Informatique : Atos trouvera finalement son salut chez ses créanciers

Après le désistement de Onepoint la semaine dernière, Atos trouvera finalement son salut chez les créanciers obligataires et les banques. Ces derniers ont conclu dimanche un accord de principe pour reprendre et sauver le groupe informatique français, en difficulté depuis plusieurs mois.

Avec Atos, à chaque semaine son rebondissement, comme avec un feuilleton brésilien. Ce dimanche, les créanciers obligataires et les banques d’Atos sont parvenus à un accord pour reprendre et sauver eux-mêmes le groupe informatique en grandes difficultés financières.

L’Etat français veut sauvegarder les activités stratégiques d’Atos

Autrefois fleuron de l’informatique française, Atos traîne une dette colossale de 4 milliards d’euros depuis plusieurs mois. Pour se sauver des ennuis, le groupe avait annoncé des négociations avec Airbus en janvier dernier pour la cession éventuelle de son activité Big Data & Security. Mais les discussions n’ont pas abouti. Face aux risques de vente à un acteur étranger, le gouvernement français avait lui aussi promis de faire son possible pour garantir la protection des segments stratégiques.

L’offre du conglomérat Onepoint avait été validée par Atos

En mai, Atos avait estimé ses besoins de liquidités à plus de 3 milliard d’euros. Cet argent devrait lui servir à maintenir son activité et éponger une grosse partie de sa dette brute. Début juin, l’entreprise avait reçu deux offres de restructuration intéressantes. L’une de la part du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et l’autre du conglomérat Onepoint. Finalement, la société avait choisi Onepoint, qui prévoyait effacer la dette à hauteur de 3,2 milliards d’euros, en plus d’un apport de 1,8 milliard d’euros, dont 350 millions d’argent frais.

Mais Onepoint s’est désisté au dernier moment

Contre toute attente, le consortium de David Layani a renoncé la semaine dernière à reprendre le groupe d’informatique. Selon un communiqué publié le 25 juin, Onepoint dit avoir constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord. Cette défection surprise a remis dans le jeu Daniel Kretinsky. L’homme d’affaires tchèque espérait alors s’entendre avec les détenteurs d’obligations. Hélas !

Les créanciers obligataires et banques ont donné des garanties à Atos

Le comité représentatif des créanciers obligataires (SteerCo) et les banques ont plutôt déposé une proposition globale de restructuration financière pour satisfaire la demande de liquidité à court et moyen terme d’Atos. Un accord formel devrait être signé dans les prochains jours à une majorité de créanciers afin de pouvoir finaliser la restructuration financière à la fin du mois de juillet. Les actionnaires auraient donné toutes les garanties d’une reprise en bonne et due forme.

Une sortie de crise financière d’ici à 2026 ?

L’accord attendu entre Atos et les créanciers implique une augmentation de capital de 233 millions d’euros, un apport de 1,5 à 1,675 milliard d’euros et une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros. Avec cette proposition, l’entreprise espère mettre en œuvre les opérations de restructuration au cours du second semestre 2024 en vue d’une réalisation effective d’ici la fin de l’année ou au cours du premier trimestre 2025. Confiance, elle table sur une sortie de la crise d’ici 2026.

Volkswagen revoit ses plans sur le thermique

Volkswagen

Alors qu’il avait promis de mettre le frein sur le thermique au profit de l’électrique, Volkswagen revoit sa stratégie sur cette motorisation. Le constructeur allemand a annoncé qu’il va y injecter un tiers de la somme qu’il avait prévue pour l’électrification. Mais il n’est pas le premier groupe automobile à avoir modifié sa trajectoire.

Suite au scandale du Dieselgate en 2015, Volkswagen avait décidé de changer son positionnement et de miser à fond sur l’électrique. Le constructeur allemand avait conçu dans la foulée la gamme ID. L’année dernière, il avait même prévu de consacrer quelque 180 milliards d’euros à l’électrification d’ici la fin de la décennie. Mais la réalité du marché l’a rattrapé très vite.

