Carbon Robotics : le désherbage laser, une alternative aux herbicides ?

Le Laserweeder de Carbon Robotics en action.

La start-up américaine Carbon Robotics a conçu une nouvelle machine qui fait disparaître les mauvaises herbes en un rayon de laser. Justement baptisé Laserweeder, cette mécanique élimine jusqu’à 200 000 adventices par heure. Elle se présente comme une alternative aux herbicides encore couramment répandus dans tous les exploitations agricoles.

Aujourd’hui encore, les agriculteurs passent beaucoup de temps à désherber leurs exploitations avec diverses machines. En plus d’être fastidieuse, cette tache requiert l’usage de pesticides, des substances problématiques pour l’homme et pour l’environnement. Pour résoudre l’équation que pose le désherbage chaque saison, la start-up américaine Carbon Robotics, spécialisée dans la robotique agricole, a conçu une nouvelle machine capable de faire disparaître les mauvaises herbes en un rayon de laser.

Laserweeder peut s’accrocher à l’arrière de nombreux tracteurs

Cet outil intelligent a reçu le nom de Laserweeder. Conçu en 2023 à partir d’un premier modèle lancé deux ans plus tôt, il est en mesure d’éliminer jusqu’à 200 000 mauvaises herbes par heure. Il permet ainsi de nettoyer environ sept hectares par jour. Entièrement autonome, le robot est aussi beaucoup plus puissant et plus pratique, puisqu’il peut s’accrocher à l’arrière de nombreux tracteurs.

Carbon Robotics a combiné plusieurs technologies

La mécanique repose sur une combinaison de plusieurs outils. Principalement de 30 lasers CO2 dotés chacun d’une puissance de 150W, de 12 caméras haute-résolution, de LED à haute intensité, de capteurs LIDAR et de 24 GPU Nvidia. Elle utilise également des modèles d’apprentissage automatique. En situation, l’intelligence artificielle de l’ordinateur intégré identifie d’abord les plantes indésirables à partir d’une base de données. Celle-ci comprend des images de 25 millions de plantes étiquetées et plus de 30 000 modèles de cultures et de mauvaises herbes.

La machine de Carbon Robotics flambe avec une précision de l’ordre du millimètre

Une fois les végétaux indésirables identifiés en temps réel par l’IA intégrée et les cartes NVIDIA, les lasers de la machine leur appliquent l’énergie lumineuse, les tuant instantanément. Ces lasers font feu avec une précision de l’ordre du millimètre, à raison d’un tir toutes les 50 millisecondes. Le robot peut traiter 4,7 millions d’images haute résolution par heure et éradiquer 5 000 mauvaises herbes par minute.

Des données traitées en temps réel via le cloud

De son côté, l’opérateur a la possibilité de surveiller et contrôler les performances du système. Cela grâce aux paramètres des technologies intégrés dans un système piloté par une interface utilisateur, via un iPad. Par ailleurs, le dispositif peut capturer des mesures en temps réel sur les cultures et les mauvaises plantes pour les envoyer vers le cloud. Il offre ainsi aux agriculteurs des informations visuelles précieuses sur leurs exploitations agricoles à tout moment, où qu’ils se trouvent.

Laserweeder, une alternative aux herbicides

Carbon Robotics assure que sa technologie n’affecte pas la qualité et le goût des récoltes traitées. Mais certaines personnes s’inquiètent des dégâts des lasers sur les insectes et les micro-organismes dans le sol. Sans répondre à cette préoccupation, la startup américaine indique seulement que sa solution constitue une alternative au laborieux désherbage mécanique traditionnel ainsi qu’aux herbicides encore couramment répandus dans tous les plantations.

La machine coûte 1 365 000€ 

Le Laserweeder réduirait aussi la forte pression des adventices, les restrictions grandissantes sur les désherbants ou encore les coûts de main-d’œuvre sans cesse croissant. Si elle offre des avantages certains, la machine a malheureusement un prix rédhibitoire. En effet, il faut débourser 1 365 000€ pour l’avoir, livraison, assistance, et formation y compris. Les exploitations de petite et moyenne taille peuvent toutefois faire des achats groupés pour amortir les coûts.

Carbon Robotics a déjà vendu 50 exemplaires

Selon Carbon Robotics, la machine offre un retour sur investissement dans les trois ans suivant son acquisition. L’entreprise américaine en a déjà déployé plus de 50 en Amérique du Nord. Depuis peu, elle livre aussi des unités en Australie et en Europe (Angleterre, Allemagne, Espagne). L’outil devrait bientôt être commercialisé en France, où les agriculteurs font face à d’énormes défis en matière de gestion des mauvaises herbes. Il fera certainement le bonheur des producteurs de mâche, de carotte et d’oignon, notamment.

