Etats Unis-Chine : après le conflit commercial et technologique, vont-ils se livrer une guerre dans la finance ?

Le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jin Ping

 

Engagés dans un conflit commercial et technologique depuis plusieurs mois, les Etats Unis et la Chine vont-ils ouvrir un nouveau front dans la finance ?

Une rumeur qui fait trembler les investisseurs

Selon le New York Times l’administration Trump étudierait la possibilité de restreindre les investissements américains en Chine et d’interdire aux sociétés chinoises d’être cotées sur les Bourses américaines. Il s’agit notamment de Baidu – le Google de l’Empire du Milieu – et d’Alibaba – l’Amazon chinois. « Après les tarifs douaniers, la confrontation technologique avec l’épisode Huawei, et les enjeux stratégiques (mer de Chine, terres rares), l’affrontement sino-américain pourrait prendre une dimension financière sans précédent », relève Laurent Schwartz, directeur du Comptoir National de l’Or, spécialiste de l’or d’investissement et de l’expertise de bijoux, cité par le quotidien financier.

« Cette nouvelle a été démentie par le secrétariat au trésor, qui affirme ne pas envisager ces mesures ‘pour l’instant », rassure Laurent Schwartz. Mais, justement, « C’est ce ‘pour l’instant’ qui fait trembler les investisseurs en actions, avec des titres chinois cotés à Wall Street, comme Alibaba, qui ont décroché de plus de 5% vendredi dernier », nuance l’analyste.

La Chine a une carte à jouer

Comme Laurent Schwartz, la plus part des experts du New York Stock Exchange, se demandent si l’administration américaine ne perd pas la tête. « Est-il vraiment opportun de porter la confrontation sur ce terrain, sachant que la Chine détient plus de 1.000 milliards de bons du trésor américain ? », s’interroge l’expert. En effet, dans ce bras de fer qui promet d’être fatal, la Chine dispose de « l’arme nucléaire », à savoir ses colossales réserves de change en obligations d’Etat américaines. Si elle décidait aujourd’hui d’effectuer des ventes massives de titres, les taux d’intérêt à long terme pourraient remonter aux Etats-Unis… Un scenario qui n’arrangerait pas Donald Trump et son administration, abonnés à la surenchère. Justement, Washington compte sur l’effet boomerang, ayant déjà évalué qu’il encaisserait le moindre mal (une prise de risques dangereuse).

« L’arme nucléaire ne devrait être utilisée qu’en dernier recours »

Cette arme nucléaire est à double tranchant, puisqu’en vendant massivement des titres, la Chine verrait la valeur de son trésor de guerre chuter du fait de la baisse des cours de ses obligations souveraines. Dans le même temps, le dollar se déprécierait face au yuan, rendant ainsi les exportations chinoises moins compétitives. C’est pour toutes ces raisons qu’une telle carte ne devrait pas sortir dans le jeu de poker sino-américain. « L’arme des ventes massives d’emprunts d’Etat américains ne devrait être utilisé qu’en dernier recours par la Chine, car elle aurait l’inconvénient de déprécier le dollar face au yuan, ce qui rendrait les produits de l’Empire du milieu encore moins compétitifs. Et ce, alors que les taxes américaines sur les importations de produits chinois rendent déjà ces derniers moins concurrentiels… L’arme des ventes massives de bons du Trésor serait donc contre-productive pour Pékin, dans un contexte de guerre commerciale », souligne Philippe Berthelot, co-directeur de la gestion obligations chez Ostrum Asset Management.

Etats Unis : Powell promet une action appropriée de la FED pour préserver la croissance américaine

Discours de Jerome Powell, président de la FED, lors d'un discours en juillet 2019

 

Le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell a promis vendredi d’agir pour assurer la poursuite de l’expansion économique. Toutefois, il a prévenu que la Fed n’avait pas de mode d’emploi tout prêt pour faire face aux tensions commerciales, qui se sont nettement exacerbées.

