Rennes : Kerlink réduit ses effectifs d’un quart

Wirnet iBTS Station «Long Range» LoRa pour les réseaux public

 

Après des années de forte croissance, Kerlink, l’équipementier breton de réseaux d’Internet, est confronté à des difficultés. Il a donc annoncé mercredi la mise en œuvre d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) visant à réduire ses effectifs d’un quart, soit 24 salariés.

Un choix pour « renouer avec les conditions d’un développement pérenne »

L’entreprise Kerlink vient d’annoncer la mise en œuvre d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) alors qu’elle connaissait jusqu’à présent une forte croissance. Sur 103 de ses collaborateurs, 24 salariés sont concernés par cette réduction des effectifs. L’équipementier breton justifie cette décision par le fait que son marché, celui des solutions dédiées à l’internet des objets, « a été affecté par un décalage du rythme de déploiement des grands projets d’infrastructures chez les opérateurs télécom historiques se traduisant par un ralentissement de l’activité et des performances du groupe. ». Dès lors, la société implantée à Thorigné-Fouillard n’avait d’autre choix que de se réorganiser et de redimensionner son équipe « afin de renouer avec les conditions d’un développement pérenne ».

Le personnel a émis un avis favorable au PSE

Kerlink annonce que tous les départs devraient intervenir avant la fin de l’année 2019, tout en assurant que le Plan de sauvegarde de l’emploi garantira « un accompagnement des salariés concernés par ces mesures dans leur reclassement interne ou externe, pour ceux qui seront amenés à quitter l’entreprise ». La direction indique en outre avoir mis en place « un plan d’action offensif » pour s’adapter à l’évolution de son marché, en renforçant en particulier ses offres et positions auprès des opérateurs privés (entreprises, villes, administrations, etc.).

La mise en œuvre effective de l’ensemble des mesures d’accompagnement (contrat de sécurisation professionnelle, aides à la mobilité géographique, incitations à la formation professionnelle, aides à la création ou à la reprise d’entreprise,…) sera pilotée par une commission de suivi composée de représentants des salariés, des représentants de la Direction et des organismes compétents, a précisé Kerlink. Ce PSE a été soumis à l’avis des représentants du personnel qui ont émis un avis favorable, et dûment homologué par la DIRECCTE à la date du 27 août 2019.

22,7 M€ de chiffre d’affaires en 2017

Lancée il y a quinze ans, la PME aujourd’hui cotée en Bourse affichait jusqu’alors des taux de croissance élevés, pour un chiffre d’affaires de 22,7 M€ en 2017. Depuis 2011, elle s’est spécialisée dans le système LoRa grâce auquel les machines envoient des données sur basse fréquence radio. Parmi ses clients, l’on compte le groupe indien Tata, qui a choisi l’entreprise bretonne pour installer un réseau de 400 millions d’utilisateurs.

Du bruit dans la cuisine : L’enseigne rennaise reprise par les boutiques Little extra

Une salade fraîcheur aux pâtes et aux crevettes de l'enseigne Du bruit dans la cuisine

 

Du bruit dans la cuisine, l’enseigne rennaise fondée en 2001, a été officiellement reprise cette semaine par les boutiques Little extra. Conséquence immédiate de cette opération : 141 licenciements et 15 magasins supprimés.

Les magasins en Bretagne et au Pays de la Loire pas concernés

Connue pour son matériel culinaire, son art de la table ou encore son épicerie fine, l’enseigne Du bruit dans la cuisine, a cessé d’exister. Elle a été rachetée cette semaine par le fondateur des boutiques Little extra. Le montant de l’opération n’a pas été révélé.

Le repreneur a d’ores et déjà annoncé la suppression de 141 postes sur les 260 salariés de l’enseigne, dont une vingtaine au siège social de l’entreprise, à Saint-Jacques-de-la-Lande. Il procédera également à la fermeture de 15 magasins sur les 34 que compte Du bruit dans la cuisine. Les 7 boutiques présentes en Bretagne et au Pays de la Loire (Rennes, Nantes, Vannes, Brest, Le Mans, Angers) ne sont pas concernées par ces fermetures.

Les Gilets jaunes ont accéléré la faillite

« Nous n’avons pas pu faire le chiffre d’affaires que nous attendions pour les fêtes (de fin d’année 2018) avec une baisse du trafic de 5 à 10% dans nos magasins, ce qui a remis en cause notre équilibre économique puisque c’est une période où nous réalisons 40% de notre chiffre d’affaires, d’autant que les loyers ont, dans le même temps, continué à augmenter », a expliqué Simon Lafosse, directeur opérationnel et neveu des fondateurs, Jacques et Betsy Lafosse. Cette mauvaise performance est imputée au mouvement des Gilets qui a fortement perturbé les activités de l’enseigne rennaise, obligée de passer des coups de ciseaux dans ses recettes. Enfin, Du bruit dans la cuisine constate que « Les consommateurs fréquentent moins les centres commerciaux, au profit des magasins de proximité et des sites de vente en ligne ».

En redressement depuis janvier 2019

Déficitaire ces dernières années, l’enseigne avait été placée en redressement le 30 janvier 2019. « Nous avons pris cette décision afin d’accélérer la négociation entamée avec des repreneurs potentiels », avait alors indiqué Simon Lafosse. Mais il n’y a eu qu’un seul candidat à la reprise. Le 25 juillet, le tribunal de commerce de Rennes a donc validé cette seule offre déposée, celle d’André Tordjman, un ancien cadre du groupe Auchan, fondateur de Little extra, réseau d’articles de bazar à petits prix, qui compte moins d’une vingtaine de boutiques en France.

Grève peu suivie chez Pôle Emploi

Alors que plusieurs syndicats ont appelé à la grève, lundi 6 mars, les salariés de Pôle Emploi ont seulement été 13,36% à suivre le mouvement.

Quatre organisations syndicales, SNU-FSU, CGT, FO et SUD, ont appelé les salariés de Pôle Emploi à faire grève, lundi 6 mars, pour lutter contre «une volonté du “tout internet”» dans la direction de l’organisme public chargé de lutter contre le chômage et d’indemniser les chômeurs.

Ce lundi, la direction a annoncé de faibles chiffres de participation, à la mi journée, avec un taux de salariés grévistes estimé à 13,36%.

Seulement quatre agences ont du fermer leurs portes à cause de cette grève dans toute la France, sur les 850 que compte le réseau national, ont précisé les porte-paroles de Pôle Emploi dans un communiqué.

Près de 200 employés de Pôle Emploi, selon l’AFP, ont participé à une manifestation qui partait de la place Gambetta, à Paris, dès 10h du matin.

Une vingtaine d’autres manifestations ont eu lieu dans différentes villes de l’Hexagone, dont Niort, rennes, ou Toulouse.