Nvidia fait fructifier son empire de l’intelligence artificielle
Avec un bond de 7%, le leader mondial des puces graphiques a vu sa capitalisation boursière détrôner celle de l’ensemble des 40 plus grandes entreprises françaises et européennes réunies, mardi 28 mai 2024.
Un aphorisme ultrapopulaire veut qu’une seule hirondelle ne fasse pas le printemps. Mais il ne s’applique manifestement pas à Nvidia. Le géant américain des processeurs graphiques a une nouvelle fois offert, mardi 28 mai 2024, la preuve de son attrait unique sur le marché boursier.
Sa capitalisation a en effet atteint un chiffre record de 1.139,01 dollars ce jour-là, fruit d’un bond d’une hausse de 6,98%. Soit une valeur cumulant désormais au-delà de 2.800 milliards. Yahoo Finance l’estime même à 2.802 milliards, quand Marketwatch évoque le faramineux chiffre de 2.850 milliards de dollars.
Si cela reste encore un peu loin de la capitalisation boursière d’Apple – estimée à 2.913 milliards de dollars –, cette donnée dépasse celle du CAC 40, le principal indice de la Bourse de Paris. Il représente notamment les 40 plus grandes entreprises françaises et européennes par capitalisation boursière ainsi que par volume d’échanges d’actions.
Un atout précieux
Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’expansion vertigineuse de l’entreprise basée à Santa Clara dans la banlieue californienne. Sa valeur boursière a en effet connu un gain spectaculaire de 130% depuis le début de l’année et une multiplication par 10 depuis fin 2022.
Cela se reflète, logiquement, à travers la croissance de son activité, notamment avec des revenus trimestriels de l’année en cours bondissant de 262% sur un an. Soit un total de 26 milliards de dollars. C’est la rançon du savoir-faire de l’entreprise fondée par l’ingénieur américain né à Taïwan, Jen-Hsun Huang.
Une expertise centrée sur les processeurs graphiques et dopée par l’explosion de l’intelligence artificielle. Le fonctionnement de cette technologie est tributaire des petites puces connues sous l’acronyme GPU (pour Graphics Processing Unit), dont Nvidia se révèle aujourd’hui être le maitre.
Quelle trajectoire ?
La dernière flambée boursière du titre de Nvidia résulterait d’ailleurs, selon divers analystes, de l’attrait desdites puces. L’homme d’affaires américain et patron de X (ex-Twitter), Elon Musk, aurait en effet décidé d’en acquérir plusieurs afin d’alimenter son prochain supercalculateur nécessaire au développement de son chatbot conversationnel baptisé Grok.
Nvidia jouit à l’évidence, d’une conjoncture favorable relativement à l’IA. Reste à savoir jusqu’à quand cette situation de vache grasse pourra-t-elle continuer. La multinationale réussira-t-elle à voler la vedette aux mastodontes tels que Microsoft et Apple ?