Transport aérien : Air France se met au vert avec l’A350
Air France a reçu vendredi son premier A350. Vingt-sept autres vont suivre, dont trois d’ici la fin d’année. Ce gros porteur émet 25 % de CO2 de moins avec une empreinte sonore réduite de 40 %. La compagnie renouvelle ainsi sa flotte en même temps qu’elle réduit son empreinte environnementale.
Alors que l’avion est pointé du doigt par les écologistes, Air France a reçu ce vendredi 27 septembre son premier A350, moins pollueur que ses autres gros porteurs. C’est dans la ferveur et l’excitation que les employés du groupe ont accueilli le premier appareil à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle à Toulouse. « Il est beau, surtout ses yeux », s’extasient les hôtesses dans leur tailleur bleu foncé avec nœud rouge. Comme il est de tradition au sein de la compagnie aérienne française, l’avion a eu droit aux lances des pompiers.
Une nouvelle cabine avec des sièges haut de gamme
L’A350 affiche jusqu’à 40 tonnes de moins que son concurrent Boeing, ce qui se traduit par une vingtaine de tonnes de carburant consommées à parcours comparable. Il émet également 25 % de CO2 de moins avec une empreinte sonore réduite de 40 %. Après Toulouse, un autre exemplaire du long-courrier devrait être livré à l’aéroport de Bordeaux, courant octobre.
Comme nouvel avion rime avec innovation, l’A350 proposera une nouvelle cabine équipée de sièges haut de gamme. Il compte au total 324 séants, dont 24 sièges Premium Economy, 266 sièges Economy et 34 sièges Affaires, qui seront à la fois full flat et full access, ce qui signifie que le lit s’allonge complètement et l’accès au couloir n’exige pas d’enjamber un autre passager.
Air France a commandé en tout vingt-huit A350. Ils arriveront progressivement d’ici 2025. Avant la fin de l’année, trois exemplaires vont être livrés et trois autres l’an prochain. Dans un premier temps, la direction opérationnelle d’Air France privilégiera des étapes courtes notamment Abidjan et Bamako pour permettre aux d’équipages de se familiariser avec l’avion et aux équipes au sol d’appréhender ses particularités. La compagnie aérienne française compte ensuite le déployer vers d’autres destinations : Toronto, Séoul, Le Caire, Bangkok.
Briser la vague de Flygskam
Précisons que pour motoriser l’A350, Air France a retenu le réacteur Rolls-Royce XWB-84 ou 97. Les mécaniciens de la compagnie vont donc devoir acquérir la culture du britannique. Le motoriste devra pour sa part accepter que les ateliers d’Air France Industries révisent les propulseurs pour le compte d’autres transporteurs. Avec le virage écologique pris par l’A350, Air France veut briser la vague de Flygskam (la honte de prendre l’avion), un mouvement né dans les pays scandinaves et qui montre que l’opinion publique est sensible à la cause environnementale.