Négociations commerciales : quelle hausse de prix ?

Les négociations commerciales entre les industriels et les distributeurs ont pris fin dans la nuit de mercredi à jeudi. Sans qu’on sache de combien va s’élever la hausse des prix en rayons. Avec une inflation de 13,3% sur les produits alimentaires en janvier 2023, on s’attend à une augmentation à deux chiffres. 

Commencées il y a six mois, les négociations commerciales entre les industriels et les distributeurs se sont terminées officiellement dans la nuit de mercredi à jeudi, à minuit. Ces discussions annuelles permettent de fixer le prix et les conditions d’achats des grandes surfaces auprès de leurs fournisseurs. Elles ont été particulièrement houleuses cette année en raison de l’inflation. En février, celle-ci s’est élevée à 6,2% sur un an. La flambée pour les seuls produits alimentaires a atteint 14,5%.

Vers des augmentations à deux chiffres

A la veille de la clôture des négociations commerciales, seuls 70% des industriels de l’agroalimentaire avaient signé leurs contrats avec les clients distributeurs. Ce qui témoigne de l’âpreté des discussions. En raison de l’inflation sur les matières premières et les énergies, les industriels auraient demandé des hausses de prix à deux chiffres, avec une augmentation plancher de 10%. Le chiffre exact sera communiqué dans les prochains jours, après la réunion des contrats et les calculs.

Des demandes de hausses jugées « délirantes »

En mars de l’année dernière, les pourparlers avaient abouti sur une hausse d’environ 3%. Mais l’inflation a surgi peu après, obligeant les protagonistes à revenir à la table des discussions afin de prendre en compte la hausse des coûts des matières premières agricoles et de l’électricité. Malgré ce contexte, les enseignes de la grande distribution ont trouvé les demandes de hausses « délirantes ». Pour elles, des augmentations de 20%, évoquées par certains fournisseurs, relèvent d’un scandale. Les retailers préviennent qu’ils ne pourront pas absorber seuls ces potentielles hausses et devraient les répercuter sur les consommateurs.

Crainte d’un mois de mars rouge pour les prix

Le PDG de Système U, Dominique Schelcher, pense qu’on ira pas juque-là. Il table plutôt sur une hausse de 10% des prix dans les rayons dans les prochains mois. Mais certains distributeurs, plus pessimistes, parlent d’un mois de « mars rouge » pour les tarifs en magasins. Parmi eux figure Michel Edouard Leclerc. Le résident du groupe E.Leclerc avait prédit un tsunami d’inflation à partir de juin prochain. Il craint aussi que certains produits disparaissent des rayons à cause de désaccord avec les industriels.

Mise en place d’un panier anti-inflation

Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a critiqué les supermarchés qui refuseraient de payer « la juste part » afin de permettre aux producteurs de vivre de leur travail. Pour Damien Lacombe, président de la coopérative Sodiaal, une augmentation des prix en dessous de 12% serait extrêmement difficile pour la filière laitière. Il appelle donc l’Etat à prendre ses responsabilités. Pour l’heure, le gouvernement a seulement annoncé la mise en place d’un panier anti-inflation, avec une vingtaine de produits à prix réduits. Objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français.

Pays-de-la-Loire : entre 15 et 20% des petites entreprises menacées de fermeture à cause du confinement

Dans une boulangerie.

 

L’U2P, première organisation patronale française, craint une « vague de fermetures » en 2021 en Pays-de-la-Loire. Sa nouvelle présidente dans cette région estime qu’entre 15 % et 20 % des petites entreprises risquent de fermer pour l’année à venir.

« Les aides ne pourront pas se substituer éternellement à la réalité économique »

En Pays-de-la-Loire, le confinement va faire très mal aux petites entreprises. Selon l’U2P, le syndicat patronal des TPE-PME dans le secteur de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales, entre 15 % et 20 % de ces petites entreprises sont « en instance de fermetures pour l’année à venir ». « On n’échappera pas à une vague de fermetures en 2021 », prévient Fanny Reyre-Menard, la toute nouvelle présidente de l’U2P en Pays-de-la-Loire, qui représente plus de 125.000 entreprises et 180.000 salariés.

