Brexit : la livre s’écroule

Alors que les Anglais ont récemment décidé de quitter l’Union Européenne, en votant pour le Brexit lors du référendum, les premiers effets néfastes de cette décision se font sentir. Ce matin, la livre a connu une chute importante.

Les Anglais vont-ils regretter d’avoir choisi de quitter l’Union Européenne ? C’est la question que tout le monde se pose depuis le vote surprise du Brexit. Si les Anglais sont optimistes et confiants et que mêmes ceux qui étaient farouchement opposés au Brexit restent persuadés que leur pays et son économie se relèveront de cette situation, l’heure est pour le moment aux premières conséquences néfastes.

Ainsi, vendredi 7 octobre, la livre britannique a connu une chute éclair des le débuts des échanges financiers asiatiques. Les courtiers évoquent des craintes d’un « Brexit dur », que les récents propos de François Hollande ont relancées.

Avec un prix qui est descendu à 1,1841 dollars à la bourse de Tokyo, vendredi matin, la livre sterling a franchi un nouveau cap. Il s’agit tout simplement de son plus bas taux depuis l’année 1985. Deux heures plus tôt elle était évaluée à 1,2614, connaissant une chute éclair de 6,1% en seulement deux heures !

Le niveau de la livre n’est pas resté si bas et elle s’est rapidement relevée et stabilisée autour de 1,24, qui reste très faible et qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie britannique.

Selon les propos de l’analyste de Think Markets, pour Bloomberg News, « ce qui s’est passé était insensé – appelez cela un crash éclair – mais des mouvements de cette ampleur montrent jusqu’où la monnaie peut descendre. […] La livre sterling est hantée par les craintes d’un Brexit dur« .

Le Brexit programmé

Le ministre britannique des affaires étrangères, Boris Johnson,a annoncé que son pays allait lancer dès 2017, la procédure de sortie de l’Union Européenne.

Jusqu’à présent, la nouvelle Première ministre anglaise, Theresa May, avait expliqué qu’elle ne pourrait pas activer l’article 50, qui lance formellement la procédure de sortie de l’UE, avant la fin 2017.

Visiblement, ce délais trop long n’arrangeait pas la stabilité économique du royaume et les Anglais ont trouvé le moyen d’accélérer la procédure, puisque l’ancien maire de Londres estime qu’elle sera lancée en début d’année.

Interrogé par Sky News, en marge de l’assemblée générale de l’ONU à laquelle il participait, à New York, il a déclaré que « nous discutons avec nos amis et partenaires européens dans l’objectif d’envoyer la lettre de l’article 50 au début de l’année prochaine ».

Une accélération, qui pourrait avoir d’importantes conséquences sur l’économie européenne et mondiale.