Léger rebond du moral des chefs d’entreprise

L’INSEE observe une amélioration modeste du climat des affaires, bien que certains secteurs demeurent prudents.
Une embellie timide du climat des affaires

En février 2025, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) rapporte une légère amélioration du climat des affaires en France. L’indicateur synthétique, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, s’établit à 96 points, gagnant un point par rapport au mois précédent. Malgré cette progression, l’indice demeure en deçà de sa moyenne de longue période fixée à 100, reflétant une confiance encore fragile parmi les entrepreneurs. 

L’analyse sectorielle révèle que les services et l’industrie sont les principaux contributeurs à cette embellie. Dans les services, l’indice du climat des affaires atteint 97,8 points en février, enregistrant une hausse de 1,7 point sur un mois. Cette progression suggère une perception plus optimiste des chefs d’entreprise quant à la conjoncture actuelle. De même, le secteur industriel affiche un indice de 97,1 points, en augmentation de 1,4 point par rapport à janvier, indiquant une légère reprise de la confiance chez les industriels. 

En revanche, tous les secteurs ne partagent pas cet optimisme. Le commerce de détail présente un indice stable, suggérant une attente prudente des commerçants face aux incertitudes économiques. Plus préoccupant, le secteur du bâtiment enregistre une dégradation de son climat des affaires, avec un indice en baisse, reflétant des inquiétudes persistantes quant à la demande et aux perspectives d’activité. 

Des perspectives contrastées selon la taille des entreprises

Les grandes entreprises semblent bénéficier davantage de cette amélioration du climat des affaires. Leur capacité à mobiliser des ressources importantes et à diversifier leurs activités leur confère une résilience accrue face aux fluctuations économiques. Cette solidité financière leur permet d’envisager l’avenir avec un optimisme mesuré, malgré les défis persistants.

À l’inverse, les très petites entreprises (TPE) affichent un moral en berne. Une enquête récente révèle qu’un quart seulement des dirigeants de TPE prévoient une croissance en 2025, tandis que 45% anticipent une stagnation et 30% une baisse de leur activité. Ces chiffres traduisent une inquiétude palpable face à un environnement économique incertain et des marges de manœuvre limitées pour ces structures de petite taille. 

Les contraintes financières, notamment l’accès au crédit, et les charges réglementaires pèsent lourdement sur le moral des petites entreprises. Ces obstacles entravent leur capacité à investir, innover et se développer, accentuant ainsi leur vulnérabilité face aux aléas économiques. Cette situation souligne la nécessité d’un soutien accru et de mesures adaptées pour accompagner ces acteurs essentiels du tissu économique français.

Enjeux et perspectives pour les mois à venir

Malgré les signes positifs observés en février, l’économie française demeure confrontée à des incertitudes majeures. Les tensions géopolitiques, les fluctuations des marchés financiers et les défis liés à la transition écologique constituent autant de facteurs susceptibles d’influencer la confiance des chefs d’entreprise dans les mois à venir.

Pour consolider cette reprise fragile, des politiques de soutien ciblées apparaissent indispensables. Des mesures fiscales incitatives, un accès facilité au financement pour les PME et TPE, ainsi que des programmes d’accompagnement à la transition numérique et écologique pourraient renforcer la confiance des entrepreneurs et stimuler l’activité économique.

Enfin, la capacité des entreprises à s’adapter et innover sera déterminante pour naviguer dans ce contexte incertain. Le développement de nouveaux modèles d’affaires, l’investissement dans les technologies émergentes et la formation continue des collaborateurs constituent des leviers essentiels pour assurer la résilience et la compétitivité des entreprises françaises sur la scène internationale



Comment les opérateurs télécoms accompagnent leurs partenaires sur la FTTO ?

La fibre optique dédiée (FTTO – Fiber to the Office) s’impose comme une solution incontournable pour les entreprises recherchant une connectivité très haut débit. Conscients de cet enjeu, les opérateurs de télécommunications déploient diverses initiatives afin d’accompagner leurs partenaires-revendeurs dans la commercialisation et l’intégration de cette offre stratégique.

Les opérateurs télécoms proposent à leurs partenaires-revendeurs des solutions FTTO modulables, adaptées aux besoins variés des entreprises de toutes tailles, allant des PME aux grands groupes. « La fibre dédiée affiche des débits symétriques, une connexion stable, une GTR (Garantie de Temps de Rétablissement) rapide, et une personnalisation avancée. Ces caractéristiques en font une solution stratégique pour les entreprises », informe Tiphany Guého, responsable du marketing opérationnel de la Business Unit Ventes Indirectes et Wholesale chez l’opérateur Stelogy.