Les tensions commerciales omniprésentes

Dans un discours prononcé vendredi, dans le cadre du symposium économique de Jackson Hole, dans l’Etat américain du Wyoming, le président de la banque centrale américaine Jerome Powell a paru mesuré quant aux perspectives économiques des Etats Unis. Il a déclaré que l’économie américaine se trouvait dans une situation « favorable » pour assurer la poursuite de l’expansion économique. Mais que la Fed n’avait pas de mode d’emploi tout prêt pour faire face aux tensions commerciales, qui se sont nettement exacerbées.

Jerome Powell a énuméré une série de risques économiques et géopolitiques dont la Fed surveille l’évolution en notant que nombre d’entre eux sont liés aux tensions commerciales entre les Etats-Unis et plusieurs de leurs partenaires commerciaux, à commencer par la Chine. Vendredi d’ailleurs, Pékin a annoncé son intention d’imposer de nouveaux droits de douane sur 75 milliards de dollars d’importations en provenance des Etats-Unis d’ici la fin de l’année, s’attirant les foudres du président américain Donald Trump. Ce dernier a affirmé sur Twitter préparer une réponse appropriée. Il a notamment « ordonné » aux entreprises américaines « de chercher des alternatives » à leur production en Chine en attendant une évolution de la situation.

La FED n’a pas vocation à régler tous les problèmes économiques des Etats Unis

Malgré ce contexte défavorable, « l’économie américaine a continué d’enregistrer de bonnes performances globales », a indiqué Jerome Powell. « L’investissement des entreprises et l’industrie manufacturière se sont affaiblis mais une croissance solide de l’emploi et la hausse des salaires ont tiré une consommation robuste et soutenu une croissance globale modérée », a-t-il ajouté.

Selon le président de la banque centrale américaine, la Fed ne peut pas à elle seule régler tous les problèmes de l’économie américaine par le biais de la politique monétaire. Il va donc falloir à l’exécutif trouver une solution aux conflits commerciaux qui conduisent à la détérioration de la croissance mondiale.

Jerome Powell a en outre noté que la Fed a besoin de pouvoir regarder « au-delà » des turbulences de court terme pour se concentrer sur l’évolution de la situation américaine, face à l’éventualité d’un Brexit « dur », aux tensions à Hong Kong, au ralentissement économique dans des pays comme l’Allemagne et à d’autres événements hors des Etats-Unis.

« Qui est notre pire ennemi, Jay Powel ou le président Xi ? »

Comme on s’y attendait, le discours de Jerome Powell n’a pas plu à Donald Trump. « Comme d’habitude, la Fed n’a RIEN fait! C’est incroyable qu’elle puisse ‘parler’ sans savoir ni demander ce que je fais, ce qui sera annoncé très vite », a-t-il écrit dans un message publié sur Twitter. Puis de se demander : « Ma seule question, c’est : qui est notre pire ennemi, Jay Powel ou le président Xi (Jinping) ? ».

Déclaration de revenus : Une suppression progressive dès 2020

Gérald Darmanin au Parlement en 2018

 

A l’occasion du bilan semestriel du prélèvement à la source, dans les colonnes du JDD, Gérald Darmanin a annoncé une suppression progressive de la déclaration de revenus dès 2020. Une mesure qui concerne 12 millions de foyers. 

Des effets bénéfiques sur les citoyens et sur l’Etat

Six mois après sa mise en place, Gérald Darmanin a fait le bilan du prélèvement à la source dans les colonnes du Journal Du Dimanche (JDD). Selon le ministre de l’Action et des Comptes publics, cette réforme est plutôt bien adoptée par les français. « Non seulement la mise en place du prélèvement à la source a été un succès technique, mais il continue d’apporter ses effets positifs pratiques aux Français, qui peuvent moduler en temps réel leur taux d’imposition » a-t-il déclaré au JDD. En effet, selon les équipes de Bercy, au moins 1,9 million de foyers fiscaux ont relevé un changement de leur situation personnelle ou matérielle depuis le début de l’année. Des changements qui ont, dans la majorité des cas, entraîné une modification de leur taux d’imposition : à la baisse pour 870.000 d’entre eux, à la hausse pour 600.000.

