France : le Prime Day d’Amazon ne fait pas que des heureux

Le géant du e-commerce a programmé sa promotion annuelle pour les 21 et 22 juin prochains. Au grand dam des commerçants traditionnels contraints d’attendre huit jours supplémentaires pour le début des soldes fixés cette année au 30 juin.

C’est un rendez-vous devenu incontournable pour les marchands du web depuis quelques années. Celui que les consommateurs attendent avec impatience pour profiter des bons plans d’achat sur Amazon. Le Prime Day, traditionnelles journées promotionnelles du leader mondial du e-commerce va se dérouler les 21 et 22 juin prochains.

Alors que les clients s’excitent à l’idée de pouvoir profiter de cette occasion unique dans l’année, le mécontentement sourd dans le rang de certains commerçants concurrents d’Amazon. Et pour cause, la date retenue par la plateforme du commerce électronique pour sa super-promo a été changée. Traditionnellement organisé en juillet, le Prime Day est avancé de quelques semaines cette année. Ce qui n’arrange pas les petits commerçants des boutiques dont la baisse des prix n’interviendra que fin juin avec le début des soldes d’été. Ils s’en sont d’ailleurs plaints dans une tribune collective parue dans le Journal du dimanche (JDD) le 13 juin. Le texte dénonce notamment l’attitude « cynique » du géant de Seattle et appelle le ministère de l’Économie à veiller à un traitement équitable entre les différents commerces. D’autant que, ajoutent les plaignants, Amazon est dispensé du paiement de l’impôt sur les sociétés en France.

Un besoin de consommation amplifiée par le contexte

On sait peu de choses sur les raisons de l’avancement de la date du Prime Day par Amazon. L’entreprise n’ayant donné aucune indication sur le sujet. Une hypothèse existe cependant. Et elle tient selon certains à la nouvelle réforme fiscale concernant les marketplace opérant au sein de l’Union européenne. Celle-ci oblige notamment à compter du 1er juillet, les plateformes de commerce en ligne à reverser à l’État, une taxe de 20 % sur tous les produits partants des pays hors de l’UE. Une TVA qui ne concernait jusqu’ici que les produits de plus de 22 euros.

Les petits commerçants grincent des dents, mais pas les professionnels du web. Car en dehors d’Amazon et de la clientèle en grand besoin de consommation après des mois de confinement, nombre d’acteurs de l’écosystème numérique trouvent leur compte dans le Prime Day. C’est le cas des applications de shopping en ligne dont les téléchargements flambent. Des firmes comme Nike ou Wallmart y vont aussi de leurs offres promotionnelles dans la même période afin de profiter de l’effet d’opportunité.

Black Friday : record pour Amazon

Le géant américain de la vente en ligne, Amazon, a enregistré des chiffres de ventes record, à l’occasion du Black Friday de cette année, qui avait lieu vendredi dernier (25 novembre).

Le Black Friday est devenue une tradition incontournable de la culture américaine. Chaque année, le lendemain du jeudi de Thanksgiving, journée de fête nationale qui célèbre l’accueille des colons par les amérindiens, se tient le Black Friday.

Le concept est simple : les magasins font ce jour là d’importantes ristournes et soldes, qui permettent aux américains de préparer leurs achats de Noël à moindre frais.

Ces journées sont connues pour être celles où les américains achètent le plus. Cette année, c’est en ligne qu’a eu lieu la révolution, avec les chiffres stratosphériques des ventes d’Amazon.

En effet, le site de vente en ligne a écoulé 1,4 millions de produits sur la seule journée du vendredi, ce qui représente 970 commandes à la minutes. Ces chiffres indiquent une progression de 40% par rapport à l’année dernière.

De quoi ravir les équipes d’Amazon, à l’image de Frédéric Duval, Country Manager chez Amazon.fr, qui a expliqué, sourire au lèvres, que «les clients nous ont montré une fois encore combien ils apprécient le Black Friday et l’opportunité qui leur est offerte de réaliser des économies substantielles pour leurs achats de Noël».