Truth Social : la bonne affaire de deux ex-associés de Donald Trump

Andy Litinsky et Wes Moss ont cédé leur participation au sein du réseau social détenu par Donald Trump contre un joli pactole d’environ 100 millions de dollars.

C’est une action qui ne va sans doute pas plaire à Donald Trump, au contraire de Andy Litinsky et Wes Moss. Les deux anciens candidats de l’émission de télé-réalité « The Apprentice », qui a contribué à populariser l’ancien président américain, ont vendu leur participation au sein de Truth Social.

Propriété de la société Trump Media, il s’agit du réseau social lancé par le candidat républicain à la présidentielle de novembre, dans la foulée de son premier mandat, marqué par son bannissement des principales plateformes technologiques, dont notamment Facebook et Twitter (rebaptisé depuis X).

L’opération révélée dans un dossier réglementaire publié jeudi 26 septembre, aurait rapportée environ une centaine de millions de dollars aux acteurs, à partir de 14 dollars l’action, selon le New York (NYT).

Un désengagement attendu

La même source indique que la transaction menée à travers une entreprise dénommée United Atlantic Ventures a permis la cession de plus de 7 520 000 actions, soit la quasi-totalité des 5,5% de capital détenu par Andy Litinsky et Wes Moss.

Ce désengagement était longtemps attendu par les observateurs en raison de la relation des deux hommes avec leur ancien partenaire d’affaires, Donald Trump. Ce dernier avait en effet contesté l’attribution des parts de Litinsky et Moss dans Truth Social, peu après son lancement.

L’ancien locataire de la Maison Blanche accusant les deux hommes d’avoir mal développé le réseau social. En vain. Puisque la justice a rejeté l’acte de contestation de 45e président des États-Unis.

Trump résiste pour instant

La cession d’actions n’est donc pas vraiment une surprise au vu du contexte. D’autant que la clause de détention obligatoire empêchant précédemment tous les « grands actionnaires » de céder leurs titres durant six mois après l’entrée en bourse de Truth Media, la société-mère de Truth Social a expiré le depuis le 19 septembre.

De quoi faire désormais braquer les projecteurs sur Donald Trump, principal actionnaire de la plateforme. Alors que beaucoup se demandent ce qu’il entend faire de ses 60% de parts, qu’il ne comptait pas céder ses 115 millions d’actions.

« J’adore ça. Je l’utilise comme un moyen de faire passer mon message », a-t-il affirmé, le 13 septembre dernier à propos de la plateforme devenue sa caisse de résonnance. En attendant, la valeur boursière de cette participation a chuté, passant de plus de 8 milliards à 1,6 milliard ces derniers mois.

TF1+ : le catalogue s’agrandit avec Arte et AETN

TF1+

Le groupe TF1 annonce qu’il accueillera en octobre, sur sa plateforme TF1+, la chaîne publique franco-allemande Arte et A&E Television Network (AETN). Ce partenariat permettra de proposer des milliers de nouveaux contenus, dont des documentaires, séries et concerts.

Le groupe TF1 a annoncé mardi 17 septembre qu’il accueillera en octobre, sur sa plateforme de streaming gratuit TF1+, la chaîne publique franco-allemande Arte et A&E Television Network (AETN), référent américain dans le domaine du documentaire. « Nous sommes particulièrement fiers de ces partenariats qui confortent notre stratégie d’agrégation et témoignent de notre forte ambition pour notre plateforme », a commenté le PDG du groupe TF1, Rodolphe Belmer.

TF1+ enrichit son catalogue de milliers de programmes d’Arte

Le nouveau partenariat avec Arte permettra à TF1+ d’enrichir son catalogue avec l’agrégation de contenus tiers attractifs, sur des thématiques à forte valeur ajoutée et complémentaires. Selon un communiqué, les utilisateurs de la plateforme bénéficieront de toute l’offre Arte.TV, donc de milliers de programmes. On trouve notamment des documentaires, séries, films, magazines, spectacles et concerts. Ces contenus seront accessibles à partir de la page d’accueil, via les programmes présents sur la Home et une entrée partenaires.