Volkswagen réduit son investissement dans l’électrique

En effet, les ventes de voitures électriques (VE) de l’entreprise sont en berne, notamment en Europe où certains pays ont supprimé ou baissé les aides à l’achat. Cet accueil mitigé des nouveaux modèles VE incite Volkswagen à reconsidérer ses plans. Le groupe a récemment décidé de consacrer un tiers des 180 milliards d’euros au développement des moteurs à essence et diesel. Arno Antlitz, son directeur financier et opérationnel, a confirmé cette nouvelle ambition.

Les investissements de Volkswagen iront vers Skoda

Selon le CFO de Volkswagen, ce changement stratégique vise à maintenir la compétitivité des voitures à combustion tout en poursuivant le développement des VE. Dans la pratique, les investissements iront vers Skoda, officiellement en charge des moteurs thermiques pour toutes les marques de la famille Volkswagen. La Skoda Fabia, par exemple, devrait donc bénéficier d’un renouvèlement pour rester au catalogue jusqu’à la fin de la décennie. La Polo et la Seat Ibiza devraient aussi jouir d’une version restylée pour durer plus longtemps.

Des prévisions trop optimistes sur les VE

Cette réorientation stratégique de Volkswagen illustre les réalités du marché des véhicules électriques. Les automobilistes ne sont plus aussi convaincus qu’auparavant, alors que les partis écologistes perdent du terrain en Europe. Ils préfèrent garder leurs moteurs à combustion interne ou opter pour les hybrides. Visiblement, les prévisions optimistes des marchés devraient être revues à la baisse. On ne voit plus vraiment les VE comme un moyen efficace de faire baisser la pollution et la consommation énergétique.

Plusieurs autres marques ont revu leur ambition

Il faut dire que les véhicules électriques ont certains inconvénients. Parmi lesquels une autonomie limitée des batteries, un temps de recharge long et une durée de vie courte, une faible disponibilité de bornes de recharge et un coût très élevé des voitures. Face au désintérêt croissant des clients, Volkswagen a jugé bon de temporiser, en attendant d’y voir un peu plus clair. Et il n’est pas le premier groupe à rétropédaler. Mercedes, Kia, Land Rover, GM, Bentley ou encore Ford ont aussi prolongé les moteurs thermiques, qui n’ont visiblement pas dit leur dernier mot.

Semi-conducteurs : Riber veut grandir par la diversification

Riber, petit équipementier français de semi-conducteurs, veut changer de dimension. Pour cela, il va accélérer sa diversification avec une ouverture dans la photonique sur silicium et le calcul quantique. Cette nouvelle ambition est incarnée par le projet Rosie qui vise à faire entrer sa technologie d’épitaxie dans les grandes usines de puces comme celles d’Intel et de STMicroelectronics.

Riber, petit équipementier français de puces, veut changer d’échelle. Jusqu’ici cantonné à des applications de niche, le groupe ambitionne désormais d’étendre sa technologie d’épitaxie à des marchés à grands volumes. Il compte y arriver en s’attaquant à des domaines en plein essor comme la photonique sur silicium et le calcul quantique.

Riber respire la santé financière

Riber se sent d’attaque d’autant qu’il a enregistré un bon bilan en 2023. En effet, l’équipementier français, qui emploie 120 personnes (dont environ 110 en France), fait part d’un chiffre d’affaires de 39,3 millions d’euros sur le dernier exercice. Soit une hausse de 41% par rapport à l’année précédente. Son bénéfice net s’élève à 3,4 millions d’euros, contre 200.000 euros en 2022.

La PME veut retrouver la stabilité dans sa gouvernance

Ces bons résultats interviennent après deux ans d’instabilité de sa gouvernance. Christian Dupont a remplacé Michel Picault à la présidence du directoire, avant de céder à son tour la place à Annie Geoffroy en septembre 2023. Désormais, Riber veut un peu de stabilité pour réussir sa diversification, censée lui permettre de changer d’échelle.

Riber, un spécialiste des machines d’épitaxie à jet moléculaire

Fondée en 1964, la PME était à l’origine un spécialiste des machines d’épitaxie à jet moléculaire (MBE pour Molecular Beam Epitaxy). Ce procédé technologique consiste à déposer sur une surface électronique une fine couche de matériau semi-conducteur, qui servira de support à la construction de composants. Il se fait essentiellement par projection sous vide d’atomes. La technique permet de fabriquer des composants photoniques et radiofréquences à hautes performances pour divers domaines. Parmi lesquels les radars, les télécoms, la santé, la défense et le spatial.

