Amazon menacé de poursuite pénale par le Congrès

Le numéro 1 mondial du e-commerce récemment accusé de copier des articles vendus sur son site puis de favoriser leur mise en avant pourrait bien subir la foudre des élus américains.

Amazon userait-il de manœuvres peu recommandables afin de demeurer le gigantesque magasin électronique connu à ce jour ? À l’évidence oui. L’entreprise le nie, mais ce n’est pas la première fois que de telles accusations sont formulées à son encontre. La dernière en date émane de Reuters. Après analyse de milliers de documents obtenus de source interne, le pôle investigation de l’agence de presse britannique accuse la firme de Seattle dans un article fleuve publié sur son site internet le 13 octobre, de pratiques déloyales vis-à-vis des vendeurs utilisant sa plateforme.

Reuters cite explicitement le marché indien sur lequel Amazon propose des articles appartenant à l’origine à des détaillants mais qui reproduits à l’identique par ses soins. Mieux, ces contrefaçons sont propulsées sciemment par les algorithmes du e-commerçant, de telle sorte que le consommateur tombe là-dessus à la moindre recherche, toujours selon l’agence de presse. Cette dernière indique par ailleurs qu’au moins deux hauts cadres du groupe ont connaissance de ces faits qui remontent à 2016.

Mensonge

Comme en 2020 suite aux mêmes accusations de la part du Wall Street Journal (WSJ), Amazon a balayé du revers de la main les informations de Reuters, regrettant des allégations non-fondées. Son fondateur et patron à l’époque, Jeff Bezos, avait ainsi assuré sous serment devant le Congrès qu’une telle pratique allait à l’encontre de la politique de l’entreprise.

C’est justement pour cela que les présentes révélations suscitent le tollé outre-Atlantique. Car si elles étaient fondées, cela supposerait que le responsable de la vente électronique a menti aux législateurs américains l’année dernière, comme le soupçonne une lettre du comité judiciaire de la Chambre des représentants transmise à Amazon dimanche 17 octobre et dont Reuters a eu connaissance.

Ultimatum

Le courrier signé de cinq élus américains enjoints l’entreprise à fournir au plus tard le 1er novembre toutes les informations destinées à corroborer sa position antérieure sur le sort réservé aux données des vendeurs présents sur sa plateforme, au risque de subir une enquête pénale de la part du ministère de la Justice.

Au même moment, des commerçants indiens fulminent de colère depuis la mise au jour des informations de Reuters. Ils appellent le gouvernement à des mesures contre la plateforme américaine taxée de prédation.

L’augmentation du commerce en ligne depuis le début du confinement

La crise sanitaire a clairement favorisé le commerce en ligne et a accéléré les ventes. Ce secteur n’a donc pas été touché par la pandémie, mais a continué à se développer

Ces derniers temps et notamment pendant le confinement, le commerce en ligne a été sollicité plus qu’avant car ce mode de business permet d’effectuer des achats plus librement grâce au shopping en ligne. Amazon, un des géants du e-commerce a déclaré avoir eu une augmentation de 40% de son chiffre d’affaires depuis le confinement. Cdiscount a également connu presque la même augmentation qu’Amazon depuis mai 2020.

2,6 millions de Français ont acheté pour la première fois un vêtement en ligne. Le e-commerce constituait 1% de la consommation totale des français avant la crise sanitaire et se doublera d’ici fin 2020. «Il représentera probablement entre 13 et 14% des ventes de produits en 2020, contre 10% l’an dernier », selon Marc Lolivier, directeur général de la Fevad.

Fnac Darty, qui s’est trouvé contraint de fermer ces 880 magasins en France, a converti son activité depuis le 19 mars en pure online, tout en garantissant la sécurité de ses employés dans les entrepôts. Les commandes en ligne sur le site de la Fnac ont également connu une forte croissance depuis le début du confinement. Ainsi, Décathlon qui a pu vendre plus de 2,5 millions d’articles malgré la fermeture de 325 magasins en France. De plus, comme les salles de sport étaient fermées, les enseignes Décathlon ont pu bénéficier de la vente des produits de sport tels que les produits de fitness dont les tapis et le matériel nécessaire ainsi que des tables de ping-pong.

 

 

 

 

AliExpress : la livraison en 3 jours désormais possible

AliExpress, la plateforme d'e-commerce d'Alibaba, va réduire ses délais de livraison en France à trois jours sur les catégories les plus sollicités par les consommateurs.

 

AliExpress, la plateforme d’e-commerce d’Alibaba, va réduire ses délais de livraison en France à trois jours sur les catégories les plus sollicités par les consommateurs. Pour ce faire, le site marchand mobilise son réseau logistique Cainiao et renforce ses partenariats avec Relais Colis et la Poste.

