Le gouvernement offensif sur l’impôt des grands groupes

Les dirigeants d’entreprises cotées en bourse ou celles dont l’Etat est actionnaire devront « impérativement » verser leurs impôts en France, a préciser le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin dans une interview au Journal du dimanche. « Comme l’a dit le président de la République, les dirigeants d’entreprises cotées ou dont l’Etat est actionnaire doivent impérativement être résidents fiscaux français » a-t-il ajouté.

Le ministre s’est voulu offensif sur le dossier. « Nous sommes en train de nous en assurer et nous sommes prêts à prendre toutes les mesures nécessaires si tel n’était pas le cas », a-t-il précisé, affirmant que « la suppression de l’ISF, qui était un impôt absurde, doit aller de pair avec un certain civisme fiscal ».

Dans sa réponse au mouvement des «gilets jaunes», le président Emmanuel Macron avait déclaré dans la première quizaine de décembre que « le dirigeant d’une entreprise française doit payer ses impôts en France et les grandes entreprises qui y font des profits doivent y payer l’impôt ».

A propos du le prélèvement de l’impôt à la source, qui est entré en application hier, le ministre ne semble pas s’attendre à d’importantes tentatives de fraude. « Ce gouvernement fait confiance aux entreprises (qui devront collecter l’impôt). Et si dans tout système, il peut y avoir des fraudes, l’administration sera vigilante, mais notre rôle est d’accompagner l’entreprise », a-t-il déclaré.

« Qu’il soit en tout cas certain que si, pour une raison ou une autre, l’impôt n’est pas acquitté normalement, ce sera sans aucune conséquence pour le particulier », s’est voulu rassurant le ministre.

CAP 22 : les nouvelles prescriptions et la fin du cash

Elles en envahissent nos portes-feuilles et nos poches et nous embêtent plus qu’autre chose : les pièces de un et deux centimes sont véritablement partout. Mais peut-être plus pour très longtemps…

Les préconisations souhaitaient par l’Etat

Cette nouvelle initiative monétaire, appelée « fin du cash », s’inscrit dans les 22 préconisations souhaitaient par l’Etat. Parmi lesquelles on retrouve :

  • Les allocations familiales
  • L’investissement locatif
  • Le calcul des APL
  • L’évaluation des établissements scolaires
  • Un nouveau corps d’enseignants
  • Le renforcement des autonomies financières des universités
  • La privatisation des missions de la DGCCRF
  • L’évolution de paiement aux péages urbains
  • Une évolution des tarifs dans les services
  • La fin du cash

 

Qu’est ce que cela va impliquer ?

 

Dans un rapport publié vendredi par le syndicat Solidaires finances publiques, le comité d’action publique 2022 (CAP) préconise à court terme la fin des pièces de 1 et 2 centimes. Finies les pièces de 1 et 2 centimes, comme en Irlande, Finlande et Belgique. Dans cette logique, il est préconisé de « réduire progressivement la circulation d’espèces vers une extinction complète. On pourrait commencer à court terme par mettre fin à la circulation des pièces de 1 et 2 centimes, comme cela a été fait en Irlande, en Finlande et en Belgique par exemple », indique le rapport.

Au-delà ces suggestions, certains spécialistes préconisent également de « supprimer les espèces, les chèques et les timbres pour les paiements fiscaux et sociaux d’ici deux ans » ou encore de « rendre obligatoire l’acceptation des paiements dématérialisés (carte bancaire, téléphone, virement) pour tous les achats, sans montant minimum ».

 

Pouvoir d’achat : l’appli gouvernementale

Le gouvernement a lancé, à la fin de l’année dernière, une application pour téléphones mobiles, destinée à calculer les économies réalisées par les Français sur leur pouvoir d’achat grâce au président Macron.

Emmanuel Macron vous fera-t-il vraiment fait gagner de l’argent en 2018 ? Voilà la question à laquelle va tenter de répondre la nouvelle application mobile lancée par le ministère de l’Action et des comptes publics.

Cette application, baptisée economie.org, a été lancée par les autorités, le jeudi 21 décembre, accompagnée d’un site web homonyme.

Le principe de cet outil digital est simple : il permet aux Français de calculer combien d’argent les réformes du gouvernement vont leur faire gagner en 2018.

Une idée forte et percutante, qui devrait permettre d’accompagner en douceur les réformes.

 

Le gouvernement va donner une prime aux retraités

Selon des informations recueillies par les journalistes de échos, les retraites pourraient être légèrement réévaluées au mois d’octobre.

Le nouveau président, Emmanuel Macron, semble vouloir envoyer un signal fort aux retraités.

Alors que son programme économique est souvent accusé de vouloir faire payer les retraités, le président de la République en Marche devrait valider une augmentation de 0,8% pour le régime de base des retraites, qui sera effective dès le mois d’octobre.

De quoi faire mentir ses détracteurs et envoyer un message d’apaisement envers les retraités, dont l’importance électorale est capitale pour Emmanuel Macron.

De son côté, la retraite complémentaire ne connaîtra pas de hausse, pour la quatrième année de suite.

« En 2016, l’inflation a été trop faible pour qu’ils bénéficient d’une revalorisation; en 2015, ils n’ont eu droit qu’à un maigre +0,1% ; en 2014, l’exécutif a décider de geler les pensions pour faire des économies« , expliquent ainsi les journalistes des Echos, qui précisent également que cette hausse « intervient après trois années de vaches maigres ».

En France, le problème des personnes âgées et des retraités est capital et les évolutions démographiques des dernières années devraient encore empirer la situation…

 

Le geste fiscal du gouvernement

Selon les Échos, le gouvernement s’apprêterait à annoncer une baisse des impôts sur le revenu correspondant à un milliard d’euros.

La baisse forfaitaire de l’impôt sur le revenu est donc bien en projet pour le gouvernement, qui table sur une baisse de 1 milliards d’euros.

Cette somme est tout de même deux fois moins élevée que les deux milliards initialement prévus. Le Brexit et la faible croissance sont à l’origine de cette baise des ambitions.

Cette mesure devrait surtout toucher les classes moyennes.