Les crypto-monnaies, véritable poumon financier de Telegram

Une plongée dans les plus récents comptes de l’application de messagerie instantanée aux 950 millions d’utilisateurs actifs mensuels révèle sa dépendance vis-à-vis de la monnaie numérique.

Telegram ne fait décidément pas les choses comme les autres. Alors que la plupart de ses pairs jouissent d’un modèle économique classique, centré sur les revenus publicitaires entre autres, la quatrième plateforme de messagerie instantanée la plus populaire au monde se démarque.

En effet, le groupe au cœur de l’actualité depuis le déclenchement des déboires judiciaires de son fondateur, Pavel Dourov, en France le 24 août 2024, génère des ressources financières grâce à la cryptomonnaie. En l’occurrence, le « Toncoin » développé en interne en 2018.

C’est notamment ce que révèle l’examen états financiers privés de l’entreprise, déposés aux Îles Vierges britanniques, son siège légal, l’année dernière. Les données dévoilées par le Financial Times (FT) suggèrent une curieuse relation avec cette monnaie virtuelle.

Des actifs cryptos supérieurs à la trésorerie

Avec plus de 130 millions de dollars engrangés en 2023, les portefeuilles crypto et le commerce de jetons Toncoin représentent ainsi à eux seuls, la principale source de revenus de Telegram. Il s’agit d’un montant supérieur aux revenus issus des abonnements premium et de la publicité.

Preuve de l’ampleur incontournable de cette activité crypto jusqu’ici peu mise en avant, sa valeur globale estimée à 399 millions de dollars, dépasse de loin la trésorerie disponible, dont le chiffre s’élève à 171 millions de dollars.

Telegram semble donc avoir fait le pari plutôt inhabituel de miser une partie considérable de ses fonds sur la valeur future de ses jetons au lieu de les conserver en liquidités. Cela en dit long sur Pavel Dourov, dont les 15 milliards de dollars de fortune estimée par Forbes, dépendent en grande partie de la monnaie virtuelle.

Une entreprise surévaluée ?

Cette orientation vers la cryptomonnaie ne constitue, en tout cas, pas une assurance tout-risque pour le groupe. En témoigne le chiffre d’affaires limité à 342 millions pour le compte de 2023, contre une perte nette de 259 millions.

De quoi remettre en cause la valorisation estimée à 30 milliards de dollars par le PDG, dans une interview au Financial Times, le 11 mars dernier. Dans ces conditions, difficile d’envisager une entrée en bourse aussi réussie que le souhaiterait l’homme d’affaires de 39 ans.

À moins que le pari de la crypto – si volatile – ne se révèle finalement porteur.

Le fiasco Musk-X, le boulet financier du siècle pour les banques

Le rachat du réseau social par Elon Musk se révèle être une mauvaise opération pour les banques impliquées, depuis incapables d’écouler la dette qui en découle.

Le réseau social X serait-il devenu un poids sur les finances des banques concernées ? C’est ce qu’indique une enquête du Wall Street Journal (WSJ). Dans un article publié, mardi 20 août, le quotidien américain spécialisé dans la finance, lève un coin de voile sur les difficultés nées du rachat de la plateforme de micro-blogging par le milliardaire Elon Musk.

En octobre 2022, ce dernier concluait la transaction pour un montant de 44 milliards de dollars, aidé par sept grandes banques d’investissement, dont Morgan Stanley, Bank of America, Barclays, MUFG, BNP Paribas, Mizuho et Société Générale.

Les banques impliquées ont notamment mobilisé 13 milliards de dollars sous forme de prêt tout en s’engageant sur le volet obligations afin de permettre cette acquisition décrite un peu plus tard comme « surévaluée » de l’avis de Musk lui-même.

Un fardeau extrêmement pesant

Pour des raisons à la fois comptables et financières, les banques à l’origine des prêts auraient dû céder la dette qui en résulte à d’autres investisseurs (fonds, assurances, entre autres) dans le but de réaliser des bénéfices grâce notamment aux commissions.

