Foxconn s’installe en Inde pour les besoins d’Apple

L’industriel taïwanais connu notamment comme le principal assembleur des iPhone va délocaliser une partie de ses services en Inde. Avec à la clé, la conclusion d’un contrat afin d’y concevoir les AirPods.

Entre Foxconn et Apple, les choses semblent plus que jamais au beau fixe. Le groupe industriel taïwanais spécialisé dans la fabrication de produits électroniques et à l’origine de l’assemblage d’environ 70% des iPhone va désormais concevoir les écouteurs sans fil de la marque à la pomme baptisés AirPods.

L’information provient de Reuters ce jeudi 16 mars, qui cite des sources proches du dossier. Aucun chiffre n’a pour l’instant été dévoilé quant à la quantité de la production ni à ses implications financières pour chacune des parties concernées.

Mais des détails émergent à propos du financement à consentir par Foxconn dans le cadre de cette commande, une première pour le groupe basé dans la ville chinoise de Shenzhen. Les considérations logistiques ont également filtré.

Cap sur l’Inde

Selon Reuters, Foxconn a en effet dû satisfaire à la demande d’Apple d’organiser la production des AirPods non pas en Chine comme c’est le cas des iPhone, mais en Inde. Conséquence, l’entreprise prévoit d’investir 200 millions d’euros dans le cadre de la construction d’une usine à cet effet sur le territoire indien. Précisément dans l’État de Telangana.

Cette unité de fabrication prévue pour voir le jour avant le terme de l’année prochaine, s’inscrit dans la stratégie de Foxconn et d’Apple de délocalisation progressive de leurs intérêts de la Chine. En cause, les problèmes inhérents au fait de dépendre d’un pays autant au cœur des tensions géopolitiques que l’Empire du Milieu pour ses activités commerciales.

À cela s’ajoute la nature du régime de Pékin réputé pour ses décisions très peu communes. À l’image de la politique zéro Covid préjudiciable pour de nombreuses entreprises basées sur place.

Des inconnus

Ce sont autant de considérations qui poussent Apple et Foxconn à explorer d’autres horizons pour leurs investissements commerciaux. L’Inde semble donc bénéficier de leurs faveurs, à l’aune de cette production d’AirPods envisagée.

La commande remportée par la firme taïwanaise soulève toutefois quelques interrogations. Celle de la relation d’affaires entre Apple et les fabricants historiques de ses écouteurs sans fil, dont le groupe chinois Luxshare entre autres.

Quoi qu’il en soit, la perspective de voir Foxconn concevoir prochainement les AirPods a réjoui les marchés, qui ont connu des hausses relatives à l’annonce de la nouvelle.

Amazon menacé de poursuite pénale par le Congrès

Le numéro 1 mondial du e-commerce récemment accusé de copier des articles vendus sur son site puis de favoriser leur mise en avant pourrait bien subir la foudre des élus américains.

Amazon userait-il de manœuvres peu recommandables afin de demeurer le gigantesque magasin électronique connu à ce jour ? À l’évidence oui. L’entreprise le nie, mais ce n’est pas la première fois que de telles accusations sont formulées à son encontre. La dernière en date émane de Reuters. Après analyse de milliers de documents obtenus de source interne, le pôle investigation de l’agence de presse britannique accuse la firme de Seattle dans un article fleuve publié sur son site internet le 13 octobre, de pratiques déloyales vis-à-vis des vendeurs utilisant sa plateforme.

Reuters cite explicitement le marché indien sur lequel Amazon propose des articles appartenant à l’origine à des détaillants mais qui reproduits à l’identique par ses soins. Mieux, ces contrefaçons sont propulsées sciemment par les algorithmes du e-commerçant, de telle sorte que le consommateur tombe là-dessus à la moindre recherche, toujours selon l’agence de presse. Cette dernière indique par ailleurs qu’au moins deux hauts cadres du groupe ont connaissance de ces faits qui remontent à 2016.

Mensonge

Comme en 2020 suite aux mêmes accusations de la part du Wall Street Journal (WSJ), Amazon a balayé du revers de la main les informations de Reuters, regrettant des allégations non-fondées. Son fondateur et patron à l’époque, Jeff Bezos, avait ainsi assuré sous serment devant le Congrès qu’une telle pratique allait à l’encontre de la politique de l’entreprise.

C’est justement pour cela que les présentes révélations suscitent le tollé outre-Atlantique. Car si elles étaient fondées, cela supposerait que le responsable de la vente électronique a menti aux législateurs américains l’année dernière, comme le soupçonne une lettre du comité judiciaire de la Chambre des représentants transmise à Amazon dimanche 17 octobre et dont Reuters a eu connaissance.

Ultimatum

Le courrier signé de cinq élus américains enjoints l’entreprise à fournir au plus tard le 1er novembre toutes les informations destinées à corroborer sa position antérieure sur le sort réservé aux données des vendeurs présents sur sa plateforme, au risque de subir une enquête pénale de la part du ministère de la Justice.

Au même moment, des commerçants indiens fulminent de colère depuis la mise au jour des informations de Reuters. Ils appellent le gouvernement à des mesures contre la plateforme américaine taxée de prédation.

Des startups recherchent des solutions de haute technologie pour le gaspillage alimentaire

gaspillage alimentaire

En Inde, des entrepreneurs vendent des applications pour les agriculteurs afin de les connecter à de gros acheteurs dans le but d’éviter le gaspillage alimentaire. 

Le secteur agricole représente près de 15% de l’économie indienne et emploie environ la moitié des 1,3 milliard de personnes qui habitent l’Inde. Environ 85% des agriculteurs indiens possèdent moins de 2 hectares de terres et n’ont pas les moyens pour vendre leurs produits au-delà des marchés locaux. De nombreux agriculteurs souhaitaient donc obtenir des outils informatisés pour aider leurs entreprises a se développer.

L’industrie agricole semble être le secteur le plus puissant. Des entrepreneurs conçoivent des applications pour les agriculteurs afin de faciliter le contact entre ces derniers et les acheteurs dans tout le pays. Ces entreprises développeront des outils d’IA pour faciliter l’analyse et le traitement de la marchandise.

D’autres développent des plates-formes électroniques pour connecter les agriculteurs aux magasins et aux grands détaillants. L’IA joue un rôle important dans cette démarche qui vise à améliorer les chaînes d’approvisionnement qui perdent presque un quart des produits à cause du gaspillage.

En effet, des statistiques ont révélé que d’énormes quantités de céréales, de fruits et de légumes en Inde pourrissent dans les fermes en raison d’une mauvaise gestion des stocks. Les experts estiment que ce taux de gaspillage est quatre ou cinq fois supérieur à celui de la plupart des grandes économies mondiales.

Le Premier ministre Narendra Modi a introduit des changements dans le système. Ce dernier supprimera les intermédiaires, ce qui permettra aux agriculteurs de vendre leurs produits directement aux acheteurs. Cette réforme est considérée comme l’une des plus grandes réformes jamais réalisée dans le secteur de l’agriculture en Inde.