Riber veut capter d’autres opportunités

Ce marché de niche a progressé de 18% en 2023 pour atteindre 61 millions de dollars. Riber en est l’un des leaders avec l’américain Veeco. Mais l’équipementier français veut capter d’autres opportunités. Il souhaite précisément imposer sa technologie d’épitaxie dans la fabrication des composants en silicium sur plaquettes de 300 mm de diamètre. Ce substrat facilite l’intégration des puces avec d’autres composants et réduit les coûts de fabrication.

Un changement de dimension voulu par le projet Rosie

L’ouverture dans la photonique sur silicium ou le calcul quantique doit permettre à Riber d’entrer dans les usines de grands fabricants comme Intel et STMicroelectronics. Cette nouvelle ambition est portée par le projet Rosie, lancé en 2022. Ce programme doté d’un budget de 3 millions d’euros sur trois ans vise le développement d’une machine de déposition MBE de titanate de baryum (BTO) sur un substrat silicium de 300 mm.

Cybersécurité : Airbus se renforce en rachetant Infodas

Airbus a annoncé ce lundi avoir conclu un accord pour racheter Infodas, une entreprise familiale allemande spécialisée dans les services de cybersécurité et de technologies de l’information. Le groupe aéronautique européen espère que cette acquisition lui permettra de renforcer son portefeuille de cybersécurité au profit de ses clients.

Airbus Defence and Space a annoncé ce lundi la signature d’un accord pour acquérir la société allemande Infodas. Le géant européen de l’aéronautique et de la défense n’a pas donné le montant de l’opération, qui attend les autorisations réglementaires. Cependant, il a précisé que tout devrait être finalisé d’ici la fin de cette année.

Infodas, un spécialiste du domaine de la défense et des infrastructures

Créée en 1974, Infodas est une société allemande opérant dans le domaine de la cybersécurité et des technologies de l’information pour le secteur public, en particulier dans le domaine de la défense et des infrastructures. Basée à Cologne, elle possède également des bureaux à Berlin, Bonn, Hambourg, Munich et Mayence. L’entreprise compte 250 salariés. Son chiffre d’affaires annuel s’élève à environ 50 millions d’euros.

Infodas fait de l’audit, du conseil et des tests d’intrusion des SI

Infodas propose des prestations de sécurité informatique certifiées par l’Office fédéral de la sécurité de l’information (BSI). La société familiale fait notamment de l’audit, du conseil, et mène des tests d’intrusion des systèmes d’information (SI). Ses produits répondent à différents niveaux de classification jusqu’à secret. Ils sont également agréés selon les Critères Communs et disposent d’autres certifications spécifiques à chaque pays.

Airbus souhaite proposer des solutions plus complètes à ses clients

Avec l’acquisition d’Infodas, Airbus compte renforcer davantage ses capacités en matière de cybersécurité et proposer des solutions plus complètes à ses clients. Le géant aéronautique européen espère également créer un mécanisme de défense plus efficace contre les futures menaces cyber. Les attaques informatiques enregistrent une forte augmentation ces dernières années, en raison de la digitalisation des entreprises et administrations.

Airbus rêve d’un avenir numérique solide et sécurisé

Ces dernières années, Airbus a beaucoup amélioré ses capacités en matière de cybersécurité. Le groupe espère garantir une meilleure protection de ses opérations, de ses clients et plus largement de son écosystème. Le rachat d’Infodas apportera au groupe une contribution significative à sa stratégie visant à sécuriser les futures plateformes numériques. Il doit également lui permettre de construire un avenir numérique plus solide et sûr.

Infodas a déjà signé un partenariat récemment avec le rival Boeing

Infodas avait été sélectionnée par Boeing en novembre 2023 pour contribuer à la modernisation du système aéroporté d’alerte et de contrôle (AWACS) de l’OTAN. Ce dispositif constitue un élément majeur de la défense aérienne de l’alliance. Il sert notamment à protéger l’intégrité de l’espace aérien des pays membres. Dans le cadre de ce contrat, l’entreprise allemande fournira des solutions interdomaines et travaillera à leur intégration dans l’architecture. En outre, elle veillera à  mettre à disposition un support complet tout au long du cycle de vie.

