JDD : la rédaction en grève depuis près d’un mois

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Les journalistes du Journal du dimanche (JDD) ont organisé un rassemblement mercredi près du Palais-Bourbon pour interpeller les députés sur leur situation. Depuis près d’un mois, ils protestent contre la nomination de Geoffroy Lejeune comme directeur de la rédaction.

Mercredi, les journalistes du Journal du dimanche (JDD) ont manifesté à la station de métro Invalide, à proximité de l’Assemblée nationale, pour interpeller les députés sur le sort de leur média. Depuis le 22 juin dernier, ils protestent contre la nomination de Geoffroy Lejeune comme directeur de la rédaction. Ils craignent que son arrivée provoque un changement radical de la ligne rédactionnelle.

Un très proche d’Éric Zemmour

En effet, Geoffroy Lejeune a dirigé pendant sept ans l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles. Il s’est également affiché aux côtés d’Éric Zemmour, lors de la campagne présidentielle de 2022. Depuis plusieurs semaines, les grévistes et le propriétaire du JDD (Lagardère) discutent pour débloquer la situation. Mais les journalistes restent inflexibles. Ils maintiennent leurs deux revendications. A savoir renoncer à la nomination de M. Lejeune et offrir à la rédaction des garanties d’indépendance juridique et éditoriale.

Vers un record de durée de grève dans les médias

Face au blocage des disscussions, la rédaction du Journal du dimanche (JDD) a reconduit, samedi 15 juillet, sa grève pour une semaine supplémentaire. Les journalistes ont voté à 96 % (94 pour, 4 contre, 8 blancs et nuls) pour la poursuite de leur action. Celle-ci dépassera samedi, les 31 jours de grève de la rédaction d’iTélé en 2016, en réaction au rachat du groupe par Vincent Bolloré.

Un crève-cœur, mais déterminés à poursuivre le combat

La société des journalistes (SdJ) a confié dans un communiqué que l’empêchement de la publication des éditions depuis près de quatre semaines constitue pour les salariés et collaborateurs du journal « un crève-cœur ». Mais elle affirme que cela n’entame pas leur détermination pour défendre les valeurs du média. Les grévistes restent également soudés face au risque financier. En effet, ils ne devraient pas percevoir leur paie ce mois-ci, mais pourront compter sur leur caisse de grève, dont le montant s’élèverait à 70.000 euros.

Une proposition de loi pour protéger la liberté éditoriale

Invités mercredi à la manifestation, les députés ont apporté leur soutien aux journalistes du JDD. Ils ont évoqué une proposition de loi transpartisane déposée le même jour au Palais-Bourbon et visant à protéger la liberté éditoriale des médias sollicitant des aides de l’Etat. Les parlementaires jugent le texte d’autant pertinent que les atteintes à l’indépendance des médias se multiplient ces dernières années. Il y a une semaine, le sénateur PS David Assouline avait également déposé une proposition de loi destinée à garantir l’indépendance des rédactions.

Ouverture d’un guichet de départ par Lagardère

Fondé en 1948, le JDD est l’unique hebdomadaire national dominical d’informations générales en France. Il fait partie de Lagardère News, une filiale de Lagardère. En octobre au plus tard, il doit passer dans le giron de Vivendi, le groupe du milliardaire Vincent Bolloré qui a effectué une offre publique d’achat (OPA) sur le propriétaire du JDD. Malgré la grève des journalistes, les dirigeants de Lagardère maintiennent la nomination de M. Lejeune, qu’on dit imposé par Vincent Bolloré en personne. Ils ont prévu l’ouverture d’un guichet de départ accompagné d’un un accord financier pour les contestataires.

Blocage des raffineries : la tension toujours vive

Un pompiste mettant de l'essence dans un véhicule.

 

Débutées fin septembre, les grèves dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies se poursuivent ce lundi en France. Elles ont fait monter drastiquement les prix à la pompe et paralysé les transports. A la veille d’une importante mobilisation interprofessionnelle, la situation devient plus que compliquée pour le gouvernement.

Après un weekend mouvementé, les grèves dans les raffineries et dépôts français de TotalEnergies se poursuivent ce lundi. Emmenées par la CGT, elles paralysent désormais les sites de Normandie, Donges, La Mède, Flandres et Feyzin. Pour les automobilistes, trouver du carburant devient ainsi de plus en plus compliqué. Dimanche soir, au moins 30,1 % des stations-services faisaient face à des difficultés d’approvisionnement sur au moins un carburant, contre 27,3 % la veille.