La plateforme se dote de plus de 700 heures de programmes documentaires avec AETN

De son côté, Arte bénéficiera des audiences puissantes de TF1+ et de sa distribution massive dans les foyers. Grâce à l’accord signé avec A&E Television Network (AETN), la plateforme de TF1 se dote aussi de plus de 700 heures de programmes documentaires dans des genres variés comme l’histoire, la science, le paranormal, l’extrême et le « true crime ». Le public retrouvera ainsi des émissions emblématiques telles que Le convoi de l’extrême, Ghosts Hunters, Duck Dynasty et Billy l’Exterminateur.

TF1+ revendique plus de 33 millions d’utilisateurs mensuels

TF1 souligne que ces programmes premiums, et d’une grande exigence éditoriale, ont été récompensés largement dans des festivals. Le groupe précise en outre qu’avec ces partenariats, ARTE et AETN pourront profiter d’une formidable exposition auprès de ses millions de streamers mensuels. TF1+ a été lancée en janvier 2024 comme une alternative gratuite aux plateformes de streaming payantes telles que Netflix. La plateforme revendique plus de 33 millions d’utilisateurs mensuels, et un total de 1,35 milliard de vidéos vues au premier semestre 2024.

Désormais plus de 25 000 heures de contenus, disponibles à tout moment

Avec plus de 1,3 million des 15-34 ans captés en moyenne chaque jour, TF1 + est aussi et surtout la plateforme qui fédère le plus de jeunes. Cette catégorie du public est particulièrement ciblé par les médias car très engagée et friande des programmes en ligne. Avec ses deux nouveaux partenariats, la plateforme proposera désormais plus de 25 000 heures de contenus, à tout moment. Elle conforte ainsi son positionnement de leader du streaming premium gratuit. TF1+ disposait déjà des offres audiovisuelles de L’Équipe, Le Figaro et Deezer.

News Corp envisage la fin de sa participation dans Foxtel

Le géant américain des médias a reçu une offre de reprise de ses intérêts au sein de l’opérateur de télévision payante australien.

La présence de News Corp dans le paysage audiovisuel en Australie pourrait bientôt toucher à sa fin. Et pour cause, le groupe fondé par l’homme d’affaires américain Rupert Murdoch explore une potentielle cession de ses parts au sein de Foxtel.

Cette société dont les débuts remontent à 1995 est un opérateur de câble-satellite codétenu par le groupe australien de télécommunications Telstra.

« Un examen des activités des différentes unités de News Corp a récemment coïncidé avec un intérêt tiers pour une éventuelle transaction impliquant Foxtel« , a annoncé le PDG Robert Thomson dans un communiqué cité par Reuters, le 8 août.

« Nous évaluons les différentes options avec nos conseillers compte tenu de cet intérêt externe », a-t-il poursuivi en marge d’un point des résultats financiers de News Corp.

Un coup de tonnerre

L’annonce de la probable vente de Foxtel représente un coup de tonnerre dans le secteur médiatique australien à tout le moins. L’opérateur de télévision payante a en effet longtemps dominé le paysage, fort de son acquisition des droits des principales compétitions sportives et des grandes chaînes américaines et internationales.

Son décodeur est ainsi devenu est un incontournable dans les foyers en Australie au prix de 66 dollars américains l’abonnement mensuel. Il a par ailleurs lancé son propre service de streaming en 2020 afin de tenter de rester dans la marche du temps.

Mais celle-ci semble cependant aller trop vite pour Foxtel. En témoigne la baisse de 5% de bénéfice enregistrée par cette division au second trimestre par rapport à l’année écoulée. La société voit de plus en plus son nombre d’abonnements fondre comme du beurre au soleil.

Un désengagement stratégique

La faute incombe en partie à l’émergence des acteurs du streaming, dont Netflix, Amazon Prime et autres Disney, qui proposent des offres à prix beaucoup moins élevés.

Pour Brian Han, analyste de l’entreprise de gestion d’actifs Morningstar, céder Foxtel permettrait à News Corp de sortir de la difficile équation de la monétisation de la télévision payante à l’ère du streaming.

