Disney souffle dans la nuque de Netflix

Logo de Disney.

 

Disney a annoncé cette semaine un chiffre d’affaires en hausse de près de 19% sur un an, à 19,25 milliards de dollars. Le géant du divertissement fait également part d’un bond de 33 % du nobre d’abonnés à sa plateforme de streaming. Cette croissance contraste avec la chute libre de Netflix.

Disney a publié cette semaine les résultats financiers de son exercice fiscal décalé (octobre-mars). Elle a annoncé un chiffre d’affaires en hausse de près de 19% sur un à 19,25 milliards de dollars (5,61 milliards de dollars début 2021). Son bénéfice nette sur un trimestre s’élève, lui, à 470 millions de dollars. Le géant du divertissement a en outre enregistré une progression de 33 % sur un an du nombre de ses abonnés sur Disney+ passant à 137,7 millions. En ajoutant les clients des autres plateformes que sont ESPN + et Hulu, il comptait plus de 205 millions d’abonnements début avril.

Le rival Netflix continuera de dégringoler

Cette croissance contraste avec la chute du principal concurrent Netflix, qui a perdu 200.000 comptes sur la même période. Un recul d’autant important que la plateforme n’avait plus cédé d’abonnés depuis plus de dix ans. Fort de cet essor de son groupe, le directeur général de Disney, Bob Chapek, a indiqué qu’il visait désormais une fourchette de 230 à 260 millions d’abonnés à Disney+ d’ici l’année fiscale 2024. Si la plateforme atteint ce chiffre, elle passerait devant Netflix, qui compte actuellement 221 millions de comptes et qui pourrait perdre deux autres millions lors du trimestre en cours.

Un grand nombre de nouveaux contenus annoncés

Disney croit atteindre ses ambitions grâce à ses formules d’abonnements moins chères. Selon Bob Chapek, il y aura aussi le lancement du service de streaming dans 53 nouveaux marchés. Et cette conquête va s’accompagner de l’arrivée de nouveaux contenus (films et séries). Ceux-ci devraient stimuler l’intérêt du public et susciter des abonnements en masse. Chez Netflix, l’heure est plutôt à la révision. Le leader a choisi de stopper la production de certaines fictions comme « Drôle », la série humoristique et attachante de Fanny Herrero. Toujours plus offensif, Disney prévoit en outre le lancement d’une offre avec publicité aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année (en 2023 à l’international). Ainsi que d’une version streaming d’ESPN avec plus de contenus. Ce dernier projet interviendra un peu plus tard quand la transition se fera totalement avec ESPN+.

Le pôle des parcs d’attraction a performé

Outre ses médias, Netflix a performé dans ses autres activités. Il s’agit notamment des parcs. Dans cet autre grand pôle, le géant du divertissement a plus que doublé son chiffre d’affaires sur un an (+109%) grâce à la fréquentation de Disneyland Paris. Il a ainsi pu compenser la baisse des revenus des parcs de Hong Kong et de Shanghai, pénalisés par des restrictions liées au coronavirus. Un potentiel retour des visiteurs avec la levée des mesures sanitaires devraient à nouveau doper les revenus en 2022. Pour l’instant, la firme de Burbank (Californie) subit les aléas de la conjoncture. Elle est exposée au risque de récession mondiale et à l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs. Cependant, son ascension insolente pourrait la faire monter bientôt sur le trône devant Netflix.

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