« Jusque-là, les aides et le chômage partiel ont permis d’éviter un grand nombre de défaillances. Mais ces aides ne pourront pas se substituer éternellement à la réalité économique. D’après les retours que nous avons, ça risque de se compliquer ces prochains mois », ajoute-elle. Mais, « On va, en tout cas, tout mettre en œuvre pour éviter cela. Et peut-être que la reprise sera plus rapide que prévu. », rassure la responsable syndicale.

Jusqu’à 30% de pertes pour les petites entreprises

Fanny Reyre-Menard constate que certaines activités ont pu tirer leur épingle du jeu. Malheureusement, la baisse des chiffres d’affaires en 2020 s’établit à « au moins 20 % » dans l’artisanat et le commerce. Pis, « ces données cachent des écarts extrêmement importants entre des entreprises qui ont eu une chute d’activité drastique et d’autres non. La capacité des entreprises à encaisser ces difficultés au niveau de leur trésorerie est également très variable », souligne-t-elle.

Même des commerces considérés « essentiels », comme les traiteurs et boulangeries, ont souffert d’un manque clients dû au télétravail ou aux annulations en cascade dans l’événementiel, rapporte l’U2P. Le syndicat patronal évoque des pertes de -30 % chez les charcutiers-traiteurs et -25 % chez les boulangers.

Une énorme pression pour rattraper le maximum en un mois

Ainsi, le moral des patrons de petites entreprises est atteint. « Il y a beaucoup de souffrance, de la colère, de l’épuisement. Le deuxième confinement a été extrêmement difficile à vivre. Il faut que tout le monde prenne ça en considération : les pouvoirs publics, les clients », confie Fanny Reyre-Menard. Dans un tel contexte, « on est très heureux de reprendre le travail. Mais on a aussi une énorme pression parce qu’on se met en tête d’essayer de rattraper le maximum en un mois. Il faudra qu’on soit tous indulgents », conclut-elle.

Etats Unis : Plus de 600 entreprises demandent à Trump de cesser le conflit commercial avec la Chine

le siège de l'administration américaine à Chicago

 

Plus de 600 sociétés et associations américaines, dont Walmart et Target Corp, ont écrit une lettre à Donald Trump, lui demandant de mettre un terme au conflit commercial avec la Chine. Ces entreprises estiment que les tarifs douaniers affectent durement leurs activités, ainsi que les consommateurs américains.

Dans une lettre publiée jeudi, 661 sociétés et associations américaines (dont 150 groupes commerciaux représentant les secteurs de l’agriculture, de la fabrication, du commerce de détail et des technologies) ont exhorté Donald Trump à mettre fin au conflit commercial avec la Chine. Les signataires du courrier, parmi lesquels Walmart, le géant mondial de la distribution, arguent que les tarifs douaniers plombent leurs activités et affectent les consommateurs américains.

L’on peut « punir » la Chine sans taxer les Américains

« Nous convenons que nos partenaires commerciaux doivent respecter les règles du commerce mondial et nous soutenons les efforts de l’administration pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales, y compris les violations de la propriété intellectuelle, le transfert forcé de technologie, etc. », concèdent d’emblée ces entreprises. Toutefois, soulignent-elles, « Nous encourageons l’administration à négocier un accord solide avec la Chine, qui s’attaque aux problèmes structurels de longue date, améliore la compétitivité mondiale des États-Unis et supprime les droits de douane. Nous croyons que cet objectif peut être atteint sans taxer les Américains ».

Un appel au bon sens de Donald Trump

Les grands groupes américains se disent extrêmement « préoccupés par l’escalade des tarifs douanier » qui « auront un impact significatif, négatif et à long terme sur les entreprises, les agriculteurs, les familles et l’économie américaines ». « Les droits de douane au sens large ne constituent pas un outil efficace pour changer les pratiques commerciales déloyales de la Chine », insistent-ils. Les signataires de la lettre indiquent que ce sont les entreprises américaines qui paient la note et non la Chine. « Selon Trade Partnership Worldwide LLC, des droits de douane de 25% sur des importations supplémentaires de 300 milliards de dollars (combinés à l’impact des droits de douane déjà appliqués et des mesures de rétorsion) entraîneraient la perte de plus de 2 millions d’emplois aux États-Unis, ce qui entraînerait des coûts supplémentaires de 2 000 dollars pour les États-Unis », préviennent les grands groupes US.

