News Corp envisage la fin de sa participation dans Foxtel

Le géant américain des médias a reçu une offre de reprise de ses intérêts au sein de l’opérateur de télévision payante australien.

La présence de News Corp dans le paysage audiovisuel en Australie pourrait bientôt toucher à sa fin. Et pour cause, le groupe fondé par l’homme d’affaires américain Rupert Murdoch explore une potentielle cession de ses parts au sein de Foxtel.

Cette société dont les débuts remontent à 1995 est un opérateur de câble-satellite codétenu par le groupe australien de télécommunications Telstra.

« Un examen des activités des différentes unités de News Corp a récemment coïncidé avec un intérêt tiers pour une éventuelle transaction impliquant Foxtel« , a annoncé le PDG Robert Thomson dans un communiqué cité par Reuters, le 8 août.

« Nous évaluons les différentes options avec nos conseillers compte tenu de cet intérêt externe », a-t-il poursuivi en marge d’un point des résultats financiers de News Corp.

Un coup de tonnerre

L’annonce de la probable vente de Foxtel représente un coup de tonnerre dans le secteur médiatique australien à tout le moins. L’opérateur de télévision payante a en effet longtemps dominé le paysage, fort de son acquisition des droits des principales compétitions sportives et des grandes chaînes américaines et internationales.

Son décodeur est ainsi devenu est un incontournable dans les foyers en Australie au prix de 66 dollars américains l’abonnement mensuel. Il a par ailleurs lancé son propre service de streaming en 2020 afin de tenter de rester dans la marche du temps.

Mais celle-ci semble cependant aller trop vite pour Foxtel. En témoigne la baisse de 5% de bénéfice enregistrée par cette division au second trimestre par rapport à l’année écoulée. La société voit de plus en plus son nombre d’abonnements fondre comme du beurre au soleil.

Un désengagement stratégique

La faute incombe en partie à l’émergence des acteurs du streaming, dont Netflix, Amazon Prime et autres Disney, qui proposent des offres à prix beaucoup moins élevés.

Pour Brian Han, analyste de l’entreprise de gestion d’actifs Morningstar, céder Foxtel permettrait à News Corp de sortir de la difficile équation de la monétisation de la télévision payante à l’ère du streaming.

Cela permettrait également au groupe de dégager des liquidités pour se recentrer sur d’autres activités a priori davantage porteuses. Il reste à savoir si le ou les potentiels acquéreurs seront suffisamment convaincus d’investir sur un actif estimé entre 1,24 milliard et 1,86 milliard selon la méthode d’évaluation de Morgan Stanley.

Netflix House, le nouveau concept immersif du géant du streaming

La firme californienne va concevoir des centres destinés aux abonnés, de sorte à les plonger dans différents univers de ses séries et autres émissions disponibles sur sa plateforme.

Vous aimeriez vous retrouver dans l’univers du crime de la ville de Gotham, le nom éponyme de la célèbre série DC Comics autrefois disponible en cinq saisons sur Netflix ? Pas de problème, le groupe de streaming y travaille.

Il envisage en effet d’ouvrir d’ici 2025, de nouveaux centres destinés à faire s’immerger ses abonnés dans le monde de leurs séries préférées, selon une information révélée par Bloomberg, le 12 octobre dernier.

Le concept baptisé « Netflix House » devrait également permettre aux usagers de participer à d’autres activités, dont la restauration et le shopping, toutes centrées sur les contenus les plus populaires de la plateforme de vidéo à la demande.

Les États-Unis comme base inaugurale

Aucun lieu n’a encore été identifié, mais les premiers centres devraient ouvrir sur le sol américain, à en croire une personne proche du dossier citée par Bloomberg. La même source annonce que les installations du Netflix House seront rotatives et accessibles sur réservations.

Il s’agit pour le groupe basé à Palo Alto, d’un autre moyen de mettre en avant ses contenus à succès. Quoi de mieux que d’en prolonger l’engouement auprès des abonnés à travers des expériences réelles et aussi proches que possible des séries télévisées.

