Retour de Trump : secousses sur les marchés mondiaux

L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en novembre 2024 marque un tournant majeur. Sa politique protectionniste, avec la menace de surtaxes sur les produits étrangers, déclenche une réaction immédiate des marchés : chute des indices européens, envolée du bitcoin et renforcement du dollar, redéfinissant l’économie mondiale.

Les Bourses européennes sous tension

Le lendemain de l’élection de Donald Trump, les principales Bourses européennes ont plongé, signe d’une forte inquiétude des investisseurs. À Paris, le CAC 40 a reculé de 2,69 %, tandis que Francfort perdait 2,13 % et Milan 2,15 %. Même Londres, pourtant moins exposée aux exportations européennes, enregistrait une baisse de 1,22 %. Cette réaction s’explique par la menace d’une surtaxe pouvant atteindre 20 % sur les produits étrangers, une mesure qui pourrait fortement pénaliser les exportations européennes vers les États-Unis.

Les analystes soulignent que ces pertes pourraient se prolonger si Donald Trump met en œuvre ses promesses protectionnistes. Isabelle Mateos y Lago, économiste chez BNP Paribas, rappelle que Trump avait menacé l’Union européenne de « payer un prix fort » pour ses relations commerciales avec les États-Unis. Ces propos, associés à une politique douanière agressive, font craindre un ralentissement des échanges transatlantiques.

Pour certains observateurs, cette crise pourrait néanmoins pousser l’Europe à agir. Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque, estime que ce choc pourrait inciter l’UE à adopter des mesures pour préserver sa compétitivité mondiale. Une stratégie unifiée en matière industrielle et commerciale pourrait émerger face à une Amérique repliée sur elle-même.

Le dollar et le bitcoin, grands gagnants du moment

Le billet vert a immédiatement profité de l’élection de Donald Trump, porté par des attentes de politiques monétaires plus restrictives. Le dollar a gagné 0,53 % face à l’euro, atteignant son niveau le plus élevé depuis un an. Ce renforcement reflète la confiance des investisseurs en une économie américaine stimulée par un protectionnisme accru, malgré les risques inflationnistes liés au programme du président.

Le retour de Trump a également dopé le bitcoin, qui a franchi la barre des 89 000 dollars avant de redescendre légèrement. Cette envolée reflète l’attrait des investisseurs pour des actifs alternatifs dans un contexte d’incertitude économique. Certains analystes anticipent même que les États-Unis pourraient envisager d’adopter le bitcoin comme actif de réserve stratégique, ce qui pourrait propulser la cryptomonnaie au-delà des 100 000 dollars.

L’ascension conjointe du dollar et du bitcoin met en lumière un repositionnement des priorités économiques sous la présidence Trump. Tandis que le dollar renforce sa place de devise dominante, le bitcoin pourrait s’affirmer comme un nouvel outil de diversification des réserves, répondant aux besoins d’un système financier mondial en mutation.

Un retour au protectionnisme assumé

Le protectionnisme est au cœur de la vision économique de Trump, qui a annoncé des droits de douane pouvant aller jusqu’à 60 % sur les importations chinoises et 20 % sur les autres produits étrangers. Cette stratégie vise à stimuler la production nationale, mais elle pourrait entraîner une hausse des prix pour les consommateurs et exacerber les tensions commerciales mondiales.

Les conséquences pour les partenaires commerciaux des États-Unis pourraient être lourdes. L’Europe, principal exportateur vers les États-Unis, risque de perdre sa compétitivité face à des tarifs douaniers élevés. Pour la Chine, déjà ciblée par des sanctions commerciales lors du premier mandat de Trump, cette politique pourrait relancer une guerre économique d’envergure.

Cette approche protectionniste pourrait freiner la croissance mondiale, déjà fragilisée par des années de crises successives. Si elle permet à court terme de relocaliser certaines industries aux États-Unis, elle pourrait également provoquer une hausse de l’inflation, des tensions sociales et un isolement économique américain.



Armes clandestines : l’envers d’un marché incontrôlable

Malgré les initiatives internationales pour réguler le marché des armes, le commerce noir prospère, alimentant des conflits et des violences à travers le monde. Des réseaux clandestins bien établis, utilisant des technologies modernes, échappent aux contrôles, menaçant la sécurité des États et des populations civiles.