C’est pourquoi ils demandent à l’administration Trump de « revenir à la table des négociations tout en travaillant avec nos alliés à la recherche de solutions globales applicables » car « L’intensification de la guerre commerciale n’est pas dans l’intérêt du pays et les deux parties vont perdre ».

G20 d’Osaka, la rencontre de la dernière chance ?

Cette lettre intervient alors que les tensions commerciales entre Washington et Pékin se sont aggravées depuis le mois dernier. Les deux parties devraient se rencontrer au sommet du G20 à Osaka les 28 et 29 juin. Donald Trump a déclaré qu’il décidera à cette occasion d’imposer ou non des droits de douane sur près de l’ensemble des importations de produits chinois.

Commerce : L’OCDE plus pessimiste que le FMI sur le commerce mondial et la croissance

Graphic de croissance

 

Dans ses perspectives économiques mondiales publiées ce mardi, l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) se montre plus pessimiste que le Fonds Monétaire International (FMI). Elle table en effet sur une croissance économique mondiale de 3,2% et une croissance des échanges de 2,1% dans le monde cette année.

Les perspectives générales

A cause de la persistance des tensions commerciales entre la Chine et les Etats Unis, l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) table sur une croissance économique mondiale de l’ordre de 3,2% dans le monde cette année, soit 0,1 point de moins que dans ses précédentes prévisions (début mars). C’est aussi le rythme le plus faible depuis la période fin 2015-début 2016. Dans le même temps l’OCDE anticipe sur une croissance de 3,4% en 2020.

En ce qui concerne les échanges commerciaux, l’OCDE prédit une croissance de 2,1% cette année, soit le plus faible niveau depuis la crise et près de moitié moins qu’en 2018 (+3,9%). Pour 2020, elle mise sur une remontée à +3,1%.

Ces chiffres sont plus pessimistes que ceux du FMI sur la même période. Les économistes du FMI ont en effet privilégié une croissance économique mondiale de 3,3% de croissance en 2019 puis 3,6% en 2020 et une progression des échanges commerciaux de 3,4% cette année puis de 3,9% l’an prochain.

Les prévisions pour les deux premières économies du monde

Toujours selon l’OCDE, l’économie américaine connaîtra une croissance de 2,8% cette année, soit 0,1 point de moins qu’en 2018 (2,9%) et 0,2 point de plus que dans ses précédentes prévisions. Cette santé relative de l’économie américaine se poursuivra, bon an mal an, en 2020 grâce aux baisses massives d’impôt de l’administration Trump. Mais si les Etats Unis n’y prennent garde, les tensions commerciales avec la Chine risquent de plomber la croissance à long terme, prévient l’OCDE.

La même observation est faite à l’endroit du rival chinois. Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ne devraient également pas changer les perspectives de croissance pour 2019 (+6,2%) comme 2020 (+6,0%) grâce à un plan de relance.

Sur la durée, l’OCDE estime que la guerre commerciale entamée l’an passé entre la Chine et les Etats Unis leur coûtera déjà 0,2 à 0,3 point de croissance chacun en moyenne d’ici 2021-2022, dans le meilleur des cas.

La croissance des quatre grandes économies d’Europe

Pour la zone euro, l’organisation du commerce est un peu moins pessimiste avec des perspectives de croissance à 1,2% cette année puis 1,4% l’an prochain, malgré les difficultés de l’Allemagne. La première économie d’Europe devrait se contenter de 0,7% de croissance en 2019. Quant à l’Italie, elle enregistrera une croissance nulle et la France confirmera à 1,3% cette année comme en 2020. Enfin, la croissance économique du Royaume Uni a été relevée à 0,4 point pour 2019 et 0,1 point pour 2020, à respectivement 1,2% et 1,0%, si bien sûr le Brexit se fait sans accrocs.

 

Négociations commerciales : Un accord prêt d’être conclu entre la Chine et les Etats Unis ?

Liu He, Robert Lighthizer et Steven Mnuchin

Les négociations commerciales entre la Chine et les Etats Unis se poursuivent à Washington ce jeudi sous la conduite du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et du représentant américain au Commerce Robert Lighthizer. Si rien n’a encore filtré des discussions, l’agence Bloomberg et le Wall Street Journal pensent qu’un accord n’est pas loin d’être conclu. Le conseiller économique de la Maison blanche, Larry Kudlow avait lui indiqué, ce mercredi, que des progrès significatifs ont été enregistrés dans les pourparlers.

