Ascoval au bord du gouffre

De plus en plus de voix s’élèvent pour que le gouvernement prenne ses responsabilités et sauvent l’aciérie du Nord ou 281 emplois sont en jeu. Même au sein de la majorité, certains souhaitent une étatisation temporaire de l’usine pour éviter la répétition du scénario de Florange durant le quinquennat de François Hollande. Florange était alors devenu un symbole du délaissement du tissu industriel français par le pouvoir.

Une ultime réunion concernant l’aciérie Ascoval à Saint-Saulve devrait avoir lieu mercredi à Bercy. Pour le député communiste du Nord Fabien Roussel « les choses bougent dans le bon sens ». le député précise que « Nous sommes convoqués à Bercy mercredi 31 octobre à 10h pour la décision finale » avant d’ajouter « J’espère que ce sera pour une fumée blanche ».

Fabien Roussel espère qu’un repreneur sérieux va pouvoir reprendre le site de l’entreprise française, mais surtout que Vallourec va jouer le jeu d’une reprise régulée. Le député est peu enclin à penser que la solution viendra de la maison mère : « Nous savons que Vallourec ne participera pas à cet effort, sauf obligations sociales. Par contre, l’Etat cherche une solution industrielle ».

La semaine dernière les employés du site en avaient bloqué un autre empêchant la production habituelle de se faire pour quelques heures afin d’interpeller les pouvoirs publics et la direction.

La dernière déclaration de la direction de Vallourec ne présageait rien de bon : « Notre conclusion est très claire et partagée par tous ceux qui ont regardé le dossier avec une approche professionnelle. Le projet actuel du repreneur Altifort n’est pas viable ».

Bruno Le Maire s’attaque au dossier corse

Aujourd’hui, lundi 22 octobre, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie a présenté à Ajaccio le rapport de l’inspection générale des finances qui fait un état des lieux et des propositions pour l’économie insulaire. Trois secteurs sont mis en avant par le ministre : le tourisme, le numérique et l’agriculture.

A Ajaccio lors d’une réunion publique, le ministre a déclaré que son « objectif pour la Corse et pour les Corses, à l’échéance de 10 ans, c’est que la Corse soit, en Europe, le modèle d’une réussite économique insulaire » avant de préciser : « Nous devons montrer en Corse, pour tous les pays européens, que l’insularité peut rimer avec succès économiques ». Le ton des interventions de Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse et de Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, sont de bons augures quant à un travail collectif entre la région et le gouvernement.

L’un des points chauds, le prix des carburants sur l’île, a été évoqué d’emblé par monsieur Le Maire qui les a dénoncés se demandant s’il n’y avait pas une entente entre les différents fournisseurs pour pratiquer ces prix.

Selon François Padrona, un chef d’entreprise de l’île : « Les mesures annoncées ont l’air intéressantes. C’est la mise en œuvre de ces mesures qu’il faudra suivre. Je retiens depuis quelques années qu’il y a un crédit d’impôt à l’hôtellerie, mais je n’ai pas vu tant d’hôtels sortir de terre. Il faut que toutes ces mesures coïncident avec une volonté sur le terrain des acteurs politiques pour mettre en œuvre les besoins nécessaires au développement économique ».

Ford veut fermer ses installations en Gironde

Le géant automobile a confirmé sa décision de fermer le site de Blanquefort. Les salariés sont vent debout contre la fermeture et annoncent continuer leurs actions syndicales. Bruno Le Maire, ministre de l’économie a déclaré à ce propos : « À partir du moment où nous avons trouvé un repreneur et qu’il y a une offre crédible, la position de Ford est indéfendable ». Selon Ford, 850 salariés sont concernés, bien plus selon les syndicats.

Monsieur le ministre Bruno Le Maire a déclaré : « J’ai eu le président de Ford, vendredi dernier, au téléphone et le président m’a annoncé qu’entre une reprise du site par Punch et la fermeture de l’usine, l’option privilégiée par Ford était la fermeture de l’usine. Je suis en désaccord total avec ce choix » avant d’ajouter « s’ils pensent qu’ils peuvent mettre la clé sous la porte sans que ni l’Etat ni les collectivités locales ne réagissent, ils se trompent ! Nous allons nous battre et nous ne nous laisserons pas faire ».

Convaincu que « l’option de la reprise » est la meilleure qui s’offre au constructeur, Bruno Le Maire affirme avoir passé au cours du week-end de nombreux appels auprès de l’administration américaine. En contact avec secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin, et l’un des conseiller économique du président Donald Trump pour « obtenir leur soutien » et qu’ils alertent « la direction de Ford sur ce qui se passe actuellement sur le site de Blanquefort ».