Contreplaqué : Thebault se lance à la conquête du monde

Thebault, leader français du contreplaqué, veut s’exporter hors de l’Europe. Pour cela, l’entreprise des Deux-Sèvres a investi 100 millions d’euros dans une nouvelle usine qui devrait commencer à fonctionner à partir de l’été 2025. Cette unité devra répondre aux particularités et normes de chaque marché.

Thebault, leader français du marché du contreplaqué avec 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, se lance à l’assaut du monde. Déjà présent en Europe, l’entreprise basée dans les Deux-Sèvres souhaite maintenant exporter ses produits dans des marchés importants comme les Etats Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie. Elle continuera parallèlement à renforcer son offre en Europe, notamment en Allemagne.

Thebault veut s’adapter aux habitudes constructives de chaque marché

Hervé Richard, son directeur commercial, précise qu’il faudra répondre aux particularités et normes de chaque marché, en tenant compte de la concurrence due à la mondialisation. « Nous devons nous adapter aux habitudes constructives et aux attentes de chaque territoire en termes de produits », a-t-il souligné. Le responsable de la PME française (400 employés) note que « la Grande-Bretagne, par exemple, est un gros consommateur de contreplaqué pour la construction », tandis que « l’Allemagne est un marché important en caisserie et emballage ».

Thebault, spécialiste du lamibois, un matériau importé des États-Unis

Aux Etats Unis et en Australie, poursuit Hervé Richard, Thebault commercialisera le lamibois (LVL) car ce matériau en placage stratifié de bois y est fortement consommé. Le LVL se destine principalement à la construction (plancher, murs, charpentes…), mais peut aussi servir à d’autres fins (portes coupe-feu, canapés…). Léger et résistant, il a été importé des États-Unis dans les années 1980 par des fabricants nordiques. Pour le contreplaqué, le groupe français travaille trois grandes essences, à savoir le pin maritime, le peuplier et l’okoumé (venu du Gabon).

Une nouvelle usine de lamibois en Haute-Loire

Pour soutenir ses ambitions internationales, Thebault a investi 100 millions d’euros dans la construction d’une nouvelle usine de lamibois (LVL) en Haute-Loire. Cette unité de 25.000 m² occupe un terrain de 15 hectares sur le parc d’activités Sud Auvergne, à Lempdes-sur-Allagnon. Situé au carrefour des départements du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy de Dôme, la zone a séduit par la proximité et la disponibilité de la ressource en gros bois, par ses atouts logistiques, ainsi que par le potentiel de son bassin d’emplois sur le territoire d’industrie Issoire-Brioude.

Thebault a participé à sa manière aux JO de Paris

L’usine de Lempdes-sur-Allagnon devrait ouvrir à l’été 2025. Elle aura une capacité de production de 70.000 m3 de lamibois, alors que le marché français ne met sur le marché qu’entre 15.000 à 20.000 m3. A terme, l’unité assurera une production de 100.000 m3. Le site permettra la création de 85 emplois directs. Ses produits porteront les labels de gestion durable PEFC et Bois de France. Notons que Thebault a participé à sa manière aux JO de Paris. Pour les chantiers des Jeux, le groupe a livré plus de 15.000 m² de contreplaqués, l’équivalent de 2,5 terrains de football.

Le fiasco Musk-X, le boulet financier du siècle pour les banques

Le rachat du réseau social par Elon Musk se révèle être une mauvaise opération pour les banques impliquées, depuis incapables d’écouler la dette qui en découle.

Le réseau social X serait-il devenu un poids sur les finances des banques concernées ? C’est ce qu’indique une enquête du Wall Street Journal (WSJ). Dans un article publié, mardi 20 août, le quotidien américain spécialisé dans la finance, lève un coin de voile sur les difficultés nées du rachat de la plateforme de micro-blogging par le milliardaire Elon Musk.

En octobre 2022, ce dernier concluait la transaction pour un montant de 44 milliards de dollars, aidé par sept grandes banques d’investissement, dont Morgan Stanley, Bank of America, Barclays, MUFG, BNP Paribas, Mizuho et Société Générale.

Les banques impliquées ont notamment mobilisé 13 milliards de dollars sous forme de prêt tout en s’engageant sur le volet obligations afin de permettre cette acquisition décrite un peu plus tard comme « surévaluée » de l’avis de Musk lui-même.

