Attentat de Conflans : les patrons France des réseaux sociaux convoqués ce mardi par Marlène Schiappa

Logo des grands réseaux sociaux.

 

Ce mardi, les patrons France des grandes réseaux sociaux et plateformes (Facebook Twitter, Google, Tiktok et Snapchat) sont convoqués par la ministre déléguée à la Citoyeneté, Marlène Schiappa. Il s’agira de trouver des moyens de mieux contrer le « cyber-islamisme », après l’ignoble attentat de Conflans.

Les patrons des grands réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google, TikTok et Snapchat) sont convoqués mardi 20 octobre par la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, pour trouver des moyens de mieux contrer « le cyber-islamisme », suite à l’assassinat d’un professeur d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) vendredi dernier. Les plateformes ont été critiquées pour avoir relayé les messages stigmatisant le professeur d’histoire, Samuel Paty. Celui-ci a été décapité vendredi vers 17 h en pleine rue à Conflans, après avoir montré en cours les caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo.

Un site néonazi diffuse la photo du professeur décapité

C’est d’ailleurs sur Twitter que l’assaillant, Abdoullakh Anzorov, un jeune Tchétchène arrivé en France à l’âge de huit ans, a revendiqué son action terroriste pour motif religieux. Il avait ensuite publié la tête de l’enseignant, avant d’être abattu de neuf balles par la police. Son post a été repris sur d’autres plateformes. Le parquet de Paris a ouvert dimanche une enquête après la diffusion sur un site internet néonazi de la photographie du professeur.

« Les algorithmes qui fonctionnent de façon robotique ne perçoivent pas bien le contexte »

Dans un plaidoyer sur franceinfo Sophie Jehel, maîtresse de conférences à l’Université Paris 8, estime qu’« Il faut des équipes de modération plus nombreuses » et « francophones » sur les plateformes numériques (la plus part américaines) pour lutter contre la haine en ligne. « Tout le problème de la haine, c’est un problème d’interprétation, de contextualisation. Les algorithmes qui fonctionnent de façon robotique ne perçoivent pas bien le contexte. Donc, il faut des humains, il faut des Français », a expliqué la co-autrice de l’ouvrage Les adolescents face aux images trash sur internet (2019). De son côté, le ministre de la Justice Dupond-Moretti a suggéré de nommer davantage de magistrats dédiés aux contenus haineux en ligne.

La Légion d’honneur à titre posthume

Une marche blanche en hommage à Samuel Paty sera organisée ce mardi soir à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Le professeur recevra aussi la Légion d’honneur à titre posthume et sera fait commandeur des Palmes Académiques. « C’est emblématique parce que c’est l’ordre qui va avec les professeurs, avec le monde de l’éducation », a commenté le ministre Jean-Michel Blanquer sur BFMTV-RMC ce mardi matin.

La Banque Postale en cause

Une enquête a été ouverte par la justice française à l’encontre de la Banque Postale, soupçonnée d’avoir laissé ses clients blanchir de l’argent par négligence.

A l’origine de cette affaire, un rapport de l’organe public chargé de surveiller et de superviser les secteurs de l’assurance et de la banque, en France, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Cet organisme y dévoile des « carences du système de filtrage », chez la banque postale, notamment au niveau des mandats cash.

En conséquence, le parquet de Paris a ouvert une enquête, en septembre 2017, qu’il a confiée à la brigade financière, afin d’établir si l’organisme bancaire a commis des manquements à ses obligations concernant la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Cette information a été révélée par le site d’actualités Les Jours.

Visiblement consciente de problèmes liés à ses mandats cash, la banque postale a prévu la fermeture de ce service pour le premier janvier 2018.