La flexibilité de la FTTO permet aux revendeurs d’ajuster les solutions télécoms aux exigences spécifiques de chaque client, avec des options telles que la redondance, la sécurité renforcée ou encore des services managés.

Afin d’aider leurs partenaires à mieux vendre la FTTO, les opérateurs télécoms déploient un dispositif d’accompagnement complet qui repose sur plusieurs piliers. Ils peuvent notamment organiser des sessions de formation et de certification pour que les revendeurs puissent maîtriser les aspects techniques et commerciaux de la fibre dédiée.

Les opérateurs conçoivent aussi des supports de communication, des argumentaires de vente et des outils de configuration des offres facilitant la mise en avant des solutions FTTO. De plus, un support technique dédié permet aux partenaires d’obtenir rapidement des réponses à leurs questions et d’assurer une mise en service fluide pour leurs clients.

Les opérateurs peuvent aussi mettre en place des modèles de partenariat attractifs pour encourager la commercialisation de la FTTO. Ces modèles incluent notamment des commissions intéressantes, des remises sur volume ou encore des offres de cofinancement pour l’installation des infrastructures.

Le groupe Stelogy, par exemple, soutient les efforts de ses partenaires-revendeurs grâce à des incentives. « Nous avons actuellement une offre de sponsoring sur chaque commande de lien FTTO », précise Tiphany Guého.

Par ailleurs, Stelogy dispose d’un Hub numérique, nommé ELO, qui donne aux partenaires la possibilité de commander, reconditionner et revendre leurs liens FTTO de manière autonome. Cette plateforme a été conçu pour simplifier la gestion quotidienne de leurs activités.

Le développement de la FTTO représente une opportunité majeure pour les partenaires-revendeurs des opérateurs télécoms. Face à une demande croissante en connectivité fiable et performante, bénéficier de l’accompagnement des opérateurs permet aux revendeurs de proposer des solutions sur-mesure tout en optimisant leur compétitivité sur le marché.

En adoptant une approche collaborative et en investissant dans la montée en compétence de leurs partenaires, les opérateurs télécoms jouent un rôle clé dans la démocratisation de la fibre dédiée. Ils contribuent ainsi à renforcer l’infrastructure numérique des entreprises et à accompagner leur transformation digitale.

La FDJ prévoit un impact fiscal de 45 millions €.

La Française des Jeux (FDJ) anticipe une augmentation de 45 millions d’euros de ses charges fiscales en 2025, suite à des hausses de taxes envisagées par le gouvernement français pour financer la Sécurité sociale.
Une situation préoccupante pour la FDJ

La FDJ a récemment estimé que les hausses de taxes prévues pour 2025 pourraient entraîner une augmentation de 45 millions d’euros de ses charges fiscales. Cette estimation souligne l’impact potentiel de ces mesures sur la rentabilité de l’entreprise.

Le gouvernement français envisage d’augmenter les taxes sur les jeux et paris en ligne à partir de 2025 afin de renforcer le financement de la Sécurité sociale. Cette initiative vise à diversifier les sources de financement du système de santé et à réduire la dépendance aux cotisations sociales traditionnelles.

Suite à l’annonce de ces hausses de taxes, les actions de la FDJ ont chuté de 9,7 % le 3 octobre 2024. Cette réaction du marché reflète les préoccupations des investisseurs quant à l’impact potentiel de ces mesures sur la performance financière de l’entreprise.

La position de la FDJ face à ces hausses de taxes

La FDJ a déclaré qu’à sa connaissance, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera prochainement présenté au Conseil des ministres ne contiendrait aucune mesure fiscale concernant les jeux de hasard. Cette déclaration vise à rassurer les investisseurs et à clarifier la position de l’entreprise face aux rumeurs de hausses de taxes.

Selon Lucas Excoffier, trader en actions européennes chez Oddo BHF Corporate & Markets, la FDJ semble avoir des contacts au plus haut niveau du ministère des Finances avant de publier sa déclaration. Cette proximité avec les autorités financières pourrait expliquer la confiance de l’entreprise dans l’absence de nouvelles taxes sur les jeux de hasard.

La FDJ exprime ainsi sa volonté de maintenir une stabilité fiscale pour ses activités, essentielle à sa stratégie de développement et à la confiance de ses actionnaires. Toute modification substantielle de la fiscalité applicable aux jeux de hasard pourrait affecter la compétitivité de l’entreprise et son positionnement sur le marché.

Les implications pour le secteur des jeux en ligne

Les hausses de taxes envisagées augmenteraient la pression sur les opérateurs de jeux en ligne, qui devraient soit absorber ces coûts supplémentaires, soit les répercuter sur les consommateurs. Cette situation pourrait affecter la rentabilité du secteur et modifier les dynamiques concurrentielles.