« Nous avons vu à quel point les fans aiment s’immerger dans le monde de nos films et émissions de télévision, et nous avons beaucoup réfléchi à la façon dont nous pourrions faire passer cela au niveau supérieur« , a fait savoir Josh Simon, vice-président des produits de consommation de Netflix, dans un entretien à Bloomberg.

Stratégie de globalisation

Il fait notamment référence aux expériences de l’entreprise en la matière. Netflix House n’est que le dernier exemple à venir du déploiement de la stratégie de globalisation entreprise par la firme californienne depuis peu.

Cela inclut « The Queen’s Ball » inspire de la série « Bridgerton » centrée sur le monde compétitif de la haute société londonienne de l’ère de la Régence durant la saison sociale ; la boutique éphémère dévoilée en octobre 2022 au centre commercial Grove de Los Angeles.

L’entreprise se refuse d’évoquer des motivations financières pour ces projets d’immersion du public, ils n’en sont pas moins une source de revenus supplémentaires dans un contexte de tarissement du marché du streaming.

Streaming : la stratégie illisible de Warner Bros. Discovery

La société née du mariage entre WarnerMedia et Discovery Inc. ferait machine arrière sur son projet de fusion des services de streaming des deux entités. La création d’au moins une troisième plateforme reste néanmoins dans les tuyaux.

Rétropédalage. Warner Bros. Discovery conserve finalement à la fois HBO Max et Discovery +. C’est du moins ce que croit savoir le Wall Street Journal (WSJ), auteur d’une information exclusive à ce sujet, le 8 février dernier.

Se fondant sur des sources proches du dossier, le quotidien américain spécialisé dans les informations économiques et financières affirme que les deux services de streaming ne devraient finalement plus fusionner, comme prévu dans le cadre du mariage entre leur maison-mère : WarnerMedia et Discovery Inc.

Les noces scellées en avril 2022 devaient notamment laisser place à la création dans les prochains mois d’une seule et même plateforme de vidéo à la demande nommée provisoirement Max.

Craintes du surcoût

Mais les plans ont manifestement changé, à en croire le WSJ qui évoque des considérations économiques comme raison. Warner Bros. Discovery craindrait en effet de perdre les quelque 20 millions d’abonnés de Discovery + en cas de fusion de cette dernière avec HBO Max. Une inquiétude justifiée par le coût relativement cher qu’il faudra débourser à Max.

Dans un contexte où l’abonnement mensuel à Discovery + est facturé entre cinq et sept dollars selon que vous laissez s’afficher de la publicité ou non, contre 10 à 16 dollars pour HBO Max, le choix s’avère a priori sans embarras pour l’utilisateur.

D’autant avec le prix de l’abonnement de Max censé voler plus haut que celui appliqué à HBO Max en ce moment. Le contexte socioéconomique marqué par l’inflation aurait par ailleurs incité Warner Bros. Discovery à renoncer à ce projet, toujours selon le WSJ.

L’impératif de réduction des coûts

Toutefois, les responsables de l’entreprise compteraient bien créer une nouvelle plateforme de streaming. Financée par la publicité, celle-ci devrait s’enrichir avec du contenu provenant à la fois de HBO Max et de Discovery + en majorité. Un projet qui n’exclut par le maintien de Discovery + comme service parallèle, en raison de sa compétitivité.

Cela pourrait s’avérer crucial pour l’ambition affichée de Warner Bros. Discovery de titiller le mastodonte Netflix et ses 230 millions d’abonnés à travers le monde. Reste qu’une telle initiative contredit quelque peu, le souhait du groupe de réduire les coûts au regard de la conjoncture économique difficile.

L’avenir incertain de Salto

La plateforme de streaming française en difficulté, voit ses principaux actionnaires la lâcher. La fin d’un modèle voulu innovant, mais qui n’a pas survécu à la réalité.