Le prélèvement à la source a également eu un effet bénéfique sur les recettes de l’Etat. Il a permis un meilleur taux de recouvrement de l’impôt. S’il était de l’ordre de 95% avec l’ancien système, il est aujourd’hui de « 98,5% » a indiqué Gérald Darmanin. « Nous avons récupéré des recettes fiscales supérieures à ce que l’on imaginait », s’est-il félicité le ministre de l’Action et des Comptes publics avant d’ajouter que « C’est une très bonne chose pour l’Etat et pour la justice que souhaitent nos concitoyens ».

Une fin totale de la déclaration de revenus d’ici à quatre ans

Comme un effet domino, la réforme du prélèvement à la source va entraîner la suppression progressive de la déclaration de revenus. Ainsi, ceux qui n’ont pas changé cette année leur déclaration pré-remplie des impôts n’auront plus à le faire dès 2020. Cette mesure touchera 12 millions de foyers français. Ils recevront un document d’une page résumant l’ensemble des informations qui les concernent. S’ils n’ont pas de modifications à apporter, ils n’auront aucune démarche à effectuer. Dans le cas contraire, ils devront procéder à une déclaration classique.

Pour les autres contribuables, Gérald Darmanin annonce qu’ils n’auront plus à se soucier de leur déclaration « d’ici trois à quatre ans ». Il estime que la fin totale des déclarations sera une « énorme simplification pour les Français » mais aussi pour « l’administration qui n’aura plus à traiter des millions de déclarations en un temps record ».

Bourse : L’euro stable face au dollar après avoir perdu du terrain mardi

Une caissière manipulant des billets d'euro à Nuremberg en Allemagne

 

Mercredi midi sur le marché des changes, l’euro se stabilisait de 0,06% à 1,1361 dollar, après avoir perdu du terrain la veille suite à des commentaires de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed). La livre baissait face au dollar, à 1,2676 dollar pour une livre, et se tassait face à l’euro à 89,62 pence pour un euro.

La FED sonde les taux d’intérêts

L’euro se stabilisait mercredi midi face au dollar. Il se remettait timidement des commentaires de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), la monnaie européenne s’échangeait à 1,1360 dollar au lieu de 1,1367 mardi soir. Derek Halpenny, analyste pour MUFG, explique que « Le dollar s’est quelque peu repris (mardi), malgré certaines données économiques décevantes aux Etats-Unis, principalement du fait des précautions du président de la Fed Jerome Powell qui n’a pas cautionné explicitement les prévisions du marché ». L’institution américaine, qui ne veut pas exagérer sa réaction sur certains facteurs du marché, se planche tout de même sur une éventuelle baisse des taux d’intérêt face aux incertitudes liées à la guerre commerciale et au ralentissement de la croissance économique.

« Comment les relations sino-américaines vont-elles évoluer ? »

Pour l’instant tout le monde attend ce que va donner le sommet d’Osaka (Japon) qui se tiendra les vendredi et samedi prochains. Au cours de ce rendez-vous, les Présidents Trump et Xi Jinping devraient se rencontrer. De leurs discussions, dépendra largement le comportement du marché. C’est pourquoi les analyses appréhendent : « Comment les relations sino-américaines vont-elles évoluer ? Avec quelles conséquences sur l’économie mondiale ? Une économie mondiale, dont on scrute les pulsations : est-elle vraiment en train de ralentir ? Si oui, avec quelle ampleur ? Dans ce cas, que vont faire les banques centrales et d’abord la Fed, qui réunira son comité de politique monétaire le 31 juillet (en n’oubliant pas le Conseil des gouverneurs de la BCE, le 25 du même mois) ? ».

Les autres devises

Vers 09H00 GMT ce mercredi, la devise britannique baissait face au dollar, à 1,2676 dollar pour une livre, et se stabilisait face à l’euro à 89,62 pence pour un euro.

Le yen cédait face au billet vert, à 107,44 yens pour un dollar contre 107,20 yens mardi soir, et se dépréciait également face à l’euro, à 122,06 yens pour un euro contre 121,84 yens la veille.

