Blocage des raffineries : la tension toujours vive

Un pompiste mettant de l'essence dans un véhicule.

 

Débutées fin septembre, les grèves dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies se poursuivent ce lundi en France. Elles ont fait monter drastiquement les prix à la pompe et paralysé les transports. A la veille d’une importante mobilisation interprofessionnelle, la situation devient plus que compliquée pour le gouvernement.

Après un weekend mouvementé, les grèves dans les raffineries et dépôts français de TotalEnergies se poursuivent ce lundi. Emmenées par la CGT, elles paralysent désormais les sites de Normandie, Donges, La Mède, Flandres et Feyzin. Pour les automobilistes, trouver du carburant devient ainsi de plus en plus compliqué. Dimanche soir, au moins 30,1 % des stations-services faisaient face à des difficultés d’approvisionnement sur au moins un carburant, contre 27,3 % la veille.

L’attitude de la CGT jugée « inacceptable » et « illégitime »

La situation est particulièrement grave en Centre-Val-de-Loire (42,8 %), en Ile-de-France (41,6 %), en Bourgogne-Franche-Comté (39,4 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (37,9 %). En cause, des livraisons moins nombreuses ce week-end malgré l’autorisation des camions-citernes à rouler. Pour atténuer la grève, le gouvernement avait pourtant réquisitionné des dépôts de carburant, dont ceux de Feyzin (Rhône) et de Mardyck (Flandres). L’objectif était d’alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté.

L’Etat a également annoncé la prolongation de la ristourne de 30 centimes pour faire face à la hausse des prix à la pompe. Il a assuré, dans le même temps, que TotalEnergies allait prolonger sa remise de 20 centimes. Mais, agacé par le bras de fer, l’Etat français a haussé le ton dimanche. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a jugé « inacceptable » et « illégitime » l’attitude de la CGT qui continue de bloquer les sites malgré l’accord salarial signé avec la direction de Total. Cet accord prévoit une hausse de 7% et une prime de de 3.000 à 6.000 euros, contre une augmentation de 10% réclamée au départ.

Vers un mouvement social d’ampleur ?

La Première ministre, Elisabeth Borne, a poussé le bouchon plus loin, en menaçant les grévistes de nouvelles réquisitions. Quant à Bruno Le Maire, il a même laissé entrouverte la porte de la force pour libérer les raffineries et dépôts de carburant. Sur BFMTV, il appelé à la « fermeté » et à plus d’« autorité » face aux syndicats. Cela d’autant plus que ce serait la minorité qui impose son diktat à la majorité. Le secrétaire général de la CGT, lui, a une autre analyse de la situation.

D’après Philippe Martinez, si la grève continue chez TotalEnergies malgré la signature d’un accord avec les parties prenantes, c’est parce qu’ « une majorité de salariés n’est pas contente » des propositions du groupe pétrolier et gazier. Pour lui, « la délégation de pouvoir a ses limites ». Ainsi, il estime que la grève interprofessionnelle de mardi s’impose. Philippe Martinez a expliqué qu’il s’agissait de « mettre en avant tous les oubliés » de France. Notamment ceux du Ségur de la Santé, les Smicards, les agents de centrales nucléaires, des transports, et autres. Un appel clair à la grève général qui fait craindre un « Gilets jaunes 2 ».

La direction avance des propositions à Air France

Le conflit qui s’inscrit dans la durée et dans les rebondissements concernent la hausse générale des salaires. La direction qui est en phase de renouvellement ne souhaite toujours pas communiqué en dehors des temps de rencontre avec les syndicats.

 

Ben Smith le nouveau PDG et la direction d’Air France KLM ont proposé ce week-end une hausse des salaires de 4% sur les années 2018-2019 selon une information interne au syndicat de pilote SNPL qu’a obtenue l’AFP. La note interne explique que « Après une grosse journée de négociation hier, la direction propose 2% rétroactif au 1er janvier 2018 et 2% au 1er janvier 2019, avec un rendez-vous en octobre 2019 ‘pour parler de l’avenir’ ».

De son côté, le SNPL considère que l’augmentation pourrait convenir (la revendication est de 6% pour l’intersyndicale) mais doute fortement sur la phase d’augmentation de 2% de janvier 2019 : « Si dans l’esprit de la direction, les 2% de janvier 2019 couvrent l’inflation de 2019, cela signifierait qu’il n’y a pratiquement plus rien (environ 0,3% si l’inflation 2018 se maintient à 1,7%) pour le rattrapage du blocage des 6 années de 2012 à 2017 ».