Deux ans et puis s’en va ? L’audiovisuel français pourrait déjà dire adieu à un de ses acteurs récents. Salto, service de vidéo à la demande fondée en 2020 par France Télévisions, TF1 et M6, semble désormais vivre ces derniers jours. En tout cas sous sa forme actuelle, à en croire la presse tricolore.

La Lettre A indique notamment que TF1 et M6 ont décidé de se désengager. Une décision communiquée lors du Conseil de surveillance du groupe, organisé le 17 novembre dernier. Officiellement, aucun motif n’a été fourni pour expliquer ce double-futur retrait. Mais la raison de cette décision n’est pas un mystère pour tous ceux qui sont au fait de l’actualité autour de Salto.

Promesse non tenue

La plateforme de streaming est en effet une déception, marquée par des finances erratiques. Sa dirigeante Delphine Ernotte déclarait ainsi le mois dernier à l’Assemblée nationale, attendre toujours 45 millions d’euros dans le cadre du prochain budget de l’entreprise.

Parallèlement, la cote du groupe n’est pas haute auprès du public malgré sa mission de mettre en avant des contenus français. À preuve, le nombre d’abonnés se situerait encore à 800 000 environ, selon le Figaro et les Échos. Soit loin du million attendu depuis l’année écoulée.

Dans ces conditions, son lâchage annoncé par deux de ses trois principaux investisseurs n’est pas une surprise. D’autant que le secteur de la vidéo à la demande n’est pas dans un contexte favorable. En témoignent les déboires financiers du leader mondial Netflix, même si ces derniers résultats incitent à l’optimisme.

Cession ou liquidation

TF1 et M6 souhaitent limiter la casse, quid de France Télévisions ? Sa décision n’est pas encore connue, selon diverses sources. Mais la chaîne de l’audiovisuel public ne souhaite certainement pas continuer à financer le groupe à perte. Ce qui pose la question de son avenir.

Des sources interrogées par Le Monde et Libération à ce sujet font état de deux scénarios possibles : la cession de Salto à un prochain acheteur ou pire, sa liquidation pure et simple. Cette fin serait triste à n’en point douter pour le tant vanté « Netflix à la française » qui dispose tout de même d’un beau catalogue de contenus.

Reste à trouver à un repreneur suffisamment intéressé.

Disney souffle dans la nuque de Netflix

Logo de Disney.

 

Disney a annoncé cette semaine un chiffre d’affaires en hausse de près de 19% sur un an, à 19,25 milliards de dollars. Le géant du divertissement fait également part d’un bond de 33 % du nobre d’abonnés à sa plateforme de streaming. Cette croissance contraste avec la chute libre de Netflix.

Disney a publié cette semaine les résultats financiers de son exercice fiscal décalé (octobre-mars). Elle a annoncé un chiffre d’affaires en hausse de près de 19% sur un à 19,25 milliards de dollars (5,61 milliards de dollars début 2021). Son bénéfice nette sur un trimestre s’élève, lui, à 470 millions de dollars. Le géant du divertissement a en outre enregistré une progression de 33 % sur un an du nombre de ses abonnés sur Disney+ passant à 137,7 millions. En ajoutant les clients des autres plateformes que sont ESPN + et Hulu, il comptait plus de 205 millions d’abonnements début avril.

Le rival Netflix continuera de dégringoler

Cette croissance contraste avec la chute du principal concurrent Netflix, qui a perdu 200.000 comptes sur la même période. Un recul d’autant important que la plateforme n’avait plus cédé d’abonnés depuis plus de dix ans. Fort de cet essor de son groupe, le directeur général de Disney, Bob Chapek, a indiqué qu’il visait désormais une fourchette de 230 à 260 millions d’abonnés à Disney+ d’ici l’année fiscale 2024. Si la plateforme atteint ce chiffre, elle passerait devant Netflix, qui compte actuellement 221 millions de comptes et qui pourrait perdre deux autres millions lors du trimestre en cours.