La monnaie chinoise perdait à nouveau face au dollar : elle valait 6,8826 yuans pour un dollar contre 6,8798 mardi à 15H30 GMT.

L’once d’or valait 1.410,54 dollars contre 1.423,45 dollars la veille au soir.

Le bitcoin progressait à nouveau et valait 12.603,36 dollars, contre 11.366,24 dollars mardi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

Devise : L’euro remonte face au dollar, après que la FED a émis des inquiétudes sur l’inflation

Une femme manipulant des billets d'euro à Nuremberg en Allemagne

L’euro est remonté un peu face au dollar ce mardi, après que Jerome Powell a émis des inquiétudes face à la faiblesse de l’inflation. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a aussi semblé ouvrir la porte à une discussion sur une éventuelle baisse des taux d’intérêt.

Plus de 50% de chance de voir les taux baisser en juillet prochain

A 19H GMT ce mardi, l’euro progressait face au billet vert à 0,13% et se négociait à 1,1256 dollar contre 1,1241 dollar lundi à 21H00 GMT. Cette légère remontée est intervenue après que le président de la banque centrale américaine a fait part des doutes de l’institution américaine sur la faiblesse de l’inflation. Jerome Powell a semblé ouvrir la porte à une discussion sur une éventuelle baisse des taux d’intérêt. Il a également indiqué que la réserve fédérale surveillait de près l’évolution de la guerre commerciale entre Washington et Pékin Chine, afin d’être « prête à agir de manière à soutenir l’expansion ».

Selon Christopher Low de FTN Financial, si « La porte est maintenant ouverte à une discussion sur une baisse des taux lors de la prochaine réunion (du Comité de politique monétaire de la Fed, FOMC) dans deux semaines », il reste à savoir si d’autres membres tels que James Bullard monteront au créneau et militeront en faveur d’un abaissement. Le président de la Fed de St Louis, James Bullard a déjà estimé lundi qu’une baisse des taux pourrait être « bientôt nécessaire » au regard de la faiblesse persistante de l’inflation. Un positionnement partagé par divers experts économiques, comme Didier Maurin, conseiller en gestion de patrimoine et dirigeant du cabinet DCT (anciennement Didier Maurin Finance, DMF). Avec cette déclaration, M. Bullard devient le premier membre votant du FOMC à envisager une telle possibilité.

Dorénavant donc, la possibilité que les taux baissent fin juillet 2019  est passée au-dessus de 50%, selon l’outil FedWatch de la plateforme boursière CME.

Les autres devises face à l’euro et au dollar

Les autres principales devises ont généralement progressé face au dollar ce mardi. A 19H00 GMT, le yen baissait légèrement face à l’euro, à 121,72 yens pour un euro, et se stabilisait face au billet vert, à 108,14 yens pour un dollar. La monnaie britannique s’appréciait à 1,2703 livre le dollar à la clôture et à 88,61 pence pour un euro. Le franc suisse se stabilisait face à la devise européenne, à 1,1159 franc suisse pour un euro, mais montait légèrement face au billet vert, à 0,9914 franc suisse pour un dollar. La monnaie chinoise a terminé à 6,9079 yuans pour un dollar, contre 6,9037 yuans pour un dollar lundi vers 15H30 GMT. A 08H20 GMT, l’once d’or se pesait jusqu’à 1.329,63 dollars, un plus haut depuis trois mois. Quant au bitcoin, il valait 7.583,04 dollars, contre 8.556,11 dollars lundi soir.

 

Bourse : Wall Street sans tendance à la veille des négociations commerciales entre les Etats Unis et la Chine

Vue du siège de Wall Street à New York

 

Descendu dans le rouge mardi, Wall Street a progressivement viré au vert ce mercredi, après un tweet encourageant de Donald Trump. A midi, la bourse New Yorkaise était sans tendance avec une belle envolée de Dow Jones (+0,27 %) et une perte massive pour Lyft (-2,91%).