Les racines du commerce noir d’armes

Le commerce noir d’armes repose sur des réseaux clandestins complexes, impliquant trafiquants, intermédiaires et groupes armés. En Afrique de l’Ouest, des pays comme le Nigeria et le Mali sont particulièrement affectés par la prolifération d’armes légères. Ces armes proviennent souvent de stocks non sécurisés ou de surplus militaires vendus au marché noir. Les réseaux sont difficiles à démanteler, car ils exploitent des routes multiples et profitent de la corruption pour contourner les contrôles frontaliers.

Les conflits passés laissent derrière eux d’importants arsenaux facilement accessibles. En Libye, après la chute de Kadhafi en 2011, des milliers d’armes, allant de simples fusils d’assaut à des missiles anti-aériens portatifs, ont été pillées et revendues. Cette prolifération a renforcé les groupes armés au Sahel, déstabilisant davantage la région. De nombreux armements volés de ce type se retrouvent aussi dans d’autres zones sensibles, comme en Syrie et en Irak.

Le commerce d’armes inclut désormais des armes « fantômes », qui sont fabriquées à partir de pièces imprimées en 3D ou assemblées à partir de composants anonymes achetés en ligne. Ces armes échappent aux radars des autorités puisqu’elles sont souvent sans numéro de série. Les États-Unis, notamment, font face à une recrudescence de ces armes « non traçables », qui circulent aussi en Europe. Cette nouvelle technologie rend la tâche des régulateurs encore plus ardue, ajoutant un défi supplémentaire au contrôle du commerce noir.

Les conséquences du trafic d’armes pour la sécurité mondiale

Les armes en circulation dans le marché noir sont un facteur direct d’escalade dans les conflits régionaux. Au Yémen, par exemple, les armes acquises illégalement par les Houthis et d’autres factions exacerbent le conflit, multipliant les attaques et rendant les processus de paix plus précaires. La disponibilité facile d’armement accroît le nombre de victimes civiles, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, où les groupes armés continuent de se renforcer grâce à ce commerce illégal.

Le marché noir d’armes ne se limite pas aux zones de conflit. En Europe, plusieurs attentats terroristes, comme ceux de 2015 en France, ont été perpétrés avec des armes provenant de filières clandestines, souvent via des circuits balkaniques. Ces armes passent par des trafiquants qui agissent en dehors des radars, rendant difficile le contrôle et l’éradication de ces circuits. La présence accrue de ces armes inquiète également les autorités face aux risques de violence armée locale et de montée des groupes criminels.

Les armes du marché noir renforcent les capacités de violence des organisations criminelles. En Amérique latine, les cartels mexicains se procurent des armes, notamment des armes automatiques et des lance-grenades, souvent en provenance des États-Unis. Ces équipements leur permettent de mener des affrontements armés avec les autorités locales et d’étendre leur pouvoir par la force. La violence induite par ces armes a des répercussions économiques et sociales considérables pour les populations locales.

Les efforts de lutte internationale et les défis persistants

Plusieurs organisations internationales, comme l’ONU avec son Programme d’action pour la lutte contre le commerce illicite des armes légères, tentent de limiter la circulation de ces armes. En 2014, le Traité sur le commerce des armes (TCA) a été ratifié par plus de 100 pays pour contrôler le commerce d’armes conventionnelles. Cependant, de nombreux pays ne l’ont pas signé, et les moyens de contrôle restent souvent insuffisants pour endiguer les réseaux clandestins.

Les services de renseignement d’États membres de l’Union européenne, des États-Unis et d’autres pays intensifient leur coopération pour suivre les réseaux de trafic d’armes. En 2020, l’opération Bosporus, menée par Europol, a permis de démanteler un réseau d’armes en Europe de l’Est qui alimentait des groupes criminels en Europe occidentale. Ces initiatives montrent l’efficacité d’une collaboration transnationale, mais les réseaux s’adaptent rapidement, exploitant les failles des systèmes de contrôle.

Face à la montée des armes « fantômes » et à l’accessibilité croissante de composants en ligne, les autorités doivent repenser leurs méthodes de contrôle. Le renforcement des réglementations sur la vente de composants d’armes et le contrôle accru des imprimantes 3D pourraient limiter l’essor de cette nouvelle menace. Cependant, la lenteur législative et les moyens techniques insuffisants entravent les efforts. Des campagnes de sensibilisation et un partage technologique entre pays pourraient être des pistes pour contrer cette prolifération moderne.



