Carrefour réfléchit à une restructuration

Carrefour aurait prévu de supprimer 1.000 postes au niveau de ses sièges en France dans le cadre d’une restructuration annoncée l’année dernière. Le groupe d’Alexandre Bompard sera le deuxième de la grande distribution à se lancer dans un tel projet après Casino.

Un nouveau plan de départ volontaire

D’après des informations du quotidien la Lettre, Carrefour envisagerait de supprimer jusqu’à 1.000 postes en France, essentiellement dans ses sièges (Massy, Evry et Mondeville). A cet effet, l’enseigne aurait prévu des négociations ce mercredi avec les organisations syndicales.

Les syndicats avaient indiqué vendredi dernier sur Twitter, en marge de l’Assemblée générale du groupe, qu’une nouvelle restructuration interviendrait avant la fin d’année. La CFDT, en particulier, avait évoqué la signature d’un avenant spécifique Sièges pour un nouveau plan de départ volontaire, dont on ignore encore les modalités.

Une mutualisation pour réaliser des économies

Cette coupe dans les effectifs de Carrefour devrait permettre au distributeur de faire des économies de 4 milliards d’euros. Elle s’inscrirait dans le cadre du plan stratégique 2026 annoncé par Alexandre Bompard en novembre 2022. A l’époque, le PDG avait parlé de la nécessité de réaliser des économies de coûts, via notamment des suppressions de postes dans les sièges européens.

Le dirigeant n’avait pas donné d’indication sur l’ampleur des réductions, mais avait parlé d’un « potentiel énorme de mutualisation à exploiter » principalement au niveau des fonctions expertes et support au sein des pôles d’expertises. Cette restructuration témoigne en tout cas des difficultés de Carrefour. Et plus globalement de l’effritement de la grande distribution.

Dans le sillage des déboires du groupe Casino

Un autre groupe, Casino, connait également des problèmes depuis plusieurs mois. L’enseigne stéphanoise est engagée dans un vaste plan de désendettement qui peine à se concrétiser malgré les cessions d’actifs. Ainsi, elle risque de tomber bientôt dans l’escarcelle de nouveaux actionnaires. Casino travaille actuellement à se séparer d’un certain nombre de super et d’hypermarchés. Intermarché serait intéressé par la reprise de 180 magasins pour 1,6 milliard d’euros.

Mais cette vente ne pourra pas couvrir sa dette. Celle-ci s’élevait à 3,9 milliards d’euros à fin décembre 2020, avec des échéances de remboursement fixées à 2024. Il faudra trouver une autre source d’argent. Heureusement, deux autres investisseurs seraient prêts à fondre sur le retailer. Il s’agit de l’insatiable milliardaire Tchèque Daniel Křetínský et du groupe Teract (Jardiland, Gamm Vert, etc.).

Un modèle de distribution arrivé à ses limites

C’est dans ce contexte que le PDG de Casino, Jean-Charles Naouri, a été placé en garde à vue la semaine dernière pour « manipulation de cours de bourse ». Mais il a été très vite remis en liberté. Si cette affaire remonte à 2018 -2019 et n’a rien à voir avec les déboires actuels du groupe, elle ponctue les mésaventures du distributeur qui voit son modèle arriver à ses limites.

Son implantation dans les centres-villes, par exemple, est mise à mal par un retour vers les commerces de proximité depuis le début de la pandémie. Casino souffre également de l’inflation en raison de son positionnement haut de gamme. En dépit d’une tentative de baisse de prix générale, le groupe ne parvient toujours pas à s’en sortir…

Deutsche Bank : Suppression annoncée de 18 000 emplois et une perte de 2,8 milliards £ au 2e trimestre

Siège de Deutsche Bank à Franckfort

 

Deutsche Bank ne va pas bien, et c’est un euphémisme. La première banque allemande a annoncé, dimanche 7 juillet, la suppression de 18 000 emplois pour sortir de l’impasse. Elle prévoit par ailleurs une perte de 2,8 milliards d’euros sur son chiffre d’affaires annuel.