Des taxes plus élevées pourraient réduire l’attractivité du marché français pour les opérateurs internationaux, qui pourraient être incités à se retirer ou à limiter leurs investissements en France. Cela pourrait également encourager les joueurs à se tourner vers des sites non régulés, augmentant ainsi les risques de jeu problématique.

Face à ces enjeux, il est crucial d’établir un dialogue constructif entre les autorités fiscales et les opérateurs de jeux en ligne pour trouver un équilibre entre le financement de la Sécurité sociale et la préservation de la compétitivité du secteur. Des consultations régulières pourraient permettre d’adapter les mesures fiscales aux réalités du marché et aux besoins de financement public.



L’IA, priorité stratégique de Trump

Donald Trump marque le début de son second mandat par une annonce spectaculaire : 500 milliards de dollars seront investis dans l’intelligence artificielle via le programme « Stargate ». Un projet ambitieux destiné à renforcer la suprématie technologique des États-Unis.

Le projet Stargate : un pari colossal

Le projet « Stargate » repose sur un financement massif de 500 milliards de dollars, un montant inédit dans l’histoire des États-Unis pour un programme technologique. Ce financement sera réparti sur quatre ans et soutiendra le développement de technologies avancées, telles que l’intelligence artificielle générative et les systèmes de machine learning. Cette initiative vise également à doter le pays des infrastructures nécessaires pour rivaliser avec les grandes puissances technologiques, notamment la Chine, qui a elle-même investi des sommes importantes dans ce secteur.

L’ambition du programme est double : d’une part, positionner les États-Unis comme leader mondial incontesté de l’IA, et d’autre part, garantir une sécurité nationale renforcée. Des applications militaires, industrielles et médicales seront développées, soulignant l’importance cruciale de ce projet pour le futur des États-Unis. Les premières phases se concentreront sur la recherche fondamentale et la mise en place de centres régionaux dédiés à l’innovation technologique.

Des acteurs majeurs du secteur technologique, comme Google, Microsoft, Oracle et OpenAI, ont déjà annoncé leur participation au projet. Ces entreprises joueront un rôle essentiel en collaborant avec le gouvernement pour développer des outils d’IA performants. Des partenariats public-privé seront établis, permettant aux entreprises de bénéficier des fonds fédéraux tout en répondant aux attentes stratégiques fixées par l’administration Trump.

Une approche politique tournée vers la dérégulation

Pour favoriser l’innovation rapide, l’administration Trump prévoit de réduire significativement les contraintes réglementaires sur le développement et l’utilisation de l’IA. Des règles initialement mises en place pour encadrer la sécurité et l’éthique des nouvelles technologies seront assouplies, suscitant l’enthousiasme des entreprises, mais également des critiques sur les risques potentiels.

Si certains élus, principalement républicains, saluent cette initiative comme une opportunité pour booster l’économie et la compétitivité américaine, d’autres voix s’élèvent pour dénoncer un déséquilibre. Les démocrates critiquent une approche jugée trop favorable aux grandes entreprises, au détriment des préoccupations éthiques et sociétales. Des débats animés sont attendus au Congrès sur la mise en œuvre concrète de ce projet.

Le programme « Stargate » prévoit la création de hubs technologiques principalement situés dans des zones urbaines stratégiques comme la Silicon Valley, Seattle ou Austin. Cette concentration risque d’accentuer les disparités territoriales, notamment au détriment des régions rurales qui pourraient ne pas bénéficier directement de cet investissement colossal.

Quels défis et perspectives pour les États-Unis

La course à l’intelligence artificielle est avant tout une bataille géopolitique. Face aux avancées de la Chine et d’autres acteurs internationaux, les États-Unis cherchent à consolider leur domination. Cependant, la compétition s’intensifie, avec des investissements massifs de Pékin dans des domaines similaires. La stratégie américaine repose donc sur une montée en puissance rapide pour ne pas perdre du terrain.

La levée de certaines restrictions réglementaires pourrait permettre des avancées technologiques plus rapides, mais elle soulève également des inquiétudes sur des points essentiels comme la vie privée, la sécurité des données et l’impact éthique de ces nouvelles technologies. Des organisations de défense des droits civiques demandent davantage de garde-fous pour éviter les dérives potentielles.

Si le projet « Stargate » promet de créer des milliers d’emplois directs, notamment dans les secteurs de la recherche et des infrastructures, l’automatisation accrue pourrait entraîner des suppressions de postes dans d’autres industries. L’administration Trump devra répondre aux critiques sur les inégalités sociales que ces transformations pourraient générer, tout en veillant à redistribuer les bénéfices économiques de manière équitable.



