Du bruit dans la cuisine : L’enseigne rennaise reprise par les boutiques Little extra
Du bruit dans la cuisine, l’enseigne rennaise fondée en 2001, a été officiellement reprise cette semaine par les boutiques Little extra. Conséquence immédiate de cette opération : 141 licenciements et 15 magasins supprimés.
Les magasins en Bretagne et au Pays de la Loire pas concernés
Connue pour son matériel culinaire, son art de la table ou encore son épicerie fine, l’enseigne Du bruit dans la cuisine, a cessé d’exister. Elle a été rachetée cette semaine par le fondateur des boutiques Little extra. Le montant de l’opération n’a pas été révélé.
Le repreneur a d’ores et déjà annoncé la suppression de 141 postes sur les 260 salariés de l’enseigne, dont une vingtaine au siège social de l’entreprise, à Saint-Jacques-de-la-Lande. Il procédera également à la fermeture de 15 magasins sur les 34 que compte Du bruit dans la cuisine. Les 7 boutiques présentes en Bretagne et au Pays de la Loire (Rennes, Nantes, Vannes, Brest, Le Mans, Angers) ne sont pas concernées par ces fermetures.
Les Gilets jaunes ont accéléré la faillite
« Nous n’avons pas pu faire le chiffre d’affaires que nous attendions pour les fêtes (de fin d’année 2018) avec une baisse du trafic de 5 à 10% dans nos magasins, ce qui a remis en cause notre équilibre économique puisque c’est une période où nous réalisons 40% de notre chiffre d’affaires, d’autant que les loyers ont, dans le même temps, continué à augmenter », a expliqué Simon Lafosse, directeur opérationnel et neveu des fondateurs, Jacques et Betsy Lafosse. Cette mauvaise performance est imputée au mouvement des Gilets qui a fortement perturbé les activités de l’enseigne rennaise, obligée de passer des coups de ciseaux dans ses recettes. Enfin, Du bruit dans la cuisine constate que « Les consommateurs fréquentent moins les centres commerciaux, au profit des magasins de proximité et des sites de vente en ligne ».
En redressement depuis janvier 2019
Déficitaire ces dernières années, l’enseigne avait été placée en redressement le 30 janvier 2019. « Nous avons pris cette décision afin d’accélérer la négociation entamée avec des repreneurs potentiels », avait alors indiqué Simon Lafosse. Mais il n’y a eu qu’un seul candidat à la reprise. Le 25 juillet, le tribunal de commerce de Rennes a donc validé cette seule offre déposée, celle d’André Tordjman, un ancien cadre du groupe Auchan, fondateur de Little extra, réseau d’articles de bazar à petits prix, qui compte moins d’une vingtaine de boutiques en France.