Leonardo et Rheinmetall : l’alliance européenne qui réinvente l’armée italienne

La création de la coentreprise Leonardo Rheinmetall Military Vehicles (LRMV) marque une nouvelle étape dans l’industrie de la défense. Cette alliance entre le géant italien Leonardo et le groupe allemand Rheinmetall vise à fournir des véhicules de combat à l’armée italienne, pour un montant de 23 milliards d’euros, et à se positionner comme un acteur majeur sur le marché mondial de l’armement.

Un projet de défense ambitieux pour l’Italie

Leonardo et Rheinmetall ont officialisé la création de LRMV, une coentreprise dédiée à la conception et la fabrication de nouveaux systèmes de combat pour l’armée italienne. Ce projet d’envergure prévoit la fourniture de 1 050 systèmes de combat d’infanterie blindée, répartis en 16 versions différentes, ainsi que 123 chars de combat pour remplacer les anciens modèles Ariete de l’armée italienne. L’ensemble de ces contrats représente une valeur totale de 23 milliards d’euros, dont 15 milliards seront investis dans les systèmes d’infanterie de 2027 à 2040, et 8 milliards pour les chars de combat de 2027 à 2035.

Les deux partenaires ont déjà fixé des objectifs clairs : livrer les premiers véhicules dans un délai de deux ans. Le gouvernement italien ayant exprimé des besoins urgents en matière de modernisation de ses forces armées, LRMV devra faire preuve de rapidité et d’efficacité pour respecter ce calendrier ambitieux. Le PDG de Rheinmetall, Armin Papperger, a souligné que cette coentreprise est “essentielle pour fournir à l’Italie des véhicules de combat de dernière génération, tout en permettant de répondre aux exigences futures d’autres pays partenaires”.

Le développement du nouveau char de combat pour l’armée italienne reposera sur le modèle Panther KF51, un prototype avancé conçu par Rheinmetall. Ce char, destiné à remplacer le vieillissant Ariete, intégrera les technologies de pointe en matière de blindage, de mobilité et de puissance de feu. Avec ce projet, Leonardo et Rheinmetall entendent renforcer la compétitivité de l’industrie de défense italienne tout en créant un « poids lourd » européen capable de rivaliser avec les géants américains et chinois.

Un partenariat pour s’imposer sur la scène mondiale

Cette alliance entre Leonardo et Rheinmetall illustre une tendance croissante dans l’industrie de la défense : celle des fusions et acquisitions pour créer des entités suffisamment puissantes pour rivaliser sur le marché mondial. Selon Roberto Cingolani, PDG de Leonardo, “la nécessité de créer des « géants » est impérative pour ne pas devenir insignifiant face aux grandes entreprises américaines et asiatiques”. En unissant leurs forces, les deux groupes espèrent non seulement répondre aux besoins de l’armée italienne, mais aussi conquérir de nouveaux marchés à l’échelle internationale.

L’initiative conjointe de Leonardo et Rheinmetall ne se limite pas à une simple réponse aux besoins nationaux. Leur objectif est également de proposer des solutions à d’autres pays en quête de modernisation de leurs forces armées. Ce projet ouvre la voie à une nouvelle forme de collaboration entre les entreprises européennes de défense, capables de concurrencer les grands acteurs mondiaux tout en favorisant l’innovation technologique.

Avant de s’allier à Rheinmetall, Leonardo était en pourparlers avec KNDS, un autre groupe d’armement franco-allemand, pour la fourniture de chars Leopard 2A8 à l’armée italienne. Cependant, la rupture des négociations en juin 2024 a poussé Leonardo à se tourner vers un partenariat avec Rheinmetall, renforçant ainsi sa position dans le secteur des véhicules de combat blindés. Ce changement de cap stratégique a permis à Leonardo de s’associer à un partenaire plus compatible avec ses ambitions.

Un impact national et européen majeur

LRMV ne se contentera pas de fournir des véhicules de combat à l’armée italienne. Le siège juridique de cette nouvelle entité sera installé à Rome, avec un quartier général opérationnel à La Spezia, une ville portuaire du nord-est de l’Italie où Leonardo possède déjà plusieurs usines. Ce choix témoigne de la volonté des deux entreprises de maintenir une grande partie de la production en Italie, contribuant ainsi à la création d’emplois et à la dynamisation du secteur industriel local.