Donald Trump redonne de l’espoir aux investisseurs

Globalement dans le rouge à l’ouverture ce matin, le Dow Jones a regagné de la vigueur et a presque atteint un niveau d’équilibre, à 25.956,4 points, après un tweet optimiste de Donald Trump sur les négociations commerciales de jeudi et vendredi. Le président américain a réagi ce matin sur Twitter à l’arrivée à Washington du vice-premier chinois pour un nouveau « round » de pourparlers commerciaux en affirmant que « La Chine vient juste de nous informer qu’il (le vice-Premier ministre Liu He) venait désormais aux Etats-Unis pour nouer un accord ».

Dimanche dernier, Donald Trump avait haussé le ton en menaçant la Chine d’augmenter, dès ce vendredi, les droits de douane sur toute une série de produits importés, si ce pays continuait de renier ses engagements.

Les différentes tendances de Wall Street à midi

Le tweet de Donald Trump a redonné de l’espoir aux investisseurs de la bourse de New York. C’est ainsi qu’à midi, le S&P 500 gagnait 6 points (+0,23%), à 2 882 points ; le Dow Jones grimpait de 69 points (+0,27%), à 26 034 points ; et le Nasdaq progressait de 12 points (+ 0,14%) à 7 975 points.

Côté valeurs, le titre de l’éditeur de jeux vidéo Electronic Arts gagnait 6,9% après avoir fait mieux que prévu sur le trimestre écoulé. En revanche, la société de mise en relation entre chauffeurs et particuliers Lyft cédait 2,91%, même si le service de déplacement a dépassé les attentes de Wall Street au premier trimestre.

Le géant du négoce des céréales et matières premières agricoles Bunge montait de 5,06%, malgré un chiffre d’affaires en recul et une vaste restructuration au niveau de la direction.

Le spécialiste des rencontres en ligne Match Group bondissait de 7,40% après des résultats trimestriels dopés par le nombre croissant d’utilisateur de son application Tinder.

Le spécialiste de produits cosmétiques Coty perdait 2,90%, moins que prévu.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans est passé en dessous de 2,45% en début de séance.

Enfin sur le marché pétrolier, les cours du brut ont pris +0,6% à 61,8 dollars, confirmant un mouvement général d’aversion pour le risque comme sur le marché obligataire.

Economie : le FMI prévoit une dégradation de la croissance mondiale en 2019

Christine Lagarde, PDG du FMI lors de du sommet The New World of Finance

 

Dans ses Perspectives de l’économie mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) a prédit une dégradation de la croissance mondiale cette année, dans la continuité du ralentissement observé en 2018.

Une croissance mondiale de 3,3% en 2019

L’institution monétaire rappelle à juste titre que la croissance des économies de la planète est passée de 4 % en 2017 à 3,6 % en 2018. Sauf rebondissement spectaculaire, elle ne devrait pas dépasser les 3,3% en 2019, d’après le FMI.

L’organisme international note que certaines économies sont plus à la traîne que d’autres, même si la tendance générale est à la baisse. Ainsi l’Europe (plombée par l’Allemagne et l’Italie,), le Royaume Uni et le Canada sont les plus touchés par cette récession. Les Etats Unis et l’Inde le sont dans une moindre mesure. Quant aux pays émergents et en développement ils continuent d’enregistrer de croissance forte, mais avec de grandes disparités et une tendance globale à la baisse. Seule la Chine devrait connaître une hausse de l’ordre de 6,3 % en 2019, selon les prévisions du FMI.

Les causes de cette baisse de la croissance

Alors les Etats Unis ont surement intérêt à calmer le jeu avec la Chine. La guerre commerciale les arrangeant moins malgré les apparences (sanctions tous azimuts contre la Chine qui amusent Donald Trump).

Justement, la guerre commerciale entre Pékin et Washington constitue l’une des principales causes de ce ralentissement de la croissance mondiale. Il faut ajouter à cela les difficultés du secteur automobile (notamment en Allemagne), le Brexit et le durcissement du crédit en Chine.

Comment limiter la dégradation de la croissance mondiale

Pour limiter les dégâts en 2019, le FMI préconise le renforcement de la coopération multilatérale pour résoudre les différends commerciaux. Les Etats Unis enjambant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour négocier directement avec la Chine. Le FMI constate sans doute, avec regret, que Washington ne fait cas de l’OMC que pour commander un devis sur les sanctions à imposer à Pékin.