Un fardeau extrêmement pesant

Pour des raisons à la fois comptables et financières, les banques à l’origine des prêts auraient dû céder la dette qui en résulte à d’autres investisseurs (fonds, assurances, entre autres) dans le but de réaliser des bénéfices grâce notamment aux commissions.

Sauf que dans le cas présent, rien ne se passe comme prévu. Le WSJ indique ainsi que les prêts sont devenus un fardeau extrêmement pesant sur le bilan des banques, entraînant des dépréciations préjudiciables pour leur rentabilité. Le journal décrit une situation sans précédent depuis la crise de 2008 aux États-Unis.

« Ces prêts pèsent sur les banques depuis beaucoup plus longtemps que d’autres opérations suspendues que nous avons pu voir », a déclaré au Wall Street Journal, Steven Kaplan, professeur de finance à l’Université de Chicago et au fait de ce type d’opérations depuis les années 1980.

Un produit peu attrayant

Cette situation a de quoi nuire à la réputation des banques, désormais sans solution viable. Au cœur de cette mésaventure figure la perte d’attractivité progressive de X vis-à-vis des investisseurs potentiels.

Le réseau social régulièrement déficitaire déjà sous l’ancienne propriété, multiplie les contreperformances financières depuis le rachat d’Elon Musk. La conséquence de la fuite des annonceurs.

Inquiets de la gouvernance du milliardaire, notamment en matière de lutte contre la désinformation, ces derniers ont déserté la plateforme. De quoi contrarier Musk qui les accuse d’entente illicite contre ses intérêts.

Etats Unis : Samsung rappelle des cuisinières électriques

Bouton d'une cuisinière électrique de Samsung.

Le géant électronique sud-coréen Samsung a rappelé vendredi 9 août plus d’un million de cuisinières électriques du marché américain après que ces appareils ont provoqué une série d’incendies accidentels. Selon la Commission américaine de protection des consommateurs, 40 personnes ont été blessées et plusieurs animaux de compagnie sont morts.

Samsung, le géant sud-coréen de produits électroniques et électroménagers, a annoncé vendredi 9 août le retrait de plus d’un million de cuisinières électriques du marché américain. Ces appareils auraient provoqué une série d’incendies accidentels, causant des blessures chez plusieurs personnes et la mort d’animaux de compagnie.

Samsung confirme avoir reçu plus de 300 signalements d’activation accidentelle des boutons

Selon la Commission américaine de protection de la sécurité des consommateurs (CPSC), les appareils Samsung ont été impliqués dans environ 250 incendies. Ils ont fait environ 40 blessés, dont huit ont nécessité des soins médicaux. L’organisme affirme également que 7 incendies ont provoqué la mort de plusieurs animaux domestiques et 18 ont causé des dégâts matériels importants.

Dans un communiqué, Samsung confirme avoir reçu depuis 2013 plus de 300 signalements d’activation accidentelle des boutons, par des personnes ou des animaux domestiques qui les avaient heurtés. Ces gestes par inadvertance représentent un risque d’incendie si un objet était placé sur la cuisinière, rappelle le groupe. Le fabricant sud-coréen n’a toutefois pas parlé d’incendies ni de décès d’animaux liés à ces incidents.

Quelques conseils de sécurité prodigués aux clients

Pour éviter des incendies à l’avenir, Samsung recommande aux utilisateurs des modèles rappelés de prendre des précautions supplémentaires. Le groupe électronique les conseille notamment de garder les enfants et les animaux domestiques à l’écart des boutons, de vérifier minutieusement ces boutons après chaque utilisation pour s’assurer qu’ils sont éteints, et d’éviter de laisser des objets sur la cuisinière lorsque celle-ci n’est pas utilisée.

Samsung propose un remplacement gratuit

Samsung invite aussi les propriétaires des 30 modèles concernés, vendus entre 2013 et 2024, à contacter ses services en Amérique du nord pour obtenir un remplacement gratuit des boutons de commande ou des couvercles. L’entreprise précise cependant que les consommateurs peuvent continuer à utiliser leurs cuisinières électriques encastrables, en attendant de recevoir gratuitement leur nouveau jeu de serrures ou de couvercles de boutons compatibles.

Possibilité de recevoir des alertes incendie avec une application dédiée

Samsung appellent en outre les clients disposant d’une cuisinière compatible Wi-Fi à activer la notification « Table de cuisson allumée » sur l’application Samsung SmartThings afin de recevoir des alertes sur leur smartphone en cas d’incendie. Par ailleurs, pour limiter les accidents, le groupe réfléchirait à l’intégration d’un bouton hybride pour ses nouvelles cuisinières électriques. Il a publié sur son site officiel la liste de tous les modèles de cuisinières électriques concernés par le rappel.