Trump lance sa cryptomonnaie, une initiative contestée

Donald Trump a lancé le 17 janvier une cryptomonnaie nommée « $Trump », qui a rapidement atteint une valorisation de plusieurs milliards de dollars. Cette initiative soulève des interrogations sur ses implications éthiques, les conflits d’intérêts potentiels et ses effets sur les politiques économiques à venir.

Une cryptomonnaie lancée dans un timing stratégique

Le 17 janvier 2025, Donald Trump a annoncé le lancement de sa propre cryptomonnaie, le « $Trump ». En l’espace de quelques heures seulement, la valeur de cette nouvelle devise a explosé, atteignant plusieurs milliards de dollars, ce qui a attiré l’attention des marchés financiers et des observateurs politiques. Cette réussite immédiate semble principalement due à l’énorme base de partisans que Trump a cultivée au cours des années et qui, en partie, semble être venue soutenir cette initiative. De nombreux experts en cryptomonnaies notent la rapidité avec laquelle cette monnaie a gagné en valeur, ce qui pourrait témoigner de la forte demande et de l’engouement initial pour un tel projet porté par une figure aussi médiatique que Trump.

Trump, à travers sa société CIC Digital LLC, détient 80% des parts de la cryptomonnaie, avec une offre initiale de 200 millions de tokens. L’objectif de la société est de créer une réserve totale d’un milliard de tokens sur trois ans. Cette structure pourrait potentiellement enrichir considérablement Trump, amplifiant encore sa fortune personnelle. Ce développement soulève des questions sur les conflits d’intérêts qui pourraient survenir à l’approche de son investiture. Certains observateurs estiment qu’un tel mouvement financier pourrait devenir un vecteur de gains considérables pour lui, ce qui pourrait nuire à l’impartialité et à la crédibilité de son mandat.

La communauté des cryptomonnaies, bien qu’accueillant avec enthousiasme toute nouvelle initiative, a exprimé des avis partagés à l’égard du lancement de la cryptomonnaie « $Trump ». Si certains acteurs du secteur louent l’initiative en tant que soutien à l’industrie et à l’innovation, d’autres soulignent des risques éthiques importants, notamment en raison du profil politique de l’intrus. Plusieurs critiques pointent également l’influence de puissances étrangères, telles que la Chine, sur le projet, soulignant que ce genre d’initiative pourrait déstabiliser davantage les marchés mondiaux des cryptomonnaies.

Des soutiens politiques et des changements prévisibles pour le secteur des cryptomonnaies

Le lancement de la cryptomonnaie $Trump s’inscrit dans une vision plus large de Trump concernant les cryptomonnaies, qui prévoit une dérégulation du secteur. Dès l’annonce de sa campagne présidentielle, Trump avait déjà exprimé son désir d’encourager les innovations dans ce domaine en assouplissant les régulations. Une telle position aurait pour effet de libéraliser encore davantage un secteur déjà en plein essor, permettant à de nouvelles entreprises de se développer rapidement et de renforcer les investissements. Certains analystes jugent cette politique favorable à une adoption plus large des cryptomonnaies aux États-Unis, ce qui pourrait placer le pays à la pointe de l’innovation financière mondiale.

Dans le cadre de ses efforts pour marquer sa présence dans le secteur des cryptomonnaies, Trump a récemment nommé David Sacks, un investisseur en capital-risque et défenseur des cryptomonnaies, à la tête d’un « crypto czar » qui supervisera les politiques et l’adoption des cryptomonnaies. Cette nomination est vue comme un message clair sur les priorités de Trump en matière de blockchain et d’innovation financière. Sacks, avec son expertise et ses liens dans le secteur, devrait jouer un rôle clé dans la définition des politiques à venir, mais aussi dans l’accompagnement de la croissance des cryptomonnaies à travers des politiques moins contraignantes.

Les analystes s’attendent à ce que sous la présidence de Trump, les cryptomonnaies bénéficient d’un cadre plus favorable. Trump pourrait mettre en place des mesures visant à encourager l’utilisation des cryptomonnaies à des fins commerciales et fiscales. Une telle approche pourrait bouleverser le système financier mondial en réduisant la dépendance aux monnaies traditionnelles. Cependant, cette vision positive du marché des cryptomonnaies pourrait entrer en conflit avec des régulations plus strictes adoptées ailleurs dans le monde, notamment au sein de l’Union européenne et de certaines institutions internationales.

