Les crypto-monnaies, véritable poumon financier de Telegram

Une plongée dans les plus récents comptes de l’application de messagerie instantanée aux 950 millions d’utilisateurs actifs mensuels révèle sa dépendance vis-à-vis de la monnaie numérique.

Telegram ne fait décidément pas les choses comme les autres. Alors que la plupart de ses pairs jouissent d’un modèle économique classique, centré sur les revenus publicitaires entre autres, la quatrième plateforme de messagerie instantanée la plus populaire au monde se démarque.

En effet, le groupe au cœur de l’actualité depuis le déclenchement des déboires judiciaires de son fondateur, Pavel Dourov, en France le 24 août 2024, génère des ressources financières grâce à la cryptomonnaie. En l’occurrence, le « Toncoin » développé en interne en 2018.

C’est notamment ce que révèle l’examen états financiers privés de l’entreprise, déposés aux Îles Vierges britanniques, son siège légal, l’année dernière. Les données dévoilées par le Financial Times (FT) suggèrent une curieuse relation avec cette monnaie virtuelle.

Des actifs cryptos supérieurs à la trésorerie

Avec plus de 130 millions de dollars engrangés en 2023, les portefeuilles crypto et le commerce de jetons Toncoin représentent ainsi à eux seuls, la principale source de revenus de Telegram. Il s’agit d’un montant supérieur aux revenus issus des abonnements premium et de la publicité.

Preuve de l’ampleur incontournable de cette activité crypto jusqu’ici peu mise en avant, sa valeur globale estimée à 399 millions de dollars, dépasse de loin la trésorerie disponible, dont le chiffre s’élève à 171 millions de dollars.

Telegram semble donc avoir fait le pari plutôt inhabituel de miser une partie considérable de ses fonds sur la valeur future de ses jetons au lieu de les conserver en liquidités. Cela en dit long sur Pavel Dourov, dont les 15 milliards de dollars de fortune estimée par Forbes, dépendent en grande partie de la monnaie virtuelle.

Une entreprise surévaluée ?

Cette orientation vers la cryptomonnaie ne constitue, en tout cas, pas une assurance tout-risque pour le groupe. En témoigne le chiffre d’affaires limité à 342 millions pour le compte de 2023, contre une perte nette de 259 millions.

De quoi remettre en cause la valorisation estimée à 30 milliards de dollars par le PDG, dans une interview au Financial Times, le 11 mars dernier. Dans ces conditions, difficile d’envisager une entrée en bourse aussi réussie que le souhaiterait l’homme d’affaires de 39 ans.

À moins que le pari de la crypto – si volatile – ne se révèle finalement porteur.

Le fiasco Musk-X, le boulet financier du siècle pour les banques

Le rachat du réseau social par Elon Musk se révèle être une mauvaise opération pour les banques impliquées, depuis incapables d’écouler la dette qui en découle.

Le réseau social X serait-il devenu un poids sur les finances des banques concernées ? C’est ce qu’indique une enquête du Wall Street Journal (WSJ). Dans un article publié, mardi 20 août, le quotidien américain spécialisé dans la finance, lève un coin de voile sur les difficultés nées du rachat de la plateforme de micro-blogging par le milliardaire Elon Musk.

En octobre 2022, ce dernier concluait la transaction pour un montant de 44 milliards de dollars, aidé par sept grandes banques d’investissement, dont Morgan Stanley, Bank of America, Barclays, MUFG, BNP Paribas, Mizuho et Société Générale.

Les banques impliquées ont notamment mobilisé 13 milliards de dollars sous forme de prêt tout en s’engageant sur le volet obligations afin de permettre cette acquisition décrite un peu plus tard comme « surévaluée » de l’avis de Musk lui-même.

Un fardeau extrêmement pesant

Pour des raisons à la fois comptables et financières, les banques à l’origine des prêts auraient dû céder la dette qui en résulte à d’autres investisseurs (fonds, assurances, entre autres) dans le but de réaliser des bénéfices grâce notamment aux commissions.

Sauf que dans le cas présent, rien ne se passe comme prévu. Le WSJ indique ainsi que les prêts sont devenus un fardeau extrêmement pesant sur le bilan des banques, entraînant des dépréciations préjudiciables pour leur rentabilité. Le journal décrit une situation sans précédent depuis la crise de 2008 aux États-Unis.

