L’Union européenne en proie au commerce de faux vaccins

De prétendus intermédiaires auraient fait miroiter à des pays membres de l’UE, la possibilité de leur fournir un milliard de doses de vaccin anti-Coronavirus. L’arnaque révélée par l’Office européen de lutte anti-fraude (Olaf) ce lundi remet au goût du jour la question de la prolifération des faux produits sanitaires dans ce contexte de besoin criant.

Après les faux tests, les faux masques, voici venu le temps des faux vaccins anti-Coronavirus. En cette période de crise sanitaire, les faussaires rivalisent d’ingéniosité et d’audace pour attirer dans leur filet le plus de victimes possible. Le gendarme européen de la lutte anti-fraude révèle en effet ce lundi, avoir découvert que des individus non-identifiés ont tenté de vendre à l’Europe, un milliard de vaccins contre la mirobolante somme de 14 milliards d’euros. Pour réussir leur manœuvre, les intéressés se seraient fait passer pour des intermédiaires valables auprès d’industriels producteurs des précieuses doses. Olaf exhorte donc les pays à redoubler de vigilance face à un fléau dont les méthodes semblent se diversifier à mesure que certains réseaux sont découverts. Par ailleurs, en dehors de l’aspect financier, le phénomène des contrefaçons constitue une sérieuse menace de santé publique.

Le besoin favorise la fraude

Ce n’est pas la première fois que les autorités européennes alertent contre les escroqueries autour de la pandémie. Le phénomène avait effet déjà été observé sur les masques et les tests dans plusieurs pays. La France menaçait ainsi il y a quelques semaines encore de suspendre les compagnies aériennes jugées laxistes dans le contrôle des tests PCR de leurs passagers. Le problème concerne donc dorénavant aussi les vaccins. Ils sont âprement convoités par les nations car étant le seul recours susceptible d’aider au redémarrage à court terme des économies actuellement à l’agonie.

Mais ces précieuses doses tardent à parvenir aux différents pays. Entre autres, cause : des problèmes notés dans certains laboratoires des fabricants. C’est le cas notamment de la firme suédo-britannique qui a passablement mis Bruxelles en courroux à cause de ses retards de livraison. De fait, certains gouvernements sont tentés de se procurer les vaccins en dehors du cadre d’acquisition communautaire prédéfini par l’UE, afin d’accélérer leur campagne de vaccination. Au risque de se faire escroquer. C’est déjà le cas en Italie où le gouverneur de la région de Vénétie a annoncé avoir reçu de la part de personnes encore non-identifiées, une mystérieuse offre de livraison de 27 millions de doses.

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