Ascoval au bord du gouffre

De plus en plus de voix s’élèvent pour que le gouvernement prenne ses responsabilités et sauvent l’aciérie du Nord ou 281 emplois sont en jeu. Même au sein de la majorité, certains souhaitent une étatisation temporaire de l’usine pour éviter la répétition du scénario de Florange durant le quinquennat de François Hollande. Florange était alors devenu un symbole du délaissement du tissu industriel français par le pouvoir.

Une ultime réunion concernant l’aciérie Ascoval à Saint-Saulve devrait avoir lieu mercredi à Bercy. Pour le député communiste du Nord Fabien Roussel « les choses bougent dans le bon sens ». le député précise que « Nous sommes convoqués à Bercy mercredi 31 octobre à 10h pour la décision finale » avant d’ajouter « J’espère que ce sera pour une fumée blanche ».

Fabien Roussel espère qu’un repreneur sérieux va pouvoir reprendre le site de l’entreprise française, mais surtout que Vallourec va jouer le jeu d’une reprise régulée. Le député est peu enclin à penser que la solution viendra de la maison mère : « Nous savons que Vallourec ne participera pas à cet effort, sauf obligations sociales. Par contre, l’Etat cherche une solution industrielle ».

La semaine dernière les employés du site en avaient bloqué un autre empêchant la production habituelle de se faire pour quelques heures afin d’interpeller les pouvoirs publics et la direction.

La dernière déclaration de la direction de Vallourec ne présageait rien de bon : « Notre conclusion est très claire et partagée par tous ceux qui ont regardé le dossier avec une approche professionnelle. Le projet actuel du repreneur Altifort n’est pas viable ».