Bourse de Paris : Le CAC 40 clôture en léger repli

La bourse de Paris a clôturé en légère baisse ce mardi dans une séance dite sans reliefs. Quant à l’indice CAC 40, en particulier, il a reculé de 8,02 points à 5.160,52 points, dans un volume d’échanges faible de 2,86 milliards d’euros.

« Le CAC 40 a été dans le rouge tout le long, mais sans excès »

La Bourse de Paris a fini en léger repli ce mardi (-0,16%) dans une séance sans relief, selon les experts boursiers. Cette clôture en légère baisse est essentiellement due à la prudence observée face aux négociations commerciales  entre la Chine et les Etats-Unis.

L’indice CAC 40 en particulier a reculé de 8,02 points à 5.160,52 points, dans un volume d’échanges faible de 2,86 milliards d’euros. Cette performance est bien en deçà de celle de la veille, où l’indice avait fini en hausse de 0,30%. Selon Daniel Larroutou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion, qui se confiait à l’AFP, la cote parisienne a connu une «petite séance de conciliation sans grande ampleur pour le CAC 40 qui a été dans le rouge tout le long, mais sans excès».

Il explique ensuite qu’«il n’y a pas eu d’élément nouveau» sur l’état d’avancement des négociations commerciales » entre les États-Unis et la Chine. Ces discussions devaient reprendre ce mardi à Washington. Quant à Donald Trump, il s’est donné 90 jours pour décider d’imposer ou non des taxes sur les automobiles et leurs équipements, ce qui serait un coup dur pour les géants industriels d’Europe, au premier rang desquels l’Allemagne.

Bruxelles prépare une réponse adéquate aux menaces de Trump

En cas d’application des menaces du Président américain, Bruxelles a promis apporter une réponse «rapide et adéquate». Les eurodéputés envisagent également de négocier un éventuel accord commercial sur les biens industriels entre l’Union européenne et les États-Unis.

Au niveau du tableau des valeurs, le secteur sidérurgique et minier était également dans une tendance baissière. Eramet a ainsi perdu 2,24% à 58,95 euros et Vallourec a chuté de 5,17% à 1,68 euro.

Dans l’industrie alimentaire Danone a pris 0,73% à 66,39 euros. Le groupe a vu son bénéfice net chuter de 4,1% en 2018, à 2,35 milliards d’euros, tandis que le chiffre d’affaires a stagné à 24,65 milliards, sous l’effet de taux de change défavorables et du boycottage des produits Danone au Maroc.

Du coté des industries du luxe, le groupe qui s’est fait remarquer ne payant beaucoup d’impôts, LVMH a avancé de 0,73% à 297,25 euros.

 

Au Japon, Bernard Arnault inaugure le premier centre commercial dédié au luxe

Bernard Arnault et Shinzo Abe à l’inauguration du Ginza Six

Au Japon, le luxe est un marché porteur. Pour la France, l’Archipel est un atout stratégique afin de contribuer à son rayonnement et au développement international de son savoir-faire. Signe d’une coopération active entre la France et le Japon, Bernard Arnault et le premier ministre Shinzo Abe ont inauguré, à Tokyo, le premier centre entièrement dédié au luxe, le Ginza Six.

Pour le Japon, le secteur du luxe est un enjeu cardinal. Place économique majeure, le pays accueille des millions de touristes chaque année et attire un nombre important d’homme d’affaires. Dopées par un tourisme asiatique toujours plus fort, les enseignes du luxe réussissent à attirer une clientèle régionale nombreuse et exigeante. Parmi eux, les chinois constituent la clientèle potentielle la plus forte avec environ 6,4 millions de personnes en 2016, contre seulement 1,4 en 2010.

Avec 22 milliards de dollars, le poids du marché japonais du luxe demeure une valeur sûre et s’installe durablement à la deuxième place mondiale, derrière les États-Unis. Pour la France, une présence internationale est la preuve d’un savoir-faire puissant et permet de renforcer sa place sur un secteur extrêmement concurrentiel, où les marques françaises continuent d’assurer une domination réelle. La ville de Tokyo désire, avec l’ouverture du Ginza Six, renforcer sa place de ville-monde et de carrefour commercial de l’Asie.

Plusieurs investisseurs sont à l’origine de ce projet ambitieux. Parmi eux, le fonds L Catterton (fonds « private equity » de LVMH), J. Front Retailing et Sumitomo Corporation ont activement contribué à l’élaboration du centre. Pour Gwénaël Nicolas, l’un des concepteurs de centre interviewé par Les Echos, l’objectif est de toucher un large panel de clients, sans viser de segments particuliers. « On ne travaille plus en fonction de cibles ou de segments. Les tendances ont été bouleversées en cinq ans. Il faut être capable de parler à tous et d’être toujours pertinent dans dix ans » explique-t-il en ce sens.