AliExpress, la plateforme d’e-commerce du groupe Alibaba, a annoncé jeudi porter ses délais de livraison à trois jours en France. Pour y arriver, le site marchand va s’appuyer sur Cainiao, le réseau logistique chinois. « La réception des colis par les acheteurs français est alors facilitée et accélérée. En développant un réseau de partenaires sur l’ensemble du territoire français, AliExpress assure aux consommateurs une livraison dans les trois jours suivant leurs commandes sur une gamme variée de produits proposés sur la plateforme », précise l’e-commerçant dans un communiqué.

La mise en place du dispositif répond à une demande des consommateurs de l’Hexagone qui se plaignaient des délais de livraison trop longs, en comparaison avec ceux des concurrents américain et français Amazon et Cdiscount. Et ce, en dépit de l’existence d’un centre logistique du groupe à Liège, en Belgique.

Dans un premier temps, AliExpress choisit de se concentrer sur les catégories de produits les plus populaires sur le marché français. La livraison en trois jours se fera donc sur plusieurs produits high-tech, la décoration, la maison, le jardin, la mode, la beauté, le sport et les loisirs. C’est notamment le cas de l’aspirateur sans fil Xiaomi, un des tops ventes auprès des consommateurs français sur AliExpress. Il est désormais disponible dans un délai de livraison de trois jours.

Bientôt l’ensemble des produits et des catégories concerné

Afin de parvenir à livrer en trois jours, AliExpress renforce également ses partenariats locaux, avec La Poste ou Relais Colis par exemple, et continue de travailler sur son réseau en France. Sur le long terme, AliExpress souhaite améliorer sa logistique auprès des consommateurs français sur l’ensemble des produits et des catégories proposés sur sa plateforme. « Nous continuons de déployer nos efforts pour proposer de plus en plus de produits en livraison rapide », a souligné Cheer Zhang, Directrice du service consommateurs et marchés internationaux.

Un projet de construction d’un entrepôt dans les cartons ?

Le groupe explore par ailleurs d’autres moyens de coopération avec des acteurs logistiques locaux, notamment pour la livraison de gros colis et la livraison de marchandises lourdes dans le but de rendre meilleur ses services auprès des consommateurs français. En outre, selon des informations de nos confrères de Sud-Ouest datées de fin mai, un projet de construction d’un entrepôt de 71.000m2 serait à l’étude. Alibaba n’a pas confirmé cette rumeur.

Amazon : des caméras thermiques déployées dans des entrepôts contre le coronavirus

Entrepôt de collects et retours d'Amazon à South Street, à Philadelphie (Etats Unis).

 

Amazon.com tente d’accélérer le dépistage dans ses entrepôts afin de rassurer ses salariés et améliorer les conditions sanitaires dans lesquelles ils travaillent. C’est pourquoi, il a installé des caméras thermiques dans des entrepôts pour dépister les travailleurs à la recherche de signes du nouveau coronavirus.

Amazon s’inquiète pour la santé et la sécurité de ses employés

Des sources internes et des posts sur les réseaux sociaux indiquent qu’Amazon utilise actuellement des caméras thermiques dans six entrepôts aux Etats-Unis, dans les zones de Los Angeles et de Seattle, pour accélérer le dépistage des travailleurs fiévreux susceptibles d’être infectés par le coronavirus. La fièvre étant l’un des symptômes les plus courants de la covid-19, avec la fatigue et la toux sèche, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) .

Le géant du e-commerce a confirmé que certains sites ont été équipés, à l’instar de ce qui se fait dans les aéroports asiatiques depuis l’épidémie de SRAS en 2003. Ces appareils peuvent coûter entre 5 000 et 20 000 dollars. « Nous avons mis en place des contrôles de température quotidiens dans nos sites d’exploitation comme mesure préventive supplémentaire pour soutenir la santé et la sécurité de nos employés qui continuent de fournir un service essentiel dans nos communautés », a déclaré Amazon. « Nous mettons actuellement en œuvre l’utilisation de caméras thermiques pour le contrôle de la température afin de créer une expérience plus rationalisée sur certains de nos sites », ajoute le groupe de Jeff Bezos.

Un employé mort du coronavirus en début de mois

Les caméras thermiques mesurent la quantité de chaleur dégagée par les employés par rapport à leur environnement. Ils nécessitent moins de temps et de contact que les thermomètres frontaux, adoptés auparavant par Amazon, ont déclaré les travailleurs.