Une initiative controversée face à de nombreuses critiques éthiques et légales

Le lancement de la cryptomonnaie par Trump suscite de vives inquiétudes concernant les conflits d’intérêts, particulièrement en ce qui concerne la séparation entre ses affaires privées et ses fonctions publiques. Alors que la Maison Blanche pourrait avoir à prendre des décisions cruciales concernant les régulations financières, des questions se posent sur la possibilité que Trump tire profit de ses investissements personnels dans le secteur des cryptomonnaies. Ce dilemme a déjà été soulevé par des experts en éthique gouvernementale, qui estiment qu’un tel projet pourrait compromettre la neutralité attendue d’un président des États-Unis.

Certains leaders de la communauté crypto ne cachent pas leur mécontentement face à l’implication de Trump dans le domaine. Des voix comme celles d’Anthony Scaramucci, un ancien conseiller financier de Trump, ont qualifié l’initiative de « corruption à grande échelle« , insistant sur le risque de manipulation et d’exploitation des marchés par une figure aussi puissante. La crypto-monnaie de Trump, au-delà de son caractère innovant, serait perçue par certains comme une tentative d’accumulation de richesse personnelle, minant les principes de transparence et de décentralisation qui sont au cœur de l’univers des cryptomonnaies.

Face à cette situation, plusieurs observateurs appellent à une régulation plus stricte du marché des cryptomonnaies, afin de protéger les consommateurs et d’éviter toute dérive. Bien que la décentralisation soit souvent mise en avant comme l’un des grands avantages de ces technologies, la tendance à l’institutionnalisation de projets comme celui de Trump pourrait nuire à la confiance des investisseurs. Les régulateurs, tant au niveau national qu’international, devront trouver un équilibre entre l’encouragement de l’innovation et la protection des intérêts des citoyens. Cette affaire pourrait donc devenir un tournant pour l’avenir des cryptomonnaies et de leur régulation.



2024 : L’année noire de l’économie française

Avec plus de 66 000 faillites d’entreprises en 2024, la France enregistre un record inédit depuis 2009. Entre inflation, incertitudes politiques et hausse des taux d’intérêt, l’économie vacille, mettant en péril des milliers d’emplois et d’investissements.

Une vague de faillites sans précédent

L’année 2024 a vu 66 422 entreprises déposer le bilan, soit une hausse de 28 % par rapport à 2019, selon le bilan de BPCE l’Observatoire. Ce record dépasse de loin les niveaux atteints lors des précédentes crises économiques. Parmi ces entreprises, des noms emblématiques comme Duralex, Le Coq Sportif, ou encore Caddie ont rejoint la liste des défaillances, soulignant la vulnérabilité même des acteurs historiques.

Ce phénomène a directement menacé 260 000 emplois, accentuant les tensions sur le marché du travail. La majorité des entreprises concernées appartiennent au secteur des TPE et PME, qui représente le tissu économique principal du pays.

Les experts de BPCE soulignent que ces chiffres s’inscrivent en partie dans un processus de « rattrapage » des faillites évitées durant la crise sanitaire (2020-2022), grâce aux aides publiques massives. Près de 53 500 défaillances avaient été artificiellement évitées à cette période. La fin progressive de ces dispositifs de soutien a brutalement exposé les fragilités économiques des entreprises.

Parmi les secteurs les plus touchés, l’hôtellerie-restauration, la construction, et le commerce de détail ont particulièrement souffert de la montée des coûts de l’énergie et des matières premières. Les PME et ETI, quant à elles, enregistrent une augmentation de 51 % des faillites par rapport à 2019, un signe inquiétant pour l’économie française à long terme.

Les causes d’une crise multifactorielle

La flambée de l’inflation combinée à une augmentation rapide des taux d’intérêt a alourdi le poids des dettes pour les entreprises. Les coûts de financement ont grimpé, limitant les capacités d’investissement et exacerbant les risques de défaut. De nombreuses PME ont été prises au piège, incapables d’adapter leurs prix ou de faire face à leurs créances.

Selon BPCE, 56 % des dirigeants estiment que l’incertitude politique a un impact négatif sur leur activité. Les réformes économiques controversées, les tensions sociales et les blocages institutionnels freinent les prises de décision et engendrent un climat d’instabilité défavorable à l’entrepreneuriat.

Malgré des signes de reprise après la pandémie, la croissance économique reste trop faible pour absorber les chocs successifs. Les entreprises, déjà affaiblies, peinent à retrouver un rythme de croisière. Une surcapacité dans certains secteurs, couplée à des difficultés d’approvisionnement, aggrave encore la situation.

Quelles perspectives pour 2025 ?

Le baromètre BPCE prévoit une nouvelle hausse des faillites en 2025, atteignant 68 000 défaillances. Cette projection illustre un déséquilibre persistant entre les besoins des entreprises et les conditions économiques actuelles.