Sauf que dans le cas présent, rien ne se passe comme prévu. Le WSJ indique ainsi que les prêts sont devenus un fardeau extrêmement pesant sur le bilan des banques, entraînant des dépréciations préjudiciables pour leur rentabilité. Le journal décrit une situation sans précédent depuis la crise de 2008 aux États-Unis.

« Ces prêts pèsent sur les banques depuis beaucoup plus longtemps que d’autres opérations suspendues que nous avons pu voir », a déclaré au Wall Street Journal, Steven Kaplan, professeur de finance à l’Université de Chicago et au fait de ce type d’opérations depuis les années 1980.

Un produit peu attrayant

Cette situation a de quoi nuire à la réputation des banques, désormais sans solution viable. Au cœur de cette mésaventure figure la perte d’attractivité progressive de X vis-à-vis des investisseurs potentiels.

Le réseau social régulièrement déficitaire déjà sous l’ancienne propriété, multiplie les contreperformances financières depuis le rachat d’Elon Musk. La conséquence de la fuite des annonceurs.

Inquiets de la gouvernance du milliardaire, notamment en matière de lutte contre la désinformation, ces derniers ont déserté la plateforme. De quoi contrarier Musk qui les accuse d’entente illicite contre ses intérêts.

News Corp envisage la fin de sa participation dans Foxtel

Le géant américain des médias a reçu une offre de reprise de ses intérêts au sein de l’opérateur de télévision payante australien.

La présence de News Corp dans le paysage audiovisuel en Australie pourrait bientôt toucher à sa fin. Et pour cause, le groupe fondé par l’homme d’affaires américain Rupert Murdoch explore une potentielle cession de ses parts au sein de Foxtel.

Cette société dont les débuts remontent à 1995 est un opérateur de câble-satellite codétenu par le groupe australien de télécommunications Telstra.

« Un examen des activités des différentes unités de News Corp a récemment coïncidé avec un intérêt tiers pour une éventuelle transaction impliquant Foxtel« , a annoncé le PDG Robert Thomson dans un communiqué cité par Reuters, le 8 août.

« Nous évaluons les différentes options avec nos conseillers compte tenu de cet intérêt externe », a-t-il poursuivi en marge d’un point des résultats financiers de News Corp.

Un coup de tonnerre

L’annonce de la probable vente de Foxtel représente un coup de tonnerre dans le secteur médiatique australien à tout le moins. L’opérateur de télévision payante a en effet longtemps dominé le paysage, fort de son acquisition des droits des principales compétitions sportives et des grandes chaînes américaines et internationales.

Son décodeur est ainsi devenu est un incontournable dans les foyers en Australie au prix de 66 dollars américains l’abonnement mensuel. Il a par ailleurs lancé son propre service de streaming en 2020 afin de tenter de rester dans la marche du temps.

Mais celle-ci semble cependant aller trop vite pour Foxtel. En témoigne la baisse de 5% de bénéfice enregistrée par cette division au second trimestre par rapport à l’année écoulée. La société voit de plus en plus son nombre d’abonnements fondre comme du beurre au soleil.

Un désengagement stratégique

La faute incombe en partie à l’émergence des acteurs du streaming, dont Netflix, Amazon Prime et autres Disney, qui proposent des offres à prix beaucoup moins élevés.

Pour Brian Han, analyste de l’entreprise de gestion d’actifs Morningstar, céder Foxtel permettrait à News Corp de sortir de la difficile équation de la monétisation de la télévision payante à l’ère du streaming.

Cela permettrait également au groupe de dégager des liquidités pour se recentrer sur d’autres activités a priori davantage porteuses. Il reste à savoir si le ou les potentiels acquéreurs seront suffisamment convaincus d’investir sur un actif estimé entre 1,24 milliard et 1,86 milliard selon la méthode d’évaluation de Morgan Stanley.

Un prêt providentiel de CVC pour sauver le football français ?