Samsung a déjà rappelé ses Galaxy Note 7 en 2016

Ce n’est pas la première affaire d’appareils défectueux de Samsung. L’entreprise a habitué les consommateurs à des produits défaillants depuis quelques années. En 2016, par exemple, la réputation la société en matière de sécurité a pris un coup, suite au rappel mondial du Galaxy Note 7 à cause des explosions de batteries. Ce dossier lui a coûté des milliards de dollars. Heureusement, le rival d’Apple sur les smartphones est parvenu à se remettre sur pied en un temps record.

News Corp envisage la fin de sa participation dans Foxtel

Le géant américain des médias a reçu une offre de reprise de ses intérêts au sein de l’opérateur de télévision payante australien.

La présence de News Corp dans le paysage audiovisuel en Australie pourrait bientôt toucher à sa fin. Et pour cause, le groupe fondé par l’homme d’affaires américain Rupert Murdoch explore une potentielle cession de ses parts au sein de Foxtel.

Cette société dont les débuts remontent à 1995 est un opérateur de câble-satellite codétenu par le groupe australien de télécommunications Telstra.

« Un examen des activités des différentes unités de News Corp a récemment coïncidé avec un intérêt tiers pour une éventuelle transaction impliquant Foxtel« , a annoncé le PDG Robert Thomson dans un communiqué cité par Reuters, le 8 août.

« Nous évaluons les différentes options avec nos conseillers compte tenu de cet intérêt externe », a-t-il poursuivi en marge d’un point des résultats financiers de News Corp.

Un coup de tonnerre

L’annonce de la probable vente de Foxtel représente un coup de tonnerre dans le secteur médiatique australien à tout le moins. L’opérateur de télévision payante a en effet longtemps dominé le paysage, fort de son acquisition des droits des principales compétitions sportives et des grandes chaînes américaines et internationales.

Son décodeur est ainsi devenu est un incontournable dans les foyers en Australie au prix de 66 dollars américains l’abonnement mensuel. Il a par ailleurs lancé son propre service de streaming en 2020 afin de tenter de rester dans la marche du temps.

Mais celle-ci semble cependant aller trop vite pour Foxtel. En témoigne la baisse de 5% de bénéfice enregistrée par cette division au second trimestre par rapport à l’année écoulée. La société voit de plus en plus son nombre d’abonnements fondre comme du beurre au soleil.

Un désengagement stratégique

La faute incombe en partie à l’émergence des acteurs du streaming, dont Netflix, Amazon Prime et autres Disney, qui proposent des offres à prix beaucoup moins élevés.

Pour Brian Han, analyste de l’entreprise de gestion d’actifs Morningstar, céder Foxtel permettrait à News Corp de sortir de la difficile équation de la monétisation de la télévision payante à l’ère du streaming.

Cela permettrait également au groupe de dégager des liquidités pour se recentrer sur d’autres activités a priori davantage porteuses. Il reste à savoir si le ou les potentiels acquéreurs seront suffisamment convaincus d’investir sur un actif estimé entre 1,24 milliard et 1,86 milliard selon la méthode d’évaluation de Morgan Stanley.

Kenya : la justice enterre la loi de finances controversée

Nairobi Kenya.

La Cour d’appel du Kenya a annulé mercredi la loi de finances publiques qui avait été à l’origine de violentes manifestations en juin dernier. Elle a listé des irrégularités dans les procédures parlementaires et a estimé que ce texte était fondamentalement défectueux et par conséquent inconstitutionnel.

La Cour d’appel du Kenya a annulé, mercredi 31 juillet, une loi de finances controversée visant à mobiliser plus de 4 000 milliards de shillings (29 milliards d’euros) pour éponger une partie de la dette publique. Elle a déclaré que ce texte était nul, invoquant des défauts fondamentaux dans le processus d’adoption par le parlement et de promulgation par le président.

Un nouveau coup dur pour William Ruto

Les députés et le chef de l’Etat auraient violé certains articles de la Constitution, ainsi que d’autres sur la gestion des finances publiques, qui décrivent clairement le processus d’élaboration du budget. Pour William Ruto, c’est un nouveau coup dur, après avoir déjà dû retirer sa loi de finances 2024 très contestée. Il comptait sur les mesures de ce paquet pour financer les dépenses de son administration et éponger une partie de la dette du pays. Cette décision de justice pourrait compromettre le soutien du FMI, qui conditionne la nouvelle tranche d’aide à la réduction du déficit public.

