a quelques mois pour son modèle Galaxy S21 également vendu au Brésil sans chargeur. Les tractations qui s’en étaient suivies avaient abouti à un accord avec les autorités. Samsung s’étant engagé à fournir des chargeurs aux consommateurs, sans frais supplémentaires.

Apple n’a pour l’heure, pas commenté la décision des autorités judiciaires brésiliennes. Mais la firme américaine peut faire appel de ce jugement. Et même s’il existe une jurisprudence favorable à Apple, il est fort probable que le constructeur de téléphone essaie de régler ce différend à l’amiable, au regard de ce que représente pour lui le marché brésilien.

Bataille rangée autour de l’App Store

Le magasin numérique d’Apple est actuellement décrié un peu partout dans le monde par les développeurs d’applications. En cause, un système d’utilisation ultra rigide et des commissions jugées exorbitantes par ses détracteurs.

Les développeurs d’applications mobiles réussiront-ils à faire plier Apple à propos des conditions d’utilisation de son App Store ? En tout cas, ils comptent bien essayer. Depuis plusieurs mois, la marque à la pomme est vivement critiquée pour d’une part, le caractère fermé de son magasin d’applications, et d’autre part, à cause de la hausse des commissions prélevées sur les transactions effectuées via l’App Store.

En effet, il n’est pas possible pour les développeurs d’applications mobiles de déployer leurs produits en dehors de l’écosystème d’Apple (l’App Store en l’occurrence). Mieux, les achats effectués par les utilisateurs sur lesdites applications sont frappés d’une taxe allant de 15 à 30 % du montant total en guise de commissions par Apple. Toute chose que des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer, y compris aux États-Unis.

Action en justice

C’est d’abord Epic Games qui a sonné la charge contre l’App Store et ses 30 % de commissions en tentant de se passer du magasin d’applications d’Apple. L’initiative qui remonte à août 2020 avait provoqué la colère de la marque à la pomme. Elle avait, en guise de riposte, retiré de sa plateforme de téléchargements d’applications, le jeu Fortnite. Si cette action avait été confortée par une décision judiciaire, le différend relatif aux frais de commissions est toujours pendant devant la Commission européenne.

Plusieurs plateformes numériques dont : Deezer et Spotify entre autres, s’étaient également liguées contre la firme de Tim Cook, accusée de pratiques anticoncurrentielles.

Apple se défend

Des accusations dont se défend Apple. Le géant californien estime notamment que les commissions prélevées auprès des développeurs d’applications mobiles usant de sa plateforme sont nécessaires pour en assurer la bonne marche. L’entreprise qui a par ailleurs déjà baissé le taux de commission perçue auprès des développeurs dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 million d’euros met également en avant les emplois créés grâce à l’App Store.

Reste que cela est loin de satisfaire ses détracteurs. Puisque la fronde se poursuit contre elle. L’État américain de l’Arizona travaille notamment sur une législation susceptible de permettre aux développeurs d’applications de passer outre les commissions instituées par Apple. Par ailleurs, le Royaume-Uni essaie depuis le 4 mars dernier de savoir si le géant californien a enfreint les règles anticoncurrentielles sur son territoire.

Le marché des appareils électroniques menacé par une pénurie de semi-conducteurs

Le secteur des téléphones portables, tablettes, consoles et autres gadgets électroniques risque de connaître une année 2021 particulièrement difficile. La raison est due à une pénurie de semi-conducteurs en cours dans le monde.

C’est généralement le cas pour chaque nouveau téléphone d’Apple, mais le coût des prochains iPhones va très probablement connaître une hausse encore plus importante que les précédentes. Le phénomène qui risque de toucher tout le secteur des appareils électroniques est favorisé par une pénurie de semi-conducteurs sur le marché mondial. Alors que la demande bat des records, ce matériau indispensable à la bonne marche des appareils électroniques est actuellement introuvable.