Le fonds d’investissement domicilié au Luxembourg serait disposé à faciliter un important prêt aux clubs de l’élite du football hexagonal actuellement en difficulté pour la conclusion d’un nouveau cycle de droits TV.

D’après plusieurs sources proches du dossier, citées par Bloomberg, CVC Capital Partners serait à l’œuvre afin d’obtenir un prêt financier au bénéfice de la Ligue 1, le championnat de France de première division. Un groupe de banques serait même déjà sollicité à cet effet.

À en croire le site d’information américain, les négociations concernent la chaîne 100% Ligue 1 que les clubs envisagent de créer en collaboration avec le service de streaming Max de Warner Bros Discovery, pour la gestion de leurs droits TV.

Selon le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, la nouvelle chaîne pourrait à terme générer jusqu’à 600 millions d’euros par saison. Il s’agit d’une estimation bien optimiste de l’avis de nombreux observateurs, notamment pour deux raisons principales.

Une initiative hypothétique ?

Premièrement, la France bien qu’elle se compte parmi les principaux pays du football européen, la Ligue 1 n’est pas aussi cotée.

« Les hypothèses qu’ils ont faites sur le nombre potentiel d’abonnés sont complètement ridicules. La LFP rêve de gros chiffres, mais la réalité est que le marché n’est pas si grand« , juge Ivan Blum, ancien dirigeant français des droits TV, dans les colonnes du Guardian.

Par ailleurs, l’initiative de la chaîne 100% Ligue 1 apparaît pour l’heure hypothétique, car il faudrait le cas échéant, attendre les abonnements pour avoir une idée de la manne à redistribuer aux clubs. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’autre proposition sur la table est davantage tentante, quoiqu’insuffisante.

des ambitions affichées

Cela concerne le groupe britannique DAZN qui a consenti à payer 375 millions d’euros par an dans le cadre d’un contrat de diffusion de huit matches sur neuf, mais avec une garantie immédiate de liquidités.

De quoi soulager plusieurs clubs menacés de ruine financière ? Pas vraiment, à en croire un ancien président de club interrogé par le Guardian. « C’est un choix entre la peste et le choléra« , estime-t-il, prédisant jusqu’à 25 millions d’euros annuels de gain en moins pour les clubs.

Réunis ce vendredi, ces derniers n’ont pas pu trancher, informe le journal L’Équipe. Une décision définitive devrait toutefois advenir dimanche, selon le quotidien sportif. Quoi qu’il en soit, CVC déjà propriétaire de 13% de LFP Media, organisation chargée de la gestion des droits commerciaux du football français, nourrit de plus grandes ambitions.

Nvidia fait fructifier son empire de l’intelligence artificielle

Avec un bond de 7%, le leader mondial des puces graphiques a vu sa capitalisation boursière détrôner celle de l’ensemble des 40 plus grandes entreprises françaises et européennes réunies, mardi 28 mai 2024.

Un aphorisme ultrapopulaire veut qu’une seule hirondelle ne fasse pas le printemps. Mais il ne s’applique manifestement pas à Nvidia. Le géant américain des processeurs graphiques a une nouvelle fois offert, mardi 28 mai 2024, la preuve de son attrait unique sur le marché boursier.

Sa capitalisation a en effet atteint un chiffre record de 1.139,01 dollars ce jour-là, fruit d’un bond d’une hausse de 6,98%. Soit une valeur cumulant désormais au-delà de 2.800 milliards. Yahoo Finance l’estime même à 2.802 milliards, quand Marketwatch évoque le faramineux chiffre de 2.850 milliards de dollars.

Si cela reste encore un peu loin de la capitalisation boursière d’Apple – estimée à 2.913 milliards de dollars –, cette donnée dépasse celle du CAC 40, le principal indice de la Bourse de Paris. Il représente notamment les 40 plus grandes entreprises françaises et européennes par capitalisation boursière ainsi que par volume d’échanges d’actions.

Un atout précieux

Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’expansion vertigineuse de l’entreprise basée à Santa Clara dans la banlieue californienne. Sa valeur boursière a en effet connu un gain spectaculaire de 130% depuis le début de l’année et une multiplication par 10 depuis fin 2022.