Cela permettrait également au groupe de dégager des liquidités pour se recentrer sur d’autres activités a priori davantage porteuses. Il reste à savoir si le ou les potentiels acquéreurs seront suffisamment convaincus d’investir sur un actif estimé entre 1,24 milliard et 1,86 milliard selon la méthode d’évaluation de Morgan Stanley.

TNT : C8 de Vincent Bolloré perd sa fréquence

La chaîne C8, propriété du milliardaire français Vincent Bolloré, a perdu mercredi sa fréquence TNT. L’ARCOM, le gendarme de l’audiovisuel français, a décidé de ne pas la renouveler pour non-respect de ses obligations en matière de maitrise de l’antenne notamment. Mais cette décision ne signifie pas pour autant une fin des activités.

Mercredi, l’ARCOM a dévoilé les offres retenues pour l’attribution de 15 fréquences TNT en 2025, après des auditions courant juillet et l’analyse de leur proposition. Parmi les 24 candidatures en lice, certaines chaînes existantes ont vu leur fréquence confirmée pour une durée de dix ans maximum. C’est le cas de BFMTV, CNews, LCI, W9, TMC et Gulli.

C8 et NRJ12 se voient refuser un renouvellement de leur fréquence

Le régulateur de l’audiovisuel français a également autorisé de nouveaux prétendants issus de la presse, dont RéelsTV (du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky) et OFTV (Ouest-France). D’ici à la fin de l’année, il va entamer des négociations avec les sélectionnés pour définir des conventions et les autoriser à émettre courant de l’année prochaine. L’ARCOM a toutefois rejeté les offres de L’Express TV et Le Média TV, de la webtélé de gauche radicale éponyme. Il a surtout recalé les propositions de C8 du groupe Bolloré et de NRJ12 de NRJ Group.

C8 sanctionnée pour n’avoir pas tenu compte des avertissements précédents

Dans son communiqué, le gendarme de l’audiovisuel français explique avoir pris sa décision en fonction de « l’intérêt de chaque projet pour le public au regard de l’impératif prioritaire de pluralisme des courants d’expression socio-culturels ». Aussi, dit-il avoir sanctionné C8 pour n’avoir pas tenu compte des avertissements précédents. La chaîne du groupe Bolloré cumule plus de 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de son animateur vedette, Cyril Hanouna.

C8 dénonce un « mépris pour le public »

Pourtant CNews, autre chaîne appartenant à Vincent Bolloré, conserve sa fréquence TNT, malgré les nombreuses mises en garde la visant. Gérald-Brice Viret, le directeur général de Canal+ France, maison mère de C8 et CNews, dénonce un « mépris pour le public » parce que la chaîne réunit environ plus de 9 millions de téléspectateurs par jour. Dans le monde politique aussi la décision de l’ARCOM fait réagir. Eric Ciotti, le patron des Républicains, désormais proche de l’extrême droite, dénonce une « censure ».

Quant à Jordan Bardella, le président du Rassemblement National (RN), il accuse la gauche de ne supporter « aucune remise en cause de son hégémonie culturelle, aucune expression différente de la sienne ». Selon lui, cette gauche « a eu le scalp de C8 en faisant pression sur une autorité indépendante ». Sa patronne, Marine Le Pen regrette, elle, une mort certaine du « pluralisme ». De son côté, Eric Zemmour, le patron de Reconquête! et ancien polémiste sur CNews, critique l’ARCOM pour avoir brisé « l’élan de ceux qui créent, qui libèrent et qui plaisent ».

Le groupe Bolloré conserve six autres canaux d’émission

Pour la gauche, la liberté d’expression n’implique pas de fouler au pied les valeurs de la République. « Tout n’est pas permis en France. Et particulièrement de s’assoir sur les règles du pluralisme », a déclaré la députée écologiste Sandrine Rousseau sur X. Notons que l’autorisation de C8 et de NRJ12 d’émettre sur la TNT arrivera à échéance le 28 février 2025. Mais le groupe Bolloré conserve six canaux d’émission, dont CNews, Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport et CStar. Quant à Cyril Hanouna, animateur de l’émission de « Touche pas à mon poste (TPMP), il pourrait officier sur une autre des chaînes du groupe.

Un prêt providentiel de CVC pour sauver le football français ?