« Nous abordons des questions qui n’ont jamais vraiment été abordées »

Peut-on penser qu’un accord commercial sino-américain est en vue ? Selon l’agence Bloomberg et le Wall Street Journal en tout cas l’on n’en serait pas loin. Le mercredi déjà, le conseiller économique de la Maison blanche, Larry Kudlow a déclaré qu’ « Il y a des progrès partout, il y a des avancées partout », avant de concéder que « Nous n’y sommes pas encore (…) Nous espérons nous en rapprocher cette semaine. ». Il a aussi indiqué que les tabous ont été levés pour la première fois par la Chine, permettant des discussions franches. « Nous abordons des questions qui n’ont jamais vraiment été abordées, y compris la question de la coercition », du pillage intellectuel, du piratage informatique, des transferts forcés de technologies, le piratage informatique…Enfin, Larry Kudlow a fait savoir que la délégation chinoise, emmenée par le vice-Premier ministre chinois Liu He, va rester trois jours à Washington et que séjour pourrait se prolonger.

Un rendez-vous crucial ce soir à la Maison Blanche

Ce jeudi, Donald Trump et le vice-Premier ministre chinois Liu He, vont s’entretenir dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Le tête-à-tête est prévu à 16h30, soit 22h30 heure de Paris. A l’issue de cette rencontre, une date pour un sommet entre les présidents américain et chinois pourrait être annoncée.

La bourse stimulée par les avancées dans les négociations

L’espoir d’un accord entre Pékin et Washington a globalement stimulé les marchés ce mercredi. Après avoir terminé en ordre dispersé mardi, à l’issue d’une séance atone, la Bourse de New York avait retrouvé quelques couleurs hier. Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a ainsi avancé de 0,04% à 26.188,64 points. Les analystes ayant relevé qu’« une pléthore d’éléments positifs soutient l’état d’esprit du marché ». Par ailleurs, ces indicateurs « s’ajoutent à des données économiques relativement positives en Chine et dans la zone euro, ce qui est de nature à apaiser un peu les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance mondiale », ont-ils commenté.

 

Saint-André : La boulangerie Le Bel Air ferme faute de trouver des employés

A Saint-André, près de Lille, une boulangerie a dû fermer faute de trouver de la main d’œuvre, après deux ans de recherches. Pourtant, la région du Nord n’est pas n’est pas connue pour son plein-emploi, bien au contraire. Alors où se situe le problème ? Le couple Lefebvre, propriétaire de la boulangerie, a sa petite idée sur cette incongruité.  

Le Bel Air ferme bien que les affaires marchent

La boulangerie Le Bel Air, à Saint-André, près de Lille (Nord), a dû jeter la clé sous le paillasson faute de trouver de la main d’œuvre. Elle a pourtant essayé, pendant plus de deux ans, de recruter des employés. Curieusement, personne ne semble être intéressé par un poste à la boulangerie Le Bel Air. Le couple Lefebvre, Madame en particulier, a sa petite idée sur cette incongruité.

La boulangerie de Bernard et Nathalie Lefebvre n’ouvrira plus ses portes aux clients. Elle a fermé alors que les affaires allaient très bien. Le petit commerce avait même une fidèle clientèle de plusieurs centaines de personnes et d’autres arrivaient. « Nous avions entre 200 et 300 clients par jour et de belles perspectives avec la construction de près de 500 logements juste en face de la boutique », a confié Nathalie Lefebvre, la cinquantaine révolue. L’arrivée de nouveaux clients rendait davantage nécessaire le recrutement d’employés, dont « deux vendeuses et un boulanger-fournier ». Mais rien, le personnel manquait toujours, incroyablement.

