Informatique : Atos trouvera finalement son salut chez ses créanciers

Après le désistement de Onepoint la semaine dernière, Atos trouvera finalement son salut chez les créanciers obligataires et les banques. Ces derniers ont conclu dimanche un accord de principe pour reprendre et sauver le groupe informatique français, en difficulté depuis plusieurs mois.

Avec Atos, à chaque semaine son rebondissement, comme avec un feuilleton brésilien. Ce dimanche, les créanciers obligataires et les banques d’Atos sont parvenus à un accord pour reprendre et sauver eux-mêmes le groupe informatique en grandes difficultés financières.

L’Etat français veut sauvegarder les activités stratégiques d’Atos

Autrefois fleuron de l’informatique française, Atos traîne une dette colossale de 4 milliards d’euros depuis plusieurs mois. Pour se sauver des ennuis, le groupe avait annoncé des négociations avec Airbus en janvier dernier pour la cession éventuelle de son activité Big Data & Security. Mais les discussions n’ont pas abouti. Face aux risques de vente à un acteur étranger, le gouvernement français avait lui aussi promis de faire son possible pour garantir la protection des segments stratégiques.

L’offre du conglomérat Onepoint avait été validée par Atos

En mai, Atos avait estimé ses besoins de liquidités à plus de 3 milliard d’euros. Cet argent devrait lui servir à maintenir son activité et éponger une grosse partie de sa dette brute. Début juin, l’entreprise avait reçu deux offres de restructuration intéressantes. L’une de la part du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et l’autre du conglomérat Onepoint. Finalement, la société avait choisi Onepoint, qui prévoyait effacer la dette à hauteur de 3,2 milliards d’euros, en plus d’un apport de 1,8 milliard d’euros, dont 350 millions d’argent frais.

Mais Onepoint s’est désisté au dernier moment

Contre toute attente, le consortium de David Layani a renoncé la semaine dernière à reprendre le groupe d’informatique. Selon un communiqué publié le 25 juin, Onepoint dit avoir constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord. Cette défection surprise a remis dans le jeu Daniel Kretinsky. L’homme d’affaires tchèque espérait alors s’entendre avec les détenteurs d’obligations. Hélas !

Les créanciers obligataires et banques ont donné des garanties à Atos

Le comité représentatif des créanciers obligataires (SteerCo) et les banques ont plutôt déposé une proposition globale de restructuration financière pour satisfaire la demande de liquidité à court et moyen terme d’Atos. Un accord formel devrait être signé dans les prochains jours à une majorité de créanciers afin de pouvoir finaliser la restructuration financière à la fin du mois de juillet. Les actionnaires auraient donné toutes les garanties d’une reprise en bonne et due forme.

Une sortie de crise financière d’ici à 2026 ?

L’accord attendu entre Atos et les créanciers implique une augmentation de capital de 233 millions d’euros, un apport de 1,5 à 1,675 milliard d’euros et une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros. Avec cette proposition, l’entreprise espère mettre en œuvre les opérations de restructuration au cours du second semestre 2024 en vue d’une réalisation effective d’ici la fin de l’année ou au cours du premier trimestre 2025. Confiance, elle table sur une sortie de la crise d’ici 2026.

LVMH : le leader du luxe teste un programme d’optimisation de livraison

Un défilé de mode de LVMH

 

LVMH teste aux Etats Unis un programme d’optimisation de livraison grâce à l’unification des stocks. Cette innovation est confiée à la société toulousaine OneStock, qui a intégré en septembre dernier la Maison des Start-up, la 3e promotion du programme d’accélération du leader mondial du luxe.

Le fleuron du luxe LVMH mène un programme pilote aux Etats-Unis pour améliorer ses délais de livraison grâce à l’unification des stocks en temps réel. Cette tâche est confiée à la société toulousaine OneStock, qui a intégré, le 16 septembre dernier, aux côtés de 25 autres jeunes pousses, la Maison des Start-up LVMH, le programme d’accélération de LVMH.

La startup facilite la gestion des stocks et enrichit l’expérience client

OneStock a mis au point un OMS (Order Management System), dont l’une des dernières fonctionnalités, baptisée Delivery Promise, permet aux marques d’interroger les stocks d’articles disponibles en temps réel. Jusqu’ici, la startup toulousaine n’utilisait son module qu’avec des enseignes comme Intersport, Camaïeu, Truffaut, Jules, Brice, Orchestra, Pimkie ou encore Ted Baker. C’est la première fois qu’elle le met au service d’une marque de mode. Il a donc failli l’enrichir de nouvelles fonctionnalités pour répondre aux spécificités de ce secteur.

L’OMS permet par exemple d’afficher de façon dynamique, à un internaute qui visite la page produit, l’état du stock ainsi que les différentes options de livraison en fonction des articles sélectionnés. L’internaute est également informé du temps qu’il lui reste pour profiter d’une promesse de livraison, du mode de transport proposé en fonction du délai de livraison, du coût et de l’empreinte carbone. En backoffice, des algorithmes interrogent les positions des stocks en temps réel afin de fournir le site le mieux placer pour expédier la commande.

« LVMH fait figure de précurseur »

Grâce à cette unification des stocks en temps réel, Onestock permet au client d’accéder à toute la collection quel que soit le canal de vente choisi, en ligne comme en boutique. Pour Jérôme Piccolin, Sales Director de OneStock, « LVMH fait figure de précurseur dans un marché en pleine transformation digitale et toujours très soucieux d’offrir une expérience client unique ». Laetitia Roche-Grenet, LVMH Business Synergies Director, explique que « Certains sujets sont particulièrement pertinents pour le luxe ». Ce sont notamment « La personnalisation de l’expérience-client » et de « l’expérience in-store », que le groupe de luxe français souhaite « rendre exceptionnelle, et « l’amélioration des services autour de l’e-commerce ».