Selon Philippe Poutou, délégué CGT de l’usine, le constructeur « préfère fermer l’usine que favoriser la reprise car cela lui coûte moins cher au global » car la reprise signifie « obligatoirement des engagements de Ford pour assurer la transition » car « le repreneur aurait un plan sérieux mais pas avant trois ans ».

Les syndicats d’Air-France rencontrent Ben Smith

Le Canadien ancien numéro deux d’Air Canada a pris ses fonctions de directeur général mi-septembre. Il a plusieurs fois déclaré vouloir au plus vite achever le conflit social qui s’éternise dans l’entreprise depuis le début de 2018.

La rencontre entre les syndicats de salariés de la compagnie et Ben Smith était prévue et attendue depuis plusieurs jours. Elle a eu lieu ce lundi 1er octobre. Le contexte est tendu pour la direction depuis la démission de Franck Terner qui a occupé des fonctions de directeur général. Air-France a annoncé que Gilles Gateau, actuel directeur général adjoint, allait quitter ses fonctions dans onze jours avant de quitter définitivement l’entreprise. Le communiqué interne qui en fait état annonce également que « Patrice Tizon, directeur des relations sociales d’Air France, sera nommé le 12 octobre 2018 directeur général adjoint-ressources humaines par intérim ».

L’intersyndicale est composée d’organisations de pilotes (Alter, SNPL), d’organisations d’hôtesses et stewards (SNPNC, UNSA-PNC, CFTC, SNGAF) et d’organisations de personnels au sol (CGT, FO et SUD). Elle milite pour une hausse générale des salaires de 5.1% pour rattraper l’inflation de la période 2012-2017.

Jean-Marc Janaillac, l’ancien PDG du groupe, avait chuté sur cette question et les quinze jours de grève tenus par les syndicats. Pour répondre à la demande des salariés, il avait proposé une augmentation de 2% ce qui n’avait pas suffi. Sa proposition avait été rejeté par 55% des salariés à la suite d’une consultation interne qui avait pris l’allure d’un référendum sur sa personne.

Lundi après-midi, les syndicats ne sont sortis satisfaits de cette première rencontre assurant qu’elle ne serait pas la dernière. La CGT s’est affirmée « prête à repartir au combat ».

Carrefour : des prix imbattables !

La semaine dernière, l’enseigne Carrefour a été victime d’un bug qui lui a – involontairement – fait réduire ses prix sur certains articles… au grand bonheur des clients.  

Selon la direction du groupe Carrefour, un « problème technique ponctuel » serait à l’origine des prix anormalement bas pratiqués jeudi dernier pour certains des produits vendus sur Ooshop, le site de vente en ligne de l’enseigne.

De la viande, du lait maternel, des aliments surgelés, des produits d’entretien et des bouteilles d’alcool ont été proposés à des tarifs impensables : une bouteille de champagne était par exemple en vente à seulement 80 centimes. D’autres produits, disponibles sur le site comme des alcools forts, étaient eux vendus à deux ou trois euros au lieu d’une quinzaine en temps normal.

Après un retour à la normale, le Groupe Carrefour n’a cependant pas indiqué si les clients qui avaient pu bénéficier de ces prix avantageux avaient été livrés ou s’ils avaient été remboursés de leurs commandes. « Ce n’est pas la première fois qu’un site d’une enseigne de la grande distribution est touché par un tel bug au niveau des prix de ses produits. En novembre dernier, alors que le Black Friday approchait à grands pas, le site de Leclerc affichait la console PS4 à 29,99 euros au lieu de 400 euros en temps normal », explique le site d’informations Francesoir.

Alors que Carrefour n’avait rien vu venir, les ristournes appliquées sur les produits ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Ainsi, l’enseigne Carrefour a rapidement pu garantir un retour à la normale.

Automobile : un nouveau record pour Renault

Pour le premier semestre 2018, le concessionnaire français Renault a établi un nouveau record : les ventes du groupe ont progressé de 9,8%. 

Une année qui commence sur en trombe

L’année 2018 démarre bien pour le groupe Renault, ses marques traditionnelles et ses nouvelles acquisitions. Les ventes progressent, notamment tirées par la consolidation des marques d’utilitaires chinoises Jinbei et Huasong, effective depuis le début de l’année.

La croissance du groupe Renault (marques Renault, Dacia, Lada, Samsung, Alpine) s’établit à 5,3% sur un marché mondial en hausse de 4,2%. « Pour la troisième année consécutive, nous avons battu un record de ventes  sur un premier semestre. En Europe, le groupe continue de gagner des parts de marché et à l’international, nous enregistrons de très bonnes performances, notamment en Amérique Latine, dans la région Eurasie et en Afrique », s’est félicité le directeur commercial, Thierry Koskas.