En plaçant le cœur de la production sur le territoire italien, LRMV entend participer activement à l’essor de l’industrie de défense du pays. Ce projet va également renforcer les capacités technologiques et industrielles locales, tout en attirant de nouveaux investissements dans la région. Pour l’Italie, il s’agit d’une opportunité de taille pour consolider sa position en tant que leader dans le domaine de la défense en Europe.

L’un des objectifs à long terme de cette coentreprise est de réduire la dépendance de l’Italie, et plus largement de l’Europe, vis-à-vis des acteurs non européens dans le domaine de l’armement. En développant des véhicules de combat modernes avec des partenaires européens, Leonardo et Rheinmetall participent à l’effort de création d’une défense européenne plus autonome. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la coopération au sein de l’Union européenne en matière de défense.



Nouveau contrat historique avec l’Arabie Saoudite pour Navantia

Le chantier naval espagnol Navantia a conclu un nouvel accord majeur avec l’Arabie Saoudite pour la construction de trois nouvelles corvettes, marquant un tournant dans la coopération économico-militaire entre les deux pays.

L’Arabie Saoudite mise sur la mer : vers une marine modernisée

Après la vente de cinq corvettes en 2018 à la Marine royale saoudienne dans le cadre du programme Sarawat, l’achat de trois nouvelles corvettes par l’Arabie Saoudite, d’une valeur estimée à 1,8 milliard d’euros, représente une autre étape significative pour le royaume qui cherche à renforcer sa flotte navale en réponse aux tensions géopolitiques croissantes dans la région.

Ce contrat permettra au royaume du pétrole de disposer de navires modernes et performants, capables d’assurer la sécurité maritime et de protéger les intérêts économiques du royaume, notamment dans le secteur pétrolier. Selon le ministre saoudien de la Défense, le général Khalid bin Salman :  “La modernisation de notre marine est essentielle pour défendre nos côtes et garantir la sécurité de nos voies maritimes.

La commande des corvettes aura également des retombées positives pour l’économie espagnole. Navantia, qui lutte contre la concurrence internationale, voit en cet accord une opportunité de relancer son activité et de maintenir des milliers d’emplois en Espagne. Le PDG de Navantia, Ricardo Domínguez, a déclaré : “Ce contrat est une preuve de la confiance que l’Arabie saoudite place dans notre savoir-faire naval et notre technologie de pointe.” Selon des sources internes, cette vente pourrait rapporter jusqu’à 700 millions d’euros à l’entreprise.

Les corvettes Avante 2200 : entre technologie de pointe et efficacité militaire 

Les corvettes commandées par l’Arabie Saoudite sont de type Avante 2200, connues pour leur capacité à effectuer des missions variées, allant de la lutte anti-sous-marine à la surveillance côtière. Elles sont équipées des dernières technologies en matière de radar et de systèmes d’armement, permettant une réactivité accrue face aux menaces potentielles.

Dans le cadre de ce contrat, Navantia s’engage également à transférer des technologies et des compétences aux entreprises locales. Cela contribuera à l’émergence d’une industrie navale saoudienne, permettant au pays de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations d’équipements militaires. Le ministre de la Défense a précisé que “le développement de notre propre industrie est essentiel pour garantir notre souveraineté”.

Cette vente n’est que le début d’une série de projets potentiels entre Navantia et Ryad. Des discussions sont déjà en cours pour la vente d’autres types de navires, notamment des frégates et des sous-marins. “Nous sommes ouverts à explorer toutes les opportunités qui se présenteront”, a ajouté un porte-parole de Navantia.

 

Cette nouvelle vente de corvettes à l’Arabie Saoudite consolide la position de Navantia sur le marché mondial et illustre l’importance croissante de l’industrie de la défense en Espagne.



Le fiasco Musk-X, le boulet financier du siècle pour les banques

Le rachat du réseau social par Elon Musk se révèle être une mauvaise opération pour les banques impliquées, depuis incapables d’écouler la dette qui en découle.

