Betterave : Süedzucker ne cèdera pas ses sites français de Saint Louis Sucre

Une pancarte lors d'une manifestation contre la fermeture de l'usine de Cagny

 

Le groupe allemand Südzucker, numéro un du raffinage du sucre en Europe, a annoncé ce jeudi qu’il n’envisageait pas céder à un repreneur ses sites en France de Saint Louis Sucre. Il compte tout bonnement arrêter la production de ces usines. Une décision qui n’est pas du goût de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB).

« Saint Louis Sucre ne vendra pas ses sites de production »

Le groupe allemand Südzucker a indiqué, ce jeudi 23 mai, qu’il ne compte pas céder ses sites français de Saint Louis Sucre, mais en arrêter tout simplement la production. « Saint Louis Sucre ne vendra pas ses sites de production », a déclaré dans un communiqué le président du directoire de Südzucker, Wolfgang Heer. Il précise en outre que : « Nous n’arrêtons pas la production de sucre pour la proposer à d’autres acteurs, mais bien pour retirer des capacités du marché ».

Un arrêt de la production prévu depuis plusieurs mois

Ces fermetures d’usine en France s’inscrivent dans le cadre de son plan de restructuration annoncé en février 2019. Ce dernier prévoit l’arrêt de plusieurs sucreries du groupe en Europe, parmi lesquels ceux de France que sont Cagny (Calvados) et Eppeville (Somme), qui comptent respectivement  85 salariés et 132 employés.

Cette décision a été prise en réaction contre l’effondrement mondial des cours du sucre, après la fin en 2017 des quotas instaurés dans l’Union européenne. Le groupe allemand pointe aussi du doigt la surproduction du sucre en France., un problème que la reprise des sites ne résoudra pas. Selon lui, la France produit en moyenne deux fois plus de sucre qu’elle n’en consomme.

Südzucker n’a pas tenu parole

Cette annonce du groupe allemand ne plaît pas du tout à la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) qui envisage, si besoin se faisait sentir, d’enjamber Südzucker pour négocier directement une reprise des sites avec les actionnaires du groupe. Elle a déclaré qu’elle « ne laisserait Südzucker imposer des fermetures iniques et sauvages ».

La CBG révèle qu’elle avait monté un projet de reprise des deux sites via une coopérative détenue par des planteurs et que « Le groupe allemand s’était engagé à étudier scrupuleusement l’offre de reprise des planteurs français pour les usines de Cagny et Eppeville et de revenir vers la CGB sous trois semaines à réception de la dite offre ».

Et contre toute attente, Südzucker décide de façon unilatérale de l’arrêt de la production sans même avoir étudié l’offre de la CBG. Ce qui est inacceptable pour les planteurs de betterave.

 

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