Vache folle : le Japon lève les dernières restrictions sur les exportations de viande de bœuf française

Des vaches dans un elévage en France.

 

Le Japon a levé vendredi les dernières restrictions sanitaires qui pesaient sur l’exportation de viande de bœuf française sur son territoire, a annoncé le gouvernement français. Cette décision intervient près de 20 ans après la crise de la vache folle qui avait motivé cet embargo.

L’embargo instauré par le Japon à plusieurs pays européens au début des années 2000 en raison de la maladie dite de la vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine) vient d’être totalement levé. « Le Japon a officiellement levé ce jour l’ensemble des restrictions sanitaires qui pesaient encore sur l’exportation de la viande de bœuf française vers ce pays », saluent les ministères français des Affaires étrangères et de l’Agriculture dans un communiqué. « Un dernier cycle de négociations vient d’aboutir à la levée complète de l’embargo japonais », ajoutent-ils.

Un adoucissement de l’embargo en vigueur depuis 2013

Tokyo avait banni en 1996 les importations de bœuf britannique en raison de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), avant d’étendre l’interdiction à l’ensemble de l’Union européenne au début des années 2000. Il avait ensuite rouvert progressivement son marché à plusieurs pays, la France étant autorisée depuis 2013 à exporter des viandes bovines issues d’animaux de moins de 30 mois.

Dans une note d’avril 2019, l’ambassade de France au Japon relevait que l’archipel avait importé pour moins de deux millions d’euros de viande bovine française en 2018, dans un marché « largement dominé par l’Australie et les Etats-Unis ». L’Hexagone reste néanmoins le sixième exportateur avec des gains potentiels importants pour les producteurs français.

La filière bénéficiera de l’accord de partenariat économique entre l’UE et le Japon

La levée totale des restrictions « offre de nouvelles perspectives commerciales à la filière bovine française. Elle peut désormais exporter au Japon de la viande sans limite d’âge, y compris des viandes hachées », précisent les ministères français des Affaires étrangères et de l’Agriculture dans un communiqué.

Les ministères soulignent en outre que « les débouchés de la filière bovine française au Japon bénéficieront également des avancées de l’accord de partenariat économique » entre l’UE et le Japon, entré en vigueur en février 2019. « Les droits de douane pour la viande bovine française et européenne importée au Japon ont déjà été significativement diminués, et cette diminution est amenée à se poursuivre dans les prochaines années », font-ils valoir.

Automobile : Nissan prévoit de réduire sa production de 30% jusqu’en décembre

Coffre-arrière d'une Nissan Qashqai.

 

Selon l’agence Reuters, qui rapporte deux sources proches du dossier, Nissan Motor prévoit de réduire d’ici décembre sa production mondiale de voitures de 30% par rapport à ses niveaux de l’année dernière. Cette annonce intervient au moment où la chute de la demande, provoquée par l’épidémie liée au coronavirus, complique les efforts de redressement du groupe japonais.

Nissan se refuse à tout commentaire

Nissan Motor envisage de réduire d’ici décembre sa production mondiale de voitures de 30% par rapport à ses niveaux de 2019, annonce l’agence Reuters, qui cite deux sources proches du dossier. Le constructeur automobile japonais, partenaire d’alliance de Renault, compte ainsi produire environ 2,6 millions de véhicules entre avril et décembre, contre 3,7 millions sur la même période l’année dernière. Nissan a fabriqué 4,6 millions de véhicules sur son exercice fiscal clos en mars dernier. Le groupe japonais, qui n’a toujours pas publié de prévisions de ventes pour l’exercice en cours, a refusé de répondre aux questions sur le sujet.

Cette annonce s’effectue au moment où la chute de la demande mondiale, provoquée par la crise sanitaire du coronavirus, complique les efforts de redressement de Nissan. L’ensemble des constructeurs automobiles souffrent de cette pandémie, qui a entraîné des fermetures d’usines et de concessions pendant plusieurs semaines. De mars à mai, les ventes se sont effondrées de mars à mai, mais on a assiste à un timide rebond en juin avec le redémarrage économique permis par la levée des mesures de confinement.