« Ces prêts pèsent sur les banques depuis beaucoup plus longtemps que d’autres opérations suspendues que nous avons pu voir », a déclaré au Wall Street Journal, Steven Kaplan, professeur de finance à l’Université de Chicago et au fait de ce type d’opérations depuis les années 1980.

Un produit peu attrayant

Cette situation a de quoi nuire à la réputation des banques, désormais sans solution viable. Au cœur de cette mésaventure figure la perte d’attractivité progressive de X vis-à-vis des investisseurs potentiels.

Le réseau social régulièrement déficitaire déjà sous l’ancienne propriété, multiplie les contreperformances financières depuis le rachat d’Elon Musk. La conséquence de la fuite des annonceurs.

Inquiets de la gouvernance du milliardaire, notamment en matière de lutte contre la désinformation, ces derniers ont déserté la plateforme. De quoi contrarier Musk qui les accuse d’entente illicite contre ses intérêts.

Kenya : la justice enterre la loi de finances controversée

Nairobi Kenya.

La Cour d’appel du Kenya a annulé mercredi la loi de finances publiques qui avait été à l’origine de violentes manifestations en juin dernier. Elle a listé des irrégularités dans les procédures parlementaires et a estimé que ce texte était fondamentalement défectueux et par conséquent inconstitutionnel.

La Cour d’appel du Kenya a annulé, mercredi 31 juillet, une loi de finances controversée visant à mobiliser plus de 4 000 milliards de shillings (29 milliards d’euros) pour éponger une partie de la dette publique. Elle a déclaré que ce texte était nul, invoquant des défauts fondamentaux dans le processus d’adoption par le parlement et de promulgation par le président.

Un nouveau coup dur pour William Ruto

Les députés et le chef de l’Etat auraient violé certains articles de la Constitution, ainsi que d’autres sur la gestion des finances publiques, qui décrivent clairement le processus d’élaboration du budget. Pour William Ruto, c’est un nouveau coup dur, après avoir déjà dû retirer sa loi de finances 2024 très contestée. Il comptait sur les mesures de ce paquet pour financer les dépenses de son administration et éponger une partie de la dette du pays. Cette décision de justice pourrait compromettre le soutien du FMI, qui conditionne la nouvelle tranche d’aide à la réduction du déficit public.

La population s’est sentie trahie avec ce projet de loi de finances

Les députés kenyans ont adopté le projet de loi de finances le 26 juin dernier. Parmi les mesures fiscales votées figurent l’instauration d’une TVA de 16 % sur le pain et une taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules thermiques. En 2023 déjà, le gouvernement avait relevé l’impôt sur le revenu et les cotisations de santé, ainsi que doublé la TVA sur l’essence. Pour la population, ces mesures sont une preuve de la trahison du William Ruto qui avait promis de soulager le peuple, lors de sa campagne électorale de 2022.

La jeunesse du Kenya s’est fortement mobilisée 

Au lendemain du vote de la loi des finances, les jeunes ont pris d’assaut le parlement, le saccageant et se prenant selfies. La police a rapidement répondu par des tirs de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de balles en caoutchouc. Mais elle a ensuite utilisé des balles réelles, faisant une trentaine de morts selon l’organe kényan de protection des droits humains (KNHRC). L’ONU et des organisations internationales ont réclamé une enquête et des sanctions contre les auteurs de ces crimes.

Ruto a annoncé des coupes budgétaires

Acculé par la jeunesse et sous le poids des critiques de la communauté internationale, le président William Ruto a dû rétropédaler. Il avait annoncé qu’il ne promulguera pas sa loi de finances publiques 2024. « Le peuple a parlé », avait-il déclaré dans une allocution télévisée. Quelques jours plus tard, le chef de l’Etat kenyan avait annoncé des coupes budgétaires pour combler le déficit public. Parmi les mesures annoncées figurent la suspension des achats de nouveaux véhicules automobiles par le gouvernement pendant 12 mois, et la fin des voyages non essentiels des agents de l’État et des pouvoirs publics.

Informatique : Atos trouvera finalement son salut chez ses créanciers

Après le désistement de Onepoint la semaine dernière, Atos trouvera finalement son salut chez les créanciers obligataires et les banques. Ces derniers ont conclu dimanche un accord de principe pour reprendre et sauver le groupe informatique français, en difficulté depuis plusieurs mois.

Avec Atos, à chaque semaine son rebondissement, comme avec un feuilleton brésilien. Ce dimanche, les créanciers obligataires et les banques d’Atos sont parvenus à un accord pour reprendre et sauver eux-mêmes le groupe informatique en grandes difficultés financières.