Un nombre record de véhicules

Les marques Renault et Dacia ont chacune écoulé un nombre record de véhicules. Renault a vendu 1,38 million de véhicules (+2,4%) et Dacia environ 378.000 (+13,4%).Le label russe Lada a progressé de 24% à près de 187.000 véhicules. Mais la marque coréenne Renault Samsung Motors a baissé dans le même temps de 26,9% à près de 39.000 véhicules.

« Le groupe réussit notamment en Amérique latine. Renault s’envole de 22,2% en Argentine, deux fois plus vite que le marché, à plus de 70.000 unités. Il progresse de 27,8% au Brésil, là aussi deux fois plus vite que le marché, écoulant près de 94.000 véhicules », précisent plusieurs médias.

AccorHotels pourrait entrer au capital d’Air France-KLM

Le groupe hôtelier AccorHotels pourrait entrer au capital d’Air France-KLM en rachetant tout ou une partie la participation de l’Etat français. Cette nouvelle a valu au groupe de chuter de 6,95 % à la bourse. 

Une question qui fait chuter le groupe en bourse

AccorHotels est le premier groupe hôtelier en France et le sixième au niveau mondial. Le groupe français est présent dans 95 pays. L’entreprise compte plus de 4 100 hôtels et 240 000 collaborateurs sous enseignes répartis sur les cinq continents

Le groupe hôtelier AccorHotels réfléchit à racheter les 14 % d’Air-France KLM détenus par l’Etat, valorisés 450 million d’euros. L’action du groupe hôtelier a terminé en baisse de 6,95% à la Bourse de Paris lundi, plombée par « une possible prise de participation minoritaire au capital du groupe franco-néerlandais Air France-KLM ». « Ce sont plus de 950 millions d’euros de capitalisation boursière partis en fumée, soit deux fois la valeur de l’investissement envisagé dans le cas d’un rachat total des actions détenues par l’Etat. Cette participation dans Air France vaut en effet 458 millions d’euros, sur la base du niveau actuel de valorisation boursière de la compagnie aérienne », explique la chaîne de télévision BFM Business.

« Un partenariat pourrait être une bonne idée »

« Alors que nous sommes particulièrement circonspects quant à un accord éventuel (pour une prise de participation), un partenariat pour développer de nouvelles offres ou services, ou pour mélanger les programmes de fidélité pourrait être une bonne idée« , ont en premier lieu expliqué dans une note les analystes de Bryan Garnier. « Toutefois, à court terme, les incertitudes devraient probablement peser sur l’évaluation du groupe », estiment-ils.

 

 

 

Une erreur chez Samsung… et des employés multimillionnaires !

Pas sur que cette (grosse) erreur ait plus à tout le monde. La semaine dernière, le comptable en charge des salaires chez Samsung Securities, (ndlr : filiale finance du géant sud-coréen) a fait une faute de frappe a plus de 85 milliards d’euros.

Vendredi 6 avril, Samsung Securities devait verser une prime de 1 000 wons à ses employés, soit l’équivalent de 78 centimes. Mais le trader qui s’en occupait a commis une erreur en envoyant 1 000 nouvelles actions à chaque personne de l’entreprise, soit 2000 salariés. Une erreur qui coûte cher au groupe, puisqu’elle s’élève à 85 milliards d’euros !

En quelques minutes seulement, ces employés chanceux sont donc devenus millionnaires. S’il a suffit d’une poignée de minutes pour remplir leurs comptes, les responsables du groupe ont eux mis plus de 35 minutes avant de se rendre compte de la bourde, et de récupérer les titres. Petit problème pour Samsung : 16 salariés se sont empressés de revendre les actions afin d’empocher la coquette somme de 9,3 millions d’euros chacun.

Dans la foulée, le FSS, régulateur financier coréen, a mandaté huit experts pour mener une enquête qui doit permettre de comprendre comment une telle erreur a pu se produire. Selon la presse coréenne, ils souhaitent vérifier le système informatique et le logiciel comptable utilisé par le trader, en charge des opérations financières. Le FSS compte également interroger les 16 salariés s’étant empressés de revendre les actions.

Au-delà de ces conséquences pour la filiale Samsung Securities, cette erreur de frappe a d’autres conséquences. Son titre a chuté de 12%, et le marché a des doutes sur sa fiabilité.

« Cette affaire a révélé un problème sérieux dans les systèmes internes qui ne peut être considéré comme une erreur d’un individu », a déclaré le gouverneur de la Banque centrale, en ajoutant qu’il « a fallu 37 minutes entre l’émission de dividendes, et la suspension de négociation, ce qui signifie qu’il n’y avait aucun filet de sécurité ».

