Guerre en Ukraine : le G7 plaide pour la continuité des exportations de denrées alimentaires

Un champ de blé

 

Face au risque de pénurie en raison de la crise ukrainienne, les pays du G7 ont exhorté ce vendredi tous les Etats à ne pas suspendre les exportations de denrées alimentaires. La communauté internationale a déjà verrouillé de nombreux marchés en guise de sanctions contre ka Russie. Ce qui provoque des difficultés d’approvisionnements et la hausse des prix en Europe.

Eviter les mesures restrictives injustifiées à l’exportation 

Lors d’une réunion virtuelle organisée ce vendredi sous la présidence de l’Allemagne, les pays du G7 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie, Japon, Canada et Allemagne) ont appelé la communauté internationale à ne pas suspendre les exportations de denrées alimentaires pour ne pas provoquer une hausse insupportable des prix et une pénurie. Le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, a déclaré que ce n’est pas le moment de penser uniquement à soi, mais aux autres aussi. Il a invité tout le monde à une étroite collaboration pour éviter une crise alimentaire.

Dans son pays, l’inflation a atteint 3,3% en février, hors énergie. Les prix des denrées alimentaires ont ainsi augmenté de 5,3% contre 5,0% en janvier. En France, ces tarifs devraient augmenter de 2 à 3% après les négociations annuelles terminées le mercredi 2 mars dernier. Malgré tout, « l’Allemagne et l’Union européenne ne sont pas menacées de pénurie alimentaire », rassure Cem Özdemir.

Risque d’une famine en Afrique 

Des pénuries plus importantes sont plutôt attendues dans certains pays en dehors de l’UE. En particulier dans les régions où la sécurité alimentaire est déjà problématique à cause de préoccupations telles que la sécheresse. Le président français Emmanuel Macron pense principalement aux pays d’Afrique, qui pourraient vivre la famine dans la période de 12 à 18 mois à venir.

Mais l’Europe également devrait s’attendre à une déstabilisation de ses circuits de production et de distribution, si la guerre en Ukraine s’éternise. « Il nous faut réévaluer nos stratégies de production pour défendre notre souveraineté alimentaire et protéinique, en Européens, mais aussi réévaluer une stratégie à l’égard de l’Afrique », a dit le chef de l’Etat à l’issue du sommet européen de Versailles, le vendredi 11 mars 2022.

Reconsidérer les objectifs écologiques dans le secteur alimentaire ?

Malgré les risques, les Européens seraient prêts à prendre davantage de sanctions contre la Russie si la guerre en Ukraine continuait, a prévenu Macron. Il n’écarte pas la prise de sanctions massives et plus sévères au cas où la Russie persistait dans son projet d’occupation du territoire ukrainien.

Consciente des conséquences d’une telle posture politique et des mesures de rétorsion de Moscou, l’UE étudie en ce moment les moyens de stabiliser les marchés alimentaires. Certains membres proposent de reconsidérer les engagements écologiques pour atteindre cet objectif dans le contexte actuel. Mais le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, pense que les 27 ne devraient pas revoir à la baisse leurs efforts pour la planète.

Taxe sur les vins français : fortes inquiétudes chez les exportateurs régionaux

Des personnes levant une coupe de vin

 

Dès le 18 octobre, plusieurs produits français dont les vins pourront être frappés d’un droit de douane supplémentaire de 25% de la part des Etats Unis. Cette décision sera un coup dur pour les exportateurs régionaux, dont certains étudient déjà des stratégies pour limiter les dégâts.

A partir du 18 octobre prochain, plusieurs produits européens importés aux Etats Unis dont les olives, anoraks, biscuits, fromages et vins seront frappés par des droits de douane supplémentaires de 10 à 25%. C’est le résultat d’une vieille querelle entre Bruxelles et Washington sur les subventions versées à Airbus. En France, ce sont d’abord les vins qui seront impactés avec une surtaxe de 25%. Cette mauvaise nouvelle jette les professionnels du secteur dans le désarroi.

« Cette taxe va nous faire du mal »

Frédéric Pacaut, DG et directeur commercial de Badet Clément, une entreprise mi-bourguignonne, mi-languedocienne, ne cache pas son inquiétude : « Ça va secouer très fort. Cette taxe de 25 % sur les vins français exportés aux États-Unis est d’autant plus fâcheuse qu’elle survient à un moment où deux autres de nos plus gros marchés export sont déjà dans la tourmente : le Royaume-Uni avec le Brexit et la Chine où les ventes de vins français vacillent. ». Son établissement exporte 1,5 million de bouteilles par an aux Etats Unis. « Cette taxe va porter le prix de notre bouteille Les Jamelles de 11 à 13 $. Il y a de fortes chances que le consommateur ne suive pas et que nos volumes de vente s’effondrent. D’autant que les vins américains, qui sont en ce moment en sur-stock, risquent, eux, de baisser leur prix. Et les vins italiens, déjà leaders des vins importés aux États-Unis, sont épargnés par cette taxe et vont donc devenir encore plus compétitifs. », s’alarme Frédéric Pacaut.