L’Etat français veut sauvegarder les activités stratégiques d’Atos

Autrefois fleuron de l’informatique française, Atos traîne une dette colossale de 4 milliards d’euros depuis plusieurs mois. Pour se sauver des ennuis, le groupe avait annoncé des négociations avec Airbus en janvier dernier pour la cession éventuelle de son activité Big Data & Security. Mais les discussions n’ont pas abouti. Face aux risques de vente à un acteur étranger, le gouvernement français avait lui aussi promis de faire son possible pour garantir la protection des segments stratégiques.

L’offre du conglomérat Onepoint avait été validée par Atos

En mai, Atos avait estimé ses besoins de liquidités à plus de 3 milliard d’euros. Cet argent devrait lui servir à maintenir son activité et éponger une grosse partie de sa dette brute. Début juin, l’entreprise avait reçu deux offres de restructuration intéressantes. L’une de la part du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et l’autre du conglomérat Onepoint. Finalement, la société avait choisi Onepoint, qui prévoyait effacer la dette à hauteur de 3,2 milliards d’euros, en plus d’un apport de 1,8 milliard d’euros, dont 350 millions d’argent frais.

Mais Onepoint s’est désisté au dernier moment

Contre toute attente, le consortium de David Layani a renoncé la semaine dernière à reprendre le groupe d’informatique. Selon un communiqué publié le 25 juin, Onepoint dit avoir constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord. Cette défection surprise a remis dans le jeu Daniel Kretinsky. L’homme d’affaires tchèque espérait alors s’entendre avec les détenteurs d’obligations. Hélas !

Les créanciers obligataires et banques ont donné des garanties à Atos

Le comité représentatif des créanciers obligataires (SteerCo) et les banques ont plutôt déposé une proposition globale de restructuration financière pour satisfaire la demande de liquidité à court et moyen terme d’Atos. Un accord formel devrait être signé dans les prochains jours à une majorité de créanciers afin de pouvoir finaliser la restructuration financière à la fin du mois de juillet. Les actionnaires auraient donné toutes les garanties d’une reprise en bonne et due forme.

Une sortie de crise financière d’ici à 2026 ?

L’accord attendu entre Atos et les créanciers implique une augmentation de capital de 233 millions d’euros, un apport de 1,5 à 1,675 milliard d’euros et une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros. Avec cette proposition, l’entreprise espère mettre en œuvre les opérations de restructuration au cours du second semestre 2024 en vue d’une réalisation effective d’ici la fin de l’année ou au cours du premier trimestre 2025. Confiance, elle table sur une sortie de la crise d’ici 2026.

HLD : Un acteur majeur du private equity européen

HLD est un fonds d’investissement entrepreneurial français créé en 2010 par Jean-Bernard Lafonta. Spécialisé dans le private equity (capital-investissement), le groupe accompagne des entreprises européennes à fort potentiel de croissance, en leur apportant des ressources financières et un savoir-faire opérationnel.

Le groupe HLD investit dans des secteurs variés, tels que le retail, le healthcare, l’industrie et les technologies. Le groupe a réalisé plus de 28 acquisitions depuis sa création, et soutient des entreprises leaders dans leur secteur, telles que Ba&sh, Exosens, Kiloutou, TSG, Jimmy Fairly, Alchimi, Biggie Group, CBG Acciai ou encore 52 Entertainment.

HLD se distingue par son approche entrepreneuriale et son engagement auprès des entreprises qu’il accompagne. Le groupe met à disposition de ses participations une équipe d’experts expérimentés, qui les guide dans toutes les étapes de leur développement.

HLD est indéniablement un acteur majeur du private equity (capital-investissement) européen. Il gère aujourd’hui 3 milliards d’euros d’actifs. Les 22 sociétés de son portefeuille ont réalisé 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, connaissent une croissance organique cumulée de plus de 10% et emploient plus de 37 000 personnes

Le succès du groupe est porté par son fondateur, Jean-Bernard Lafonta, considéré comme un entrepreneur visionnaire qui possède une grande expérience du capital-investissement. Avant de fonder HLD, il a travaillé au sein de plusieurs grands groupes d’investissement, tels que Apax Partners et Eurazeo.

Jean-Bernard Lafonta est un acteur reconnu de la place financière française. Il est membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés cotées en bourse et est régulièrement invité à intervenir dans des conférences et des colloques sur l’investissement.