510.000 véhicules attendus sur la période avril-juin

En avril et mai, les deux premiers mois de son nouvel exercice fiscal, Nissan a fabriqué environ 307.000 voitures, soit 62% de moins qu’en 2019. Le constructeur japonais Nissan avait alors annoncé son intention de réduire d’environ 20 % ses capacités mondiales de production d’ici fin mars 2023 par rapport à leur niveau de fin mars 2019, en fermant notamment son usine de Barcelone, qui emploie quelque 3 000 personnes.

Il s’attend à ce que sa production grimpe de 510.000 véhicules sur la période avril-juin, son premier trimestre, et à environ 930.000 sur juillet-septembre. Un tel niveau de production au deuxième trimestre représenterait néanmoins une chute d’environ 25% par rapport à l’an dernier, selon des calculs de Reuters. La production de Nissan devrait ensuite atteindre environ 1,1 million d’unités sur la période octobre-décembre, soit une baisse de 8% environ sur un an.

Japon : Nissan devrait repousser une proposition de fusion de Renault

Logo de Nissan

 

D’après le quotidien économique japonais Nikkei, Nissan devrait repousser une demande de fusion de son partenaire Renault et demander également un rééquilibrage des participations capitalistiques. Le constructeur nippon estime qu’une fusion avec l’actionnaire français accentuerait les inégalités qu’il dénonce jusqu’ici au sein de l’alliance.

Une fusion renforcerait l’inégalité actuelle

Quitter l’alliance pour une fusion avec Renault ? Pas question pour Nissan. En tout cas c’est ce que rapporte le journal économique japonais Nikkei. Il a annoncé que Nissan va rejeter une proposition de Renault d’une intégration plus poussée au niveau du management. Toujours selon le quotidien, le constructeur nippon devrait également demander une participation capitalistique plus équilibrée.

La direction de Nissan estime que la marque japonaise n’a pas bénéficié d’un traitement équitable jusqu’ici et qu’avec une fusion cette inégalité de traitement deviendrait permanente, rapporte le Nikkei, qui cite des sources proches du dossier.

Nissan et Renault se refusent à tout commentaire

Approché par la presse pour avoir la confirmation de cette information de Nikkei, Hiroto Saikawa, le directeur général de Nissan, a refusé tout commentaire. « Ce n’est pas le moment de penser à de telles choses », a déclaré le patron du constructeur japonais à des journalistes qui l’attendaient devant son domicile à Tokyo. « Pour le moment nous nous concentrons sur l’amélioration des résultats de Nissan. S’il vous plaît laissez-nous le temps d’y parvenir », a-t-il ajouté avant de laisser à la porte une mer de micro.

Même attitude du côté de Renault qui préfère garder le silence radio sur sa supposée proposition.

Fin mars 2019, le Financial Times avait rapporté que Renault voulait relancer d’ici 12 mois les discussions en vue d’une fusion avec son partenaire japonais, toujours plus réticent et méfiant. Pour décider Nissan à sauter les deux pieds joints dans une fusion, Renault fait valoir, dans sa proposition, qu’une intégration plus poussée permettrait d’optimiser les synergies au sein de l’alliance franco-japonaise.

Nissan redoute-t-il d’être aspiré par Renault ?

Malheureusement Nissan regarde encore d’un mauvais œil l’actualité de l’alliance et le rapport de force. En effet, Renault, qui a sauvé Nissan de la faillite il y a 20 ans, détient 43,4% du capital du constructeur japonais, qui de son côté n’a que 15% du groupe français, sans droit de vote. A cela il faut ajouter l’affaire Carlos Ghosn, à l’origine de vives spéculations depuis plusieurs mois. Le patron français déchu de Nissan et de Renault est accusé de malversations financières. Mais jusqu’ici il dément les charges portées contre lui et se dit victime d’un complot des responsables de Nissan, qui seraient opposés à un resserrement des liens avec la firme au losange.

Rappelons que l’alliance entre Renault et Nissan a été fondée en 1999 puis élargie en 2016 à Mitsubishi Motors.

