La justice française met Apple à l’amende

Le tribunal de commerce de Paris enjoint le constructeur d’iPhone à payer un million d’euros pour la politique de l’App Store, le magasin d’applications par défaut de ses smartphones, jugée anticoncurrentielle.

La justice française a ordonné lundi 19 décembre 2022, le paiement par Apple, d’une amende d’un million d’euros. Le tribunal de commerce de Paris, auteur de la décision, accuse la firme californienne d’avoir imposé des clauses commerciales abusives aux développeurs français d’applications dans le cadre de l’accès à l’App Store, le magasin d’applications mobiles de la marque à la pomme.

L’entreprise fait en effet obligation aux développeurs de respecter un certain nombre de règles strictes avant l’approbation de leurs applications. Une taxe de 30% est en outre prélevée par Apple sur chaque transaction financière réalisée via les applications figurant l’App Store. Les utilisateurs n’ont par ailleurs aucune autre alternative que celle d’utiliser l’App Store.

De nombreux griefs

Autant de prescriptions contestées par le ministère français de l’Économie à l’origine de la plainte. Cette dernière remontant à 2017 reprochait entre autres à Apple et son concurrent Google « d’imposer des tarifs aux start-ups françaises, de récupérer leurs données et de modifier unilatéralement les clauses contractuelles » qui les lient.

Des griefs partiellement retenus par le tribunal qui selon la décision transmise à l’AFP, ne trouve rien à redire des 30% de commissions prélevées par la firme de Cupertino.

Plus que le montant de l’amende – une goutte d’eau au regard des deux milliards de dollars de valorisation d’Apple –, c’est la symbolique de cette décision judiciaire qui accable l’entreprise dirigée par Tim Cook. Elle en rajoute à la pression autour d’elle concernant la politique de son magasin d’applications.

Un fléchissement inévitable

De nombreux groupes parmi lesquels Epic Nation ou encore Spotify pour n’en citer que ceux-là, s’en plaignent depuis plusieurs années. Mais Apple a toujours fait valoir que ses mesures étaient nécessaires afin de garantir la sécurité de l’écosystème.

Le géant américain devrait toutefois très prochainement fléchir sa position sur le sujet en respect des obligations imposées par la nouvelle loi européenne sur les marchés numériques, désignée sous le sigle DMA.

Entrée en vigueur depuis le 1er novembre 2022, cette législation exige d’Apple de permettre entre autres dans les six prochains mois l’installation de magasins d’applications alternatives à la sienne sur les appareils fonctionnant sous iOS, son système d’exploitation.

C’est d’ailleurs en raison de la DMA que le tribunal de commerce de Paris s’est limité à une simple amende dans sa décision contre l’entreprise.

L’équilibrisme délicat d’Intel sur la question des Ouïghours

Le spécialiste des semi-conducteurs empêtré malgré lui dans la rivalité sino-américaine tente de jouer sur les deux tableaux. Une mission impossible.

C’est le lot de presque toutes les entreprises chinoises ou américaines intervenant sur l’un de ces deux marchés. Elles sont bien souvent obligées, sur fond de guerre sino-américaine, de ménager les susceptibilités, au risque de se retrouver dans des positions embarrassantes. A l’image d’Intel cette semaine.

Dans la foulée de la promulgation jeudi 23 décembre, d’une loi américaine prohibant l’importation aux États-Unis de produits provenant du Xinjiang, territoire du nord-ouest de la Chine sous le joug de Pékin soupçonné d’y mener du travail forcé, la firme de semi-conducteurs a agi en conséquence. Elle a en effet cru bien faire en enjoignant via une lettre, à ses partenaires sur place d’éviter de se fournir dans la région indiquée par Washington au risque d’enfreindre la nouvelle « loi Ouïghoure », du nom du peuple que les autorités chinoises tentent de soumettre.

Tollé général

L’initiative du géant américain des puces électroniques part peut-être d’une bonne intention. Mais elle est surtout destinée à lui donner bonne conscience. Car la répression des Ouïghours ne lui est pas étrangère. Il y a un an, le New York Times (NYT) révélait dans une grosse enquête que la technologie d’Intel au même titre que celle de Nvidia, l’autre spécialiste américaine des semi-conducteurs, servait à la traque de ceux perçus comme menaçants par Pékin au Xinjiang. Les deux firmes avaient alors plaidé une méconnaissance de l’usage de leur technologie par les Chinois.

Quoi qu’il en soit, la lettre d’Intel a été très mal accueillie en Chine où l’État n’hésite pas à jouer sur la fibre nationaliste contre les États-Unis et la communauté internationale en générale. Les désapprobations se sont ainsi succédés sur les réseaux sociaux notamment. Avec l’abandon par le chanteur Karry Wang de son titre d’ambassadeur d’Intel, jeudi, en guise de protestation. « L’intérêt national dépasse tout« , a-t-il écrit sur la plateforme chinoise Weibo.