Diamants : De Beers et AWDC interpellent la Belgique

De Beers, leader mondial des diamants.

De Beers, leader mondial de la distribution de diamants bruts, et l’Antwerp World Diamond Centre (AWDC) ont écrit au Premier ministre belge Alexander De Croo pour l’inviter à reconsidérer l’utilisation d’Anvers comme unique point d’entrée des diamants dans les pays du G7. Ils craignent que cela n’entraîne des lenteurs préjudiciables aux entreprises du secteur diamantaire.

Dans une lettre ouverte au Premier ministre belge Alexander De Croo, De Beers et l’Antwerp World Diamond Centre (AWDC) expriment leurs inquiétudes sur les dernières mesures concernant les diamants. En effet, le G7 a interdit, depuis le 1er janvier 2024, la commercialisation des diamants russes sur les marchés européen et américain jusqu’à nouvel ordre.

Des sanctions contre les diamants russes pour tarir les sources de financements de la guerre contre l’Ukraine

Grâce à cette mesure, les Occidentaux espèrent assécher l’une des principales sources de financements de la guerre de Moscou contre l’Ukraine. Les diamants représentent l’une des plus importantes ressources d’exportation de la Russie, après le gaz et le pétrole. Alrosa, premier producteur mondial avec 30 % de part de marché avant le conflit ukrainien, génère au moins 90 % de la production nationale russe. Depuis deux ans, le groupe subit de plein fouet les sanctions occidentales, cédant sa place de leader à De Beers.

De Beers craint des conséquences catastrophiques sur l’industrie du diamant

En fin d’année dernière, les principaux producteurs de diamants ont critiqué la proposition d’Alexander De Croo de bannir unilatéralement les diamants russes du marché. Selon eux, cette décision aura des conséquences catastrophiques sur l’industrie car elle compliquerait les vérifications et créerait un goulot à Anvers, ville belge désignée comme unique point d’entrée des diamants dans les pays du G7.

Des doutes sur l’efficacité du système de suivi annoncé par l’UE

De Beers soutient les sanctions contre les diamants russes. Le groupe minier est d’accord que la Russie doit payer pour l’invasion de l’Ukraine, un pays souverain d’Europe. Toutefois, il soulève quelques griefs sur la manière d’appliquer ces sanctions. La filiale d’Anglo American a exprimé des doutes sur l’efficacité du système de suivi prévu être déployé en septembre prochain. Il se demande si cette solution sera suffisamment solide pour permettre une vérification de l’origine des diamants en Europe.

De Beers a son propre système de vérification

De Beers demande aux dirigeants européens de laisser chaque groupe vérifier l’origine des diamants grâce à sa propre solution. Depuis 2022, la compagnie diamantaire a développé une blockchain pour confirmer l’authenticité et la provenance de 100 % de ses pierres précieuses. Il souhaiterait utiliser ce système, voire le proposer au secteur, en partenariat avec d’autres entreprises.

La lenteur des vérifications en question

Dans leur lettre ouverte, De Beers et l’AWDC exhortent Alexander De Croo à remédier aux graves perturbations causées actuellement aux négociants par les nouvelles exigences en matière de déclaration de l’origine des diamants. Le producteur sud-africain et l’organisation belge de contrôle des flux de diamants relèvent que les expéditions prennent une semaine de plus pour être dédouanées au bureau d’Anvers en raison de nouvelles exigences en matière de paperasse.

Un appel à une collaboration pour résoudre les difficultés

« Nous vous demandons de bien vouloir nous aider à résoudre ces problèmes », écrivent Al Cook, PDG de De Beers, et Isidore Morsel, président de l’AWDC (Antwerp World Diamond Centre) dans leur lettre commune. Les deux dirigeants invitent plus précisément le ministre belge à reconsidérer la décision de faire passer par Anvers tous les diamants destinés au G7.