La direction qui se refuse pour le moment à commenter cette information a déclaré à l’AFP : « Il s’agit de discussions avec les partenaires sociaux et non d’une négociation, plusieurs sujets ont été abordés ».

Si le syndicat de pilote pourrait être enclin à accepter la proposition de la direction, les syndicats du personnel au sol n’ont toujours pas réagit. Ce sont eux, (CGT, FO, SUD) qui sont le plus habitués à faire vivre le mouvement social au sein de l’entreprise.

Les syndicats d’Air-France rencontrent Ben Smith

Le Canadien ancien numéro deux d’Air Canada a pris ses fonctions de directeur général mi-septembre. Il a plusieurs fois déclaré vouloir au plus vite achever le conflit social qui s’éternise dans l’entreprise depuis le début de 2018.

La rencontre entre les syndicats de salariés de la compagnie et Ben Smith était prévue et attendue depuis plusieurs jours. Elle a eu lieu ce lundi 1er octobre. Le contexte est tendu pour la direction depuis la démission de Franck Terner qui a occupé des fonctions de directeur général. Air-France a annoncé que Gilles Gateau, actuel directeur général adjoint, allait quitter ses fonctions dans onze jours avant de quitter définitivement l’entreprise. Le communiqué interne qui en fait état annonce également que « Patrice Tizon, directeur des relations sociales d’Air France, sera nommé le 12 octobre 2018 directeur général adjoint-ressources humaines par intérim ».

L’intersyndicale est composée d’organisations de pilotes (Alter, SNPL), d’organisations d’hôtesses et stewards (SNPNC, UNSA-PNC, CFTC, SNGAF) et d’organisations de personnels au sol (CGT, FO et SUD). Elle milite pour une hausse générale des salaires de 5.1% pour rattraper l’inflation de la période 2012-2017.

Jean-Marc Janaillac, l’ancien PDG du groupe, avait chuté sur cette question et les quinze jours de grève tenus par les syndicats. Pour répondre à la demande des salariés, il avait proposé une augmentation de 2% ce qui n’avait pas suffi. Sa proposition avait été rejeté par 55% des salariés à la suite d’une consultation interne qui avait pris l’allure d’un référendum sur sa personne.

Lundi après-midi, les syndicats ne sont sortis satisfaits de cette première rencontre assurant qu’elle ne serait pas la dernière. La CGT s’est affirmée « prête à repartir au combat ».

Journée de gréve dans les services publics

De nombreux fonctionnaires seront en gréve demain, mardi 10 octobre 2017, pour dénoncer le projet de loi travail du gouvernement Philippe.

On s’y attendait depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Etant donné le programme économique du nouveau président de la république, d’importantes gréves et manifestations étaient à prévoir en cette rentrée 2017.

Ainsi, après plusieurs mouvements d’importance relative, et la volonté affichée du gouvernement de poursuivre ses reformes, la grogne devrait connaitre son point culminant demain.

En effet, pour la première fois depuis 10 ans, l’ensemble des 9 fédérations syndicales de la fonction publique appellent à la gréve, mardi 10 octobre. Les 5 millions de fonctionnaires suivront-ils le mouvement ?

Ainsi la CGT, la CFDT, FO, l’UNSA, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC, la CFTC et FA (Autonomes) demandent aux fonctionnaires de faire la gréve et de manifester le 10 octobre.

Les principales mesures qui sont dénoncées par les forces syndicales sont les suppressions d’emplois dans le service public, le gel des rémunération, ou le retour du jour de carence.

Le travail commence demain pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe…

 

 

Vers une pénurie de carburant ?

Faut-il s’attendre à une pénurie d’essence, en France, dans les prochaines semaines ? Cette éventualité est probable…

Depuis ce weekend, la menace d’une nouvelle pénurie de pétrole refait surface de plus en plus fortement.

Cette question vient de la gréve des conducteurs de matières dangereuses, lancée vendredi 26 mai, à la demande de la CGT.

Ces conducteurs transportent donc des « matières dangereuses », comme du carburant, du gaz, des produits chimiques… Ils demandent des meilleures conditions de travail.

Cette gréve persiste si bien que depuis aujourd’hui, mercredi 31 mai, l’inquiétude s’est amplifiée. En effet, depuis ce matin, plusieurs centaines de stations services ont exprimé leurs difficultés à s’approvisionner.

Si la situation perdure, une pénurie d’essence est donc à craindre dans les prochaines semaines…

 

 

Grève peu suivie chez Pôle Emploi

Alors que plusieurs syndicats ont appelé à la grève, lundi 6 mars, les salariés de Pôle Emploi ont seulement été 13,36% à suivre le mouvement.