Le réseau social X serait-il devenu un poids sur les finances des banques concernées ? C’est ce qu’indique une enquête du Wall Street Journal (WSJ). Dans un article publié, mardi 20 août, le quotidien américain spécialisé dans la finance, lève un coin de voile sur les difficultés nées du rachat de la plateforme de micro-blogging par le milliardaire Elon Musk.

En octobre 2022, ce dernier concluait la transaction pour un montant de 44 milliards de dollars, aidé par sept grandes banques d’investissement, dont Morgan Stanley, Bank of America, Barclays, MUFG, BNP Paribas, Mizuho et Société Générale.

Les banques impliquées ont notamment mobilisé 13 milliards de dollars sous forme de prêt tout en s’engageant sur le volet obligations afin de permettre cette acquisition décrite un peu plus tard comme « surévaluée » de l’avis de Musk lui-même.

Un fardeau extrêmement pesant

Pour des raisons à la fois comptables et financières, les banques à l’origine des prêts auraient dû céder la dette qui en résulte à d’autres investisseurs (fonds, assurances, entre autres) dans le but de réaliser des bénéfices grâce notamment aux commissions.

Sauf que dans le cas présent, rien ne se passe comme prévu. Le WSJ indique ainsi que les prêts sont devenus un fardeau extrêmement pesant sur le bilan des banques, entraînant des dépréciations préjudiciables pour leur rentabilité. Le journal décrit une situation sans précédent depuis la crise de 2008 aux États-Unis.

« Ces prêts pèsent sur les banques depuis beaucoup plus longtemps que d’autres opérations suspendues que nous avons pu voir », a déclaré au Wall Street Journal, Steven Kaplan, professeur de finance à l’Université de Chicago et au fait de ce type d’opérations depuis les années 1980.

Un produit peu attrayant

Cette situation a de quoi nuire à la réputation des banques, désormais sans solution viable. Au cœur de cette mésaventure figure la perte d’attractivité progressive de X vis-à-vis des investisseurs potentiels.

Le réseau social régulièrement déficitaire déjà sous l’ancienne propriété, multiplie les contreperformances financières depuis le rachat d’Elon Musk. La conséquence de la fuite des annonceurs.

Inquiets de la gouvernance du milliardaire, notamment en matière de lutte contre la désinformation, ces derniers ont déserté la plateforme. De quoi contrarier Musk qui les accuse d’entente illicite contre ses intérêts.

News Corp envisage la fin de sa participation dans Foxtel

Le géant américain des médias a reçu une offre de reprise de ses intérêts au sein de l’opérateur de télévision payante australien.

La présence de News Corp dans le paysage audiovisuel en Australie pourrait bientôt toucher à sa fin. Et pour cause, le groupe fondé par l’homme d’affaires américain Rupert Murdoch explore une potentielle cession de ses parts au sein de Foxtel.

Cette société dont les débuts remontent à 1995 est un opérateur de câble-satellite codétenu par le groupe australien de télécommunications Telstra.

« Un examen des activités des différentes unités de News Corp a récemment coïncidé avec un intérêt tiers pour une éventuelle transaction impliquant Foxtel« , a annoncé le PDG Robert Thomson dans un communiqué cité par Reuters, le 8 août.

« Nous évaluons les différentes options avec nos conseillers compte tenu de cet intérêt externe », a-t-il poursuivi en marge d’un point des résultats financiers de News Corp.

Un coup de tonnerre

L’annonce de la probable vente de Foxtel représente un coup de tonnerre dans le secteur médiatique australien à tout le moins. L’opérateur de télévision payante a en effet longtemps dominé le paysage, fort de son acquisition des droits des principales compétitions sportives et des grandes chaînes américaines et internationales.

Son décodeur est ainsi devenu est un incontournable dans les foyers en Australie au prix de 66 dollars américains l’abonnement mensuel. Il a par ailleurs lancé son propre service de streaming en 2020 afin de tenter de rester dans la marche du temps.

Mais celle-ci semble cependant aller trop vite pour Foxtel. En témoigne la baisse de 5% de bénéfice enregistrée par cette division au second trimestre par rapport à l’année écoulée. La société voit de plus en plus son nombre d’abonnements fondre comme du beurre au soleil.

Un désengagement stratégique

La faute incombe en partie à l’émergence des acteurs du streaming, dont Netflix, Amazon Prime et autres Disney, qui proposent des offres à prix beaucoup moins élevés.