Face à cette crise, une entreprise sur deux reporte ses projets d’investissement, tandis que 21 % les annulent purement et simplement. Cette baisse des investissements pourrait ralentir encore davantage l’innovation et la modernisation des entreprises françaises, renforçant leur fragilité face aux concurrents internationaux.

Pour éviter une spirale descendante, les experts appellent à des mesures ciblées pour soutenir les entreprises les plus vulnérables. Parmi les solutions envisagées : un allègement fiscal pour les TPE-PME, un accès facilité au financement, et une stabilisation du climat politique. Sans ces efforts, la dynamique actuelle pourrait s’enraciner durablement, freinant la compétitivité et la croissance de l’économie française.



Leonardo et Rheinmetall : l’alliance européenne qui réinvente l’armée italienne

La création de la coentreprise Leonardo Rheinmetall Military Vehicles (LRMV) marque une nouvelle étape dans l’industrie de la défense. Cette alliance entre le géant italien Leonardo et le groupe allemand Rheinmetall vise à fournir des véhicules de combat à l’armée italienne, pour un montant de 23 milliards d’euros, et à se positionner comme un acteur majeur sur le marché mondial de l’armement.

Un projet de défense ambitieux pour l’Italie

Leonardo et Rheinmetall ont officialisé la création de LRMV, une coentreprise dédiée à la conception et la fabrication de nouveaux systèmes de combat pour l’armée italienne. Ce projet d’envergure prévoit la fourniture de 1 050 systèmes de combat d’infanterie blindée, répartis en 16 versions différentes, ainsi que 123 chars de combat pour remplacer les anciens modèles Ariete de l’armée italienne. L’ensemble de ces contrats représente une valeur totale de 23 milliards d’euros, dont 15 milliards seront investis dans les systèmes d’infanterie de 2027 à 2040, et 8 milliards pour les chars de combat de 2027 à 2035.

Les deux partenaires ont déjà fixé des objectifs clairs : livrer les premiers véhicules dans un délai de deux ans. Le gouvernement italien ayant exprimé des besoins urgents en matière de modernisation de ses forces armées, LRMV devra faire preuve de rapidité et d’efficacité pour respecter ce calendrier ambitieux. Le PDG de Rheinmetall, Armin Papperger, a souligné que cette coentreprise est “essentielle pour fournir à l’Italie des véhicules de combat de dernière génération, tout en permettant de répondre aux exigences futures d’autres pays partenaires”.

Le développement du nouveau char de combat pour l’armée italienne reposera sur le modèle Panther KF51, un prototype avancé conçu par Rheinmetall. Ce char, destiné à remplacer le vieillissant Ariete, intégrera les technologies de pointe en matière de blindage, de mobilité et de puissance de feu. Avec ce projet, Leonardo et Rheinmetall entendent renforcer la compétitivité de l’industrie de défense italienne tout en créant un « poids lourd » européen capable de rivaliser avec les géants américains et chinois.

Un partenariat pour s’imposer sur la scène mondiale

Cette alliance entre Leonardo et Rheinmetall illustre une tendance croissante dans l’industrie de la défense : celle des fusions et acquisitions pour créer des entités suffisamment puissantes pour rivaliser sur le marché mondial. Selon Roberto Cingolani, PDG de Leonardo, “la nécessité de créer des « géants » est impérative pour ne pas devenir insignifiant face aux grandes entreprises américaines et asiatiques”. En unissant leurs forces, les deux groupes espèrent non seulement répondre aux besoins de l’armée italienne, mais aussi conquérir de nouveaux marchés à l’échelle internationale.

L’initiative conjointe de Leonardo et Rheinmetall ne se limite pas à une simple réponse aux besoins nationaux. Leur objectif est également de proposer des solutions à d’autres pays en quête de modernisation de leurs forces armées. Ce projet ouvre la voie à une nouvelle forme de collaboration entre les entreprises européennes de défense, capables de concurrencer les grands acteurs mondiaux tout en favorisant l’innovation technologique.

Avant de s’allier à Rheinmetall, Leonardo était en pourparlers avec KNDS, un autre groupe d’armement franco-allemand, pour la fourniture de chars Leopard 2A8 à l’armée italienne. Cependant, la rupture des négociations en juin 2024 a poussé Leonardo à se tourner vers un partenariat avec Rheinmetall, renforçant ainsi sa position dans le secteur des véhicules de combat blindés. Ce changement de cap stratégique a permis à Leonardo de s’associer à un partenaire plus compatible avec ses ambitions.