Cela se reflète, logiquement, à travers la croissance de son activité, notamment avec des revenus trimestriels de l’année en cours bondissant de 262% sur un an. Soit un total de 26 milliards de dollars. C’est la rançon du savoir-faire de l’entreprise fondée par l’ingénieur américain né à Taïwan, Jen-Hsun Huang.

Une expertise centrée sur les processeurs graphiques et dopée par l’explosion de l’intelligence artificielle. Le fonctionnement de cette technologie est tributaire des petites puces connues sous l’acronyme GPU (pour Graphics Processing Unit), dont Nvidia se révèle aujourd’hui être le maitre.

Quelle trajectoire ?

La dernière flambée boursière du titre de Nvidia résulterait d’ailleurs, selon divers analystes, de l’attrait desdites puces. L’homme d’affaires américain et patron de X (ex-Twitter), Elon Musk, aurait en effet décidé d’en acquérir plusieurs afin d’alimenter son prochain supercalculateur nécessaire au développement de son chatbot conversationnel baptisé Grok.

Nvidia jouit à l’évidence, d’une conjoncture favorable relativement à l’IA. Reste à savoir jusqu’à quand cette situation de vache grasse pourra-t-elle continuer. La multinationale réussira-t-elle à voler la vedette aux mastodontes tels que Microsoft et Apple ?

Millefeuille administratif : 7,5 milliards d’euros gaspillés par an

Le millefeuille administratif, vous connaissez ? C’est lorsque l’Etat et les collectivités partagent les mêmes compétences. Cet enchevêtrement des rôles coûte chaque année 7,5 milliards d’euros aux contribuables, selon un rapport gouvernemental publié le mercredi 29 mai.

Le gouvernement a commandé, fin 2023, un rapport auprès du maire de Charleville-Mézières Boris Ravignon sur le bilan économique du « millefeuille administratif » en France. Autrement dit, sur le coût du partage des compétences entre l’Etat et les collectivités locales. Ce document publié le mercredi 29 mai chiffre, pour la première fois, le gaspillage d’argent public induit par cette spécificité française.

Le millefeuille administratif coûte 6 milliards aux collectivités

Le maire de Charleville-Mézières Boris Ravignon relève dans son rapport que le millefeuille administratif coûte chaque année au moins 7,5 milliards d’euros aux contribuables français. Dans le détail, il pèse 6 milliards d’euros pour les collectivités et seulement 1,5 milliard d’euros pour l’État. Le gouvernement supporte donc une charge financière quatre fois moins importante.

Le millefeuille administratif pèse énormément sur les communes

Parmi les collectivités, ce sont les communes qui supportent le plus la charge financière avec 4,8 milliards d’euros par an. Au niveau des intercommunalités, les départements et les régions, l’enchevêtrement des compétences s’élève respectivement à 696 millions, 355 millions et 117 millions d’euros. On note également que l’enseignement (1,2 milliard d’euros), l’urbanisme (819,5 millions) et la voirie (566 millions) font partie des services les plus coûteux.

Mais le coût serait encore largement sous-évalué

Par ailleurs, les coûts liés à la coordination entre différentes administrations qui exercent conjointement une politique publique représentent à eux seuls 85% du coût du millefeuille administratif. Notons toutefois que cette évaluation n’est pas totalement juste. En effet, le chiffre pourrait être plus important puisque le rapport n’a pas pris inclut les opérateurs de l’État.

Plus de 200 collectivités et préfectures sondées via un questionnaire

Pour calculer les coûts du millefeuille administratif, plus de 200 collectivités et préfectures ont été sondées via un questionnaire. A la suite de cette enquête, la mission de M. Ravignon a identifié trois types de coûts induits par le partage de compétences entre les  administrations. Ce sont : la multiplication des comités, la coordination et l’instruction des demandes de financement.