HLD est en croissance constante. Il possède désormais des bureaux à Paris, Milan, Luxembourg et Zurich, et affirme disposer d’une capacité d’investissement de 500 millions d’euros de fonds propres par an. Des moyens lui permettant de poursuivre son développement et d’investir dans de nouvelles entreprises prometteuses.

Au-delà du private equity, Jean-Bernard Lafonta est aussi engagé dans la protection du milieu marin. C’est la raison pour laquelle il a créé en 2018 le Fonds HLD Méditerranée, un fonds de dotation qui finance chaque année des projets de sensibilisation et d’éducation au public à l’importance de préserver le bassin méditerranéen. Ce fonds soutient aussi des recherches scientifiques et des projets de restauration des milieux marins.

 

Politique : vers l’amélioration du statut de l’élu local

Le Sénat examine, depuis fin février, la proposition de loi sur le statut de l’élu local. La chambre haute du parlement se penche notamment sur la hausse des indemnités, l’exercice du mandat et la réinsertion professionnelle. Elle souhaite encourager les vocations.

En France, être un élu local n’est pas forcément un privilège. En effet, ce statut s’accompagne souvent de plusieurs problèmes professionnels, sociaux et familiaux. Ce qui pousse les concernés à jeter très souvent l’éponge. Ainsi, au 31 janvier 2024, plus de 4% des maires élus en 2020 avaient démissionné. Ils ont été victimes de la lassitude, de l’insécurité ou encore du manque de reconnaissance financière.

Examen de la proposition en cours depuis le 28 févier

Le rythme des démissions fait craindre une crise des vocations. Pour l’éviter, des parlementaires ont déposé au Sénat une proposition de loi créant un statut de l’élu local. Examiné par la chambre haute depuis le mercredi 28 févier denier, ce texte est porté par la majorité présidentielle. Parmi ces auteurs, on trouve la sénatrice centriste Françoise Gatel, le sénateur LR Mathieu Darnaud et le président de la commission des lois François-Noël Buffet.

Améliorer les conditions d’exercice du mandat d’un élu local

La proposition de loi a obtenu le vote de 309 parlementaires sur 348. Un score qui témoigne de l’union sur cette question. Le texte se donne pour objectif d’améliorer les conditions d’exercice du mandat d’un élu en les adaptant aux profils, notamment en cas d’engagement dans la vie professionnelle. Aussi, il vise à sécuriser le parcours des élus en favorisant leur reconversion et la valorisation des compétences acquises lors de leur mandat.

Augmentation des plafonds des indemnités de fonction d’un élu local

Issue de travaux menés de longue date par la chambre des territoires, la proposition de loi s’attaque globalement à la vie d’un élu avant, pendant et après son mandat en instaurant un véritable statut. Parmi les premières mesures adoptées par les parlementaires figure l’augmentation des plafonds des indemnités de fonction, pour compenser notamment l’inflation. On note également la simplification de la conciliation entre l’exercice du mandat et celui d’une activité professionnelle.

Un label « Employeur partenaire de la démocratie locale »

Ainsi, le texte propose de doubler la durée du « congé électif » pour les candidats aux élections locales, le portant à 20 jours. En outre, il prévoit un label « Employeur partenaire de la démocratie locale », qui implique des réductions d’impôt pour les entreprises embauchant des élus. Par ailleurs, les parlementaires se sont penchés sur la perte de revenus lors d’un congé maternité à venir.

Garantir une meilleure protection

Autre mesure, le renforcement des sanctions prévues en cas de violence contre des autorités locales. Le texte prévoit jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende en cas d’incapacité de travail de plus de dix jours. Les parlementaires précisent qu’il ne s’agit pas de faire des élus des privilégiés. Ils voudraient simplement les protéger contre les attaques indignes. Enfin, relevons la prise en charge par la collectivité des frais de transport pour faciliter l’engagement des élus locaux et améliorer les conditions d’exercice du mandat.

Les fonds d’investissement, piliers des entreprises

Les entreprises ont besoin des fonds d’investissement pour diverses raisons. Que ce soit pour démarrer, se développer ou innover, le financement joue un rôle vital dans leur pérennité.