Un grand nombre de nouveaux contenus annoncés

Disney croit atteindre ses ambitions grâce à ses formules d’abonnements moins chères. Selon Bob Chapek, il y aura aussi le lancement du service de streaming dans 53 nouveaux marchés. Et cette conquête va s’accompagner de l’arrivée de nouveaux contenus (films et séries). Ceux-ci devraient stimuler l’intérêt du public et susciter des abonnements en masse. Chez Netflix, l’heure est plutôt à la révision. Le leader a choisi de stopper la production de certaines fictions comme « Drôle », la série humoristique et attachante de Fanny Herrero. Toujours plus offensif, Disney prévoit en outre le lancement d’une offre avec publicité aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année (en 2023 à l’international). Ainsi que d’une version streaming d’ESPN avec plus de contenus. Ce dernier projet interviendra un peu plus tard quand la transition se fera totalement avec ESPN+.

Le pôle des parcs d’attraction a performé

Outre ses médias, Netflix a performé dans ses autres activités. Il s’agit notamment des parcs. Dans cet autre grand pôle, le géant du divertissement a plus que doublé son chiffre d’affaires sur un an (+109%) grâce à la fréquentation de Disneyland Paris. Il a ainsi pu compenser la baisse des revenus des parcs de Hong Kong et de Shanghai, pénalisés par des restrictions liées au coronavirus. Un potentiel retour des visiteurs avec la levée des mesures sanitaires devraient à nouveau doper les revenus en 2022. Pour l’instant, la firme de Burbank (Californie) subit les aléas de la conjoncture. Elle est exposée au risque de récession mondiale et à l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs. Cependant, son ascension insolente pourrait la faire monter bientôt sur le trône devant Netflix.

France : une chronologie des médias qui irrite Canal+

Le groupe craint de perdre sa place historique dans le paysage cinématographique français au profit des plateformes de streaming. En cause, la future chronologie des médias décidée par le gouvernement à travers une nouvelle réforme.

À Canal+, l’inquiétude monte, le ton aussi. Dans le collimateur du groupe de Vincent Bolloré figure le nouveau « SMAD » (services de médias audiovisuels à la demande), décret actualisé du gouvernement inspiré d’une directive européenne destinant à ouvrir la porte du cinéma français à Netflix, Amazon et les autres géants du streaming. Ces derniers sont notamment appelés à travers ce texte à financer à hauteur de 20 à 25% de leur chiffre d’affaires réalisé en France l’industrie du septième art tricolore. Cela représente pour une plateforme comme Netflix, leader mondial de la vidéo à la demande, un investissement annuel de 150 à 200 millions d’euros. En contrepartie, les acteurs du streaming bénéficieraient d’un assouplissement de la chronologie des médias, du nom de la disposition réglementant l’exploitation des œuvres cinématographiques dans le paysage audiovisuel français.

Fronde de Canal+

C’est à ce niveau que le bât blesse. En effet l’assouplissement de cette règle tel que prévu par le décret SMAD voudrait que les géants du streaming soient autorisés à diffuser sur leur plateforme un contenu un an à peine après sa sortie en salle. Soit un délai trois fois moins plus rapide que celui fixé à 36 mois actuellement.

Mais il n’en est pas question pour Canal+. Par la voix de son patron, le groupe s’est insurgé contre cette directive toujours en discussion entre les différents acteurs. À en croire Maxime Saada interrogé par Le Figaro le 26 mai dernier, ce serait une erreur de la part de l’État d’aligner les plateformes de streaming sur les mêmes délais d’exploitation des productions cinématographiques que son groupe. Le quinquagénaire président du directoire de Canal+ rappelle que son groupe demeure le premier contributeur du cinéma en France. Une raison suffisante selon lui pour le protéger de l’appétence de Netflix et ses homologues en pleine percée sur le marché français. D’autant que, ajoute Maxime Saada, Canal+ a consenti 160 millions d’euros d’investissement dans le septième art français en 2020 pendant que les géants du streaming profitaient allègrement du contexte épidémique pour gagner en abonnés.

