Budget 2019, des gagnants et des perdants
Malgré la tendance du gouvernement à la rigueur, certains ministères tirent leur épingle du jeu de la loi de finances 2019. Parmi les gagnants on trouve la défense, l’intérieur ou la justice ; parmi les perdants : le logement, l’emploi ou le sport.
Le gouvernement d’Edouard Phillipe s’était engagé à maintenir le cap de 2018. Cependant la situation économique ne s’est pas améliorée malgré les réformes mises en place tel que les ordonnances travail ou celle de l’apprentissage. Le ciel est gris pour le gouvernement. La croissance est loin des 2% attendus et promis par Macron, elle devrait atteindre 1,7% contre 2.2% en 2018.
Le grand gagnant est le ministère de la Défense qui voit ses crédits augmenter de 1.7 milliard d’euros, passant ainsi de 34.2 à 35.9 soit une hausse de 4.9%. Ces chiffres sont justifiés par le gouvernement comme répondant à un « besoin de transformation et d’adaptation des armées dans un environnement stratégique durablement instable et incertain, marqué par l’émergence de nouvelles formes et de nouveaux espaces de conflictualité ».
Autre gagnant, l’Intérieur et plus précisément la mission Immigration Asile et intégration avec une enveloppe alourdie de 200 millions soit 1.58 milliards au total. L’objectif étant de « garantir le droit d’asile et de mieux maîtriser les flux migratoires ». Le ministère de la justice s’en sort bien aussi avec un budget en hausse de 4.4% après une hausse de 3.8% l’an passé.
Le ministère du Travail est celui qui va encaisser la plus importante baisse de crédits (-2.07 milliards). Cette baisse très importante est détaillé dans la loi : « Les principales diminutions par rapport à la LFI 2018 concernent l’extinction des mesures du plan d’urgence pour l’emploi (en particulier l’aide temporaire à l’embauche dans les PME: – 1 milliard), les contrats aidés (- 0,85 milliard), étant considéré que la prise en charge sera désormais assurée par le budget de l’Éducation nationale s’agissant de l’accompagnement des élèves handicapés»