 

Veolia remporte un marché japonais

Le groupe français Veolia vient de signer un important contrat avec une ville du Japon, concernant le traitement des eaux usées.

Les représentant du groupe français Veolia étaient particulièrement fiers, à l’issue de l’annonce des résultats de cet appel d’offres.

Un contrat remporté par Veolia, ainsi que ses partenaires locaux, pour la municipalité de Hamamatsu, au Japon, qui est le tout premier de ce type. En effet, il s’agit de la première fois qu’une municipalité japonaise confie la concession à long terme, de la gestion de ses eaux usées.

Ce contrat porte sur une partie de la gestion des eaux usées de la ville, notamment concernant la maintenance et l’exploitation des infrastructures de Seien, Hamana et Akura.

Ce marché court sur 20 années et son chiffre d’affaires a été évaluée à 450 millions d’euros sur la durée totale du contrat.

Une période qui a débuté le 30 octobre 2017 et qui prendra fin au début du mois d’avril 2018. A la société française de faire ses preuves d’ici là, afin de reconquérir ce marché.

 

Au Japon, Bernard Arnault inaugure le premier centre commercial dédié au luxe

Bernard Arnault et Shinzo Abe à l’inauguration du Ginza Six

Au Japon, le luxe est un marché porteur. Pour la France, l’Archipel est un atout stratégique afin de contribuer à son rayonnement et au développement international de son savoir-faire. Signe d’une coopération active entre la France et le Japon, Bernard Arnault et le premier ministre Shinzo Abe ont inauguré, à Tokyo, le premier centre entièrement dédié au luxe, le Ginza Six.

Pour le Japon, le secteur du luxe est un enjeu cardinal. Place économique majeure, le pays accueille des millions de touristes chaque année et attire un nombre important d’homme d’affaires. Dopées par un tourisme asiatique toujours plus fort, les enseignes du luxe réussissent à attirer une clientèle régionale nombreuse et exigeante. Parmi eux, les chinois constituent la clientèle potentielle la plus forte avec environ 6,4 millions de personnes en 2016, contre seulement 1,4 en 2010.

Avec 22 milliards de dollars, le poids du marché japonais du luxe demeure une valeur sûre et s’installe durablement à la deuxième place mondiale, derrière les États-Unis. Pour la France, une présence internationale est la preuve d’un savoir-faire puissant et permet de renforcer sa place sur un secteur extrêmement concurrentiel, où les marques françaises continuent d’assurer une domination réelle. La ville de Tokyo désire, avec l’ouverture du Ginza Six, renforcer sa place de ville-monde et de carrefour commercial de l’Asie.

Plusieurs investisseurs sont à l’origine de ce projet ambitieux. Parmi eux, le fonds L Catterton (fonds « private equity » de LVMH), J. Front Retailing et Sumitomo Corporation ont activement contribué à l’élaboration du centre. Pour Gwénaël Nicolas, l’un des concepteurs de centre interviewé par Les Echos, l’objectif est de toucher un large panel de clients, sans viser de segments particuliers. « On ne travaille plus en fonction de cibles ou de segments. Les tendances ont été bouleversées en cinq ans. Il faut être capable de parler à tous et d’être toujours pertinent dans dix ans » explique-t-il en ce sens.

Baisse de la consommation nippone

Selon les chiffres rendus publics par le ministère des Affaires intérieures japonais, la consommation des ménages de cet état insulaire connait une baisse significative.

Depuis la drame de Fukushima, l’économie japonaise connait une certaine instabilité, qui devrait être renforcée par cette chute de la consommation des ménages.

Mardi 30 aout 2016, pour la cinquième fois consécutive, le ministère des Affaires intérieures a annoncé une baisse de la consommation nippone, pour le mois de juillet 2016.

En juillet, les ménages japonais ont consommé 0,5% de moins que le mois précédent.

Les japonais se consoleront en comparant ces mauvais résultats avec les prévisions encore plus catastrophiques, qu’avaient réalisées les experts de l’agence Bloomberg. La baisse de la consommation japonaise avait était évaluée à -1,5%.