De Beers et AWDC veulent accompagner les dirigeants

De Beers et l’AWDC se proposent même de donner des « conseils techniques » à l’Etat belge pour lever les obstacles. Les deux groupes aimeront travailler avec le gouvernement pour renforcer la certification de provenance. Ils souhaitent aussi soutenir l’approvisionnement en diamants à Anvers, ainsi que le leadership de Bruxelles dans la réalisation des objectifs du G7.

Fnac Darty fait évoluer son entrepôt de Moussy-le-Neuf

Fnac Darty, leader de la distribution de produits high-tech, fait évoluer son entrepôt de Moussy-le-Neuf avec l’entreprise Savoye. Cette PME dijonnaise a intégré des mezzanines, une extension de gares en zone protégée et des gares de picking sur mezzanine.

Fnac Darty monte en cadence dans son entrepôt de Moussy-le-Neuf, d’une superficie de 35 000 m². Le leader de la distribution de produits électroniques et d’électroménagers a fait évoluer sa logistique avec l’aide de Savoye. Cette entreprise dijonnaise est spécialisée dans l’automatisation de centre de distribution de produits techniques (ordinateurs, tablettes, petit électroménager, etc.). Pour satisfaire ses clients, elle intègre des logiciels et technologies internes avec des systèmes tiers.

Montée en cadence de l’entrepôt avec la fusion de Fnac et Darty

C’est en 2009, à la suite d’un appel d’offres de Darty, que Savoye s’introduit sur le site de Moussy-le-Neuf, dédié à la logistique des produits dits techniques. L’entreprise a installé une première solution de préparation de commandes comprenant une formeuse, 44 gares de picking et 10 postes opérations spéciales.

Sept ans plus tard, avec la fusion de Fnac et Darty, l’entrepôt est monté en cadence. Il traitait désormais en moyenne 140 000 colis et deux millions de pièces par mois ainsi que 6 200 palettes par semaine. Le distributeur décide donc de faire évoluer son installation intralogistique pour répondre à la hausse de travail.

Intégration de plusieurs dispositifs

Egalement satisfait du partenariat avec Savoye, Fnac Darty reconduit l’entreprise dijonnaise qui s’appuie depuis peu sur la robotique et l’intelligence artificielle. Pour répondre aux besoins de l’enseigne, Savoye intègre deux mezzanines, une extension de 4 gares en zone protégée et 16 gares de picking sur mezzanine. Le spécialiste a créé également une zone dédiée à l’expédition des bacs et a déployé un nouveau WCS incluant la gestion du lancement en fonction du nombre de cartons sortis en gares de picking.

Poursuivre les évolutions avec Savoye

En outre, Savoye a mis en place une nouvelle génération d’automates programmables des machines de formage et de fermeture. Tous ces travaux ont été effectués sans perturber la production du site. Fnac Darty entend poursuivre ses évolutions avec l’entreprise, avec notamment l’implémentation d’analyse de données.

Par ailleurs, le distributeur compte surtout s’inscrire dans la sobriété énergétique au niveau de la logistique. Selon Khallef Chekroune, responsable maintenance industrielle des entrepôts logistiques Fnac Darty, « la nouvelle synergie a fait stratégiquement basculer la logistique » sur le site de Moussy-le-Neuf.

Totale satisfaction avec Savoye

Le retailer ajoute que l’offre proposée par Savoye lui permet d’obtenir une parfaite sécurisation de l’ensemble de son installation. Enfin, Fnac Darty dit avoir bénéficié de nouveautés et de modifications sur plusieurs points. Parmi lesquels la maintenance industrielle, le SAV et la hotline haut de gamme.

« À tous les niveaux, en termes de services ou de solutions, nous rencontrons chez Savoye des professionnels dotés d’une véritable maîtrise de leur business », assure Khallef Chekroune. Avec le retrofit sur le site de Moussy-le-Neuf, Fnac Darty espère gagner en efficacité dans l’approvisionnement des magasins.

Inflation : des négociations commerciales anticipées dès septembre

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a obtenu des industriels et des distributeurs une ouverture anticipée des négociations commerciales. Il souhaite qu’elles s’ouvrent dès septembre pour les 75 plus grands fabricants et en octobre pour les autres entreprises.