Preuve de sa détermination à conserver sa position d’acteur historique du cinéma français, Canal+ menace de se désengager si les dispositions actuelles du SMAD sont maintenues.

Apple TV+ : quelques contenus proposés gratuitement pendant le confinement

Logo Apple TV+.

 

À l’instar de nombreuses plateformes de streaming et des géants du divertissement, Apple a décidé d’offrir gracieusement l’accès à certains contenus hébergés sur son Apple TV+. Déjà en ligne aux Etats Unis, ces contenus seront disponibles en Europe à partir du 11 avril.

Les meilleurs crus conservés derrière le mur payant

En cette période difficile, plusieurs plateformes de streaming et autres géants du divertissement proposent une partie de leurs services gratuitement afin de soutenir et divertir les personnes confinées chez elles à cause du coronavirus. Après avoir offert des millions de masques et développé des protections faciales, Apple a décidé de donner libre accès à plusieurs de ses programmes Apple TV+.

Un film est proposé gratuitement : The Elephant Queen. Quatre séries sont à voir : Little America, Servant, For All Mankind et Dickinson. Et pour les enfants, il y a Snoopy in Space, Helpsters et Ghostwriter. Apple a également rendu disponible les programmes HBO et Epix.

La liste semble très restreinte mais, comme il s’agit d’offres gratuites, l’on ne peut pas se plaindre. Apple TV+ préfère garder ses meilleurs crus derrière le mur payant, dont The Morning Show ou encore Mythic Quest : Raven’s Banquet.

Disponible dans la section « Free for Everyone »

Pour profiter de ces programmes gratuits, il faut simplement lancer l’application Apple TV depuis un appareil compatible (tablette, ordinateur, télévision et smartphone), puis se connecter avec un identifiant Apple. Mais il n’est pas nécessaire de s’abonner à Apple TV + lui-même. Les propriétaires de smartphones Android ou de PC Windows ne pourront malheureusement pas profiter de l’offre. Cependant, l’application Apple TV est accessible sur les smart TV Samsung et LG, ainsi que depuis les appareils Roku et Amazon Fire TV.

Notons que les contenus gratuits se retrouvent dans la section « Free for Everyone » (« Gratuit pour tout le monde ») de l’application Apple TV.

Une période d’essai en plus

Ce cadeau d’Apple s’ajoute aux promotions existantes. Par exemple, tout le monde peut obtenir un essai gratuit de sept jours d’Apple TV +. Cette période d’essai s’étend à un an avec l’achat de tout nouvel iPhone, iPad, iPod touch, Mac ou Apple TV. En outre, Apple TV + est inclus gratuitement avec l’abonnement Apple Music Student à 4,99 $ / mois.

L’offre gratuite d’Apple TV + sera disponible en Europe à partir du 11 avril 2020 et pour une durée limitée.

Disney+ : Liam Keelan dirigera la division Europe et Afrique du groupe

Logo de Disney +.

 

Selon le magazine Variety, Disney+ a nommé vendredi un ancien de la BBC, Liam Keelan, pour diriger la division « productions originales pour la télévision » du groupe en Europe et en Afrique. Les contenus originaux auront pour vocation à être diffusés sur les différents canaux que Disney possède, à savoir les chaînes Fox, Disney Channel, mais aussi la plateforme Disney+.

« La France est un marché très important pour nous »

Disney+ poursuit son implantation en Europe avec la nomination, vendredi 14 février, de Liam Keelan, ancien directeur éditorial mondial de BBC Worldwide et contrôleur de programmes à BBC Daytime. Selon le magazine Variety, le dirigeant doit prendre la tête de la division « productions originales pour la télévision » du groupe en Europe et en Afrique. Il va spécialement s’occuper de contenus originaux, qui auront pour vocation à être diffusés sur les différents canaux que Disney possède : les chaînes Fox, Disney Channel, mais aussi la plateforme Disney+.