Entre 50 et 60 candidats en deux ans

Les patrons ont usé de tous les moyens pour recruter de la main d’œuvre. Pôle emploi, le Bon Coin, Proch’emploi et même les réseaux sociaux sont tous passés au peigne fin. Quelques candidats se sont signalés, « Entre 50 et 60 en deux ans » selon les Lefebvre. Mais le problème c’est qu’ «A chaque fois, il y avait quelque chose qui n’allait pas ». Par exemple, souligne Nathalie Lefebvre, la dernière candidate a quitté son poste après seulement un mois d’exercice. La raison ? Son état de grossesse. Un argument qui ne tient pas la route aux yeux de la propriétaire. « Elle m’a dit qu’elle était enceinte et qu’elle ne pouvait plus travailler. Ce n’est pourtant pas une maladie d’attendre un enfant » se désole-t-elle. Après cette employée, plus personne ne s’est signalée or, note Mme Lefebvre, « Pour les vendeuses, nous proposions un contrat de 30 heures par semaine au SMIC. Manifestement, cela ne suffisait pas ».

Un désintérêt des jeunes pour l’artisanat

Par conséquent, Nathalie Lefebvre pense que le manque de main d’œuvre est le fait de la fainéantise de la nouvelle génération. « Ils trouvent qu’il y a trop de contraintes ou que le métier n’est pas « fun ». Oui, c’est vrai, il faut se lever tôt et travailler le week-end. Aujourd’hui, les candidats veulent que le commerce s’adapte à leur rythme de vie et non le contraire », a-t-elle pesté. Manifestement le problème réside dans le désintérêt des jeunes pour l’artisanat et les métiers « rugueux ». Face à une telle tendance, Nathalie Lefebvre ne peut que maugréer : « Bientôt, il n’y aura plus que des chaînes de boulangeries ou des grandes surfaces aseptisées. ».

Avant de fermer le commerce, les Lefebvre ont essayé de le vendre, mais là encore il n’y a eu aucun repreneur.

 

 

Football : un marché qui vaut de l’or

Alors que la Coupe du Monde  (CDM) de football tant attendue a débuté le 14 juin dernier, un marché florissant se développe autour de cet événement. A l’image de la famille Royale, les produits dérivés tels que les maillots, les ballons et autres goodies s’écoulent en masse. 

Euro 2016 : un marché à 250 millions d’euros

Lors du dernier grand événement de football, la coupe d’Europe, le marché des produits dérivés avait été estimé à 250 millions d’euros. Les opportunités commerciales autour des championnats de football ne cessent de séduire les entreprises.

Mickael Andreo, directeur du licensing chez IMG (ndlr : en charge des licences de produits dérivés pour l’UEFA Euro 2016), avait expliqué la chose suivante pour l’Euro de 2016.

« Nous avons validé plus de 5000 produits pour la compétition (contre environ 4500 pour l’édition 2012), avec une cinquantaine d’entreprises détentrices de la licence (…). La catégorie phare du programme reste le textile, qui représente plus de la moitié des ventes. Le chiffre d’affaires réalisé dans le circuit du retail avec les produits dérivés devrait être d’environ 250 millions d’euros », a-t-il dans un interview accordé au magazine commerce et consommation, LSA.

La Coupe du Monde n’est pas en reste

Si le marché atteignait 250 millions d’euros pour les championnats d’Europe, qu’en est-il avec la CDM ? Depuis que le mondial a débuté un peu partout en Russie, les produits à l’effigie des équipes s’arrachent : maillots, écharpes, drapeaux et figurines… Tout y passe. Selon une étude menée par NDP Group, en ce qui concerne l’équipement et les vêtements pour la pratique du ballon rond, le chiffre d’affaire devrait atteindre les 12,5 milliards d’euros. En terme de pourcentage, cela représente une croissance de 1 % par rapport à une année sans tournoi.

Présentés sur le site officiel de la FIFA, les produits dérivés semblent connaître un succès fulgurant et ce malgré des prix élevés. Par exemple, pour un maillot de l’équipe de France, un supporter devra tout de même dépenser la modique somme de 90 euros. Lunettes et autres chapeaux sont relativement moins chers. Comptez 15 euros en moyenne.

 

 

 

227 magazins Carrefour tirent leur rideau

Ce week-end, le groupe Carrefour l’a annoncé. Faute de clientèle mais surtout de repreneurs, 227 magasins, disséminés sur le territoire, sont appelés à fermer leurs portes d’ici cet été. 

227 sur 273

« Nous avons reçu 23 offres formalisées et 22 offres que l’on va étudier, et qui sont susceptibles d’être formalisées dans les prochains jours », explique-t-on chez Carrefour.

