Aliou Diallo, PDG Hydroma : « On peut transformer l’hydrogène naturel en ammoniac ou le liquéfier pour pouvoir le transporter »

Depuis 2 ou 3 ans, le monde a entamé sa révolution énergétique dans les secteurs d’activité les plus pollueurs. Parmi eux, le transport maritime, qui doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Comment ? Les experts pensent notamment à l’ammoniac, perçu comme le combustible le plus prometteur à brève échéance avec l’hydrogène, dont il peut dériver du second.

Quel candidat pour la transition énergétique de demain ?

Le 2 décembre dernier, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a interpellé l’Humanité sur ses responsabilités dans le réchauffement climatique. Il a notamment pointé du doigt le transport maritime, qui serait le sixième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, s’il était un pays. Pour dépolluer ce secteur, plusieurs solutions existent aujourd’hui, mais la plus prometteuse reste l’utilisateur de l’ammoniac dans les salles des machines des navires marchands.

Second composé chimique le plus fabriqué au monde, ce produit possède de nombreux avantages et pourrait bien jouer un rôle dans la transition énergétique de demain. Il est moins inflammable, moins coûteux et surtout ne dégage pas d’émissions de CO2, contrairement aux énergies fossiles. Mais, sa production industrielle contribue à 1,5% des émissions mondiales contre 2,9% pour le transport maritime. Ainsi, il faudra la verdir pour en faire une candidate sérieuse à la transition énergétique.

Aliou Diallo propose une meilleure ressource

Cette ambition passera notamment par l’hydrogène, plus propre dans sa meilleure version. En effet, on peut transformer l’ammoniac en hydrogène ou les mélanger. Mieux, on peut produire ce composé à partir de l’hydrogène. Une ambitieux que s’est fixé un entrepreneur africain du nom d’Aliou Diallo. Ce milliardaire malien a fondé en 2010 Hydroma, une société d’exploration et d’exploitation d’hydrogène naturel. Cette ressource est plus vertueuse que l’hydrogène vert car abondante, renouvelable, sans émissions de CO2 et à moindre coût.

Un pipeline du Mali aux portes de l’Europe

Hydroma se présente actuellement comme pionnière de l’exploitation de l’hydrogène naturel dans le monde. Depuis 2012, elle transforme ce gaz en électricité propre pour le village de Bourakébougou, au Mali, grâce à une unité pilote. Elle continue parallèlement ses forages et vient de lancer une production industrielle. Mais Aliou Diallo voit grand. Il ambitionne exporter son hydrogène naturel dans toute l’Afrique et en Europe. Pour cela, il a prévu de le transformer en ammoniac ou le liquéfier. « Dans notre projet, nous avons programmé de faire un pipeline pour transporter l’hydrogène naturel du Mali au Sénégal, à la Mauritanie, au Maroc, jusqu’à la porte de l’Europe. Donc ça fait 4700 kilomètres. Ce n’est pas un rêve, c’est une réalisation tout à fait faisable », a-t-il récemment indiqué dans une interview sur Africable Télévision.

De l’hydrogène vert dans le Sahel

Dans le cadre de ce projet, le PDG d’Hydroma s’est rendu en Allemagne où il a visité une société en Bavière, spécialisée dans le transport de l’hydrogène avec des iso-conteneurs. « Cela peut être une solution énergétique mixte pour exporter l’hydrogène », insiste-t-il, en précisant que son hydrogène naturel sera moins cher que l’hydrogène vert fabriqué dans les usines en Europe. Ce qui le rendra compétitif. Pour répondre aux besoins du marché actuel, Aliou Diallo a également lancé la production d’hydrogène vert avec la construction de champs de panneaux photovoltaïques dans une dizaine de pays d’Afrique.

ADP-Maliba : le choix du consensus pour sortir le Mali de la crise

Politique au Mali

Depuis la création du groupe parlementaire Benso et son ancrage dans la majorité présidentielle, des voix s’élèvent pour souligner l’inconstance d’ADP-Maliba. Parmi elles, celle d’Amadou Thiam, un ancien cadre du parti, qui avait rejoint la majorité présidentielle, il y a plusieurs mois. Chassé du parti, il dit maintenant avoir eu finalement raison. Vraiment ?

Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs !

Après avoir remporté haut les mains les élections législatives à Kayes (62,12% des voix) le 29 mars dernier, Aliou Diallo a pris la tête du groupe parlementaire « Benso » à l’Assemblée nationale du Mali. Le groupe parlementaire « Benso », qui signifie en langue nationale Bambara « La Maison de l’Entente », a décidé souverainement de s’inscrire dans les rangs de la majorité présidentielle (EPM). Un positionnement qui marquerait l’inconstance d’Aliou Diallo, selon ses détracteurs. En effet, d’anciens cadres d’ADP-Maliba avaient voulu rejoindre la majorité présidentielle, il y a plusieurs mois. Ce qui leur a valu leur départ du parti.

Pour Aliou Diallo, ces anciens cadres, parmi lesquels Amadou Thiam, avaient mis la charrue avant les bœufs. Le parti de la Balance souhaitait, l’union sacrée entre opposition et majorité pour le bien du Mali. Mais, il fallait au préalable l’organisation d’un Dialogue national inclusif (DNI), une sorte d’autopsie du mal qui ronge le pays. C’est seulement après cet important rendez-vous national qu’ADP-Maliba envisageait de tendre la main au pouvoir. Voilà pourquoi le parti d’AliouDiallo a choisi de ne pas signer l’Accord politique de gouvernance le 2 mai 2019 et a attendu la fin du DNI, en décembre 2019, pour le faire.

Une première résolution du DNI appliquée

Parmi les principales recommandations de ce DNI figure l’organisation des élections législatives avant mai 2020. Ce qui a été fait malgré la crise sanitaire du coronavirus et l’insécurité dans le nord. « Les députés saluent donc le Peuple malien pour son sens élevé des priorités. Le Groupe Benso remercie le Président de la République pour avoir mis en œuvre cette résolution du dialogue et salue le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, qui a réussi à organiser le scrutin dans les délais impartis », a-t-il déclaré Aliou lors de son premier discours à l’hémicycle en tant que président du groupe parlementaire « Benso ».

Prochaine étape : veiller à l’application stricte des autres résolutions de la feuille de route consensuelle du DNI. Parmi elles, l’organisation du prochain référendum et le projet de la nouvelle Constitution, le retour de la sécurité dans le nord et la relecture de certains articles de l’Accord de paix d’Alger. Seule la tenue de ces engagements pourra ramener la paix au Mali et relancer le développement économique du pays. Voilà pourquoi le président IBK mérite qu’on lui fasse confiance. « Notre groupe parlementaire encouragera et soutiendra toutes les initiatives et les actions tendant à renforcer la cohésion nationale pour résoudre la crise que notre pays connaît », a promis Aliou Diallo.

Une entrée prochaine dans le gouvernement ?

Dans ce cadre, ADP-Maliba n’écarte pas la possibilité d’entrer dans le prochain gouvernement si le président de la République décide de nommer certains de ses cadres. Le parti de la Balance pourrait ainsi veiller au strict respect du calendrier du DNI et participer concrètement à la gestion du pays. Ce qui pourrait constituer une expérience enrichissante pour un parti qui compte s’installer au palais de Koulouba en 2023.

Hôpital ophtalmologique Bouamatou : une référence en matière de santé

Depuis son ouverture en 2001, l’hôpital ophtalmologique Mohamed Ould Bouamatou de Nouakchott se consacre à redonner gratuitement la vue aux personnes souffrant de cécité en Afrique de l’Ouest. Après dix-huit ans d’existence, il est devenu l’établissement de référence pour soigner les infections de l’œil dont la cataracte et le trachome.

Plus de 5 000 opérations gratuites par an

Fondé et financé depuis son ouverture en juillet 2001 par l’homme d’affaires mauritanien dont il porte le nom, l’hôpital ophtalmologique Mohamed Ould Bouamatou est aujourd’hui un centre de santé de référence en Afrique de l’Ouest. Il a été créé pour répondre à la problématique des maladies oculaires, comme la cataracte et le trachome. Un défi de taille dans une région où le taux de cécité est le plus élevé au monde. Dans son pays, la Mauritanie, le taux de prévalence de la cécité s’élève même à 1,5% de la population (40.000 nouveaux cas chaque année) faute de traitements ophtalmologiques adaptés.