Dans ce cadre, il supervisera une équipe chargée de produire des programmes allant des séries animées aux documentaires, en passant par les séries en live-action, dans différents genres, dans les différents pays de la zone. Cette nomination suggère que Disney+ proposera des programmes européens, voire français. Une possibilité évoquée dès 2018 par Kevin Mayer, le patron de Disney+ à l’international.

Interrogé par Capital, le responsable a confirmé que la plateforme produirait des contenus spécifiques au marché français. « La France est un marché très important pour nous. Ces programmes seront exclusifs pour la France dans un premier temps. Mais s’ils marchent, ils auront vocation à être diffusés sur tous nos territoires », avait-il expliqué.

Disney+ a obligation de produire des contenus français

Cette stratégie répond à une obligation européenne. La nouvelle version de la directive européenne SMA (service de médis audiovisuels), bientôt transposée dans le droit français avec la réforme de l’audiovisuel que prépare le gouvernement, impose en effet aux plateformes en ligne de proposer au moins 30%  de contenus européens dans leur catalogue, et de contribuer au financement de la production audiovisuelle locale.

Disney a déjà respecté cette directive en ce qui concerne la télévision. L’entreprise américaine a produit ou diffusé des séries françaises sur Disney Channel en France. Il s’agit notamment de sitcoms au format court comme « Trop la Classe ! » et « Mère et Fille » ou de séries animées comme « Totally Spies » et l’adaptation de « Tara Duncan ».

Liam Keelan était auparavant directeur éditorial mondial de BBC Worldwide, qu’il a rejoint en 2018. Mais il a dû quitter le groupe en mars dernier suite à une restructuration.

Media : Mediaset prend des participations au capital de ProSieben

Logo de Mediaset

 

L’Italien Mediaset est entrée ce mercredi, à hauteur de 9,6%, au capital du diffuseur allemand ProSiebenSat.1, devenant son deuxième actionnaire, derrière Capital Research Global Investors. Cette prise de participation permettra au média italien de s’inviter à la table d’éventuelles discussions à venir sur la création d’Euroflix, censé être un acteur d’envergure européenne dans la télévision et la vidéo.

« Unir [nos] forces si nous voulons rester compétitifs»

Mediaset a pris ce mercredi une participation de 9,6% au capital du diffuseur allemand ProSiebenSat.1. Cette participation représenterait environ 330 millions d’euros au cours de clôture de l’action ProSieben mardi. Le groupe italien met donc fin aux spéculations selon lesquelles il voulait fusionner avec le diffuseur allemand, depuis un bon moment. Mediaset, qui est contrôlé par Fininvest, la holding de l’ex-président du Conseil italien Silvio Berlusconi, s’est évidemment réjoui de l’opération conclue ce jour. Pier Silvio Berlusconi, son administrateur délégué, a affirmé dans un communiqué que « cette acquisition amicale est un choix de long terme ». Puis d’indiquer que « Le rapide processus de mondialisation qui conditionne le scénario international est tel que les groupes européens de médias comme les nôtres doivent unir leurs forces si nous voulons continuer à rester compétitifs ou à simplement résister, en termes d’identité culturelle européenne, aux éventuels investissements hostiles des géants mondiaux ».

Mediaset ne réclamera pas d’entrer au conseil d’administration pour le moment

Pour sa part, Max Conze, président du directoire de ProSiebenSat.1, a déclaré dans un communiqué : « Nous saluons l’investissement de Mediaset et nous y voyons un vote de confiance dans notre stratégie et nos équipes ». Selon les informations proches du dossier, Mediaset n’envisage pas à ce stade d’augmenter sa participation et de réclamer un siège au conseil d’administration de ProSieben.

