Coronavirus : le protocole sanitaire pour la rentrée sera rendu public ce mercredi

Une classe, dans une école de Chicago (Etats Unis).

 

Les élèves reprendront le chemin de l’école le mardi 1er septembre, après plusieurs mois de perturbation due à la crise du coronavirus. A une semaine de ce top départ, le ministre de l’Education nationale reçoit les syndicats, avant de rendre public le protocole sanitaire, ce mercredi 26 août.

Pour préparer la rentrée scolaire, prévue le mardi 1er septembre, Jean-Michel Blanquer reçoit toute cette semaine, du lundi au jeudi, les organisations syndicales afin d’affiner les modalités de la reprise masquée pour une grande partie des élèves et des professeurs. Le ministre de l’Education nationale doit rendre public le protocole sanitaire ce mercredi 26 août. Mais, après une première journée de discussions, le lundi 24 août, les syndicats semblent toujours perdus.

« Toujours tout renvoyer au local, c’est une démission du ministère »

Le Snuipp FSU, syndicat majoritaire dans le primaire, a demandé en vain un report de la rentrée de quelques jours, voire d’une semaine, pour adapter le protocole sanitaire aux données actuelles de la pandémie en France. « Mais nous n’avons pas obtenu le non-brassage des groupes d’élèves [des parcours pour éviter que les groupes d’enfants se croisent] que nous demandions, ni le port obligatoire du masque pour les adultes en maternelle », précise Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU.

Selon la porte-parole, des règles particulières pourront être appliquées localement par les préfets et les agences régionales de santé (ARS), selon la situation. Une situation qui irrite parmi les parents d’élèves et les enseignants. « Toujours tout renvoyer au local, c’est une démission du ministère », s’agace Fabienne Bellin, professeur de maths à Versailles (Yvelines), interrogée par Le Parisien.

Pas de masque pour les maternelles et primaires

Ce que l’on sait pour le moment c’est que les élèves devront porter la protection anti-Covid à partir du collège tout le temps et partout en intérieur (en classe, dans les couloirs et à la cantine avant de manger). Les maternelles et les primaires, eux, iront sans masque car jugé inefficace pour des enfants qui ne savent pas toujours bien l’utiliser. Les plus petits pourraient surtout s’étouffer avec ce matériel. Seule exception, si un enfant présente des symptômes, l’école lui mettra un masque en attendant qu’un adulte vienne le chercher.

Parallèlement, l’établissement prévient les familles de ses voisins de classe, et particulièrement les personnes fragiles. Les autorités sanitaires devront ensuite organiser, dans les 48 heures, le dépistage de toutes les personnes contact. En cas d’infection avérée, on pourra fermer ou non l’établissement.

Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, s’est voulu rassurant lundi à l’égard des parents d’élèves du primaire et des maternelles. Selon lui, « Les enfants sont porteurs du virus, mais […] en petite quantité », et « les formes graves chez l’enfant sont exceptionnelles ». Il a ajouté que la contamination se fait plutôt dans le sens adulte-enfant.

Apprentissage et alternance : à quel prix ?

Depuis plusieurs années, les contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont très prisés des étudiants. Ils leur permettent d’acquérir un solide bagage professionnel, et d’être considérés comme des salariés à part entière, avec tout ce que cela représente. Leurs études sont prises en charge, leur enlevant un poids financier de taille. Mais combien coûte cette voie pour les entreprises ? 

Master, BTS, bachelor… Aujourd’hui, presque toutes les formations ont la possibilité d’être suivies en alternance ou en contrat de professionnalisation. Embaucher un apprenti ou un jeune en contrat de professionnalisation présente de nombreux avantages. Les aides financières peuvent être accordées aux entreprises qui embauchent un apprenti, ou un étudiant alternant.

Pour les entreprises, ces nouveaux contrats répondent à des enjeux phares de l’entreprise, parmi lesquels :

  • 94 % des salariés estiment que l’alternance permet d’être mieux préparé au monde de l’entreprise
  • 61 % des salariés estiment que l’arrivée d’un alternant évide la création d’un nouveau poste
  • Enfin, 64 % des salariés pense que l’alternance offre une opportunité d’innovation pour l’entreprise.

Mais bien que les contrats d’apprentissage et autres contrats de professionnalisation soient devenus une voie royale pour tous les jeunes en études supérieures, il n’en reste pas moins que les entreprises restent encore frileuses à l’idée accueillir les étudiants. En effet, recruter un apprenti ou un jeune en contrat pro représente un investissement en temps, mais surtout en argent.

L’entreprise qui accueille un apprenti ou un alternant a longuement peser le pour et le contre avant de prendre sa décision. En effet, même si l’étudiant représente un atout indéniable à l’entreprise, il peut la mettre en difficulté.

L’entreprise accueillante doit prendre en charge la totalité (ou quasi totalité) de la formation de l’étudiant. Même si elle peut bénéficier d’aides de l’état relatives à la taille de la structure, les études supérieures sont très onéreuses. Comptez près de 10 000 euros pour un master dans un établissement privé, et à peine moins dans un établissement public. 51 % des salariés évoquent d’ailleurs le coût de la formation pour l’entreprise.

Par ailleurs, l’apprenti ou l’étudiant en contrat pro est considéré comme un salarié à part entière. Il bénéficie alors d’un salaire bien plus élevé que celui d’un simple stagiaire, et est en droit de réclamer tous les avantages en nature dont bénéficient les autres salariés, comme des tickets restaurants, ou prise en charge des frais kilométriques.