Grande distribution : Carrefour cesse de vendre du PepsiCo

Carrefour a annoncé, le jeudi 4 janvier 2024, cesser la vente des produis du groupe Pepsico. Le distributeur français dénonce des hausses de prix déraisonnables de la part du fabricant américain, alors que les industriels et les enseignes sont en pleines négociations commerciales.

Carrefour a suspendu la vente de tous les produits de la marque PepsiCo (Pepsi, Lipton, Lay’s, Doritos, 7 Up, Bénenuts, Quaker) depuis le jeudi 4 janvier 2024. Ce qui signifie que le groupe ne passera plus commandes auprès du fabricant américain jusqu’à nouvel ordre. Mais les produits toujours en rayons continueront à se vendre. Et après il y en aura plus.

Carrefour pointe une hausse de prix inacceptable

Carrefour explique avoir pris cette décision à cause d’ « une hausse de prix inacceptable » exigée par PepsiCo dans le cadre des négociations commerciales entre les enseignes de la grande distribution et les agro-industriels. En octobre, le groupe américain avait indiqué prévoir des hausses de prix « modestes » cette année en raison d’une demande toujours forte malgré les augmentations. Interrogée sur la décision de Carrefour, une porte-parole de PepsiCo a déclaré que la multinationale continue de discuter « de bonne foi pour faire en sorte que [ses] produits soient disponibles ».

Des négociations commerciales anticipées cette année

L’arrêt de la vente des produits PepsiCo par Carrefour peut être perçu comme une tentative du distributeur de mettre la pression sur le fabricant, au moment où se déroulent les négociations commerciales. Cette année, le gouvernement a obtenu que ces discussions soient exceptionnellement avancées de quelques semaines. Ainsi, elles doivent prendre fin le 15 janvier pour les PME et le 31 janvier pour les grands groupes, au lieu du 1er mars comme traditionnellement. Cet avancement doit permettre de répercuter plus rapidement dans les rayons les baisses des coûts de certaines matières premières (céréales, huile, etc.).

Des hausses de prix demandées par les industriels

Mais à quelques jours de la fin des négociations commerciales, les tensions montent entre les distributeurs et leurs fournisseurs. Alors que les premiers réclament des baisses, les seconds exigent des hausses pour refaire de la marge. Les industriels demanderaient des augmentations de prix entre 6 et 8% pour 2024. Mais « cela ne veut pas dire que nos produits augmenteront d’autant », précise François Gay-Bellile, le PDG de Coca-Cola Europacific Partners France.

Michel-Edouard Leclerc va aux négociations avec des gants de boxe

En effet, les fabricants négocieront ce chiffre avec les distributeurs, qui seront libres « de faire plus ou moins de marge sur tel ou tel produit, avant de fixer le prix final », précise le dirigeant. Pour les retailers, déréférencer de grandes marques est une façon de mettre la pression sur les industriels, mais aussi de montrer au consommateur que leurs enseignes se soucient de leur pouvoir d’achat. Ce n’est donc pas pour rien que Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe éponyme, affirme qu’il va aux négociations « avec des gants de boxe pour ramener des baisses de prix ».

Le compromis prévaut toujours

S’il estime que tous les coups sont permis, M. Leclerc reconnait que le déréférencement des grandes marques pourrait se retourner contre les distributeurs. En effet, les consommateurs ne seront pas contents et iront probablement chez le concurrent le moins cher, s’ils ne retrouvent pas leurs produits préférés dans leur magasin habituel. Conscients de cet attachement à leurs marques, les multinationales ont tendance à maintenir leurs exigences pour faire plier les distributeurs. Mais, généralement, les deux parties finissent par trouver des compromis.

Bourse : Wall Street sans tendance à la veille des négociations commerciales entre les Etats Unis et la Chine

Vue du siège de Wall Street à New York

 

Descendu dans le rouge mardi, Wall Street a progressivement viré au vert ce mercredi, après un tweet encourageant de Donald Trump. A midi, la bourse New Yorkaise était sans tendance avec une belle envolée de Dow Jones (+0,27 %) et une perte massive pour Lyft (-2,91%).

Donald Trump redonne de l’espoir aux investisseurs

Globalement dans le rouge à l’ouverture ce matin, le Dow Jones a regagné de la vigueur et a presque atteint un niveau d’équilibre, à 25.956,4 points, après un tweet optimiste de Donald Trump sur les négociations commerciales de jeudi et vendredi. Le président américain a réagi ce matin sur Twitter à l’arrivée à Washington du vice-premier chinois pour un nouveau « round » de pourparlers commerciaux en affirmant que « La Chine vient juste de nous informer qu’il (le vice-Premier ministre Liu He) venait désormais aux Etats-Unis pour nouer un accord ».

Dimanche dernier, Donald Trump avait haussé le ton en menaçant la Chine d’augmenter, dès ce vendredi, les droits de douane sur toute une série de produits importés, si ce pays continuait de renier ses engagements.

Les différentes tendances de Wall Street à midi

Le tweet de Donald Trump a redonné de l’espoir aux investisseurs de la bourse de New York. C’est ainsi qu’à midi, le S&P 500 gagnait 6 points (+0,23%), à 2 882 points ; le Dow Jones grimpait de 69 points (+0,27%), à 26 034 points ; et le Nasdaq progressait de 12 points (+ 0,14%) à 7 975 points.

Côté valeurs, le titre de l’éditeur de jeux vidéo Electronic Arts gagnait 6,9% après avoir fait mieux que prévu sur le trimestre écoulé. En revanche, la société de mise en relation entre chauffeurs et particuliers Lyft cédait 2,91%, même si le service de déplacement a dépassé les attentes de Wall Street au premier trimestre.

Le géant du négoce des céréales et matières premières agricoles Bunge montait de 5,06%, malgré un chiffre d’affaires en recul et une vaste restructuration au niveau de la direction.

Le spécialiste des rencontres en ligne Match Group bondissait de 7,40% après des résultats trimestriels dopés par le nombre croissant d’utilisateur de son application Tinder.

Le spécialiste de produits cosmétiques Coty perdait 2,90%, moins que prévu.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans est passé en dessous de 2,45% en début de séance.

Enfin sur le marché pétrolier, les cours du brut ont pris +0,6% à 61,8 dollars, confirmant un mouvement général d’aversion pour le risque comme sur le marché obligataire.