Mediaset, qui contrôle également le diffuseur espagnol de chaînes gratuites Mediaset Espana, devient le deuxième actionnaire de ProSieben avec 9,9% des droits de vote, derrière Capital Research Global Investors, le puissant gestionnaire de fonds américain. Avec cette participation, Mediaset aura surtout son mot à dire lors d’éventuelles discussions à venir sur la création d’un acteur d’envergure européenne dans la télévision et la vidéo : Euroflix. Ce dernier devrait fusionner les principaux groupes de médias européens que sont le luxembourgeois RTL Group, le français TF1 et le britannique ITV. Euroflix vise à contrecarrer la concurrence des offres en streaming de Netflix et Amazon Prime.

 

 

NETFLIX : Le CEO Reed Hastings annonce un bon premier trimestre et une augmentation des tarifs

Logo de Netflix

Lors de la présentation des résultats du premier trimestre 2019 ce mardi 16 avril, le CEO de Netflix Reed Hastings a annoncé une progression du chiffre d’affaires de son groupe de l’ordre de 21%. Il a également fait savoir qu’une série d’augmentations des tarifs sera bientôt appliquée aux Etats Unis et dans d’autres pays en Amérique du sud et en Europe.

Un bilan au-delà des espérances, en tout point

Le CEO de Netflix Reed Hastings a présenté, ce mardi 16 avril, le bilan au premier trimestre de son groupe. Ce bilan est plutôt satisfaisant et se situe au-delà des prévisions des analystes.  Le géant du streaming affiche un bénéfice net de 344 millions de dollars, soit 76 cents par action, contre 64 cents en 2018 et un chiffre d’affaires en progression de 21% pour atteindre 4,521 milliards de dollars. Les professionnels avaient prévu un bénéfice de 58 cents par action pour des revenus de 4,5 milliards.

Au niveau du nombre d’abonnés, Netflix enregistre aussi une nette hausse. L’entreprise américaine de flux continu a gagné 9,6 millions supplémentaires d’utilisateurs au premier trimestre dont 1,74 millions aux Etats-Unis et 7,86 millions à l’international. Fort de cet engouement du public pour sa plateforme, Netflix table désormais sur 5 nouveaux millions d’abonnés en 2019, dont 0,3 million aux Etats-Unis et 4,7 millions pour le reste du monde. Une ambition inférieure aux 5,48 millions d’abonnés que lui prêtait le marché sur la même période.

Netflix ne s’inquiète pas de la concurrence naissante

Netflix joue en fait de prudence puisque le segment de la vidéo à la demande devient très concurrentiel avec l’arrivée de nouveaux acteurs comme Apple et Disney. Toutefois, selon le CEO du groupe, Reed Hastings, Netflix est taillé pour affronter la complétion : « Les deux sociétés sont des marques grand public de classe mondiale et nous sommes enthousiastes à l’idée de rivaliser ». De toute façon, fait-il remarquer, ces nouveaux venus ne grignoteront pas vraiment la part de marché de Netflix puisqu’ils proposeraient des offres et des contenus un peu différents. « Nous croyons qu’il y a une grande demande pour regarder de la grande télévision et des films et Netflix ne satisfait qu’une petite partie de cette demande », a commenté Reed Hastings.

De nouveaux tarifs appliqués en Allemagne, en Suisse…

Enfin, le premier responsable du géant du streaming a annoncé une hausse prochaine des prix. « Nous sommes en train de travailler sur une série d’augmentation de tarifs aux États-Unis, au Brésil, au Mexique et dans certaines zones de l’Europe ». En Europe, certains pays comme l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et le Liechtenstein seraient déjà impactés par cette augmentation des tarifs depuis début avril. Dans ces Etats, l’abonnement 2 écrans est passé de 10,99 euros à 11,99 euros, et celui à 4 écrans de 13,99 euros à 15,99 euros. Cette nouvelle tarification pourrait refroidir ceux qui avaient l’intention de s’abonner au service. En revanche, elle ne devrait pas faire reculer les anciens utilisateurs.