Le fonds d’investissement domicilié au Luxembourg serait disposé à faciliter un important prêt aux clubs de l’élite du football hexagonal actuellement en difficulté pour la conclusion d’un nouveau cycle de droits TV.

D’après plusieurs sources proches du dossier, citées par Bloomberg, CVC Capital Partners serait à l’œuvre afin d’obtenir un prêt financier au bénéfice de la Ligue 1, le championnat de France de première division. Un groupe de banques serait même déjà sollicité à cet effet.

À en croire le site d’information américain, les négociations concernent la chaîne 100% Ligue 1 que les clubs envisagent de créer en collaboration avec le service de streaming Max de Warner Bros Discovery, pour la gestion de leurs droits TV.

Selon le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, la nouvelle chaîne pourrait à terme générer jusqu’à 600 millions d’euros par saison. Il s’agit d’une estimation bien optimiste de l’avis de nombreux observateurs, notamment pour deux raisons principales.

Une initiative hypothétique ?

Premièrement, la France bien qu’elle se compte parmi les principaux pays du football européen, la Ligue 1 n’est pas aussi cotée.

« Les hypothèses qu’ils ont faites sur le nombre potentiel d’abonnés sont complètement ridicules. La LFP rêve de gros chiffres, mais la réalité est que le marché n’est pas si grand« , juge Ivan Blum, ancien dirigeant français des droits TV, dans les colonnes du Guardian.

Par ailleurs, l’initiative de la chaîne 100% Ligue 1 apparaît pour l’heure hypothétique, car il faudrait le cas échéant, attendre les abonnements pour avoir une idée de la manne à redistribuer aux clubs. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’autre proposition sur la table est davantage tentante, quoiqu’insuffisante.

des ambitions affichées

Cela concerne le groupe britannique DAZN qui a consenti à payer 375 millions d’euros par an dans le cadre d’un contrat de diffusion de huit matches sur neuf, mais avec une garantie immédiate de liquidités.

De quoi soulager plusieurs clubs menacés de ruine financière ? Pas vraiment, à en croire un ancien président de club interrogé par le Guardian. « C’est un choix entre la peste et le choléra« , estime-t-il, prédisant jusqu’à 25 millions d’euros annuels de gain en moins pour les clubs.

Réunis ce vendredi, ces derniers n’ont pas pu trancher, informe le journal L’Équipe. Une décision définitive devrait toutefois advenir dimanche, selon le quotidien sportif. Quoi qu’il en soit, CVC déjà propriétaire de 13% de LFP Media, organisation chargée de la gestion des droits commerciaux du football français, nourrit de plus grandes ambitions.

Challenges : Un média d’information français influent

Challenges, anciennement connu sous le nom de Challenges – Les Echos, est un hebdomadaire français d’information économique et politique publié par le groupe Challenges Media. Fondé en 1982 par Jean-Luc Lagardère, le magazine est connu pour ses analyses pointues et ses enquêtes approfondies sur les coulisses du pouvoir et des affaires.

Contenu éditorial

Challenges se distingue par sa couverture large et diverse de l’actualité économique et politique française et internationale. Le magazine propose à ses lecteurs :

  • Des analyses approfondies des grands événements économiques et politiques, en France et à l’étranger.
  • Des enquêtes exclusives sur les entreprises, les dirigeants et les acteurs clés du monde des affaires.
  • Des interviews de personnalités influentes du monde économique et politique.
  • Des rubriques consacrées à l’art de vivre, aux vins et à la gastronomie.

Public cible

Challenges s’adresse à un lectorat de cadres supérieurs, d’entrepreneurs et de décideurs politiques. Le magazine est également apprécié par les étudiants en sciences économiques et politiques, ainsi que par toute personne intéressée par l’actualité économique et politique.

Ligne éditoriale

Challenges est un magazine indépendant et pluraliste. La ligne éditoriale du magazine est définie comme étant « pro-business » et « libérale ». Le magazine défend l’économie de marché et les valeurs de liberté individuelle et de responsabilité.

Influence

Challenges est l’un des hebdomadaires d’information les plus influents en France. Le magazine est souvent cité par les médias et les hommes politiques. Il est également une source d’information précieuse pour les entreprises et les investisseurs.