Le FMI appelle également les pays exportateurs de produits de base à faible revenu à diversifier très rapidement leur économie. Sans quoi, ils verront leurs assiettes diminuées puisque les prix de ces produits devraient baisser.

Mais même avec l’application de ces recommandations, la récession mondiale en 2019 est inévitable, souligne le FMI.

 

Grande-Bretagne : Deux moyennes banques fusionnent pour faire face au Brexit

Ce jeudi, deux banques britanniques de moyenne taille ont décidé de fusionner pour mieux faire face au Brexit prévu le 29 mars prochain, mais dont le report est désormais fortement envisagé. Ces deux petites banques sont Charter Court Financial et OneSavings, créées après la crise financière de 2007 à 2009.

« Nous serons plus forts ensemble »

Le Brexit continue d’affoler les sociétés et les institutions financières outre-manche. Deux banques britanniques de taille moyenne, à savoir Charter Court Financial et OneSavings, ont décidé de fusionner ce jeudi pour mieux affronter une potentielle sortie de l’Union européenne. Celle-ci a été fixée au 29 mars 2019, mais un report est désormais envisagé afin d’éviter un no-deal. « Ce serait faux de dire que les deux conseils d’administration n’ont pas réfléchi au calendrier de tout cela. Nous avons une situation politique délirante au Royaume-Uni, on est complètement plongé dans l’incertitude », a déclaré Andy Golding, directeur général de OneSavings. Il ajoute : « Nous serons plus forts ensemble et ainsi nous nous apprêtons à affronter ces courants contraires du Brexit avec un peu de vent dans le dos et c’est (…) la logique qui nous pousse à ne pas retarder cette opération ».

Un couple qui repose sur la complémentarité

En ne faisant plus qu’un, Charter Court Financial et OneSavings espère créer un poids lourd du crédit immobilier en Grande-Bretagne. Pour l’heure, l’entité a une capitalisation boursière cumulée de 1,75 milliard de livres, après la fusion. A la longue, si les affaires marchent comme sur des roulettes, la nouvelle banque pourrait aisément faire face aux grandes institutions bancaires du Royaume Uni. Cependant le contexte est marqué par un ralentissement du marché immobilier londonien depuis 2016, date de l’enclenchement du processus de sortie de l’union douanière.

La fusion a aussi l’avantage de réunir au sein d’un même groupe deux banques complémentaires dans le financement des achats immobiliers destinés à la location, comme le souligne Ian Lonergan, le directeur général de Charter Court. Il y a d’un côté Charter Court qui s’investit dans le marché résidentiel et de l’autre OneSavings qui mine celui de l’immobilier commercial et des projets de développement.

Des postes seront sacrifiés

Côté bourse, ce jeudi, l’action OneSavings s’était stabilisée à 397 pence quand celle de Charter Court concédait un repli de 0,12% à 324 pence. Les deux banques, qui ont annoncé ce jour un bénéfice en hausse, emploient au total 1.684 personnes. Mais compte tenu de la fusion, 235 postes devraient être supprimés dans le futur groupe comme ils ne peuvent pas être doublés.

 

Bourse de Paris : Le CAC 40 clôture en léger repli

La bourse de Paris a clôturé en légère baisse ce mardi dans une séance dite sans reliefs. Quant à l’indice CAC 40, en particulier, il a reculé de 8,02 points à 5.160,52 points, dans un volume d’échanges faible de 2,86 milliards d’euros.

« Le CAC 40 a été dans le rouge tout le long, mais sans excès »

La Bourse de Paris a fini en léger repli ce mardi (-0,16%) dans une séance sans relief, selon les experts boursiers. Cette clôture en légère baisse est essentiellement due à la prudence observée face aux négociations commerciales  entre la Chine et les Etats-Unis.