Chaque année, les distributeurs et les agro-industriels négocient, de décembre au 1er mars, les conditions de vente d’une large partie des produits présents dans les supermarchés. Les dernières discussions ont abouti à une augmentation de 9 % du prix moyen payé par les enseignes à leurs fournisseurs. Objectif : prendre en compte les hausses de coûts de production engendrées par l’inflation. Dans les rayons, cela s’est traduit par une progression des prix.

Ouverture anticipée des négociations 2024

Mais les cours de certaines matières premières ont décru dans les semaines suivantes. Il fallait donc revoir les tarifs pour les aligner sur l’évolution du marché. C’est dans ce sens que le gouvernement a appelé les acteurs de la distribution à revenir autour de la table des négociations commerciales le plus tôt possible. Si les retailers ont accepté de rouvrir les discussions, les fabricants, eux, ont montré une certaine réticence. Ils entendaient d’abord refaire des marges après des mois de pertes. Un objectif apparemment atteint.

Les gros industriels concernés en premier

En effet, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire annonce que les distributeurs et les industriels sont désormais d’accord pour ouvrir des négociations commerciales anticipées. Cette décision a été prise après une rencontre à Bercy jeudi dernier. Selon Bercy,  les premières négociations commerciales 2024 débuteront dès septembre pour prendre fin au plus tard le 1er janvier 2024. Elles concerneront uniquement les 75 plus gros agro-industriels, dont Pernod Ricard, Lactalis, Bonduelle, Sodebo et Bigard. Pour les milliers d’autres entreprises qui fournissent la grande distribution, les débats commenceront en octobre pour se refermer le 1er mars de l’année prochaine.

Attention à ne pas défavoriser les PME

Le président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), Jean-Philippe André, a rassuré sur le fait que les grands groupes étaient d’accord sur le principe de négociations commerciales anticipées avec les supermarchés jusqu’au 31 janvier. Cependant, il souhaite que les parties prenantes fassent attention à ne pas défavoriser les PME du secteur, quel que soit le dispositif prévu. Jean-Philippe André est également content que ces discussions aient enfin lieu pour mettre fin à la suspicion selon laquelle les industriels ne veulent pas négocier.

Les industriels pointés du doigt par les enseignes de la distribution

Depuis plusieurs mois, les distributeurs accusent leurs fournisseurs de ne pas jouer le jeu des renégociations. Une attitude qui serait largement à l’origine des prix toujours élevés en rayons. Certains patrons d’enseignes ont même demandé à l’exécutif de forcer la main aux industriels. Soit en les dénonçant publiquement (« name and shame ») soit en appliquant des taxes punitives. Les retailers trouvent inacceptables de devoir faire seuls des efforts, avec notamment leurs paniers anti-inflations.

Légiférer sur le cycle des négociations commerciales

En outre, les patrons de la grande distribution critiquent la législation française qui ne prévoit qu’un round de négociations commerciales par an. Cette disposition empêche un alignement constant des prix des produits sur l’évolution du cours des matières premières. Ils voudraient pouvoir renégocier tout le long de l’année comme cela se fait chez nos voisins européens. Michel Biero, directeur exécutif des achats et du marketing chez Lidl, Alexandre Bompard, PDG du groupe Carrefour, et Michel Edouard-Leclerc, président de E.Leclerc, appellent ainsi à légiférer sur la question.

Négociations commerciales : Bruno Le Maire met la pression

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances.

Les négociations commerciales vont-elles reprendre plus tôt que prévues ? C’est ce que souhaite Bruno Le Maire. Le ministre de l’Economie veut que la baisse des coûts de certaines matières premières se répercute très vite sur les étiquettes en rayons.

En mars, le gouvernement avait indiqué qu’une réouverture des négociations commerciales interviendrait courant 2023 pour que la baisse annoncée des prix des matières premières puisse se traduire aussi en rayons. Les dernières négociations annuelles, achevées le 1er mars sous fortes tensions, avaient abouti à une hausse moyenne de 10% des prix payés par les supermarchés aux industriels. Ces derniers ont fait valoir la nécessité d’absorber les augmentations des coûts de production (énergie, matières premières, transports, emballages…).