Le gouvernement cherche à réduire ses dépenses

Le rapport du maire de Charleville-Mézières sur le millefeuille administratif en France parait au moment où l’Etat cherche à faire des économies budgétaires. En 2025, Bercy s’engageà réaliser au moins 20 milliards d’euros d’économies, contre 12 milliards prévus initialement. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a récemment affirmé que la France devrait « travailler sur le nombre de strates administratives, locales et nationales » pour atteindre cet objectif.

Le millefeuille administratif peut être réduit

Le gouvernement a renchéri en disant que les coûts de l’enchevêtrement des compétences « peuvent être diminués » par une meilleure décentralisation. Il a commandé un rapport à ce sujet auprès du député Renaissance de l’Oise Éric Woerth. L’Etat concède cependant que toutes les strates administratives « ne peuvent être tous supprimés » actuellement.

Politique : vers l’amélioration du statut de l’élu local

Le Sénat examine, depuis fin février, la proposition de loi sur le statut de l’élu local. La chambre haute du parlement se penche notamment sur la hausse des indemnités, l’exercice du mandat et la réinsertion professionnelle. Elle souhaite encourager les vocations.

En France, être un élu local n’est pas forcément un privilège. En effet, ce statut s’accompagne souvent de plusieurs problèmes professionnels, sociaux et familiaux. Ce qui pousse les concernés à jeter très souvent l’éponge. Ainsi, au 31 janvier 2024, plus de 4% des maires élus en 2020 avaient démissionné. Ils ont été victimes de la lassitude, de l’insécurité ou encore du manque de reconnaissance financière.

Examen de la proposition en cours depuis le 28 févier

Le rythme des démissions fait craindre une crise des vocations. Pour l’éviter, des parlementaires ont déposé au Sénat une proposition de loi créant un statut de l’élu local. Examiné par la chambre haute depuis le mercredi 28 févier denier, ce texte est porté par la majorité présidentielle. Parmi ces auteurs, on trouve la sénatrice centriste Françoise Gatel, le sénateur LR Mathieu Darnaud et le président de la commission des lois François-Noël Buffet.

Améliorer les conditions d’exercice du mandat d’un élu local

La proposition de loi a obtenu le vote de 309 parlementaires sur 348. Un score qui témoigne de l’union sur cette question. Le texte se donne pour objectif d’améliorer les conditions d’exercice du mandat d’un élu en les adaptant aux profils, notamment en cas d’engagement dans la vie professionnelle. Aussi, il vise à sécuriser le parcours des élus en favorisant leur reconversion et la valorisation des compétences acquises lors de leur mandat.

Augmentation des plafonds des indemnités de fonction d’un élu local

Issue de travaux menés de longue date par la chambre des territoires, la proposition de loi s’attaque globalement à la vie d’un élu avant, pendant et après son mandat en instaurant un véritable statut. Parmi les premières mesures adoptées par les parlementaires figure l’augmentation des plafonds des indemnités de fonction, pour compenser notamment l’inflation. On note également la simplification de la conciliation entre l’exercice du mandat et celui d’une activité professionnelle.

Un label « Employeur partenaire de la démocratie locale »

Ainsi, le texte propose de doubler la durée du « congé électif » pour les candidats aux élections locales, le portant à 20 jours. En outre, il prévoit un label « Employeur partenaire de la démocratie locale », qui implique des réductions d’impôt pour les entreprises embauchant des élus. Par ailleurs, les parlementaires se sont penchés sur la perte de revenus lors d’un congé maternité à venir.

Garantir une meilleure protection

Autre mesure, le renforcement des sanctions prévues en cas de violence contre des autorités locales. Le texte prévoit jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende en cas d’incapacité de travail de plus de dix jours. Les parlementaires précisent qu’il ne s’agit pas de faire des élus des privilégiés. Ils voudraient simplement les protéger contre les attaques indignes. Enfin, relevons la prise en charge par la collectivité des frais de transport pour faciliter l’engagement des élus locaux et améliorer les conditions d’exercice du mandat.