En plus de l’hebdomadaire papier, Challenges propose également :

  • Un site web avec des articles en continu, des analyses et des vidéos.
  • Une newsletter quotidienne pour recevoir l’essentiel de l’actualité économique et politique.
  • Des hors-séries consacrés à des thématiques spécifiques.
  • Des événements tels que des conférences et des soirées de gala.

Challenges est un média incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à l’actualité économique et politique en France et à l’étranger.

TV5 Monde en quête de renouveau

La chaîne francophone internationale veut élargir son actionnariat à plusieurs d’États africains subsahariens. Une double-stratégie destinée selon les autorités, à se donner plus de flexibilité financière et à accroître son audience sur un territoire déjà fidèle aux programmes de ce média.

De nouveaux actionnaires pourraient bien prochainement débarquer au Conseil d’administration de TV5 Monde. Le sujet à l’étude depuis quelques années est dorénavant à un stade très avancé, à en croire de nombreux médias de la presse française.

Le site d’information Télérama indique à cet effet qu’une réunion du Conseil d’administration prévue pour le 30 avril prochain devrait être l’occasion pour le président de la chaîne francophone, Yves Bigot, de s’y épancher davantage en présentant notamment l’identité des heureux élus.

Cela concerne, toujours selon la même source, sept pays africains, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin, le Cameroun, le Gabon, la République démocratique du Congo et le Congo-Brazzaville en négociation depuis plusieurs mois avec les dirigeants de la chaîne.

600 000 euros la participation

Yves Bigot en poste depuis 2012, flanqué de la directrice du marketing, de la distribution et de la commercialisation, Denise Epoté, auraient ainsi visité plusieurs des palais présidentiels concernés ces derniers mois afin de ficeler le projet figurant dans le « plan stratégique 2025-2028 » de TV5 Monde.

À raison d’une contribution financière de 600 000 euros chacun – pour 4,2 millions d’euros au total d’investissements au total –, les pays cités auront droit à une collaboration éditoriale avec la chaîne. Il s’agit entre autres selon Télérama, d’un accès aux programmes, magazines et fictions produits par TV5Monde afin de mieux les diffuser sur leurs territoires.

Des coproductions de contenus entre TV5Monde et les chaînes des pays actionnaires sont également prévues, de même que la diffusion sur les antennes de la télévision francophone des journaux télévisés nationaux des États concernés.

Polémique et grincements des dents

Alors que TV5 Monde fondée en 1984 jouit d’un budget oscillant entre 116 et 120 millions d’euros selon les sources, la participation financière attendue des nouveaux actionnaires s’avère peu significative.

Cette ouverture à des pays d’Afrique au sud du Sahara obéirait davantage à un souci de renforcement de la représentativité d’une chaîne dont 80% de l’audience (62 millions de téléspectateurs par semaine au total) provient du continent africain, à en croire Le Monde.

« On ne peut pas rester éternellement la chaîne de la francophonie du Nord sans accueillir les sensibilités et le regard des Africains », estime Yves Bigot, cité par le journal français. Reste que cette initiative ne fait pas l’unanimité au sein de la télévision. Le choix du Cameroun, de la RDC, du Congo et du Gabon réputés non respectueux de la liberté de la presse inquiète.

Médias : combien coûte l’information en France ?

En France, la production de l’information a coûté à l’ensemble des médias plus de 3 milliards d’euros en 2023. C’est ce que révèle une étude publiée jeudi par un groupe de travail des Etats généraux de l’information (EGI). Cette enquête doit contribuer à la construction d’un modèle économique des médias solide et pérenne.

Combien coûte en France la production de l’information ? C’est la question complexe à laquelle a tenté de répondre une étude inédite d’un groupe de travail des Etats généraux de l’information (EGI). Lancés en octobre 2023 sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, les EGI ont pour mission d’établir un diagnostic sur l’ensemble des enjeux liés à l’information afin d’assurer à chacun le droit à une information libre, indépendante et fiable.