La population s’est sentie trahie avec ce projet de loi de finances

Les députés kenyans ont adopté le projet de loi de finances le 26 juin dernier. Parmi les mesures fiscales votées figurent l’instauration d’une TVA de 16 % sur le pain et une taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules thermiques. En 2023 déjà, le gouvernement avait relevé l’impôt sur le revenu et les cotisations de santé, ainsi que doublé la TVA sur l’essence. Pour la population, ces mesures sont une preuve de la trahison du William Ruto qui avait promis de soulager le peuple, lors de sa campagne électorale de 2022.

La jeunesse du Kenya s’est fortement mobilisée 

Au lendemain du vote de la loi des finances, les jeunes ont pris d’assaut le parlement, le saccageant et se prenant selfies. La police a rapidement répondu par des tirs de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de balles en caoutchouc. Mais elle a ensuite utilisé des balles réelles, faisant une trentaine de morts selon l’organe kényan de protection des droits humains (KNHRC). L’ONU et des organisations internationales ont réclamé une enquête et des sanctions contre les auteurs de ces crimes.

Ruto a annoncé des coupes budgétaires

Acculé par la jeunesse et sous le poids des critiques de la communauté internationale, le président William Ruto a dû rétropédaler. Il avait annoncé qu’il ne promulguera pas sa loi de finances publiques 2024. « Le peuple a parlé », avait-il déclaré dans une allocution télévisée. Quelques jours plus tard, le chef de l’Etat kenyan avait annoncé des coupes budgétaires pour combler le déficit public. Parmi les mesures annoncées figurent la suspension des achats de nouveaux véhicules automobiles par le gouvernement pendant 12 mois, et la fin des voyages non essentiels des agents de l’État et des pouvoirs publics.

TNT : C8 de Vincent Bolloré perd sa fréquence

La chaîne C8, propriété du milliardaire français Vincent Bolloré, a perdu mercredi sa fréquence TNT. L’ARCOM, le gendarme de l’audiovisuel français, a décidé de ne pas la renouveler pour non-respect de ses obligations en matière de maitrise de l’antenne notamment. Mais cette décision ne signifie pas pour autant une fin des activités.

Mercredi, l’ARCOM a dévoilé les offres retenues pour l’attribution de 15 fréquences TNT en 2025, après des auditions courant juillet et l’analyse de leur proposition. Parmi les 24 candidatures en lice, certaines chaînes existantes ont vu leur fréquence confirmée pour une durée de dix ans maximum. C’est le cas de BFMTV, CNews, LCI, W9, TMC et Gulli.

C8 et NRJ12 se voient refuser un renouvellement de leur fréquence

Le régulateur de l’audiovisuel français a également autorisé de nouveaux prétendants issus de la presse, dont RéelsTV (du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky) et OFTV (Ouest-France). D’ici à la fin de l’année, il va entamer des négociations avec les sélectionnés pour définir des conventions et les autoriser à émettre courant de l’année prochaine. L’ARCOM a toutefois rejeté les offres de L’Express TV et Le Média TV, de la webtélé de gauche radicale éponyme. Il a surtout recalé les propositions de C8 du groupe Bolloré et de NRJ12 de NRJ Group.

C8 sanctionnée pour n’avoir pas tenu compte des avertissements précédents

Dans son communiqué, le gendarme de l’audiovisuel français explique avoir pris sa décision en fonction de « l’intérêt de chaque projet pour le public au regard de l’impératif prioritaire de pluralisme des courants d’expression socio-culturels ». Aussi, dit-il avoir sanctionné C8 pour n’avoir pas tenu compte des avertissements précédents. La chaîne du groupe Bolloré cumule plus de 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de son animateur vedette, Cyril Hanouna.

C8 dénonce un « mépris pour le public »

Pourtant CNews, autre chaîne appartenant à Vincent Bolloré, conserve sa fréquence TNT, malgré les nombreuses mises en garde la visant. Gérald-Brice Viret, le directeur général de Canal+ France, maison mère de C8 et CNews, dénonce un « mépris pour le public » parce que la chaîne réunit environ plus de 9 millions de téléspectateurs par jour. Dans le monde politique aussi la décision de l’ARCOM fait réagir. Eric Ciotti, le patron des Républicains, désormais proche de l’extrême droite, dénonce une « censure ».