 

 

 

Apprentissage et alternance : à quel prix ?

Depuis plusieurs années, les contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont très prisés des étudiants. Ils leur permettent d’acquérir un solide bagage professionnel, et d’être considérés comme des salariés à part entière, avec tout ce que cela représente. Leurs études sont prises en charge, leur enlevant un poids financier de taille. Mais combien coûte cette voie pour les entreprises ? 

Master, BTS, bachelor… Aujourd’hui, presque toutes les formations ont la possibilité d’être suivies en alternance ou en contrat de professionnalisation. Embaucher un apprenti ou un jeune en contrat de professionnalisation présente de nombreux avantages. Les aides financières peuvent être accordées aux entreprises qui embauchent un apprenti, ou un étudiant alternant.

Pour les entreprises, ces nouveaux contrats répondent à des enjeux phares de l’entreprise, parmi lesquels :

  • 94 % des salariés estiment que l’alternance permet d’être mieux préparé au monde de l’entreprise
  • 61 % des salariés estiment que l’arrivée d’un alternant évide la création d’un nouveau poste
  • Enfin, 64 % des salariés pense que l’alternance offre une opportunité d’innovation pour l’entreprise.

Mais bien que les contrats d’apprentissage et autres contrats de professionnalisation soient devenus une voie royale pour tous les jeunes en études supérieures, il n’en reste pas moins que les entreprises restent encore frileuses à l’idée accueillir les étudiants. En effet, recruter un apprenti ou un jeune en contrat pro représente un investissement en temps, mais surtout en argent.

L’entreprise qui accueille un apprenti ou un alternant a longuement peser le pour et le contre avant de prendre sa décision. En effet, même si l’étudiant représente un atout indéniable à l’entreprise, il peut la mettre en difficulté.

L’entreprise accueillante doit prendre en charge la totalité (ou quasi totalité) de la formation de l’étudiant. Même si elle peut bénéficier d’aides de l’état relatives à la taille de la structure, les études supérieures sont très onéreuses. Comptez près de 10 000 euros pour un master dans un établissement privé, et à peine moins dans un établissement public. 51 % des salariés évoquent d’ailleurs le coût de la formation pour l’entreprise.

Par ailleurs, l’apprenti ou l’étudiant en contrat pro est considéré comme un salarié à part entière. Il bénéficie alors d’un salaire bien plus élevé que celui d’un simple stagiaire, et est en droit de réclamer tous les avantages en nature dont bénéficient les autres salariés, comme des tickets restaurants, ou prise en charge des frais kilométriques.

 

 

 

 

 

La CNIL met en demeure la société Direct Energie

Lancé en 2015, le compteur Linky de la société « Direct Energie » a été placé dans plus de 35 millions de foyers. Depuis, il suscite énormément de polémiques que ce soit sur les ondes émises qui poseraient problèmes à certains, ou sur les données collectées.

En ce début de semaine, la présidente Isabelle Falque-Pierrotin de la Commission National de l’Informatique et des Libertés, a mis en demeure la société Direct Energie. Cette sanction intervient « en raison d’une absence de consentement à la collecte des données de consommation issues du compteur communicant Linky ».

 

« A l’occasion de l’installation du compteur communicant Linky, la société a demandé au gestionnaire de réseau de distribution, la société Enedis, de lui transmettre les données de ses clients correspondant à leur consommation journalière d’électricité ainsi que des données de consommation à la demi-heure. Ces données ne peuvent cependant qu’être recueillies qu’après avoir obtenu le consentement des personnes concernées », a indiqué la CNIL qui avait à deux reprises décidé d’effectuer des contrôles afin de s’assurer de la conformité de ce dispositif à la loi informatique et libertés de 1978.

La CNIL reproche également à la société Direct Energie la manière dont elle avance la collecte des donnés à ses clients. La société explique aux consommateurs qu’ils pourront activer le compteur à leur guise, ainsi que la collecte des informations. Mais en réalité, le client ne consent uniquement à la collecte des informations, car l’activation du compteur ne dépend pas de Direct Energie, mais d’Enedis.

Grâce aux compteurs communicant Linky, les consommateurs peuvent avoir un retour juste et précis sur leur consommation, les aidant à terme à budgétiser leur dépense énergétique.

Les informations relevées sont par la suite transmises à Enedis, filiale à 100 % d’EDF chargée de la gestion et de l’aménagement de 95 % du réseau de distribution d’électricité en France. Une fois que les informations sont détenues par Enedis, cette dernière les fait suivre à Direct Energie, sans que les consommateurs aient été préalablement prévenus.

 

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