Ces magasins de l’ancien réseau de hard discount Dia en France, racheté au groupe espagnol en 2014, ont été mis en vente par Carrefour dans le cadre du vaste plan de transformation annoncé, fin janvier, par son PDG, Alexandre Bompard.

L’inquiétude grandit du côté des salariés

2 400 postes vont être supprimés sur les sites du siège et 227 magasins de proximité, Carrefour market, Carrefour city ou Carrefour contact, vont fermer leurs portes dans les prochaines semaines.

« La direction a accepté de permettre à des salariés de partir en préretraite par accord d’entreprise sur les hypermarchés, les supermarchés et dans la logistique, ce qui permettra de libérer 1 500 à 1 800 postes, de manière à faciliter le reclassement des salariés des ex-Dia concernés par la fermeture de leurs magasins », expliquait alors Michel Enguelz, délégué national de FO chez Carrefour.

« D’ici à l’été, chacun des salariés concernés par les fermetures recevra trois offres de reclassement, localisées et individualisées, dont au moins deux en interne », ajoute le groupe Carrefour.

Pour les clients concernés par la fermeture de leur magasin, le coup est rude. En effet, ils devront trouver un autre lieu où faire leurs courses.

 

Commerce : l’ardoise plus populaire que jamais

L’ardoise de nos grands-parents semble à nouveau être populaire. De plus en plus de Français se retrouvent en difficulté pour honorer leurs factures et pour payer quelques courses en fin de mois. Afin de remédier à cela et en soulager plus d’un, plusieurs enseignes d’alimentation, dont Casino, proposent dès à présent le paiement différé. 

Enseignes de mobiliers ou de produits high-tech proposaient déjà à leurs clients de régler en plusieurs fois sans frais. Mais c’est une première pour les enseignes d’alimentation. En effet, la chaine Casino propose maintenant à ses clients de pouvoir payer à une date ultérieure que celle du jour de leurs achats.

Le but n’est pas d’étendre leurs dettes, mais de leur faciliter un peu le quotidien. Il est désormais possible de payer en plusieurs fois, voire plus tard.

Avec cette « ardoise numérique », les clients pourront choisir leur formule à partir de 20 euros d’achat (paiement en différé jusqu’à 31 jours) ou 50 euros (en plusieurs fois), et pour un caddie allant jusqu’à 300 euros.

Le service est gratuit et accessible via l’application Casino Max, que les clients peuvent installer sur leur Smartphone.

« L’objectif n’est pas de permettre à nos clients d’accumuler de la dette« , explique Cyril Bourgois, directeur des opérations du groupe Casino. « C’est un peu comme l’ardoise d’autrefois quand on allait chez le petit commerçant et qu’on avait la possibilité de payer quelques jours plus tard », a-t-il ajouté.

Certains artisans boulangers ou bouchers ont toujours fonctionné ainsi. Quand on leur demande pourquoi, ils répondent naturellement qu’il est important d’aider les gens dans le besoin, et que s’ils peuvent les aider avec le crédit, pourquoi ne pas le faire ?

 

Black Friday : record pour Amazon

Le géant américain de la vente en ligne, Amazon, a enregistré des chiffres de ventes record, à l’occasion du Black Friday de cette année, qui avait lieu vendredi dernier (25 novembre).

Le Black Friday est devenue une tradition incontournable de la culture américaine. Chaque année, le lendemain du jeudi de Thanksgiving, journée de fête nationale qui célèbre l’accueille des colons par les amérindiens, se tient le Black Friday.

Le concept est simple : les magasins font ce jour là d’importantes ristournes et soldes, qui permettent aux américains de préparer leurs achats de Noël à moindre frais.

Ces journées sont connues pour être celles où les américains achètent le plus. Cette année, c’est en ligne qu’a eu lieu la révolution, avec les chiffres stratosphériques des ventes d’Amazon.

En effet, le site de vente en ligne a écoulé 1,4 millions de produits sur la seule journée du vendredi, ce qui représente 970 commandes à la minutes. Ces chiffres indiquent une progression de 40% par rapport à l’année dernière.

De quoi ravir les équipes d’Amazon, à l’image de Frédéric Duval, Country Manager chez Amazon.fr, qui a expliqué, sourire au lèvres, que «les clients nous ont montré une fois encore combien ils apprécient le Black Friday et l’opportunité qui leur est offerte de réaliser des économies substantielles pour leurs achats de Noël».

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