Opération déminage

Manifestement dépassé par l’ampleur des événements, Intel a dû rétropédaler en présentant, à travers un communiqué, des excuses au peuple chinois, indiquant que l’initiative de la lettre aux fournisseurs était seulement destinée à se conformer aux nouvelles exigences américaines.

Le groupe californien veut surtout éviter d’apparaître en Chine, où il emploie plus de 10 000 personnes pour 20 milliards de dollars de revenus en 2020 selon le NYT, comme un bras politique de Washington. Car s’aliéner un tel marché pourrait s’avérer très préjudiciable pour lui.

PSA se tourne vers demain

Le groupe automobile français PSA a inauguré en grandes pompes le vendredi 18 janvier son Centre d’Expertise R&D Powertrain (CEP). Le site est à Carrières-sous-Poissy dans le département des Yvelines. Le CEP rassemble l’ensemble des moyens de conception, de développement, d’essais et de validation des chaînes de tractions électrique, essence et diesel du constructeur.

L’activité du Centre d’Expertise R&D Powertrain va entièrement être consacrée à la transition énergétique et à la réduction des émissions de CO2. « Le Centre d’expertise Powertrain soutient l’offensive du groupe PSA vers l’électrification. Nos équipes de développement sont résolument engagées dans cette transition pour répondre aux attentes de nos clients et leur proposer des technologies toujours plus efficientes en matière de réduction d’émissions et de consommation d’énergie », a annoncé Gilles Le Borgne, directeur de l’Ingénierie et de la Qualité du groupe PSA durant l’inauguration du site.
Pour poursuivre sa marche en avant vers l’électrification, PSA a choisi de s’associer à la société Nidec à travers la co-entreprise Nidec-PSA emotors et a installé le siège dans les locaux du CEP. « Notre activité porte sur le design et la production de machines électriques pour PSA mais aussi pour d’autres constructeurs. C’est pour nous très important d’être intégrés au dispositif technologique de PSA », a expliqué son directeur général Alexis Coron.
Des investissements conséquents ont également été tournés en faveur du pôle des tests des calculateurs qui est équipé de 56 bancs de dernière génération. « Il y une vingtaine d’années on trouvait une dizaine de calculateurs dans les voitures, aujourd’hui il y en a cinquante ou soixante », a expliqué Eric Tonietto, le patron du département électronique moteur durant l’inauguration.

La lettre du président énerve l’opposition

La lettre aux Français du président a été rendu publique hier. Il n’a pas fallu longtemps avant que les oppositions ne crient au scandale et au déni de démocratie.

Emmanuel Macron précise qu’il n’y a « pas de questions interdites ». Toutefois, le président affirme que « nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises […] afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage ».

« Tous les sujets doivent pouvoir être évoqués et la question de l’impôt sur la fortune, de la fiscalité des plus riches, ne peut pas être interdite », a annoncé le Premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure sur France Info. « On ne peut pas convoquer l’ensemble des Français à un grand débat en leur disant ‘vous aurez vos questions, et ce sera mes réponses ». « Les thèmes choisis ferment toutes discussions sur les salaires, retraites, conditions de travail… », a de son côté réagi sur twitter Alexis Corbière, député La France Insoumise et porte-parole du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. « Idem sur l’ISF, CICE etc. Et au final de ce débat qui décidera ? Le Président tout seul. En République, le Peuple doit pouvoir débattre, mais surtout décider » a souligné le député.

« Nous ne voulons pas que ce débat soit l’occasion d’éviter de répondre aux questions de justice fiscale et de justice sociale que posent les Français depuis des mois », a pour sa part affirmé dimanche Benoît Hamon, chef de file de Génération-s, dans un communiqué. Le Rassemblement National a aussi fait savoir son mécontentement. Le Grand débat doit débuter demain.

De nouvelles pistes de taxation des hauts revenus ?

Le contexte social dans lequel est plongé le pays a rendu le gouvernement fébrile, hésitant, dépendant de la parole -rare- du chef de l’Etat. Il s’agit pour l’exécutif de revenir sur le devant de la scène avec ses propositions et de ne pas rester en défense contre celles des Gilets Jaunes.

Si le gouvernement tente actuellement de détourner le débat sur les lenteurs administratives et le coût de la fonction publique, thèmes très peu ou jamais présentés comme tel par les Gilets Jaunes, il n’en reste pas moins que les demandes de répartition des richesses dans le pays ressortent en permanence. Dans ce contexte la suppression de la taxe d’habitation pour les 20% les plus riches est un sujet apte à tendre les débats. Hier, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux a explique à la radio que le maintien de la taxe était « sur la table ». « La promesse de campagne de la supprimer pour 80 % des Français (…) est mise en place » et le gouvernement se penche désormais sur « la question des 20 derniers pour cent », a expliqué monsieur Griveaux.