Pas de données structurées sur le financement de l’information

Il s’agit de connaître exactement les moyens dont disposent les médias, acteurs clés de la démocratie. En France, comme dans la plupart des pays européens, on ne trouve pas de données structurées sur la façon dont est financé le droit à l’information (par le public lui-même, la publicité ou les pouvoirs publics, et à quelle proportion ?). On ne connait pas, non plus, le montant consacré aux médias (presse, radio, TV ou pure players). D’où la création des EGI, qui doivent aboutir cet été à des propositions concrètes afin d’aiguillonner les législateurs.

Tous les types de médias scrutés

L’étude menée par le groupe de travail des EGI, une première en France, a permis de réaliser une estimation des moyens engagés dans la production de l’information, quel que soit le support (TV, radio, presse imprimée et digitale). Elle couvre l’ensemble des charges supportées par les médias d’information. A savoir la masse salariale des équipes techniques, des journalistes et des dirigeants, ainsi que les coûts directs associés (frais de reportages, liaisons techniques, abonnements aux agences de presse, etc.).

Les coûts salariaux représentent plus de 70% des dépenses

L’enquête chiffre à 3 milliards d’euros le coût de production de l’information en 2023. Ce coût s’élève à 2,4 milliards si on exclut les agences de presse et la presse professionnelle. Les dépenses liées aux salaires représentent à elles seules plus de 70% du total. Quant au chiffre d’affaires de l’ensemble des médias grand public, il est estimé à 12 milliards d’euros en 2023. Pour ce qui concerne les effectifs, les médias grand public emploient plus de 27.000 collaborateurs, dont 58% de journalistes permanents et 18% de pigistes.

Le financement provient pour un tiers de la publicité

Ces effectifs montent à plus de 40.000 en prenant en compte les collaborateurs de la presse professionnelle et des agences de presse. L’étude s’est également intéressée aux sources de financements. Ceux-ci proviennent à 23% du consommateur final (abonnements et ventes au numéro de la presse, principalement), 35% de la publicité et 32% des financements publics (aides à la presse et financement de l’audiovisuel public).

Une enquête essentielle pour comprendre l’économie de l’information

Cette étude inédite sur les coûts engagés par les médias ne prend pas en compte l’impression et la distribution pour la presse écrite. Le groupe de travail des EGI espère pouvoir la réaliser chaque année pour nourrir un tableau de bord public de l’économie de l’information. « La question du modèle économique est essentielle à l’heure où l’on constate une paupérisation de l’information et de ses principaux producteurs, les médias », a expliqué Bruno Patino, président d’Arte et président du comité de pilotage des EGI.

Vivendi veux scinder ses activités en plusieurs entités

Vivendi.

Vivendi annonce étudier un projet de scission de ses activités en plusieurs entités cotées, regroupées autour de Canal+, Havas et d’une société d’investissement intégrant notamment Lagardère. Cette nouvelle configuration devrait permettre une meilleure valorisation de la multinationale.

Vivendi, géant français des médias et de l’édition, a annoncé mercredi qu’il étudie un projet de scission de ses activités en plusieurs entités cotées en Bourse. L’objectif est de rehausser la valorisation du conglomérat.

Vivendi veut libérer pleinement son potentiel de développement

Désormais, les activités de Vivendi devraient être structurées autour de plusieurs entités autonomes, notamment Canal+, Havas et une société d’investissement incluant sa participation majoritaire dans le groupe Lagardère. La multinationale espère ainsi libérer pleinement le potentiel de développement de l’ensemble de ses activités.

Elle souhaite aussi profiter du contexte international marqué par de nombreuses opportunités d’investissement. En outre, Vivendi veut remonter du cash aux actionnaires. Cela pourrait se faire de deux manières. Soit en distribuant des titres Havas et Groupe Canal+ via un dividende en nature. Soit en opérant une fusion dilutive avec un concurrent, par exemple Havas avec Interpublic, Omnicom ou WPP.

Douze à dix-huit mois pour analyser le projet de scission

Tout ceci devrait contribuer à une meilleure valorisation des actifs de Vivendi. Aujourd’hui, la capitalisation du groupe dépasse à peine les 9 milliards d’euros. Mais il faudrait patienter avant d’entrevoir quoi que ce soit. En effet, l’analyse du projet de scission pourrait prendre douze à dix-huit mois, le temps d’évaluer les conséquences fiscales des différentes opérations envisagées. Le directoire de Vivendi a promis de faire un point sur l’avancement de l’étude du projet et de sa faisabilité en temps voulu.