Amazon a signalé, ces derniers jours, des cas de coronavirus parmi le personnel de plus de 50 de ses entrepôts américains. Un travailleur d’une installation en Californie est même décédé après avoir contracté covid-19 . L’entreprise allègue que l’employé a attrapé la maladie pendant ses vacances et n’a pas été en contact avec ses collègues depuis le 6 mars. Mais certains salariés, s’inquiétant pour leur sécurité, ont tout de même quitté leur travail. Les syndicats et les élus ont appelé Amazon à fermer les bâtiments.

Un débrayage virtuel des employés prévu le 24 avril

En France, Amazon a fermé temporairement six de ses centres de distribution, après qu’un tribunal a constaté que les conditions de sécurité étaient mauvaises dans ses entrepôts. Pour se rattraper, le géant du commerce en ligne a annoncé la distribution de maques à ses salariés, tout en effectuant des contrôles de température avec un thermomètre frontal.

Malgré cela, les employés d’Amazon préparent un débrayage virtuel le 24 avril dans le but de protester contre le licenciement récent de deux employés qui se sont prononcés contre les conditions dans les entrepôts de l’entreprise et le manque de protection pour les travailleurs en première ligne.

Hong Kong : pour son entrée en Bourse, Alibaba vise 12,5 milliards d’euros

Logo du groupe Alibaba, leader du commerce en ligne en Chine

 

Alibaba a annoncé ce vendredi qu’il allait faire son entrée à la Bourse de Hong kong, avec une offre de titres qui pourrait lui rapporter jusqu’à 12,5 milliards d’euros. Le géant chinois du commerce électronique est déjà coté à Wall Street où il s’est introduit en 2014, pour 25 milliards de dollars, soit un record mondial absolu pour une introduction en Bourse.

Le géant chinois du e-commerce, du cloud, du divertissement, du paiement en ligne Alibaba se lance en Bourse à Hong-Kong, cinq ans après son introduction record sur le Nasdaq, où le groupe avait levé 25 milliards de dollars. Cette fois, l’entreprise fondée en 1999 par le milliardaire Jack Ma espère récolter plus de 12 milliards d’euros sur les marchés pour accélérer son développement mondiale. dans un communiqué, Alibaba a en effet indiqué qu’il offrirait jusqu’à 575 millions d’actions aux investisseurs au prix unitaire maximum de 188 dollars de Hongkong, soit un total de 13,8 milliards de dollars US ou 12,5 milliards d’euros.

« Pour une jeune entreprise qui n’a que 20 ans, c’est un nouveau départ »

Ce montant est légèrement inférieur aux dernières estimations. Le quotidien de Hongkong South China Morning Post, qui appartient à Alibaba, annonçait mercredi que le groupe prévoyait de lever jusqu’à 15 milliards de dollars US, ce qui en aurait fait la plus grosse introduction en Bourse dans l’ex-colonie britannique depuis 2010. Quoiqu’il en soit, « Pour une jeune entreprise qui n’a que 20 ans, c’est un nouveau départ », s’est félicité le PDG du groupe, Daniel Zhang, dans une lettre aux investisseurs. Il a aussi tenu à adresser un signe de confiance à Hong Kong, après cinq mois de violentes manifestations contre le régime communiste de Pékin. « En cette période de changements, nous continuons à croire que l’avenir de Hong Kong reste resplendissant. Nous espérons contribuer, à notre manière, à l’avenir de Hong Kong », a-t-il déclaré.

L’introduction d’Alibaba à la Bourse de Hong Kong devrait donc ravir Pékin qui souhaite voir davantage de grandes entreprises chinoises cotées en Asie.

Un milliard de consommateurs en Chine d’ici à 2025

L’argent récolté lors de l’entrée en Bourse à Hong-Kong servira à déployer le groupe au niveau mondial, avec l’objectif d’atteindre un milliard de consommateurs en Chine d’ici à 2025, soit les deux tiers de la population globale de 1,4 milliard d’habitants, et 2 milliards de consommateurs dans le monde d’ici à 2036.

Le cloud booste Amazon

Le géant américain a encore publié des chiffres très positifs. Une croissance portée par le cloud ?

Avec un bénéfice net de 513 millions de dollars lors du premier trimestre 2016, cela fait désormais quatre trimestres de suite qu’Amazon dégage des bénéfices.

Le distributeur en ligne doit une partie de ces succès à sa filiale crée il y a dix ans, Amazon Web Services (AWS). Le groupe y propose de mettre ses serveurs et son infrastructure informatique dans le cloud, au service de ses clients.

Cette formule connait un franc succès, avec une croissance de 64%, tandis que ses profits ont triplé et dépassé les 604 milliards. De quoi donner un coup de pouce au bilan globale de la multinationale.