Pour Brian Han, analyste de l’entreprise de gestion d’actifs Morningstar, céder Foxtel permettrait à News Corp de sortir de la difficile équation de la monétisation de la télévision payante à l’ère du streaming.

Cela permettrait également au groupe de dégager des liquidités pour se recentrer sur d’autres activités a priori davantage porteuses. Il reste à savoir si le ou les potentiels acquéreurs seront suffisamment convaincus d’investir sur un actif estimé entre 1,24 milliard et 1,86 milliard selon la méthode d’évaluation de Morgan Stanley.

Un prêt providentiel de CVC pour sauver le football français ?

Le fonds d’investissement domicilié au Luxembourg serait disposé à faciliter un important prêt aux clubs de l’élite du football hexagonal actuellement en difficulté pour la conclusion d’un nouveau cycle de droits TV.

D’après plusieurs sources proches du dossier, citées par Bloomberg, CVC Capital Partners serait à l’œuvre afin d’obtenir un prêt financier au bénéfice de la Ligue 1, le championnat de France de première division. Un groupe de banques serait même déjà sollicité à cet effet.

À en croire le site d’information américain, les négociations concernent la chaîne 100% Ligue 1 que les clubs envisagent de créer en collaboration avec le service de streaming Max de Warner Bros Discovery, pour la gestion de leurs droits TV.

Selon le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, la nouvelle chaîne pourrait à terme générer jusqu’à 600 millions d’euros par saison. Il s’agit d’une estimation bien optimiste de l’avis de nombreux observateurs, notamment pour deux raisons principales.

Une initiative hypothétique ?

Premièrement, la France bien qu’elle se compte parmi les principaux pays du football européen, la Ligue 1 n’est pas aussi cotée.

« Les hypothèses qu’ils ont faites sur le nombre potentiel d’abonnés sont complètement ridicules. La LFP rêve de gros chiffres, mais la réalité est que le marché n’est pas si grand« , juge Ivan Blum, ancien dirigeant français des droits TV, dans les colonnes du Guardian.

Par ailleurs, l’initiative de la chaîne 100% Ligue 1 apparaît pour l’heure hypothétique, car il faudrait le cas échéant, attendre les abonnements pour avoir une idée de la manne à redistribuer aux clubs. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’autre proposition sur la table est davantage tentante, quoiqu’insuffisante.

des ambitions affichées

Cela concerne le groupe britannique DAZN qui a consenti à payer 375 millions d’euros par an dans le cadre d’un contrat de diffusion de huit matches sur neuf, mais avec une garantie immédiate de liquidités.

De quoi soulager plusieurs clubs menacés de ruine financière ? Pas vraiment, à en croire un ancien président de club interrogé par le Guardian. « C’est un choix entre la peste et le choléra« , estime-t-il, prédisant jusqu’à 25 millions d’euros annuels de gain en moins pour les clubs.

Réunis ce vendredi, ces derniers n’ont pas pu trancher, informe le journal L’Équipe. Une décision définitive devrait toutefois advenir dimanche, selon le quotidien sportif. Quoi qu’il en soit, CVC déjà propriétaire de 13% de LFP Media, organisation chargée de la gestion des droits commerciaux du football français, nourrit de plus grandes ambitions.

Volkswagen revoit ses plans sur le thermique

Volkswagen

Alors qu’il avait promis de mettre le frein sur le thermique au profit de l’électrique, Volkswagen revoit sa stratégie sur cette motorisation. Le constructeur allemand a annoncé qu’il va y injecter un tiers de la somme qu’il avait prévue pour l’électrification. Mais il n’est pas le premier groupe automobile à avoir modifié sa trajectoire.

Suite au scandale du Dieselgate en 2015, Volkswagen avait décidé de changer son positionnement et de miser à fond sur l’électrique. Le constructeur allemand avait conçu dans la foulée la gamme ID. L’année dernière, il avait même prévu de consacrer quelque 180 milliards d’euros à l’électrification d’ici la fin de la décennie. Mais la réalité du marché l’a rattrapé très vite.

Volkswagen réduit son investissement dans l’électrique

En effet, les ventes de voitures électriques (VE) de l’entreprise sont en berne, notamment en Europe où certains pays ont supprimé ou baissé les aides à l’achat. Cet accueil mitigé des nouveaux modèles VE incite Volkswagen à reconsidérer ses plans. Le groupe a récemment décidé de consacrer un tiers des 180 milliards d’euros au développement des moteurs à essence et diesel. Arno Antlitz, son directeur financier et opérationnel, a confirmé cette nouvelle ambition.