Vivendi au eu de bons résultats financiers au troisième trimestre

La scission des activités n’est pas motivée par des difficultés financières. En effet, le conglomérat de Vincent Bolloré se porte plutôt bien au niveau finance grâce au dynamisme de Canal+ et d’Havas. Ceux deux entreprises sont dans le vert. Elles ont affiché respectivement 1,5 milliard d’euros et 686 millions d’euros de chiffres d’affaires au troisième trimestre. Canal+ constitue ainsi le fer de lance de Vivendi.

Finalisation de l’OPA lancée sur le groupe Lagardère

La chaîne cryptée compte 25 millions d’abonnés dans près de 50 pays. Elle a récemment absorbé certaines sociétés et pris des participations stratégiques dans d’autres. Point rassasiée, Canal+ envisage de saisir d’autres opportunités de consolidation à l’échelle internationale. De son côté, Havas, agence de conseil en communication, a également mené des acquisitions ciblées au cours des deux dernières années.

Notons que l’annonce du projet de scission de Vivendi intervient moins d’un mois après la finalisation de l’OPA lancée sur le groupe Lagardère. Avec cette méga-acquisition, la multinationale change de dimension. Elle compte dorénavant plus de 66.000 salariés, contre 38.000 jusqu’alors. Son chiffre d’affaires devrait progresser de 72% à 16,5 milliards d’euros, sur une base comparable à celle de 2022.

Rupert Murdoch se retire de son empire médiatique

Le magnat des médias australo-américain propriétaire notamment de Fox News et du Wall Street Journal va prendre sa retraite en novembre prochain, laissant un de ses fils comme successeur.

Une page se tourne. Rupert Murdoch, patron de presse et l’un des entrepreneurs les plus influents du monde, quitte ses postes de président de Fox Corp et de News Corp, selon une annonce des deux groupes médiatiques, publiée jeudi 21 septembre.

L’homme d’affaires de 92 ans, né en Australie, mais dont le grand public identifie depuis comme un Américain à part entière, passera officiellement la main au terme de l’assemblée générale des actionnaires des deux entreprises mi-novembre afin d’en devenir le président honoraire.

Son fils Lachlan Murdoch, né de son deuxième mariage avec l’ancienne journaliste australo-écossaise, prendra notamment sa suite. Déjà à la tête de Fox Corp dont il coprésidait avec son père, cet homme de 52 ans, gagne ainsi en influence au sein de l’empire familial.

Moment charnière

Il hérite d’un groupe médiatique étendu sur deux continents (l’Amérique et l’Europe) notamment, mais dont l’influence a quelque peu pâli ces dernières années. Surtout aux États-Unis où la chaîne de télévision Fox News détenue par Fox Corp, est l’objet d’une attention particulière.

Réputée proche des conservateurs voire de l’extrême droite américaine, la chaîne basée à New York sort en effet d’une procédure en diffamation intentée contre elle par la société de gestion du matériel de vote Dominion Voting en marge de la présidentielle 2020.

En cause, l’amplification par ses canaux des allégations jamais prouvées de trucage du scrutin distillées au sein de l’opinion par l’ancien chef de l’État Donald Trump et ses partisans. La procédure judiciaire a vu Fox s’engager à payer 787,5 millions de dollars afin de régler le différend.

Un géant

Bien que cette ardoise soit salée, cette affaire est loin d’ébranler Murdoch dont les groupes de presse ont connu bien des revers depuis leur création il y a plus de 70 ans pour les plus vieux.

Une telle durabilité en dit long sur le personnage de Rupert Murdoch parfois critiqué, parfois félicité, mais toujours reconnu comme étant une des figures les plus importantes de l’univers médiatique mondial.

C’est un des géants qui, à l’image de John Malone Liberty Media, Liberty Global, du fondateur de CNN Ted Turner ou encore Sumner Redstone de CBS, dont les empreintes ont indéniablement contribué à façonner l’ère des médias modernes.

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