Cette situation tient en un ensemble de facteurs. En effet, beaucoup de firmes ont vu leur chaîne d’approvisionnement se rétrécir avec la crise du Coronavirus et ses nombreuses restrictions. Conséquence : les fournisseurs de ces puces électroniques sont sevrés. D’un autre côté, les fabricants dont les usines tournent au ralenti ne parviennent pas à honorer une demande de plus en plus croissante. Ils sont notamment contraints de revoir leur mode de production. Cet enchaînement de dommages impacte négativement les entreprises comme Apple ou Huawei, incapables de produire des téléphones en quantité suffisante. C’est le cas de certains modèles d’iPhone 12 insuffisamment disponibles sur le marché.

Guerre commerciale et accaparement de stocks

La guerre commerciale qui fait rage entre la Chine et les États-Unis n’arrange pas les choses. Washington qui accuse Pékin d’espionnage refuse que ses entreprises livrent des semi-conducteurs à la firme chinoise. Cette dernière a donc essayé tant bien que mal depuis quelques mois de minimiser l’impact d’une telle décision sur ses productions d’appareils électroniques en accumulant le plus de stocks possible. Une stratégie que plusieurs de ses concurrents de Huawei ont imitée. Par ailleurs, une autre bataille se joue autour des semi-conducteurs entre les fabricants de téléphones et ceux spécialisés dans la fabrication d’autres appareils électroniques.

Tout cela renforce la situation de pénurie observée actuellement sur le marché et dont les effets se font d’ores et déjà sentir. Des consoles de jeux dont la PlayStation 5 de Sony et la Xbox Series de Microsoft sont en rupture seulement quelques mois après leur lancement. Au grand dam des gamers qui se ruent en vain dans les magasins en ces temps de Covid-19.

Selon les spécialistes, la situation pourrait durer encore plusieurs mois. À moins que les campagnes de vaccination en cours aux quatre coins du globe ne viennent remettre les différentes chaînes d’approvisionnement à l’endroit.

Enchères 5G : les opérateurs maintiennent leurs positions, les prix des blocs flambent

Une antenne télécom.

 

La deuxième journée des enchères pour l’attribution des nouvelles fréquences 5G vient de s’achever. Les quatre opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile) ont maintenu leurs positions sur les blocs disponibles. Ce qui a conduit à une flambée des prix.

Huit tours pour ce deuxième round

Ce mercredi a eu lieu la deuxième journée des enchères pour l’attribution des fréquences dans la bande 3,4-3,8 GHz de la 5G.   Chaque opérateur a maintenu ses positions sur les blocs demandés. Ainsi, Orange se positionne toujours sur cinq blocs (il est interdit d’aller au-delà), SFR et Bouygues Telecom sur trois, Free Mobile sur deux. Une détermination qui a fait flamber les prix. Après 4 tours d’enchère mardi, chaque bloc de 11 MHz était fixé à 85 millions d’euros. Les 8 tours d’enchère ayant eu lieu mercredi pour la seconde journée ont fait passer ce prix unitaire à 111 millions. La note devient donc salée pour les opérateurs, mais l’Etat se frotte les mains.

En effet, ces 11 blocs de 10 MHz destinés à la 5G valaient 770 millions d’euros au départ (70 millions chacun). Maintenant, l’ensemble coûtera au moins 1,2 milliard d’euros (111 millions d’euros par bloc, multiplié par onze blocs). Et ce n’est pas fini. L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), qui supervise ces opérations, indique que le prochain tour, prévu le 1er octobre, débutera à 114 millions d’euros.

Des premiers blocs de 50 MHz déjà acquis

Le régulateur précise que la hausse de la valeur de chaque bloc en jeu à chaque tour va rester à 3 millions d’euros pour le moment, comme lors de la deuxième journée. Cette valeur était de 5 millions d’euros le premier jour. Dans le cadre du processus d’attribution des licences 5G, les opérateurs disposent déjà chacun d’un premier bloc de 50 MHz, attribué d’office au moment de la validation de leur dossier, en décembre 2019.

Le processus prendra fin en novembre prochain

Ces enchères prendront fin quand les demandes cumulées de blocs (actuellement 13) seront égales au nombre de blocs disponibles (11). Elles seront suivies en octobre d’une enchère pour le positionnement des fréquences des lauréats dans la bande puis de la délivrance des autorisations d’utilisation des fréquences, prévue en novembre prochain.

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