X face à une cascade de départs d’annonceurs publicitaires

Le réseau social anciennement connu sous le nom de Twitter, voit ses annonceurs publicitaires suspendre toute collaboration avec lui. En cause, la récente sortie de son propriétaire, Elon Musk, jugée antisémite.

X n’avait sans doute pas besoin de ça. Et pourtant, nous y voilà. Depuis son rachat en octobre 2022 par le milliardaire américain Elon Musk, le réseau social anciennement appelé Twitter, n’en finit plus de faire des vagues.

Mais le dernier badbuzz l’impliquant pourrait bien se révéler très préjudiciable pour lui. Car cela touche directement à ses finances déjà bien mal en point. Plusieurs entreprises technologiques de renommée annoncent depuis quelques jours, suspendre les annonces publicitaires sur la plateforme.

La liste non exhaustive inclut IBM, Apple, Disney, Comcast/NBCUniversal, Lions Gate Entertainment, Warner Bros. Discovery ou encore Paramount. Des acteurs importants dans le processus de génération de revenus pour X, désormais en porte à faux avec son propriétaire.

Accusation d’antisémitisme

Ce dernier est embarqué dans une énième polémique depuis un tweet jugé antisémite, mercredi 15 novembre 2023. « L’exacte vérité », a en effet twitté Musk en réponse à une publication affirmant que « les personnes juives encourageaient la haine contre les Blancs ».

Une sortie d’autant plus réprouvée que le tweet original prête le flanc à une vieille théorie complotiste selon laquelle les Juifs seraient au cœur d’un plan visant à favoriser l’immigration clandestine dans l’Occident au détriment de la majorité blanche.

Cela fait penser à la fameuse théorie du grand remplacement en vogue dans les milieux d’extrême droite de nombreux pays du Vieux continent, à l’instar de la France. « Il est inacceptable de répéter le mensonge hideux derrière l’acte d’antisémitisme le plus meurtrier de l’histoire américaine« , a vivement réagi la Maison Blanche, vendredi.

Facteur aggravant

La déclaration qui fait référence à l’attentat de la synagogue de Pittsburgh en 2018 (11 morts) a été suivie par l’appel à cesser de faire de la publicité sur X de la part de plus de 160 rabbins et militants juifs.

Les choses se sont depuis accélérées avec chaque jour, une suspension d’annonces de la part d’une entreprise. Difficile de dire si les annonceurs feront machine arrière ni jusqu’à quel niveau X perdra de l’argent.

Mais l’affaire tombe au plus mal pour le réseau social qui vaut désormais à peine la moitié des 44 milliards de dollars déboursés par Elon Musk pour son acquisition. De son côté, la PDG Linda Yaccarino, s’emploie à éteindre l’incendie provoqué par son patron, dans un contexte hautement inflammable de conflit israélo-palestinien.

Netflix House, le nouveau concept immersif du géant du streaming

La firme californienne va concevoir des centres destinés aux abonnés, de sorte à les plonger dans différents univers de ses séries et autres émissions disponibles sur sa plateforme.

Vous aimeriez vous retrouver dans l’univers du crime de la ville de Gotham, le nom éponyme de la célèbre série DC Comics autrefois disponible en cinq saisons sur Netflix ? Pas de problème, le groupe de streaming y travaille.

Il envisage en effet d’ouvrir d’ici 2025, de nouveaux centres destinés à faire s’immerger ses abonnés dans le monde de leurs séries préférées, selon une information révélée par Bloomberg, le 12 octobre dernier.

Le concept baptisé « Netflix House » devrait également permettre aux usagers de participer à d’autres activités, dont la restauration et le shopping, toutes centrées sur les contenus les plus populaires de la plateforme de vidéo à la demande.

Les États-Unis comme base inaugurale

Aucun lieu n’a encore été identifié, mais les premiers centres devraient ouvrir sur le sol américain, à en croire une personne proche du dossier citée par Bloomberg. La même source annonce que les installations du Netflix House seront rotatives et accessibles sur réservations.