Du côté de Bercy, on affirme qu’« il y a des sujets déjà votés par le Parlement, comme la suppression de 80 % de la taxe d’habitation, la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune [ISF] en impôt sur la fortune immobilière [IFI] ou la “flat tax”. Mais la situation politique a changé, et le grand débat national doit traiter de fiscalité. On ne va pas arriver avec des réponses toutes faites ». Si le gouvernement ne compte pas arriver avec des réponses toutes faites, il ne compte pas non plus écouter les demandes des gilets jaunes.

La direction avance des propositions à Air France

Le conflit qui s’inscrit dans la durée et dans les rebondissements concernent la hausse générale des salaires. La direction qui est en phase de renouvellement ne souhaite toujours pas communiqué en dehors des temps de rencontre avec les syndicats.

 

Ben Smith le nouveau PDG et la direction d’Air France KLM ont proposé ce week-end une hausse des salaires de 4% sur les années 2018-2019 selon une information interne au syndicat de pilote SNPL qu’a obtenue l’AFP. La note interne explique que « Après une grosse journée de négociation hier, la direction propose 2% rétroactif au 1er janvier 2018 et 2% au 1er janvier 2019, avec un rendez-vous en octobre 2019 ‘pour parler de l’avenir’ ».

De son côté, le SNPL considère que l’augmentation pourrait convenir (la revendication est de 6% pour l’intersyndicale) mais doute fortement sur la phase d’augmentation de 2% de janvier 2019 : « Si dans l’esprit de la direction, les 2% de janvier 2019 couvrent l’inflation de 2019, cela signifierait qu’il n’y a pratiquement plus rien (environ 0,3% si l’inflation 2018 se maintient à 1,7%) pour le rattrapage du blocage des 6 années de 2012 à 2017 ».

La direction qui se refuse pour le moment à commenter cette information a déclaré à l’AFP : « Il s’agit de discussions avec les partenaires sociaux et non d’une négociation, plusieurs sujets ont été abordés ».

Si le syndicat de pilote pourrait être enclin à accepter la proposition de la direction, les syndicats du personnel au sol n’ont toujours pas réagit. Ce sont eux, (CGT, FO, SUD) qui sont le plus habitués à faire vivre le mouvement social au sein de l’entreprise.

Budget 2019, des gagnants et des perdants

Malgré la tendance du gouvernement à la rigueur, certains ministères tirent leur épingle du jeu de la loi de finances 2019. Parmi les gagnants on trouve la défense, l’intérieur ou la justice ; parmi les perdants : le logement, l’emploi ou le sport.

Le gouvernement d’Edouard Phillipe s’était engagé à maintenir le cap de 2018. Cependant la situation économique ne s’est pas améliorée malgré les réformes mises en place tel que les ordonnances travail ou celle de l’apprentissage. Le ciel est gris pour le gouvernement. La croissance est loin des 2% attendus et promis par Macron, elle devrait atteindre 1,7% contre 2.2% en 2018.

Le grand gagnant est le ministère de la Défense qui voit ses crédits augmenter de 1.7 milliard d’euros, passant ainsi de 34.2 à 35.9 soit une hausse de 4.9%. Ces chiffres sont justifiés par le gouvernement comme répondant à un « besoin de transformation et d’adaptation des armées dans un environnement stratégique durablement instable et incertain, marqué par l’émergence de nouvelles formes et de nouveaux espaces de conflictualité ».

Autre gagnant, l’Intérieur et plus précisément la mission Immigration Asile et intégration avec une enveloppe alourdie de 200 millions soit 1.58 milliards au total. L’objectif étant de « garantir le droit d’asile et de mieux maîtriser les flux migratoires ». Le ministère de la justice s’en sort bien aussi avec un budget en hausse de 4.4% après une hausse de 3.8% l’an passé.

Le ministère du Travail est celui qui va encaisser la plus importante baisse de crédits (-2.07 milliards). Cette baisse très importante est détaillé dans la loi : « Les principales diminutions par rapport à la LFI 2018 concernent l’extinction des mesures du plan d’urgence pour l’emploi (en particulier l’aide temporaire à l’embauche dans les PME: – 1 milliard), les contrats aidés (- 0,85 milliard), étant considéré que la prise en charge sera désormais assurée par le budget de l’Éducation nationale s’agissant de l’accompagnement des élèves handicapés»

Pourquoi payer pour lire du contenu sur le web

Pourquoi payer pour lire du contenu alors que le web regorge d’articles gratuits ?