L’indice CAC 40 en particulier a reculé de 8,02 points à 5.160,52 points, dans un volume d’échanges faible de 2,86 milliards d’euros. Cette performance est bien en deçà de celle de la veille, où l’indice avait fini en hausse de 0,30%. Selon Daniel Larroutou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion, qui se confiait à l’AFP, la cote parisienne a connu une «petite séance de conciliation sans grande ampleur pour le CAC 40 qui a été dans le rouge tout le long, mais sans excès».

Il explique ensuite qu’«il n’y a pas eu d’élément nouveau» sur l’état d’avancement des négociations commerciales » entre les États-Unis et la Chine. Ces discussions devaient reprendre ce mardi à Washington. Quant à Donald Trump, il s’est donné 90 jours pour décider d’imposer ou non des taxes sur les automobiles et leurs équipements, ce qui serait un coup dur pour les géants industriels d’Europe, au premier rang desquels l’Allemagne.

Bruxelles prépare une réponse adéquate aux menaces de Trump

En cas d’application des menaces du Président américain, Bruxelles a promis apporter une réponse «rapide et adéquate». Les eurodéputés envisagent également de négocier un éventuel accord commercial sur les biens industriels entre l’Union européenne et les États-Unis.

Au niveau du tableau des valeurs, le secteur sidérurgique et minier était également dans une tendance baissière. Eramet a ainsi perdu 2,24% à 58,95 euros et Vallourec a chuté de 5,17% à 1,68 euro.

Dans l’industrie alimentaire Danone a pris 0,73% à 66,39 euros. Le groupe a vu son bénéfice net chuter de 4,1% en 2018, à 2,35 milliards d’euros, tandis que le chiffre d’affaires a stagné à 24,65 milliards, sous l’effet de taux de change défavorables et du boycottage des produits Danone au Maroc.

Du coté des industries du luxe, le groupe qui s’est fait remarquer ne payant beaucoup d’impôts, LVMH a avancé de 0,73% à 297,25 euros.

 

Apple paie plus de 500 millions de taxes au fisc français

Il aura fallu dix ans au géant américain avant de rentrer en conformité avec les lois fiscales et de contribuer à l’économie française. La société Apple de Tim Cook  se serait mise en accord avec l’administration pour le paiement de ses arriérés. Cette information a été dévoilée par l’entreprise elle-même à l’AFP, justifiant les révélations de l’Express.

Un Procès évité

 

La France s’est engagée à l’échelle européenne, dans une poursuite des grands groupes internationaux regroupés sous le sigle GAFA. Ces entreprises soupçonnées de s’adonner à des montages financiers tout à fait légaux, économiseraient de nombreux millions sur les impôts non payés.  En 2017, un bras de fer très important se disputait entre google et le gouvernement français qui réclamait à l’entreprise, 1 milliard d’euros. Google avait obtenu gain de cause après cette bataille juridique. Le 22 octobre dernier Tim Cook, CEO d’Apple et Emmanuel Macron s’étaient donnés rendez-vous,  afin de trouver une solution à l’amiable. Apple est passé de 6,6 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2008, à 47,7 milliards d’euros en 2017. Le montant d’impôt sur les sociétés payé par le groupe est jugé  faible par le fisc malgré cette ascension fulgurante. En arrêtant le règlement de 500 Millions, Apple et Bercy annulent une longue procédure au tribunal, plus coûteuse et certainement à l’issue moins rassurante. « Il vaut mieux un bon accord qu’un mauvais procès« , avait conclut Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics en 2017, cité dans Les échos

 

Un arrangement controversé

 

Si Apple se félicite de cet accord, il n’en demeure pas moins une injustice pour de nombreuses associations. Le porte parole du mouvement Attac dénonce sur Twitter : « Si tu voles à manger, tu vas en prison. Quand les GAFAM volent des milliards, l’Etat passe un accord à l’amiable« . Rappelons que Raphael Pradeau avait en 2017, en tête de cette association, organisé plusieurs manifestations devant des boutiques Apple, à l’occasion de la sortie de l’Iphone X. Attac avait été d’ailleurs été convoquée devant le tribunal de grande instance de Paris le 12 février 2018 à la suite d’une assignation en référé déposée par Apple.

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