Financement initial et démarrage

Lorsqu’une entreprise est à ses débuts, elle a besoin de capitaux pour financer ses opérations initiales. Cela inclut souvent l’achat d’équipement, le recrutement de personnel, la recherche et le développement, ainsi que la mise en place de systèmes et de processus nécessaires à son fonctionnement. Les fonds d’investissement, comme les sociétés de capital-risque et les groupe de private equity, fournissent le financement nécessaire à ces premières étapes. Sans cet investissement initial, de nombreuses entreprises prometteuses pourraient ne jamais voir le jour. On peut notamment citer le groupe HLD de Jean-Bernard Lafonta qui aide des entreprises naissantes à se développer au mieux.

Expansion et croissance

Une fois qu’une entreprise est établie, elle peut avoir besoin de fonds supplémentaires pour étendre ses opérations, pénétrer de nouveaux marchés ou développer de nouveaux produits ou services. Cela peut nécessiter des investissements importants dans la production, le marketing, la recherche et le développement, ainsi que dans l’expansion de la main-d’œuvre. Les fonds d’investissement peuvent fournir le capital nécessaire pour soutenir cette croissance, permettant ainsi à l’entreprise de saisir de nouvelles opportunités et d’atteindre son plein potentiel.

Accès aux ressources et à l’expertise

En plus du financement, les fonds d’investissement offrent souvent aux entreprises un accès précieux à des ressources et à une expertise supplémentaires. Les investisseurs peuvent apporter une expérience dans la gestion, des réseaux de contacts étendus et des conseils stratégiques qui peuvent aider les entreprises à éviter les pièges courants et à maximiser leurs chances de succès. En outre, les fonds d’investissement peuvent ouvrir des portes à différents partenariats et acquisitions, ce qui est crucial pour la croissance à long terme d’une entreprise.

Financement de l’innovation

L’innovation est souvent le moteur de la croissance à long terme d’une entreprise. Cependant, le développement de nouvelles technologies, de produits ou de services innovants est souvent coûteux et risqué. Les fonds d’investissement jouent un rôle essentiel en fournissant le financement nécessaire pour soutenir la recherche et le développement, ainsi que pour aider les entreprises à transformer leurs idées novatrices en produits commercialisables. En investissant dans l’innovation, les fonds d’investissement contribuent non seulement à la croissance des entreprises individuelles, mais également à la stimulation de l’ensemble de l’économie.

C’est quoi au juste une récession ?

Une récession est un terme fréquemment utilisé pour décrire une période de ralentissement et de contraction de l’activité économique dans un pays ou une région. C’est un phénomène complexe qui a un impact considérable sur la vie des individus, les entreprises et la société dans son ensemble. Explorons en détail ce qu’est une récession, ses causes, ses effets et les mesures qui peuvent être prises pour l’atténuer.


Récession : définition

Une récession se produit lorsque l’économie d’un pays ou d’une région subit une période de croissance négative pendant au moins deux trimestres consécutifs. En d’autres termes, c’est une période de déclin de la production, des revenus et des dépenses. Une récession est souvent caractérisée par une augmentation du chômage, une baisse de la production industrielle, une diminution des ventes au détail, une baisse des investissements et une confiance réduite des consommateurs et des entreprises.


Quelles sont ses causes ?

Les récessions peuvent être entraînées par une combinaison de facteurs économiques complexes. Voici quelques-unes des principales causes :

  • Cycle économique :

L’économie fonctionne souvent par cycles, alternant entre des périodes de croissance et de contraction. Les récessions font partie de ce cycle naturel et peuvent survenir après une phase d’expansion prolongée, lorsque les déséquilibres économiques se creusent.

  • Demande intérieure faible :

Si les consommateurs réduisent leurs dépenses et que les entreprises réduisent leurs investissements, cela peut provoquer une baisse de la demande intérieure, entraînant de facto un ralentissement économique.

  • Crises financières :

Les crises financières, telles que la crise des subprimes en 2008, peuvent déclencher des récessions en provoquant une contraction du crédit. Ces contractions limitent inévitablement les possibilités de financement des entreprises et des ménages.

  • Chocs externes :

Des événements imprévus comme des catastrophes naturelles, des conflits internationaux, des épidémies ou des fluctuations des prix des matières premières peuvent également perturber l’économie et provoquer une récession.

  • Politiques économiques inappropriées :

Des politiques monétaires ou budgétaires mal adaptées peuvent également contribuer à une récession. Par exemple, une augmentation excessive des taux d’intérêt ou des coupes budgétaires trop drastiques peuvent ralentir l’activité économique.