Quatre organisations syndicales, SNU-FSU, CGT, FO et SUD, ont appelé les salariés de Pôle Emploi à faire grève, lundi 6 mars, pour lutter contre «une volonté du “tout internet”» dans la direction de l’organisme public chargé de lutter contre le chômage et d’indemniser les chômeurs.

Ce lundi, la direction a annoncé de faibles chiffres de participation, à la mi journée, avec un taux de salariés grévistes estimé à 13,36%.

Seulement quatre agences ont du fermer leurs portes à cause de cette grève dans toute la France, sur les 850 que compte le réseau national, ont précisé les porte-paroles de Pôle Emploi dans un communiqué.

Près de 200 employés de Pôle Emploi, selon l’AFP, ont participé à une manifestation qui partait de la place Gambetta, à Paris, dès 10h du matin.

Une vingtaine d’autres manifestations ont eu lieu dans différentes villes de l’Hexagone, dont Niort, rennes, ou Toulouse.

 

Loi travail : manif autorisée

La CGT a annoncé avoir obtenu l’accord de la préfecture de Paris pour l’organisation d’une manifestation contre la loi travail, qui s’est tenue mardi 28 juin.

Si le succès de la manifestation parisienne n’est pas évident pour tout le monde, une chose est sûre, cette manifestation a bien été autorisée par le préfet de police de la capitale.

Lundi 27 juin, le secrétaire général de l’union régionale Ile-de-France de la (CGT), Pascal Joly, a annoncé avec fierté que le préfet de police de Paris avait « donné son accord de principe », pour la manifestation du 28 juin, entre la Bastille et la place d’Italie.

Reste à savoir si ces mouvements sociaux convaincront le gouvernement de faire marche arrière.

 

Loi travail : flop de la rencontre gouvernement/CGT

La rencontre entre le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez et la ministre du Travail, Myriam El Khomri, concernant la loi travail, s’est soldée par un échec.

Nouvelle complication pour le gouvernement. Malgré la réunion organisée vendredi 17 juin, avec le patron de la CGT pour tenter de calmer la situation sociale très tendue, le bras de fer ne semble pas près de s’arrêter.

En effet, dès la sortie de la réunion, Philippe Martinez a expliqué que les « désaccords se sont confirmés ».

« Il y a des points de désaccord entre la CGT et le gouvernement sur des choses de fond, ces désaccords se sont confirmés aujourd’hui », a-t-il précisé, avant d’annoncer qu’il n’y a « aucune raison » d’annuler les gréves et manifestations prévues les 23 et 28 juin.

De son coté, la ministre a admis que les deux partis n’ont « pas trouvé de consensus ».

Crédit photo : Christo Miche, Flickr (Creative Common)

 

 

Gréves : l’état envisage des réquisitions

Le secrétaire d’état aux Transports, a fait savoir le que le gouvernement était prêt à réquisitionner des conducteur de train pour l’Euro, en cas de gréve dans les transports.

Alors que l’Euro de football, organisé en France, débute aujourd’hui, les syndicats des transports continuent leur bras de fer et bloque de nombreux moyens de transport.

Pour faire face à cette situation très dangereuse pour l’image de la France comme pour son économie, le gouvernement a annoncé se préparer à des réquisitions, comme l’a expliqué Alain Vidalies secrétaire d’État aux Transports dans une déclaration sans langue de bois :

«Pour l’instant nous ne sommes pas obligés de faire des réquisitions car nous sommes capables d’amener les gens au Stade de France. […] S’il y a des gens aujourd’hui dans le ferroviaire comme dans l’aérien qui ciblent cet événement majeur, c’est une action contre la France et contre les Français. […] Le gouvernement ne renoncera à aucun moyen à sa disposition. […] S’il faut utiliser les réquisitions de conducteurs de trains, demain, nous le ferons.»

Macron humilié par l’extrême gauche

Emmanuel Macron a été bombardé d’œufs par des militants d’extrême gauche, lors de son déplacement à Montreuil.

Lundi 6 juin, le Ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, s’est rendu en Seine-Saint-Denis, à Montreuil, pour une visite de La Poste locale, où il devait présenter le nouveau timbre poste, qui rend hommage au Front populaire, pour son 80eme anniversaire.

Une initiative qui n’a visiblement pas été au goût des militants locaux de la CGT et du Parti communiste (PCF), qui ont été une centaine à attendre le ministre de pied ferme.

A son arrivée sous les huées, le jeune ministre a donc reçu une avalanche d’œufs lancés par des activistes énervés.

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