En tant que consommateur, on a toujours eu l’habitude de consommer de l’information de manière tout à fait gratuite sur Internet. En principe on achète des objets ou des services, mais pas de l’information. Pourtant, on trouve de plus en plus de sites qui proposent, en complément à leur blog, une série d’articles plus complets contre monnaie sonnante et trébuchante. Pourquoi ?

Pourquoi certains ont choisi de faire payer de l’information ?

L’idée principale d’un webmaster qui choisit de faire payer une partie de son contenu est avant tout … financière. En effet, rédiger un article complet et à forte valeur ajoutée (un tutoriel, une étude ou un livre blanc par exemple) demande un temps plus ou moins important et, comme tout le monde le sait, le temps c’est de l’argent.

D’autre part, cette technique permet au webmaster de valoriser ses compétences. Il est évident que le contenu d’un article payant ne se trouvera pas si facilement ailleurs sur le net, gratuitement qui plus est. En proposant un contenu aussi utile à son audience, l’auteur perd des chances de vendre ses services par la suite.

Enfin, grâce à ce système d’abonnement, le webmaster pourra mieux connaître son audience et adapter sa communication sur base des critères demandés à l’inscription. À l’heure où le RGPD est sur toutes les lèvres, ces informations sont précieuses.

Quels sont les avantages pour les consommateurs ?

Si les avantages pour un webmaster sont évidents, il n’en n’est pas de même pour les consommateurs. Pourtant, si le système fonctionne c’est aussi parce que les clients y trouvent leur compte. La somme dépensée leur offre une certaine garantie de qualité par rapport au contenu proposé. Sans cette garantie, le système n’est pas viable à long terme.

Un autre avantage indéniable est qu’il ne doit plus « fouiller » le web à la recherche d’articles d’une qualité plus qu’aléatoire. Tout est au même endroit, accessible sans difficulté et d’une qualité irréprochable.

En plus il n’y a généralement pas de publicité intempestive dans des articles payants.

Le dernier avantage, et non des moindres, est que le consommateur est bien mieux encadré lorsqu’il est abonné à du contenu payant. Il est évidemment notifié de l’arrivée de nouveaux articles utiles, mais surtout il peut interagir avec l’auteur de différentes façons (email, chat, FAQ, questions/réponses …).

Retour d’expérience d’un webmaster

David Licoppe, le fondateur de Seolius’University, a testé le principe de l’abonnement à du contenu payant durant plusieurs années avant de transformer quelque peu son concept. Il est évident que, même si le système est viable, il n’en reste pas moins assez peu rentable. L’avantage, finalement, allait plus au consommateur qu’au webmaster. En effet, ils étaient heureux d’avoir un concentré d’informations importantes et à forte valeur ajoutée au même endroit. Un gain de temps qui vaut son pesant d’or. En termes de retour sur investissement direct, le webmaster ne s’y retrouve pas vraiment : le temps passé à concevoir ce genre de contenu est bien plus élevé que les retours financiers engendrés. Par contre, sur du long terme, le retour est plus intéressant puisqu’une certaine notoriété s’installe. Les lecteurs sont plus enclins à faire confiance à une personne qui est un véritable expert dans son domaine plutôt qu’à un inconnu. Même s’il a payé régulièrement pour du contenu, le consommateur reçoit une preuve indéniable de l’expertise du webmaster dans son domaine. Il est ainsi rassuré et heureux d’avoir trouvé un prestataire à la hauteur de ses attentes.

Finalement, le système d’accès payant à de l’information a du bon et pas que pour le webmaster. À bon entendeur …

Cigarette et cinéma : la ministre répond

A la suite de la polémique concernant un prétendu projet d’interdiction de voir apparaître des cigarettes dans les films français, la ministre de la Santé concernée, Agnès Buzyn, a démenti sur Twitter.

Alors que le mois sans tabac a rencontré en France un certain succès, la lutte contre la tabacologie est l’une des priorités du ministère de la santé.

L’état souhaite, à travers ses nombreuse campagnes de prévention, mais également ses mesures plus fortes, comme l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les paquets anonymes, l’augmentation du prix du tabac, ou encore les photos dégoûtantes sur les paquets de cigarettes, lutter contre la première cause de mortalité non naturelle, la consommation de cigarettes.

Dans ce contexte, un débat avait lieu au sénat, où était invitée la ministre de la santé, Agnès Buzyn.

D’après les premiers comptes rendus sortis dans les médias, la ministre aurait évoqué une interdiction de voir apparaître des cigarettes dans les films français.

De quoi susciter le buzz et un rapide démenti de la première personne concernée.