Bon nombre de spécialistes de la finance, comme Didier Maurin, regrettent notamment que les gouverneurs des banques centrales misent sur les taux d’intérêt pour tenter de stopper la hausse des prix. Une stratégie de décroissance, synonyme de chute d’activité, pouvant entraîner une récession dramatique pour l’économie.

« En relevant leurs taux d’intérêt afin de soi-disant lutter contre l’inflation, nos gouverneurs de banques centrales sont en train de faire une erreur magistrale car plutôt que de freiner l’inflation, ils vont détruire la croissance. C’est particulièrement dangereux », affirme Didier Maurin, le fondateur du cabinet DCT (ex Didier Maurin Finance – DMF)


Effets d’une Récession

Les récessions ont des conséquences significatives sur l’économie et la société. Voici certains de leurs effets les plus courants :

  • Chômage :

Pendant une récession, les entreprises peuvent être contraintes de licencier du personnel pour réduire leurs coûts, entraînant une augmentation du chômage.

  • Pauvreté et inégalités :

Les familles et les individus touchés par le chômage et les difficultés économiques peuvent se retrouver dans une situation de pauvreté, aggravant les inégalités sociales.

  • Faillites d’entreprises :

Certaines entreprises peuvent faire faillite ou réduire considérablement leurs opérations pendant une récession, ce qui peut perturber l’équilibre économique.

  • Baisse de la consommation :

Les consommateurs ont tendance à réduire leurs dépenses pendant les périodes économiques difficiles. Une prudence qui peut lourdement affecter les ventes des entreprises.

  • Déficit budgétaire :

Une récession peut réduire les recettes fiscales de l’État et augmenter les dépenses sociales, entraînant un creusement du déficit budgétaire.


Quelles réponses et mesures pour atténuer une récession ?

Les autorités ont diverses cartes en mains pour atténuer les effets d’une récession. Les banques centrales peuvent tout d’abord réduire les taux d’intérêt afin de stimuler l’investissement et la consommation.

De leur côté, les gouvernements peuvent augmenter les dépenses publiques pour stimuler l’activité économique. Ils ont aussi la possibilité d’offrir des subventions ou des allègements fiscaux aux entreprises les aidant à maintenir leurs activités et à éviter les licenciements massifs.

Le renforcement des filets de sécurité sociale peut également soutenir les familles touchées par le chômage et réduire les inégalités. Enfin, les périodes de récession sont également l’occasion de mettre en place des réformes économiques structurelles pour améliorer la résilience économique à long terme.

C’est quoi au juste l’économie de marché ?

L’économie de marché, modèle économique dans lequel les échanges de biens, de services et de facteurs de production sont déterminés par l’offre et la demande, est l’un des systèmes économiques les plus répandus et influents à l’échelle mondiale. Ce système repose sur le principe fondamental de la liberté économique et de la propriété privée, où les acteurs sont libres de prendre leurs décisions d’achat, de vente, d’investissement et de production en fonction de leurs intérêts personnels.

Fonctionnement de l’économie de marché :

Rôle des acteurs économiques :

Dans une économie de marché, les individus, les entreprises et les institutions sont les acteurs clés. Les individus, en tant que consommateurs, déterminent la demande de biens et de services, tandis que les entreprises, en tant que producteurs, répondent à cette demande en offrant des produits sur le marché. Les facteurs de production (travail, capital, ressources naturelles) sont également utilisés par les entreprises pour produire des biens et des services.

Mécanisme de fixation des prix :

Les prix des biens et des services dans une économie de marché sont déterminés par la confrontation entre l’offre et la demande. Lorsque la demande d’un produit est élevée et l’offre est faible, le prix augmente, incitant ainsi les producteurs à augmenter leur production pour réaliser davantage de bénéfices. En revanche, lorsque la demande est faible et l’offre est abondante, les prix baissent, poussant les producteurs à ajuster leur production en conséquence.

Concurrence :

L’économie de marché favorise généralement un environnement concurrentiel où de nombreuses entreprises rivalisent pour attirer les clients. Cette concurrence incite les entreprises à innover, à améliorer la qualité de leurs produits et à maintenir des prix compétitifs pour rester sur le marché.

Liberté de choix :

Les consommateurs bénéficient d’une liberté de choix, car ils peuvent décider d’acheter les biens et services qui répondent le mieux à leurs besoins et préférences individuelles. De même, les entreprises ont la liberté de choisir les produits qu’elles souhaitent produire et les marchés qu’elles souhaitent servir.