Les investissements de Volkswagen iront vers Skoda

Selon le CFO de Volkswagen, ce changement stratégique vise à maintenir la compétitivité des voitures à combustion tout en poursuivant le développement des VE. Dans la pratique, les investissements iront vers Skoda, officiellement en charge des moteurs thermiques pour toutes les marques de la famille Volkswagen. La Skoda Fabia, par exemple, devrait donc bénéficier d’un renouvèlement pour rester au catalogue jusqu’à la fin de la décennie. La Polo et la Seat Ibiza devraient aussi jouir d’une version restylée pour durer plus longtemps.

Des prévisions trop optimistes sur les VE

Cette réorientation stratégique de Volkswagen illustre les réalités du marché des véhicules électriques. Les automobilistes ne sont plus aussi convaincus qu’auparavant, alors que les partis écologistes perdent du terrain en Europe. Ils préfèrent garder leurs moteurs à combustion interne ou opter pour les hybrides. Visiblement, les prévisions optimistes des marchés devraient être revues à la baisse. On ne voit plus vraiment les VE comme un moyen efficace de faire baisser la pollution et la consommation énergétique.

Plusieurs autres marques ont revu leur ambition

Il faut dire que les véhicules électriques ont certains inconvénients. Parmi lesquels une autonomie limitée des batteries, un temps de recharge long et une durée de vie courte, une faible disponibilité de bornes de recharge et un coût très élevé des voitures. Face au désintérêt croissant des clients, Volkswagen a jugé bon de temporiser, en attendant d’y voir un peu plus clair. Et il n’est pas le premier groupe à rétropédaler. Mercedes, Kia, Land Rover, GM, Bentley ou encore Ford ont aussi prolongé les moteurs thermiques, qui n’ont visiblement pas dit leur dernier mot.

Le commerce international : moteur de la mondialisation

Le commerce international, qui désigne l’échange de biens et de services entre pays, est un élément essentiel de l’économie mondiale. Il permet aux pays de se spécialiser dans la production des biens et services pour lesquels ils ont un avantage comparatif, et d’accéder à des produits et services qu’ils ne peuvent pas produire eux-mêmes.

Les acteurs du commerce international

Le commerce international est un processus complexe auquel participent de nombreux acteurs :

  • Les entreprises:

Ce sont les principales actrices du commerce international. Elles exportent leurs produits et services vers d’autres pays, et importent des produits et services dont elles ont besoin.

  • Les gouvernements:

Les gouvernements jouent un rôle important dans la réglementation du commerce international. Ils peuvent mettre en place des tarifs, des quotas et d’autres restrictions commerciales pour protéger leurs industries nationales. Ils peuvent également négocier des accords commerciaux internationaux qui réduisent les barrières commerciales et facilitent les échanges.

  • Les organisations internationales:

Il existe un certain nombre d’organisations internationales qui jouent un rôle dans le commerce international, telles que l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’OMC est chargée de s’assurer que le commerce international se déroule de manière juste et équitable.

Les impacts du commerce international

Le commerce international a un impact profond sur l’économie mondiale. Il peut:

  • Stimuler la croissance économique:

En permettant aux pays de se spécialiser dans la production des biens et services pour lesquels ils ont un avantage comparatif, le commerce international peut entraîner une augmentation de la production et de la productivité.

  • Créer des emplois:

Le commerce international crée des emplois dans les secteurs de l’exportation et de l’importation.

  • Réduire les prix:

En augmentant la concurrence, le commerce international peut entraîner une baisse des prix des biens et services.

  • Augmenter le niveau de vie: En donnant accès à une plus grande variété de biens et services, le commerce international peut améliorer le niveau de vie des consommateurs.

Les défis du commerce international

Le commerce international n’est pas sans défis. Certains des principaux défis incluent:

  • Le protectionnisme:

Le protectionnisme désigne la politique de protéger les industries nationales contre la concurrence étrangère. Le protectionnisme peut prendre la forme de tarifs, de quotas et d’autres restrictions commerciales. Il peut entraîner une augmentation des prix, une diminution de la production et une perte d’emplois.