C’est pourquoi, l’hôpital se dédie entièrement aux populations nécessiteuses et ne demande donc aucune contrepartie financière pour ses services. Son équipe médicale effectue chaque année, plus de 5 000 opérations gratuites de la cataracte pour tous les patients ouest-africains. En 2015, la clinique avait aussi offert plus de 300 000 consultations ophtalmologiques et 350 000 interventions chirurgicales. Parallèlement, elle a distribué plus de 35 000 paires de lunettes et délivré plus 3 500 consultations pédiatriques. Ceci grâce aux partenariats avec des organisations comme l’International Trachoma Initiative (ITI) ou de l’International Agency for Prevention of Blindness (IAPB) et des entreprises françaises comme Optic 2000.

L’hôpital donne des formations gratuites en ophtalmologie

L’établissement distribue également tous les ans, depuis 2004, des médicaments aux populations indigentes. Objectif : lutter contre le trachome, maladie des yeux très répandue en Mauritanie. Il contribue en outre à la prévention de la cécité en Mauritanie, en sillonnant les régions du pays, même les plus reculées.

Equipé d’un matériel de pointe, qui n’existe nulle part en Afrique de l’Ouest, la clinique ophtalmologique jouit d’un personnel de qualité, formé pour l’essentiel en Europe. Ces spécialistes offrent à leur tour des formations aux médecins généralistes et infirmiers d’état nationaux et étrangers en ophtalmologue.

Jacques Chirac a visité l’hôpital de Mohamed Ould Bouamatou

Pour son travail remarquable, l’hôpital ophtalmologie de la Fondation Bouamatou a reçu la visite de plusieurs personnalités. Il s’agit notamment de Jaque Chirac, ancien Président français, de Dominique Strauss Khan, ancien directeur du Fond Monétaire International (FMI), de son Altesse royal Cheikha Mowza, épouse de l’Emir du Qatar, ou encore des premières dames du Mali et du Niger.

 

Michael Reza Pacha pour un environnement au service du social

Une mesure de protection de l’environnement, qui permettrait à la fois de développer la solidarité envers les populations locales ? C’est le projet ambitieux initié en Afrique par l’entrepreneur Michael Reza Pacha.

Ce projet trouve son origine dans un double constat effectué par Michael Reza Pacha, dirigeant fondateur du groupe énergétique ENROXXS, via son expérience au sein du secteur minier :

-D’une part, les sites d’exploitation minière d’Afrique fonctionnent essentiellement en brûlant des hydrocarbures, en majorité du diesel, dont les dégâts sur l’environnement sont très importants.

-D’autre part, ces sites, qui consomment et produisent d’importantes richesses, sont souvent installés à proximité de populations qui n’ont même pas accès à l’électricité.

Dans une tribune pour le magazine professionnel Filière 3e, Michael Reza Pacha est revenu sur sa réponse à ce problème. Une réponse mise en application par la création de la société 4S, spécialisée dans le développement de l’énergie solaire.

Cette entreprise propose aux acteurs du secteur minier africain de leur offrir des installations solaires, pour leur revendre ensuite l’électricité produite, à un prix meilleur marché que ce qu’ils payent en hydrocarbures.

Ce service ne se contente pas de défendre la cause environnementale, puisque l’énergie produite non consommée est ensuite distribuée aux populations locales, souvent dépourvues de toute installation électrique, pour un tarif identique ou moindre que celui pratiqué dans les zones électrifiées du pays concerné.

Lier défense de  la Nature et de l’Homme est donc possible, comme le démontre ce genre d’initiative constructive…

Business France change de direction

L’organisme français chargé d’apporter un soutien aux entreprises françaises implantées à l’étranger, Business France, a changé de direction.

C’est Seybah Dagoma, député de la cinquième circonscription parisienne, qui a été nommée présidente de Business France.

Cette jeune femme, âgée de 38 ans est un modèle d’intégration républicaine. Née dans une famille pauvre d’immigrés tchadiens, et élevé dans une tour HLM de Sarcelles, elle s’est élevé socialement par l’école et par de brillantes études.

Après un premier parcours professionnels dans un cabinet international d’avocats d’affaires, elle entre en politique, au sein du PS, jusqu’à son élection, en 2012, comme député de la 5e circonscription de Paris