Les effectifs ramenés à environ 74 000 personnes 

Deutsche Bank traverse une période très difficile. Pour se remettre sur pied, le fleuron de la finance allemande a réfléchi à un plan de restructuration, le plus important de son histoire. La banque va supprimer 18 000 emplois d’ici 2022. « La restructuration va entraîner une réduction du nombre de postes équivalents temps plein de 18 000 d’ici 2022, pour ramener les effectifs à environ 74 000 personnes », a indiqué Deutsche Bank dans un communiqué, publié à l’issue d’une réunion de son conseil de surveillance. Le groupe a expliqué que ce vaste plan visait à réduire ses coûts de 6 milliards d’euros et retrouver ainsi la rentabilité. L’an dernier déjà le groupe avait supprimé 6 000 postes.

Dans l’immédiat, le plan de restructuration va entraîner des charges de 3 milliards d’euros dès le deuxième trimestre de l’exercice en cours et une perte nette de 2,8 milliards d’euros, a anticipé l’institution. Sur l’année, Deutsche Bank devrait à nouveau tomber dans le rouge après avoir dégagé un faible bénéfice en 2018, à la suite de trois années consécutives de perte.

Le plan de la dernière chance

Ce plan apparaît comme celui de la dernière chance pour la banque, un peu plus de deux mois après l’échec de négociations en vue d’une fusion avec sa concurrente Commerzbank, également en difficulté. Ce projet aux allures de plan de sauvetage est fortement soutenu par le gouvernement allemand, qui ne veut surtout pas voir ce maillon essentiel au financement de l’économie nationale tomber dans l’escarcelle d’un concurrent étranger, avec une OPA. Pour le ministre allemand de l’économie, Peter Altmeier, cité par le quotidien Bild, « Deutsche Bank joue en première division et doit poser les jalons nécessaires à ce qu’il en reste ainsi ». Il a dit parfaitement comprendre les suppressions d’emplois à Deutsch Bank.

Création d’une « bad bank »

La banque allemande va progressivement délaisser le secteur de la banque d’investissement qui n’est plus tout à fait rentable. Le patron de cette division, le Sud-Africain Garth Ritchie, a déjà été  remercié.

Le directoire de l’institution bancaire va être en outre resserré, avec trois départs au total, dont celui de la Française Sylvie Mathérat, passée chez Deutsche Bank en fin 2015. Elle était chargée des dossiers de régulation et contrôles internes. Enfin, Deutsche Bank a annoncé la création d’une structure de défaisance, une « bad bank », pour y loger 74 milliards d’actifs jugés risqués, parmi lesquels les dérivés d’échéance longue et les produits financiers très spéculatifs.

Telsa licencie en masse

Le constructeur automobile Telsa a eu recours à pas moins de 400 licenciements, la semaine dernière.

Cette information choc est sortie la semaine dernière. C’est le journal local californien Mercury News, qui l’a rendue publique, vendredi 13 octobre.

Les voitures Telsa ont une très bonne image à travers le monde : ces modèles de luxe et de technologie sont au service de l’environnement, puisqu’il s’agit de véhicules hybrides.

Pourtant, les méthodes de management du géant américain pourraient bien donner un peu de plomb dans l’aile d’ l’image idyllique renvoyé par la marque utilisée par Georges Clooney.

« Ils sont environ 400 à être concernés, y compris des chefs d’équipe et superviseurs. On ne connaît pas le chiffre exact », a expliqué la source anonyme citée par les journalistes. Un e source elle-même victime de cette politique de licenciement,

Défendre la cause environnementale est nécessaire, mais ce genre de pratique de la part d’une entreprise censée donner l’exemple, pourrait bien, malheureusement, nuire à l’image globale de l’industrie verte.

Un retour en arrière inquiétant pourrait en résulter…

Ford va supprimer 20.000 emplois

Le constructeur automobile américain, Ford, devrait supprimer près de 10% de ses salariés à travers le monde, ce qui représente environ 20.000 emplois détruits.

Le géant américain de la construction automobile, Ford, est au cœur d’une polémique après l’annonce de la suppression de 20.000 postes répartis sur ses différents sites de production installés sur la planète.

Cette information a été dévoilée par les journalistes du prestigieux Wall Street Journal, dans son édition du 16 mai.

Selon leurs informations, Ford aurait donc planifié un grand plan social visant à réaliser d’importantes économies en se passant de nombreux salariés.

Pour le moment, la direction de Ford n’a pas souhaité réagir à cette information. Toutefois, une source proche du dossier, citée par l’Agence France Presse, a déclaré que le groupe devrait officialiser cette décision dans les prochains jours.

Selon le Wall Street Journal, ce plan massif est la conséquence de la pression exercée sur l’entreprise par ses actionnaires.