Quant à Jordan Bardella, le président du Rassemblement National (RN), il accuse la gauche de ne supporter « aucune remise en cause de son hégémonie culturelle, aucune expression différente de la sienne ». Selon lui, cette gauche « a eu le scalp de C8 en faisant pression sur une autorité indépendante ». Sa patronne, Marine Le Pen regrette, elle, une mort certaine du « pluralisme ». De son côté, Eric Zemmour, le patron de Reconquête! et ancien polémiste sur CNews, critique l’ARCOM pour avoir brisé « l’élan de ceux qui créent, qui libèrent et qui plaisent ».

Le groupe Bolloré conserve six autres canaux d’émission

Pour la gauche, la liberté d’expression n’implique pas de fouler au pied les valeurs de la République. « Tout n’est pas permis en France. Et particulièrement de s’assoir sur les règles du pluralisme », a déclaré la députée écologiste Sandrine Rousseau sur X. Notons que l’autorisation de C8 et de NRJ12 d’émettre sur la TNT arrivera à échéance le 28 février 2025. Mais le groupe Bolloré conserve six canaux d’émission, dont CNews, Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport et CStar. Quant à Cyril Hanouna, animateur de l’émission de « Touche pas à mon poste (TPMP), il pourrait officier sur une autre des chaînes du groupe.

Comment booster et fidéliser ses vendeurs ?

La force de vente est un élément clé pour assurer la croissance et la pérennité d’une entreprise. Cependant, recruter de bons vendeurs ne suffit pas ; il est essentiel de les motiver et de les fidéliser pour maximiser leur performance et leur engagement.

Comprendre les motivations

La première étape pour motiver et fidéliser ses vendeurs consiste à comprendre les motivations qui les poussent à exceller. Les motivations peuvent être classées en deux catégories : intrinsèques et extrinsèques.

Les motivations intrinsèques sont celles qui viennent de l’intérieur, comme le désir de se dépasser, la passion pour le travail ou la satisfaction personnelle. Pour cultiver ces motivations, les entreprises doivent créer un environnement de travail qui valorise l’autonomie, la maîtrise et le sens du travail. Encourager la prise d’initiatives, offrir des opportunités de développement personnel et reconnaître les réalisations sont des moyens efficaces pour stimuler ces motivations internes.

Les motivations extrinsèques, quant à elles, sont liées aux récompenses externes comme les primes, les bonus et autres avantages financiers. Bien que ces motivations puissent être puissantes à court terme, elles doivent être équilibrées avec des éléments qui nourrissent l’engagement à long terme.

Créer un environnement de travail positif et inclusif

Un environnement de travail positif est un facteur clé pour la motivation et la fidélisation des vendeurs. Les entreprises doivent s’efforcer de créer une culture d’entreprise qui encourage la collaboration, le respect et l’inclusion. Un environnement où les collaborateurs se sentent valorisés et écoutés est plus susceptible de générer un sentiment d’appartenance et d’engagement.

De plus, la transparence dans la communication, la reconnaissance des efforts individuels et collectifs, ainsi que la promotion d’une culture de feedback constructif peuvent considérablement améliorer l’atmosphère de travail. Les leaders doivent également montrer l’exemple en adoptant des comportements qui reflètent les valeurs de l’entreprise.

Offrir des opportunités de développement et de croissance

Les vendeurs, comme tous les collaborateurs, cherchent des opportunités pour se développer et progresser dans leur carrière. Offrir des formations continues, des programmes de mentorat et des possibilités d’avancement au sein de l’entreprise peut non seulement améliorer les compétences des vendeurs, mais aussi renforcer leur loyauté envers l’entreprise.

Encourager les vendeurs à participer à des conférences, des séminaires et d’autres événements de leur secteur leur offre également une perspective plus large et renforce leur réseau professionnel, tout en les motivant à rester engagés et à progresser.

« Les formations, l’Onboarding, les événements de réseautage, les webinaires, les incentives ou encore les bootcamp sont des dispositifs de fidélisation qui améliorent nettement la motivation, les performances et la satisfaction des revendeurs », affirme Véronique Biadjam, responsable des partenariats de la Vente Indirecte chez l’opérateur télécom & cloud services Stelogy.

Mettre en place des systèmes de récompenses

Les systèmes de récompenses jouent un rôle crucial dans la motivation des vendeurs. Toutefois, il est important de s’assurer que ces systèmes sont équitables, transparents et alignés sur les objectifs de l’entreprise. Les récompenses peuvent inclure des bonus basés sur la performance, des voyages d’incitation, des récompenses non financières comme des journées de congé supplémentaires, ou même des reconnaissances publiques lors de réunions d’équipe.