  • Les inégalités:

Le commerce international peut exacerber les inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Les pays riches ont tendance à bénéficier davantage du commerce international que les pays pauvres.

  • Le développement durable:

Le commerce international peut avoir un impact négatif sur l’environnement. Il est important de veiller à ce que le commerce international se déroule de manière durable.

Le commerce international est un sujet complexe et controversé. Il est important de peser les avantages et les inconvénients du commerce international avant de se forger une opinion.

Mali : le mix énergétique comme solution au délestage

Pour résoudre le problème du délestage au Mali, Aliou Diallo propose de faire évoluer le mix énergétique du pays vers le solaire, l’éolien et l’hydrogène naturel. Selon le milliardaire malien, toutes les conditions météorologiques et géologiques sont réunies pour se faire.

Au Mali, les délestages sont devenus presque quotidiens depuis quelques mois. Il ne se passe plus de jours sans qu’il n’y ait de coupures d’électricité, même à Bamako la capitale. Cette pénurie  nuit fortement aux activités économiques. Ce qui est problématique pour un pays qui aspire à se relever de plusieurs années de crise. Le gouvernement a promis de mettre rapidement fin à cette situation en sécurisant l’approvisionnement du gasoil destiné aux centrales thermiques.

Faire évoluer le mix énergétique vers le solaire et l’éolien

Mais il s’agit d’une mesure d’urgence, qui ne réglera pas définitivement le délestage, un problème vieux de plusieurs décennies. Aliou Diallo, président d’honneur du parti ADP-Maliba, recommande de faire évoluer le mix énergétique du pays. En développant l’hydroélectrique, dont le potentiel au Mali est estimé à 1150 mégawatts, et surtout le solaire et l’éolien, le Mali pourrait enfin atteindre l’autosuffisance énergétique. Le milliardaire malien rappelle que le territoire malien bénéficie d’un fort ensoleillement, en même temps qu’il est constamment balayé par le vent.

Construire de gigantesques fermes photovoltaïques et éoliennes

Aliou Diallo pense que l’Etat pourrait profiter de ces conditions idéales pour construire de gigantesques fermes photovoltaïques et éoliennes, en particulier dans les zones sahéliennes. Selon l’entrepreneur, ce sont là des solutions plus compétitives pour un pays comme le Mali. Car elles nécessitent peu d’investissements pour la production et la gestion, en même temps qu’elles fournissent une électricité à prix abordable. Le Mali pourrait ainsi éclairer à moindre coût les zones rurales ou reculées.

Miser sur l’hydrogène vert et l’hydrogène naturel

Aliou Diallo préconise en outre de miser sur l’hydrogène vert et l’hydrogène naturel, considéré comme le candidat idéal pour la transition énergétique. L’homme d’affaires parle en expert car il possède une compagnie qui exploite l’hydrogène naturel depuis une dizaine d’années. En l’occurrence Hydroma Inc. Cette société fournit depuis 10 ans, à titre d’expérimentation, en électricité propre le village de Bourakébougou, situé à quelques kilomètres de Bamako. Face au succès de ce test, Aliou Diallo souhaite maintenant passer à une production à grande échelle.

Le Mali a tous les atouts pour produire plus d’énergie et moins cher

Cette production industrielle permettra de répondre aux besoins d’énergétiques du Mali, mais également de faire du pays un grand exportateur d’énergies propres en Afrique voire dans le monde. « Le Maliba a tous les atouts pour atteindre sa souveraineté énergétique et donc promouvoir un essor économique pour le bien être de sa population », soutient Aliou Diallo. Le philanthrope assure que cette vision électrique qu’il développe « n’est pas une utopie », mais qu’elle est « totalement réalisable ».

« Un plan Marshall » pour l’indépendance énergétique du Mali

Aliou Diallo juge primordial d’obtenir l’autosuffisance en électricité « pour assurer un développement durable » au Mali. Mais pour cela, il faudra consentir à des financements conséquents. « Sans investissement et sans vision, il est impossible d’y parvenir », a-t-il prévenu. Pour sa part, l’ex député de Kayes a préparé « un plan Marshall » dans le cadre de la future élection présidentielle, dont il serait favori. Ce programme vise à donner au Mali sa souveraineté sur tous les plans : énergétique, industrielle, économique, politique, militaire, etc.

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