 

Avantages de l’économie de marché :

Allocation efficace des ressources :

L’économie de marché permet une allocation plus efficace des ressources car elle s’appuie sur les mécanismes de l’offre et de la demande, qui dirigent les ressources vers les secteurs où elles sont le plus nécessaires.

Innovation et progrès technologique :

La concurrence dans une économie de marché incite les entreprises à innover et à développer de nouvelles technologies pour rester compétitives.

Liberté économique :

Les individus et les entreprises jouissent d’une plus grande liberté économique dans leurs choix de consommation, de production et d’investissement.

Croissance économique :

L’économie de marché est souvent associée à une croissance économique plus rapide, car elle encourage l’investissement et la productivité.

 

Inconvénients de l’économie de marché :

Inégalités :

L’économie de marché peut conduire à des inégalités économiques, car certaines entreprises et individus peuvent accumuler une richesse considérable, tandis que d’autres peuvent se retrouver dans une situation de vulnérabilité économique.

Externalités négatives :

Les externalités négatives, telles que la pollution environnementale ou les problèmes sociaux, peuvent ne pas être correctement pris en compte par le marché, nécessitant une intervention gouvernementale pour les réglementer.

Instabilité économique :

L’économie de marché peut être sujette à des cycles économiques de croissance et de récession, ce qui peut entraîner des fluctuations importantes dans l’emploi et les niveaux de vie.

 

En conclusion, l’économie de marché est un système économique dynamique et largement adopté qui repose sur les forces du marché pour guider la production, la consommation et l’investissement. Bien qu’elle présente des avantages en termes d’efficacité, d’innovation et de liberté économique, elle n’est pas sans ses inconvénients, tels que les inégalités et les externalités négatives. Pour atténuer ces effets indésirables, de nombreux pays combinent l’économie de marché avec des politiques publiques pour assurer un équilibre entre les forces du marché et l’intérêt public.

Economie : Scope faiblit la perspective de la France

 

 

Selon Scope Ratings, la dynamique économique de l’Hexagone s’est ralentie. Résultat : l’agence de notation a décidé d’abaisser ses perspectives pour le pays.

Scope Ratings considère que la dynamique économique de la France est au ralenti. C’est la raison pour laquelle l’agence de notation européenne a abaissé, vendredi dernier, la perspective du pays. La note de la France pourrait ainsi être réduite à l’avenir, comme cela a été le cas il y a un mois avec l’agence Fitch.

Dans un communiqué de presse, Scope souligne le risque de « l’affaiblissement des finances publiques françaises », en raison, entre autres, de difficultés dans « la mise en œuvre de réformes ». D’ici 12 à 18 mois, l’agence pourrait dégrader la note de la France, pour le moment classée « AA », soit le troisième plus haut niveau de sa grille.

Scope liste plusieurs risques pesant sur les finances hexagonales, et affirme que « la dynamique économique s’est nettement ralentie au second semestre 2022 ». L’agence remet également en cause la trajectoire de réduction du déficit et de la dette publics, en raison d’un « mauvais bilan en matière d’assainissement budgétaire, d’une charge d’intérêt de la dette croissante et de risques liés à la mise en œuvre du programme de réformes ».

Selon Scope, ces risques sont associés à « l’absence de majorité au Parlement », et à des « contestations sociopolitiques ». Les mouvements sociaux contre la réforme des retraites sont tout particulièrement soulignés.

Il y a un mois, l’agence de notation Fitch avait dégradé la note de la France. Pour justifier son choix, elle avait pointé le risque posé par « l’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents » sur les réformes voulues par le gouvernement et le président Emmanuel Macron.

Une semaine auparavant, l’agence Moody’s n’avait tout simplement pas émis de notation. L’agence S&P Global doit quant à elle publier ses conclusions vendredi 2 juin. Si elle accorde actuellement la note « AA » à la France avec une perspective négative, cela pourrait évoluer à la baisse.

Les notations de ces grandes agences internationales ont un impact sur le taux d’intérêt auquel les investisseurs prêtent de l’argent à la France. Concernant l’emprunt à 10 ans, dont l’échéance est une référence, le taux était de 3,11% vendredi dernier. Ce taux se classe parmi les plus hauts de 2023.

Pour rappel, les taux obligataires augmentent nettement depuis un an et demi, en raison des politiques des banques centrales déployées pour limiter l’inflation.

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