Contreplaqué : Thebault se lance à la conquête du monde

Thebault, leader français du contreplaqué, veut s’exporter hors de l’Europe. Pour cela, l’entreprise des Deux-Sèvres a investi 100 millions d’euros dans une nouvelle usine qui devrait commencer à fonctionner à partir de l’été 2025. Cette unité devra répondre aux particularités et normes de chaque marché.

Thebault, leader français du marché du contreplaqué avec 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, se lance à l’assaut du monde. Déjà présent en Europe, l’entreprise basée dans les Deux-Sèvres souhaite maintenant exporter ses produits dans des marchés importants comme les Etats Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie. Elle continuera parallèlement à renforcer son offre en Europe, notamment en Allemagne.

Thebault veut s’adapter aux habitudes constructives de chaque marché

Hervé Richard, son directeur commercial, précise qu’il faudra répondre aux particularités et normes de chaque marché, en tenant compte de la concurrence due à la mondialisation. « Nous devons nous adapter aux habitudes constructives et aux attentes de chaque territoire en termes de produits », a-t-il souligné. Le responsable de la PME française (400 employés) note que « la Grande-Bretagne, par exemple, est un gros consommateur de contreplaqué pour la construction », tandis que « l’Allemagne est un marché important en caisserie et emballage ».

Thebault, spécialiste du lamibois, un matériau importé des États-Unis

Aux Etats Unis et en Australie, poursuit Hervé Richard, Thebault commercialisera le lamibois (LVL) car ce matériau en placage stratifié de bois y est fortement consommé. Le LVL se destine principalement à la construction (plancher, murs, charpentes…), mais peut aussi servir à d’autres fins (portes coupe-feu, canapés…). Léger et résistant, il a été importé des États-Unis dans les années 1980 par des fabricants nordiques. Pour le contreplaqué, le groupe français travaille trois grandes essences, à savoir le pin maritime, le peuplier et l’okoumé (venu du Gabon).

Une nouvelle usine de lamibois en Haute-Loire

Pour soutenir ses ambitions internationales, Thebault a investi 100 millions d’euros dans la construction d’une nouvelle usine de lamibois (LVL) en Haute-Loire. Cette unité de 25.000 m² occupe un terrain de 15 hectares sur le parc d’activités Sud Auvergne, à Lempdes-sur-Allagnon. Situé au carrefour des départements du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy de Dôme, la zone a séduit par la proximité et la disponibilité de la ressource en gros bois, par ses atouts logistiques, ainsi que par le potentiel de son bassin d’emplois sur le territoire d’industrie Issoire-Brioude.

Thebault a participé à sa manière aux JO de Paris

L’usine de Lempdes-sur-Allagnon devrait ouvrir à l’été 2025. Elle aura une capacité de production de 70.000 m3 de lamibois, alors que le marché français ne met sur le marché qu’entre 15.000 à 20.000 m3. A terme, l’unité assurera une production de 100.000 m3. Le site permettra la création de 85 emplois directs. Ses produits porteront les labels de gestion durable PEFC et Bois de France. Notons que Thebault a participé à sa manière aux JO de Paris. Pour les chantiers des Jeux, le groupe a livré plus de 15.000 m² de contreplaqués, l’équivalent de 2,5 terrains de football.

Progression de 0,2% de l’emploi salarié

L’Insee a publié le vendredi 12 février une estimation « flash » des chiffres de l’emploi en France selon laquelle l’emploi salarié a progressé de 0,2% au dernier trimestre 2015.

Selon ces estimations, la France a crée 47100 emplois dans le privé en 2015.

Les secteurs de l’industrie et de la construction se portent particulièrement mal au dernier trimestre, avec respectivement -0,3% et -0,6% d’emplois en moins soit 8900 et 7800 emplois détruits.

Le secteur qui se porte le mieux est celui du tertiaire, avec une hausse de 0,4% au quatrième trimestre 2015, soit 43.100 postes créés.