Au domaine Lafage dans les Pyrénées-Orientales, on est également très préoccupé car « Les États-Unis sont historiquement notre premier marché, nous y sommes implantés depuis 25 ans, et nous y réalisons 20 à 25 % de notre chiffre d’affaires », souligne Eliane Lafage. « Cette taxe va nous faire du mal » estime-t-elle. Sa seule consolation c’est son stock de vins rouges, qui titrent plus de 14%. Ils vont échapper au désastre financier, pas les vins blancs et les rosés, qui représentent 40% des ventes du domaine.

Les exportateurs prévoient des solutions à court terme

Face aux mauvais jours qui s’annoncent, les exportateurs régionaux étudient les voies et moyens pour limiter les pertes. « Nous avons lancé un plan d’urgence en étudiant différentes alternatives pour minimiser la hausse des prix en diminuant nos marges. Mais il est très difficile de se projeter à long terme, car nous n’avons aucune visibilité sur la durée de vie de cette taxe », explique Frédéric Pacaut. Au domaine Lafage, on ne baisse pas non plus les bras. « Nous allons revoir nos packagings en blanc et rosé pour diminuer nos coûts. Nous étudions également la possibilité de réduire le nombre d’intermédiaires dans nos circuits d’importation et de vente sur le territoire américain. Et nous allons renforcer les moyens affectés à nos forces de vente », indique Eliane Lafage.

Salon de l’Agriculture de Paris : Le drone à la rescousse des paysans

Démarré le samedi 23 février dernier, en présence du Chef de l’Etat français Emmanuel Macron, le Salon de l’Agriculture de Paris 2019 bat son plein en ce moment. L’innovation technologique a pris toute sa place cette année avec la présentation de plusieurs gadgets dont les drones, ces petits objets volants devenus indispensables aux agriculteurs.

« Grâce au drone on connait la cartographie de son champ »

Débuté le samedi 23 février pour prendre fin le dimanche 3 mars 2019, le Salon de l’Agriculture de Paris accorde cette année une attention toute particulière aux innovations technologiques, l’indispensable de l’agriculture moderne. Au premier rang des inventions, le drone, devenu un outil indispensable pour nos exploitants agricoles. Et cela se comprend aisément vu ses performances et les services qu’il rend aux paysans.

Les drones permettent en effet aux agriculteurs de mieux jauger les besoins de leurs cultures, de mieux connaître leurs terres pour obtenir d’elles un meilleur rendement. En un seul vol, l’appareil peut faire une cartographie exacte des parcelles et déceler les besoins de l’agriculteur. « On connaît la cartographie de son champ. Et ça, c’est vraiment intéressant parce que cela peut servir pour tout. Les cartes, vous pouvez les mettre dans votre semoir pour semer le blé. Ces cartes-là, vous pouvez les utiliser pour tout et cela va nous permettre de faire de l’économie, et surtout de l’écologie. », confie Christophe Guicheux, un agriculteur normand visiblement conquis par les exploits des petits engins volants.

L’utilisation du drone a un prix

Mais l’usage des drones dans les champs, pour ceux qui en louent, revient très cher. En France, les rares sociétés qui proposent de tels services, comme Airinov l’un des leaders du marché, taxent très fort. Pour un seul vol, le paysan doit débourser jusqu’à 20 euros par hectare. Mais au regard des prouesses accomplies par les drones, cela en vaut peut-être la peine. En tout cas, pour les responsables d’entreprises de location de drones, oui cela vaut le coup, surtout pour éviter le gaspillage. Selon eux, l’idée c’est avant tout d’aider l’agriculteur à limiter l’épandage d’engrais et d’autres produits. Il pourra « faire un premier pas vers la modulation et l’économie, et la meilleure répartition de sa dose. », argumente Ghislain Auger d’Airinov.

 

 

Accord entre carrefour et les producteurs

Les producteurs de viande et le géant de la distribution, Carrefour, ont finalement trouvé un accord.

Mercredi dernier, les éleveurs bovins avaient mené des actions, afin de dénoncer les faibles prix imposés par Carrrefour.

En fin de journée, les deux parties ont finalement trouvé un accord.

Les responsables du principal syndicat d’éleveurs bovins, la FNB, ont déclaré, satisfaits, que « la responsabilité l’emporte, une nouvelle ère pour la filière bovine », a indiqué le syndicat. Sans donner de détails.

 

Réunion de crise à Bruxelles sur le lait

Les ministres de l’agriculture des pays membres de l’Union européenne se sont réunis à Bruxelles, pour une réunion de crise sur le prix du lait.

Ces deux dernières années, en Europe, le tarif du lait a subi une chute de 25%. Pour tenter de trouver des solutions à cette situation de plus en plus inquiétante, le ministres européens de l’agriculture se sont retrouvés à Bruxelles, lundi 18 juillet.

L’objectif de cette réunion d’urgence est de réguler la production laitière, afin de faire remonter les cours.

Une mission quasi impossible, quand on connait les désaccords profonds sur la question entre les différents états…