Un impact national et européen majeur

LRMV ne se contentera pas de fournir des véhicules de combat à l’armée italienne. Le siège juridique de cette nouvelle entité sera installé à Rome, avec un quartier général opérationnel à La Spezia, une ville portuaire du nord-est de l’Italie où Leonardo possède déjà plusieurs usines. Ce choix témoigne de la volonté des deux entreprises de maintenir une grande partie de la production en Italie, contribuant ainsi à la création d’emplois et à la dynamisation du secteur industriel local.

En plaçant le cœur de la production sur le territoire italien, LRMV entend participer activement à l’essor de l’industrie de défense du pays. Ce projet va également renforcer les capacités technologiques et industrielles locales, tout en attirant de nouveaux investissements dans la région. Pour l’Italie, il s’agit d’une opportunité de taille pour consolider sa position en tant que leader dans le domaine de la défense en Europe.

L’un des objectifs à long terme de cette coentreprise est de réduire la dépendance de l’Italie, et plus largement de l’Europe, vis-à-vis des acteurs non européens dans le domaine de l’armement. En développant des véhicules de combat modernes avec des partenaires européens, Leonardo et Rheinmetall participent à l’effort de création d’une défense européenne plus autonome. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la coopération au sein de l’Union européenne en matière de défense.



Truth Social : la bonne affaire de deux ex-associés de Donald Trump

Andy Litinsky et Wes Moss ont cédé leur participation au sein du réseau social détenu par Donald Trump contre un joli pactole d’environ 100 millions de dollars.

C’est une action qui ne va sans doute pas plaire à Donald Trump, au contraire de Andy Litinsky et Wes Moss. Les deux anciens candidats de l’émission de télé-réalité « The Apprentice », qui a contribué à populariser l’ancien président américain, ont vendu leur participation au sein de Truth Social.

Propriété de la société Trump Media, il s’agit du réseau social lancé par le candidat républicain à la présidentielle de novembre, dans la foulée de son premier mandat, marqué par son bannissement des principales plateformes technologiques, dont notamment Facebook et Twitter (rebaptisé depuis X).

L’opération révélée dans un dossier réglementaire publié jeudi 26 septembre, aurait rapportée environ une centaine de millions de dollars aux acteurs, à partir de 14 dollars l’action, selon le New York (NYT).

Un désengagement attendu

La même source indique que la transaction menée à travers une entreprise dénommée United Atlantic Ventures a permis la cession de plus de 7 520 000 actions, soit la quasi-totalité des 5,5% de capital détenu par Andy Litinsky et Wes Moss.

Ce désengagement était longtemps attendu par les observateurs en raison de la relation des deux hommes avec leur ancien partenaire d’affaires, Donald Trump. Ce dernier avait en effet contesté l’attribution des parts de Litinsky et Moss dans Truth Social, peu après son lancement.

L’ancien locataire de la Maison Blanche accusant les deux hommes d’avoir mal développé le réseau social. En vain. Puisque la justice a rejeté l’acte de contestation de 45e président des États-Unis.

Trump résiste pour instant

La cession d’actions n’est donc pas vraiment une surprise au vu du contexte. D’autant que la clause de détention obligatoire empêchant précédemment tous les « grands actionnaires » de céder leurs titres durant six mois après l’entrée en bourse de Truth Media, la société-mère de Truth Social a expiré le depuis le 19 septembre.

De quoi faire désormais braquer les projecteurs sur Donald Trump, principal actionnaire de la plateforme. Alors que beaucoup se demandent ce qu’il entend faire de ses 60% de parts, qu’il ne comptait pas céder ses 115 millions d’actions.

« J’adore ça. Je l’utilise comme un moyen de faire passer mon message », a-t-il affirmé, le 13 septembre dernier à propos de la plateforme devenue sa caisse de résonnance. En attendant, la valeur boursière de cette participation a chuté, passant de plus de 8 milliards à 1,6 milliard ces derniers mois.

Le grand pari d’Apple

L’iPhone 16, censé révolutionner le marché avec l’intelligence artificielle intégrée, arrive pourtant dans un premier temps sans cette technologie. Les consommateurs seront-ils au rendez-vous ?

À l’heure où les premières unités d’iPhone 16 arrivent dans les magasins un peu partout dans le monde, une question subsiste : ce nouveau modèle smartphone suscitera-t-il l’engouement du public tant espéré par Apple ? Car oui, le géant de Cupertino est dans une situation pour le moins cocasse.

C’est-à-dire : vendre un produit en mettant en avant une fonctionnalité qui n’est pas encore disponible. Cela concerne en l’occurrence l’Apple Intelligence, la plate-forme d’intelligence artificielle (IA) développée par le constructeur d’iPhone avec comme promesse de se positionner sur ce secteur en plein boom.