En outre, la reconnaissance régulière des réalisations individuelles et d’équipe, qu’elle soit formelle ou informelle, peut avoir un impact significatif sur la motivation et la satisfaction des vendeurs. Ceux qui se sentent appréciés sont plus susceptibles de rester fidèles à l’entreprise et de continuer à exceller dans leur travail.

« Stelogy organise des challenges sur des périodes spécifiques où les meilleurs performeurs reçoivent des récompenses (produits du groupe, cartes-cadeaux, voyages, prix attractifs…). L’opérateur télécom remet également des trophées. Ces distinctions sont décernées lors du rendez-vous annuel des revendeurs pour reconnaître publiquement leurs résultats et leur contribution à la réussite de l’entreprise », précise Véronique Biadjam.

Fournir des outils et des ressources adéquats

Pour que les vendeurs puissent donner le meilleur d’eux-mêmes, ils doivent disposer des outils et des ressources nécessaires pour réussir. Cela inclut non seulement des technologies de pointe et des logiciels de gestion de la relation client (CRM) performants, mais aussi un soutien adéquat de la part des équipes de support et des managers.

Les entreprises doivent investir dans des outils qui facilitent le travail des vendeurs, comme des plateformes de gestion des leads, des outils d’analyse de performance et des systèmes de gestion des ventes qui permettent de suivre et de mesurer efficacement les activités de vente.

Encourager un équilibre travail / vie personnelle

Enfin, un facteur souvent négligé mais crucial pour la fidélisation des vendeurs est l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Les vendeurs qui se sentent soutenus dans leur vie privée et qui ont la possibilité de concilier leurs responsabilités professionnelles avec leurs engagements personnels sont plus susceptibles de rester motivés et fidèles à l’entreprise.

Les politiques comme le télétravail, les horaires flexibles … peuvent aider à réduire le stress et à améliorer la qualité de vie des vendeurs, ce qui se traduit par une meilleure performance et une plus grande satisfaction au travail.

Un prêt providentiel de CVC pour sauver le football français ?

Le fonds d’investissement domicilié au Luxembourg serait disposé à faciliter un important prêt aux clubs de l’élite du football hexagonal actuellement en difficulté pour la conclusion d’un nouveau cycle de droits TV.

D’après plusieurs sources proches du dossier, citées par Bloomberg, CVC Capital Partners serait à l’œuvre afin d’obtenir un prêt financier au bénéfice de la Ligue 1, le championnat de France de première division. Un groupe de banques serait même déjà sollicité à cet effet.

À en croire le site d’information américain, les négociations concernent la chaîne 100% Ligue 1 que les clubs envisagent de créer en collaboration avec le service de streaming Max de Warner Bros Discovery, pour la gestion de leurs droits TV.

Selon le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, la nouvelle chaîne pourrait à terme générer jusqu’à 600 millions d’euros par saison. Il s’agit d’une estimation bien optimiste de l’avis de nombreux observateurs, notamment pour deux raisons principales.

Une initiative hypothétique ?

Premièrement, la France bien qu’elle se compte parmi les principaux pays du football européen, la Ligue 1 n’est pas aussi cotée.

« Les hypothèses qu’ils ont faites sur le nombre potentiel d’abonnés sont complètement ridicules. La LFP rêve de gros chiffres, mais la réalité est que le marché n’est pas si grand« , juge Ivan Blum, ancien dirigeant français des droits TV, dans les colonnes du Guardian.

Par ailleurs, l’initiative de la chaîne 100% Ligue 1 apparaît pour l’heure hypothétique, car il faudrait le cas échéant, attendre les abonnements pour avoir une idée de la manne à redistribuer aux clubs. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’autre proposition sur la table est davantage tentante, quoiqu’insuffisante.

des ambitions affichées

Cela concerne le groupe britannique DAZN qui a consenti à payer 375 millions d’euros par an dans le cadre d’un contrat de diffusion de huit matches sur neuf, mais avec une garantie immédiate de liquidités.

De quoi soulager plusieurs clubs menacés de ruine financière ? Pas vraiment, à en croire un ancien président de club interrogé par le Guardian. « C’est un choix entre la peste et le choléra« , estime-t-il, prédisant jusqu’à 25 millions d’euros annuels de gain en moins pour les clubs.