Il s’agit pour le groupe basé à Palo Alto, d’un autre moyen de mettre en avant ses contenus à succès. Quoi de mieux que d’en prolonger l’engouement auprès des abonnés à travers des expériences réelles et aussi proches que possible des séries télévisées.

« Nous avons vu à quel point les fans aiment s’immerger dans le monde de nos films et émissions de télévision, et nous avons beaucoup réfléchi à la façon dont nous pourrions faire passer cela au niveau supérieur« , a fait savoir Josh Simon, vice-président des produits de consommation de Netflix, dans un entretien à Bloomberg.

Stratégie de globalisation

Il fait notamment référence aux expériences de l’entreprise en la matière. Netflix House n’est que le dernier exemple à venir du déploiement de la stratégie de globalisation entreprise par la firme californienne depuis peu.

Cela inclut « The Queen’s Ball » inspire de la série « Bridgerton » centrée sur le monde compétitif de la haute société londonienne de l’ère de la Régence durant la saison sociale ; la boutique éphémère dévoilée en octobre 2022 au centre commercial Grove de Los Angeles.

L’entreprise se refuse d’évoquer des motivations financières pour ces projets d’immersion du public, ils n’en sont pas moins une source de revenus supplémentaires dans un contexte de tarissement du marché du streaming.

BYD, le constructeur automobile à succès

L’entreprise chinoise autrefois connue pour son expertise dans la fabrication de batteries, fait désormais figure de référence dans la construction automobile. De quoi représenter une menace pour les plus grosses firmes mondiales.

431 603 voitures électriques vendues au troisième trimestre de l’année en cours. Soit juste un peu moins que les 435 059 de Tesla, un des principaux leaders du marché à travers le monde. Élargi aux huit derniers mois, ce chiffre monte est en passe de frôler 1,8 million. Autrement dit, une augmentation de 83 % sur un an.

Oui, les performances de BYD, l’entreprise chinoise de construction de véhicules, sont remarquables. D’autant plus pour un groupe créé en 1995 seulement avait comme objectif à l’origine, la fabrication de batteries rechargeables. Le secret ? Une équipe dirigeante particulièrement doué dans son domaine.

C’est en tout cas ce qu’indiquent de nombreux rapports de presse au sujet de Wang Chuanfu, fondateur, et Stella Li, responsable des affaires et des ventes à l’étranger, le tandem à la tête de cette société basée dans la ville chinoise de Shenzhen.

Stratégie du moindre coût

Le premier, 57 ans, est un chimiste de formation devenu un entrepreneur grâce à sa stratégie de maximisation des coûts particulièrement enviée par de nombreuses autres sociétés. À l’image de la Japonaise Toyota, dont le directeur général Akio Toyoda a fait le déplacement à BYD afin d’en percer le mystère, selon une information du Wall Street Journal (WSJ).

Quant à Stella Li, 53 ans, elle est à l’origine de plus gros contrats conclus par depuis sa création. Recrutée par Wang un an après la création de BYD, cette statisticienne a depuis largement prouvé sa force de persuasion. En témoignent les accords avec Motorola et Nokia au début des années 2000, contribuant ainsi à hisser la société parmi les meilleurs fabricants de batteries.

À la conquête de l’international

Son principal fait d’armes reste cependant d’avoir convaincu Warren Buffet à travers sa société Berkshire Hathaway de prendre 10% de participation au sein de BYD contre 232 millions de dollars en 2008.

Un investissement qui s’est révélé décisif pour le lancement trois mois plus tard du premier véhicule hybride rechargeable du constructeur. Cela a par ailleurs favorisé l’entrée de l’entreprise sur le marché de l’électrique.

Elle parvient désormais à proposer des véhicules aux caractéristiques presque similaires à Tesla, mais à un coût réduit. De quoi revendiquer la place du premier vendeur chinois de véhicules à énergie verte. Alors que sa domination locale s’étend, BYD vise désormais à s’affirmer à l’international. Un marché représentant seulement 1% de ses ventes.

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