Les cours des matières premières ont chuté

Un mois après, alors que les renégociations sont prévues en juin, Bruno Le Maire demande de les rouvrir le plus tôt possible. Un empressement qui se justifie par le contexte. En effet, l’inflation sur les produits alimentaires a dépassé les 17% en mars, ajoutant à la gronde sociale. Le ministre de l’Economie estime d’ailleurs qu’il faut rouvrir les discussions d’autant que les cours des matières premières ont baissé ces dernières semaines. Ceux du blé, par exemple, ont chuté de 18% et ceux des engrais de moitié.

Les industriels restent prudents

Suivant cette tendance baissière, Bruno Le Maire pense que les prix en rayons devraient également reculer. C’est pourquoi, il appelle les industriels à examiner avec la plus grande attention les prochaines demandes de renégociation envoyées par les enseignes de la grande distribution. Il invite aussi les retailers à reporter sans délai les baisses de prix à venir sur les étiquettes.

L’Ania, la principale organisation patronale de l’agroalimentaire, a indiqué avoir pris acte de l’appel de Bruno Le Maire. Mais elle rappelle que ce que le ministre réclame dans le courrier est déjà inscrit dans les contrats. Elle se montre donc prudente pour la suite. Cela d’autant que les industriels n’ont pas encore bénéficié des baisses de prix sur l’énergie et certaines matières premières, à cause des contrats de fourniture longue durée.

Les enseignes attendent le geste des fournisseurs

Du côté des distributeurs, on affirme que la balle est dans le camp des fournisseurs. Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), prévient que les enseignes ne pourront pas baisser leurs tarifs si les industriels ne le font pas en premier. Il pointe le fait que les retailers ont « des marges extrêmement faibles, de l’ordre de 1 % ». Pendant que les industriels profitent de marges extrêmement élevés, de « dix ou quinze fois supérieures »… Malgré les réticences de part et d’autre, on pense que les prix devraient bientôt baisser. Mais pas au même rythme que les hausses.

Négociations commerciales : quelle hausse de prix ?

Les négociations commerciales entre les industriels et les distributeurs ont pris fin dans la nuit de mercredi à jeudi. Sans qu’on sache de combien va s’élever la hausse des prix en rayons. Avec une inflation de 13,3% sur les produits alimentaires en janvier 2023, on s’attend à une augmentation à deux chiffres. 

Commencées il y a six mois, les négociations commerciales entre les industriels et les distributeurs se sont terminées officiellement dans la nuit de mercredi à jeudi, à minuit. Ces discussions annuelles permettent de fixer le prix et les conditions d’achats des grandes surfaces auprès de leurs fournisseurs. Elles ont été particulièrement houleuses cette année en raison de l’inflation. En février, celle-ci s’est élevée à 6,2% sur un an. La flambée pour les seuls produits alimentaires a atteint 14,5%.

Vers des augmentations à deux chiffres

A la veille de la clôture des négociations commerciales, seuls 70% des industriels de l’agroalimentaire avaient signé leurs contrats avec les clients distributeurs. Ce qui témoigne de l’âpreté des discussions. En raison de l’inflation sur les matières premières et les énergies, les industriels auraient demandé des hausses de prix à deux chiffres, avec une augmentation plancher de 10%. Le chiffre exact sera communiqué dans les prochains jours, après la réunion des contrats et les calculs.

Des demandes de hausses jugées « délirantes »

En mars de l’année dernière, les pourparlers avaient abouti sur une hausse d’environ 3%. Mais l’inflation a surgi peu après, obligeant les protagonistes à revenir à la table des discussions afin de prendre en compte la hausse des coûts des matières premières agricoles et de l’électricité. Malgré ce contexte, les enseignes de la grande distribution ont trouvé les demandes de hausses « délirantes ». Pour elles, des augmentations de 20%, évoquées par certains fournisseurs, relèvent d’un scandale. Les retailers préviennent qu’ils ne pourront pas absorber seuls ces potentielles hausses et devraient les répercuter sur les consommateurs.