Réunis ce vendredi, ces derniers n’ont pas pu trancher, informe le journal L’Équipe. Une décision définitive devrait toutefois advenir dimanche, selon le quotidien sportif. Quoi qu’il en soit, CVC déjà propriétaire de 13% de LFP Media, organisation chargée de la gestion des droits commerciaux du football français, nourrit de plus grandes ambitions.

Commerce : le Nouveau Front Populaire veut bloquer les prix

Le Nouveau Front Populaire veut renforcer le pouvoir d'achat des Français.

Vainqueur des législatives anticipées du 7 juillet, le Nouveau Front Populaire (NFP) devrait prendre la tête du gouvernement et de l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Une fois aux commandes, il compte mettre en place des mesures d’urgence, comme bloquer les prix des produits de première nécessité pour redonner du pouvoir d’achat aux Français.

Profitant du barrage républicain et de ses nombreux désistements, le Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivé dimanche en tête du second tour des élections législatives anticipées. L’union de gauche (composée des Insoumis, des Socialistes, des Ecologistes et des Communistes) a obtenu 178 sièges dans le nouveau Parlement français. Elle devance la coalition présidentielle Ensemble (Renaissance-MoDem-Horizons), deuxième avec 156 sièges, et le Rassemblement National qui a dû se contenter de 142 députés, alors qu’il avait remporté le premier tour.

Pas question de négocier sur le programme du Nouveau Front Populaire

Les cadres du NFP, dont le chef de file de La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, ont d’ores et déjà indiqué qu’ils ne négocieront pas sur leur programme, alors qu’ils n’ont pas la majorité absolue au Parlement pour gouverner seuls (la majorité est fixée à 289 députés). Si l’on doit s’attendre à des débats houleux à l’hémicycle entre les trois grands blocs, l’alliance de gauche dit pouvoir tenir le gouvernail. Dès ses premiers jours au pouvoir, elle compte prendre des mesures d’urgence à coup de décrets pour éviter les oppositions.

Le Nouveau Front Populaire veut bloquer les prix

Le Nouveau Front Populaire prévoit notamment de bloquer les prix des produits de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants. Pour l’alimentation, en particulier, on ne sait pas encore quels produits seront concernés. Mais dans son programme de 2022, le candidat Jean-Luc Mélenchon a évoqué un panier de cinq fruits et légumes. Il a également cité les biens de consommation comme les pâtes, le maïs et l’habillement.

Une mesure injustifiée en période de déflation ?

Les détracteurs du NFP jugent inutile ce blocage des prix en période de déflation. Ils relèvent que l’inflation a beaucoup ralenti sur ces derniers mois (aux alentours de + 2% actuellement), principalement sur l’alimentaire, où la hausse annuelle s’élevait à seulement + 0,8% en juin (Insee). La gauche répond que globalement les prix de l’alimentation ont augmenté sur un an, de + 1,2 % en avril et de + 1,3 % en mai. Ainsi, les tarifs restent bien plus élevés qu’avant la période de l’inflation.

Le Nouveau Front Populaire veut empêcher les profits excessifs de quelques industriels

Certains analystes avertissent aussi contre un risque de pénurie, avec des achats massifs pour anticiper la fin de la mesure. Selon eux, le blocage des prix aura aussi pour conséquence de stopper les baisses sur les produits concernés et donc de faire perdre potentiellement du pouvoir d’achat aux consommateurs. Le NFP rétorque que cette mesure empêchera surtout les gros industriels de réaliser de nouveaux profits excessifs, après s’être engraissés pendant l’inflation.

Bloquer les prix ou fixer des prix plafonds ?

D’ailleurs, précise l’union de gauche, il ne s’agirait pas vraiment de bloquer les prix, mais plutôt de fixer des prix plafonds à ne pas dépasser. Et ce seuil maximal s’accompagnera d’un prix plancher pour protéger la rémunération des producteurs. Le Nouveau Front Populaire rappelle en outre que ce n’est pas une première en France. Pendant la pandémie, le gouvernement avait déjà gelé les prix, évoquant dans une situation de crise et des circonstances exceptionnelles.

Vers la création d’un nouveau cadre législatif ?

Si la crise sanitaire est passée, le NFP voudrait mettre en avant la notion « d’urgence sociale ». Pour atteindre ses objectifs, à savoir soulager les Français sur le long terme, il devrait retirer la limite de six mois fixée par l’article L 410-2 du Code de commerce dans les situations exceptionnelles. Par ailleurs, les Parlementaires de gauche pourraient créer un nouveau cadre législatif, mais il faudra veiller à ne pas porter atteinte à la liberté d’entreprendre.

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