En effet, l’IA tant vantée brille pour l’instant par son absence sur les nouveaux appareils déclinés comme d’habitude en quatre modèles, dont le 16, le 16 Plus, le 16 Pro et enfin le 16 Pro Max. Pour des prix allant de 799 à 1199 dollars.

Quand l’attente se fait désirer

Cela en vaut-il la chandelle alors que la première version d’Apple Intelligence n’arrivera que dans plusieurs mois ? La question est d’autant plus pertinente que la nouvelle gamme d’iPhones ne présente qu’une évolution somme toute modeste par rapport à la génération précédente.

La vraie innovation étant le nouveau bouton « Camera Control » tactile destiné à faciliter la prise de photos et de vidéos. Apple se retrouve donc dans une position pour le moins délicate où l’engouement généralement autour de ses nouveaux smartphones, risque cette fois de faire pschitt.

« Bon nombre des personnes que je connais qui achètent le nouvel iPhone tous les ans, quoi qu’il arrive, ne l’achètent pas cette année. La raison pour laquelle ils ont trouvé l’iPhone 13 Pro suffisamment intéressant pour le mettre à niveau, mais pas cette année, reste peu claire », indique sur compte X, le journaliste Mark Gurman, réputé très au fait de l’actualité autour d’Apple.

Le pouvoir de la foi en la pomme

Cela renseigne suffisamment sur la situation actuelle du concepteur de la marque à la pomme. Étonnamment, Wall Street reste confiant, malgré ce faux départ.

Selon le site d’information Bloomberg, les analystes prédisent une croissance de 8% pour le trimestre de décembre, la meilleure performance de l’entreprise depuis fin 2021.

Il faut croire que dans le monde de la finance, l’espoir fait vivre… et par ailleurs investir. Surtout lorsqu’il s’agit d’une marque aussi prestigieuse qu’Apple.

Le défi de la monétisation de l’IA

Les financements du développement de l’intelligence artificielle n’ont cessé de croître de manière exponentielle ces dernières années, sans garantie de retour sur investissements.

Comment surfer sur la vague d’engouement du public, dont les entreprises, pour l’intelligence artificielle (IA) et ainsi y trouver son compte ? La question qui concerne les acteurs de ce secteur innovant peut sembler dénuée de sens. Et pourtant, elle tient d’une réelle préoccupation.

Car malgré la myriade d’investissements réalisés jusqu’ici dans l’IA, rien ne suggère pour l’heure que cela va s’avérer payant. Les nombreuses sociétés impliquées dans ce type de course à l’armement du 21e siècle, entrevoient la rentabilité comme un horizon bien lointain.

Cela concerne à la fois le leader du secteur de l’IA, OpenAI, créateur de ChatGPT ; que Microsoft, son principal bailleur de fonds. Il en est de même d’autres géants de la tech tels que Google, Meta (ex-Facebook) ou encore Amazon pour ne citer que ceux-là.

Une course toujours plus intense

Pour autant, les investissements ne devraient pas tarir. À en croire de nombreux observateurs de l’industrie, l’achat au prix fort (des dizaines de milliers de dollars l’unité) des puces électroniques nécessaires à la conception des modèles d’IA générative entre autres, devraient se poursuivre.

Selon le Wall Street Journal (WSJ), Meta prévoit ainsi d’en acquérir jusqu’à 600 000 d’ici la fin de l’année ; quand Elon Musk mise sur un stock de 300 000 pour société d’IA, xAi, d’ici le prochain été.

L’acquisition des centres de données indispensables pour entreposer les machines à forte demande de puissance énergétique devrait aussi continuer. À cela s’ajoute la prolifération des chasseurs de têtes à la recherche de spécialistes en intelligence artificielle, contre des rémunérations à six chiffres voire plus.

Un pari plus qu’autre chose

Tout cela se fait alors que les revenus issus de l’IA ne totalisent que quelques dizaines de milliards de dollars cette année, à en croire des analystes cités par le WSJ. C’est bien loin du seuil de 600 milliards de dollars de chiffre d’affaires estimés par un associé du fonds de capital-risque Sequoia Capital, pour soutenir les investissements.

« Le risque de sous-investir est nettement plus important que celui de surinvestir », justifiait récemment Sundar Pichai, directeur général d’Alphabet, la société mère de Google, lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs, dans des propos rapportés par le Wall Street Journal.

Quant à Mark Zuckerberg, patron de Meta, il plaide la patience dans le cadre d’une rentabilité espérée dans « plusieurs années ». Reste à savoir si le pari en vaut la chandelle.

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