Crainte d’un mois de mars rouge pour les prix

Le PDG de Système U, Dominique Schelcher, pense qu’on ira pas juque-là. Il table plutôt sur une hausse de 10% des prix dans les rayons dans les prochains mois. Mais certains distributeurs, plus pessimistes, parlent d’un mois de « mars rouge » pour les tarifs en magasins. Parmi eux figure Michel Edouard Leclerc. Le résident du groupe E.Leclerc avait prédit un tsunami d’inflation à partir de juin prochain. Il craint aussi que certains produits disparaissent des rayons à cause de désaccord avec les industriels.

Mise en place d’un panier anti-inflation

Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a critiqué les supermarchés qui refuseraient de payer « la juste part » afin de permettre aux producteurs de vivre de leur travail. Pour Damien Lacombe, président de la coopérative Sodiaal, une augmentation des prix en dessous de 12% serait extrêmement difficile pour la filière laitière. Il appelle donc l’Etat à prendre ses responsabilités. Pour l’heure, le gouvernement a seulement annoncé la mise en place d’un panier anti-inflation, avec une vingtaine de produits à prix réduits. Objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français.

Renault et Airbus préparent la batterie électrique de demain

Une voiture électrique dans une station de recharge.

 

Renault et Airbus viennent de signer un accord pour le développement d’une batterie électrique, qui pourra doubler la densité d’énergie stockée. Ce composant nouvelle génération servira aux voitures électriques et à de futurs avions hybrides.

Lever le problème du stockage de l’énergie

Après TotalEnergies et PSA (Stellantis) en 2020, c’est au tour de Renault et Airbus de se lancer dans la conception d’une batterie électrique innovante. En effet, les deux groupes viennent de signer un accord de recherche et développement afin d’accélérer la fabrication d’un tel composant. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’électrification des deux entreprises, en quête d’une amélioration de leur gamme respective de produits.

Ce partenariat inédit entre un acteur de l’automobile et un autre de l’aéronautique consistera en la collaboration des ingénieurs. Les spécialistes d’Airbus et de Renault partageront leurs connaissances sur l’électrification et le stockage de l’énergie, qui reste l’un des freins majeurs du développement des véhicules électriques à grande autonomie. Ils devront concrètement mettre au point une batterie solide, afin de remplacer les batteries lithium-ion actuelles.

Jusqu’à 40% de gain en capacité énergétique

Pour y parvenir, les ingénieurs s’attaqueront en priorité au problème de l’électrolyte. Cette substance conductrice fait la liaison entre le pôle moins et le pôle plus de la batterie électrique. Mais, elle entraîne un risque de combustion. C’est pourquoi, il faudra déployer des contremesures efficaces et sûres. Renault construit déjà des sortes de « sarcophages » autour des batteries. Cela permet de limiter le risque de combustion en cas d’accident et de choc. Cependant, cette précaution augmente de jusqu’à 20% le coût de la batterie.

Avec sa suppression, Renault pourrait accélérer la fabrication de ses voitures électriques. Le prix de ces véhicules baisserait à terme et ils gagneraient en autonomie. Du côté d’Airbus, on pourrait désormais utiliser l’électricité des batteries pour autre chose que le cockpit et les cabines durant le vol. Selon Sabine Klauke, directrice de l’ingénierie du constructeur européen, la batterie nouvelle génération pourra délivrer plus de 1.000 watts par litre contre environ 700 actuellement. Ce qui représente un gain de 30 à 40% en capacité énergétique.

Réduire à zéro son empreinte carbone

La responsable évoque la possibilité de réaliser un décollage 100 % électrique et de recharger les batteries pendant le vol. Elle entrevoit également la conception de futurs avions hybrides, capables de traverser la France sans escale, donc sans avoir besoin de recharger. Pour aller plus loin, son groupe souhaite prendre en compte le cycle de vie complet des futures batteries, de la production à la recyclabilité.

Avec ce projet, Airbus et Renault rêvent de réduire leurs émissions nettes de carbone à zéro d’ici 2050. Cet objectif fait partie des priorités du constructeur européen d’autant que le secteur aérien fait face au mouvement de « flight shaming ». On l’accuse en particulier de faire du greenwashing et de polluer. Airbus et Renault espèrent produit une première batterie d’ici 2030-2035. Mais ils n’ont pas encore décidé d’un partenariat industriel.

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