Vivendi : KKR et Tencent spéculent sur la reprise d’Universal Music

Vivendi, qui a réalisé la plus forte hausse du CAC 40 ce vendredi étudierait des offres pour Universal Music avec KKR, le groupe américain spécialisé dans le rachat d’entreprises, et le chinois Tencent Music Entertainment. Ces offres rivales iraient jusqu’à 50% du capital d’Universal Music Group, mais KKR et Tencent ne sont pas les seuls sur ce coup.

Vivendi grimpe de 5,17%, à 25,65 euros ce vendredi

Le groupe américain KKR, spécialisé dans le rachat d’entreprises, et le chinois Tencent Music Entertainment étudient des offres rivales pour le rachat du capital d’Unvisersal Music Group, propriété de la maison Vivendi. L’information est donnée au moment où Vivendi grimpe de 5,17%, à 25,65 euros, affichant la plus forte hausse au sein du Cac 40 ce vendredi.

Vivendi voudrait céder une part du capital d’Universal Music Group et son propriétaire Vincent Bolloré s’active déjà en ce sens. Le puissant homme d’affaires, premier actionnaire de Vivendi avec un quart du capital, est rentré en consultation avec des banques conseils qui seront chargées de l’opération. Ces banques recevront des ordres dès mars afin de pouvoir lancer le processus de cession au deuxième trimestre 2019.

Pour l’instant, seuls KRR et Tencent ont réellement manifesté leur intention de s’emparer d’Universal Music Group (UMG), le numéro Un mondial du marché de la musique devant Sony Music Entertainment et Warner Music. Au nombre des artistes qui ont signé à UMG figurent par exemple Lady Gaga, Taylor Swift, Drake et Kendrick Lamar. Universal Music Group possède en outre 4% du spécialiste de la musique en ligne Spotify, une part que Vivendi ne veut nullement céder. Si UMG représente un morceau très lucratif à combien peut-on le valoriser ?

A combien doit-on valoriser Universal Music Group ?

A ce niveau, les avis divergent. Mais la plus part des analystes situent sa valorisation autour des 30 milliards d’euros. La Deutsche Bank avance 29 milliards d’euros, Goldman Sachs 35 milliards, Exane BNP Paribas 25 milliards et JP Morgan 44 milliards d’euros. Mais en 2017, Arnaud de Puyfontaine, le président du directoire de Vivendi, avait valorisé UMG à 40 milliards d’euros. Pour sa part, le bureau d’analyses Oddo BHF estime que le prix raisonnable du numéro Un mondial de la musique devrait être fixé à 22,6 milliards d’euros. Puis de préciser que « Par ailleurs d’autres acquéreurs/enchérisseurs sont aussi très possibles comme Apple, Alibaba ou encore Liberty Media qui a déjà manifesté son intérêt pour l’actif. Il est probable que le processus de vente initié par Vivendi vise à faire monter les enchères ». Ces autres intéressés seraient également entrés en contact avec Vincent Bolloré.

Mais pour Oddo BHF, il est fort probable que ce soit le chinois Tencent qui décroche le jackpot. Il devrait s’emparer d’UMG pour la simple raison que Vivendi avait souhaité une reprise par « un acteur industriel avec lequel il serait ensuite possible de développer des synergies ». Une telle alliance propulserait la croissance d’UMG sur le gros marché chinois.

 

 

Italie : les marchés restent calmes

Malgré le vote du Non au référendum initié en Italie, concernant une réforme institutionnelle, provoquant la démission du premier ministre, Matteo Renzi, les marchés financiers européens sont restés stables.

Dimanche 4 décembre, le premier ministre italien jouait son avenir politique, en soumettant son projet de réforme constitutionnel au peuple italien, à travers l’outil démocratique du référendum.

Une mauvaise idée pour sa carrière, puisque les Italiens ont rejeté ce projet et que le Non l’a emporté. Comme il l’avait annoncé, l’homme politique a tiré les conclusions de son échec et a donné sa démission au président de la république.

En fait, cet échec était assez prévisible et les principales places financières européennes avaient prévu ce dénouement, et l’avait anticipé.

Ainsi, au lieu de semer le doute et de faire fléchir les marchés boursiers, cette nouvelle a eu l’effet inverse et les principales places financières européennes sont reparties à la hausse, lundi matin, rattrapant même une partie de leur retard sur la Bourse de New York, qui est boosté depuis l’élection de Donald Trump à la présidence américaine.

 

Brexit : la Bourse sensible aux sondages

Après de nouveaux sondages défavorables au Brexit, la Bourse de Paris est repartie à la hausse.

Visiblement, les marchés financiers ne veulent pas que l’Angleterre quitte l’Union Européenne (Brexit). Après les derniers sondages qui donnent le maintien gagnant, lors du referendum qui se tiendra la semaine prochaine, la Bourse de Paris a vu l’indice CAC 40 progresser de 2,85%, lundi 20 juin.

Selon les experts, ce rebond n’est en fait qu’un rattrapage par rapport aux reculs des semaines précédentes, liés à une inquiétude quant au Brexit, mais la confiance ne devrait pas être totale tant que l’élection n’aura pas eu lieu.

« Mais à quelques jours du référendum, les marchés devraient rester prudents une fois le rebond initial passé, car l’incertitude est toujours aussi forte », explique ainsi Aurel BGC, tandis que les analystes de Saxo Banque considèrent que « La plus grande prudence est de rigueur pour les investisseurs ».