Apprentissage et alternance : à quel prix ?

Depuis plusieurs années, les contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont très prisés des étudiants. Ils leur permettent d’acquérir un solide bagage professionnel, et d’être considérés comme des salariés à part entière, avec tout ce que cela représente. Leurs études sont prises en charge, leur enlevant un poids financier de taille. Mais combien coûte cette voie pour les entreprises ? 

Master, BTS, bachelor… Aujourd’hui, presque toutes les formations ont la possibilité d’être suivies en alternance ou en contrat de professionnalisation. Embaucher un apprenti ou un jeune en contrat de professionnalisation présente de nombreux avantages. Les aides financières peuvent être accordées aux entreprises qui embauchent un apprenti, ou un étudiant alternant.

Pour les entreprises, ces nouveaux contrats répondent à des enjeux phares de l’entreprise, parmi lesquels :

  • 94 % des salariés estiment que l’alternance permet d’être mieux préparé au monde de l’entreprise
  • 61 % des salariés estiment que l’arrivée d’un alternant évide la création d’un nouveau poste
  • Enfin, 64 % des salariés pense que l’alternance offre une opportunité d’innovation pour l’entreprise.

Mais bien que les contrats d’apprentissage et autres contrats de professionnalisation soient devenus une voie royale pour tous les jeunes en études supérieures, il n’en reste pas moins que les entreprises restent encore frileuses à l’idée accueillir les étudiants. En effet, recruter un apprenti ou un jeune en contrat pro représente un investissement en temps, mais surtout en argent.

L’entreprise qui accueille un apprenti ou un alternant a longuement peser le pour et le contre avant de prendre sa décision. En effet, même si l’étudiant représente un atout indéniable à l’entreprise, il peut la mettre en difficulté.

L’entreprise accueillante doit prendre en charge la totalité (ou quasi totalité) de la formation de l’étudiant. Même si elle peut bénéficier d’aides de l’état relatives à la taille de la structure, les études supérieures sont très onéreuses. Comptez près de 10 000 euros pour un master dans un établissement privé, et à peine moins dans un établissement public. 51 % des salariés évoquent d’ailleurs le coût de la formation pour l’entreprise.

Par ailleurs, l’apprenti ou l’étudiant en contrat pro est considéré comme un salarié à part entière. Il bénéficie alors d’un salaire bien plus élevé que celui d’un simple stagiaire, et est en droit de réclamer tous les avantages en nature dont bénéficient les autres salariés, comme des tickets restaurants, ou prise en charge des frais kilométriques.

 

 

 

 

 

La CNIL met en demeure la société Direct Energie

Lancé en 2015, le compteur Linky de la société « Direct Energie » a été placé dans plus de 35 millions de foyers. Depuis, il suscite énormément de polémiques que ce soit sur les ondes émises qui poseraient problèmes à certains, ou sur les données collectées.

En ce début de semaine, la présidente Isabelle Falque-Pierrotin de la Commission National de l’Informatique et des Libertés, a mis en demeure la société Direct Energie. Cette sanction intervient « en raison d’une absence de consentement à la collecte des données de consommation issues du compteur communicant Linky ».

 

« A l’occasion de l’installation du compteur communicant Linky, la société a demandé au gestionnaire de réseau de distribution, la société Enedis, de lui transmettre les données de ses clients correspondant à leur consommation journalière d’électricité ainsi que des données de consommation à la demi-heure. Ces données ne peuvent cependant qu’être recueillies qu’après avoir obtenu le consentement des personnes concernées », a indiqué la CNIL qui avait à deux reprises décidé d’effectuer des contrôles afin de s’assurer de la conformité de ce dispositif à la loi informatique et libertés de 1978.

La CNIL reproche également à la société Direct Energie la manière dont elle avance la collecte des donnés à ses clients. La société explique aux consommateurs qu’ils pourront activer le compteur à leur guise, ainsi que la collecte des informations. Mais en réalité, le client ne consent uniquement à la collecte des informations, car l’activation du compteur ne dépend pas de Direct Energie, mais d’Enedis.

Grâce aux compteurs communicant Linky, les consommateurs peuvent avoir un retour juste et précis sur leur consommation, les aidant à terme à budgétiser leur dépense énergétique.

Les informations relevées sont par la suite transmises à Enedis, filiale à 100 % d’EDF chargée de la gestion et de l’aménagement de 95 % du réseau de distribution d’électricité en France. Une fois que les informations sont détenues par Enedis, cette dernière les fait suivre à Direct Energie, sans que les consommateurs aient été préalablement prévenus.