L’attitude de la CGT jugée « inacceptable » et « illégitime »

La situation est particulièrement grave en Centre-Val-de-Loire (42,8 %), en Ile-de-France (41,6 %), en Bourgogne-Franche-Comté (39,4 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (37,9 %). En cause, des livraisons moins nombreuses ce week-end malgré l’autorisation des camions-citernes à rouler. Pour atténuer la grève, le gouvernement avait pourtant réquisitionné des dépôts de carburant, dont ceux de Feyzin (Rhône) et de Mardyck (Flandres). L’objectif était d’alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté.

L’Etat a également annoncé la prolongation de la ristourne de 30 centimes pour faire face à la hausse des prix à la pompe. Il a assuré, dans le même temps, que TotalEnergies allait prolonger sa remise de 20 centimes. Mais, agacé par le bras de fer, l’Etat français a haussé le ton dimanche. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a jugé « inacceptable » et « illégitime » l’attitude de la CGT qui continue de bloquer les sites malgré l’accord salarial signé avec la direction de Total. Cet accord prévoit une hausse de 7% et une prime de de 3.000 à 6.000 euros, contre une augmentation de 10% réclamée au départ.

Vers un mouvement social d’ampleur ?

La Première ministre, Elisabeth Borne, a poussé le bouchon plus loin, en menaçant les grévistes de nouvelles réquisitions. Quant à Bruno Le Maire, il a même laissé entrouverte la porte de la force pour libérer les raffineries et dépôts de carburant. Sur BFMTV, il appelé à la « fermeté » et à plus d’« autorité » face aux syndicats. Cela d’autant plus que ce serait la minorité qui impose son diktat à la majorité. Le secrétaire général de la CGT, lui, a une autre analyse de la situation.

D’après Philippe Martinez, si la grève continue chez TotalEnergies malgré la signature d’un accord avec les parties prenantes, c’est parce qu’ « une majorité de salariés n’est pas contente » des propositions du groupe pétrolier et gazier. Pour lui, « la délégation de pouvoir a ses limites ». Ainsi, il estime que la grève interprofessionnelle de mardi s’impose. Philippe Martinez a expliqué qu’il s’agissait de « mettre en avant tous les oubliés » de France. Notamment ceux du Ségur de la Santé, les Smicards, les agents de centrales nucléaires, des transports, et autres. Un appel clair à la grève général qui fait craindre un « Gilets jaunes 2 ».

Journée de gréve dans les services publics

De nombreux fonctionnaires seront en gréve demain, mardi 10 octobre 2017, pour dénoncer le projet de loi travail du gouvernement Philippe.

On s’y attendait depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Etant donné le programme économique du nouveau président de la république, d’importantes gréves et manifestations étaient à prévoir en cette rentrée 2017.

Ainsi, après plusieurs mouvements d’importance relative, et la volonté affichée du gouvernement de poursuivre ses reformes, la grogne devrait connaitre son point culminant demain.

En effet, pour la première fois depuis 10 ans, l’ensemble des 9 fédérations syndicales de la fonction publique appellent à la gréve, mardi 10 octobre. Les 5 millions de fonctionnaires suivront-ils le mouvement ?

Ainsi la CGT, la CFDT, FO, l’UNSA, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC, la CFTC et FA (Autonomes) demandent aux fonctionnaires de faire la gréve et de manifester le 10 octobre.

Les principales mesures qui sont dénoncées par les forces syndicales sont les suppressions d’emplois dans le service public, le gel des rémunération, ou le retour du jour de carence.

Le travail commence demain pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe…

 

 

Loi travail : manif autorisée

La CGT a annoncé avoir obtenu l’accord de la préfecture de Paris pour l’organisation d’une manifestation contre la loi travail, qui s’est tenue mardi 28 juin.

Si le succès de la manifestation parisienne n’est pas évident pour tout le monde, une chose est sûre, cette manifestation a bien été autorisée par le préfet de police de la capitale.

Lundi 27 juin, le secrétaire général de l’union régionale Ile-de-France de la (CGT), Pascal Joly, a annoncé avec fierté que le préfet de police de Paris avait « donné son accord de principe », pour la manifestation du 28 juin, entre la Bastille et la place d’Italie.

Reste à savoir si ces mouvements sociaux convaincront le gouvernement de faire marche arrière.

 

Loi El Khomri : les gréves causent d’importants bouchons

Plusieurs centaines de kilomètres de bouchons ont été déplorés, jeudi 31 mars, en Ile-de-France, en raison de la gréve des transports contre la loi sur le travail portée par la ministre El Khomri.

Le secteur des transports publics était en gréve, ce jeudi 31 mars, afin d’exprimer son désaccord avec le projet de loi dit « El Khomri » sur le travail.

De nombreux franciliens ont donc du prendre leurs voitures pour se déplacer, engorgeant encore plus un trafic déjà dense.

Vers huit heures du matin, ce sont près de 400 kilomètres de bouchons qui ont été recensés par le site Sytadin.