Intermarché reprend 81 magasins Colruyt en France

Le Groupement Les Mousquetaires (Intermarché/Netto) s’engage à acquérir 81 supermarchés et 44 stations-service Colruyt pour 215 M€, avec transfert de 1 300 salariés.
Une opération stratégique majeure dans la distribution

Le 17 juin 2025, le groupe belge Colruyt a annoncé avoir reçu une promesse unilatérale d’achat émanant du Groupement Les Mousquetaires, maison-mère des enseignes Intermarché et Netto. Cette proposition porte sur l’acquisition de 81 supermarchés intégrés sur les 104 magasins Colruyt en France, ainsi que sur 44 stations-service DATS 24. L’opération est estimée à 215 millions d’euros, confirmant une stratégie offensive du groupement français pour consolider son maillage territorial, en particulier dans l’Est et le Centre-Est du pays. Pour Colruyt, ce retrait partiel marque un recentrage de ses activités sur des marchés plus rentables.

Les points de vente concernés sont majoritairement implantés dans les régions du quart nord-est, de la Bourgogne-Franche-Comté à la Lorraine. L’accord comprend également la reprise de plusieurs plateformes logistiques stratégiques, bien que certains entrepôts soient exclus de la transaction pour des raisons d’incompatibilité avec le modèle des Mousquetaires. L’ensemble représente une opportunité pour Intermarché d’accélérer son expansion tout en optimisant la répartition de ses flux. Au total, plus de 1 300 salariés sont concernés par le transfert, prévu pour le premier semestre 2026.

Colruyt, présent en France depuis 1998, fait face à des difficultés structurelles sur le territoire hexagonal. Malgré une activité rentable sur certains points, la filiale française du distributeur belge a enregistré un déficit supérieur à 20 millions d’euros au titre de l’exercice 2024-2025. Le poids des frais fixes, conjugué à une dynamique concurrentielle très tendue dans le secteur, a poussé le groupe à envisager une sortie partielle. L’accord avec Les Mousquetaires permet ainsi de limiter les pertes tout en garantissant une transition équilibrée.

Un transfert socialement encadré

L’un des piliers de l’accord repose sur la transmission intégrale des contrats de travail des salariés concernés, en vertu de l’article L1224-1 du Code du travail. Ainsi, 1 316 salariés de Colruyt Retail France rejoindront les entités du Groupement Les Mousquetaires sans rupture de contrat. Les 175 postes non transférés dans les entrepôts seront compensés par des propositions de CDI à pourvoir dans les structures logistiques des Mousquetaires, à l’issue d’une procédure de reclassement. Cette méthode témoigne d’une volonté commune de privilégier l’emploi et d’éviter les licenciements secs.

Avant tout transfert opérationnel, une consultation des instances représentatives du personnel (IRP) sera engagée. Ce dialogue, obligatoire dans le cadre d’une cession de cette ampleur, vise à préciser les modalités d’intégration, les perspectives de carrière, et les conditions de travail dans les nouvelles entités. Le PDG de Colruyt Retail France, Stefan Goethaert, a assuré que l’objectif était de garantir une intégration harmonieuse et responsable, dans l’intérêt conjoint des salariés et des enseignes concernées.

Les magasins repris seront confiés à des adhérents-indépendants du Groupement Les Mousquetaires, selon le modèle coopératif traditionnel de l’enseigne. Ces chefs d’entreprise bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour assurer la transformation logistique, marketing et RH des points de vente. Cette architecture décentralisée favorise une réappropriation locale des commerces et pourrait, selon les analystes, faciliter l’ancrage territorial durable des ex-magasins Colruyt.

Recomposition du paysage concurrentiel

Le secteur de la grande distribution en France est soumis à une concurrence intense, marquée par la montée en puissance du e-commerce, la pression sur les prix, et la prolifération des enseignes de hard-discount. Dans ce contexte, la reprise de Colruyt par Les Mousquetaires permet à ces derniers de conforter leur troisième place sur le marché français, derrière Leclerc et Carrefour. L’objectif affiché du Groupement : atteindre 20 % de parts de marché à l’horizon 2028, en renforçant sa présence dans les zones moins couvertes.

Cette acquisition s’inscrit dans une stratégie plus large de croissance externe, amorcée dès 2023 avec le rapprochement d’Intermarché et de Casino sur plusieurs zones de chalandise. Le modèle coopératif des Mousquetaires leur permet d’agir avec agilité, en s’appuyant sur un réseau dense de points de vente tout en gardant une gouvernance décentralisée. L’intégration des magasins Colruyt s’effectuera dans cette logique, avec une conversion progressive aux standards logistiques et commerciaux du groupement.

Enfin, cette opération envoie un message fort aux distributeurs européens : la France, marché historiquement dense, reste une zone complexe pour les enseignes étrangères peu implantées. L’exemple de Colruyt, contraint de se replier après près de 25 ans de présence, révèle les difficultés à atteindre une taille critique sans réseau logistique robuste et connaissance fine du tissu local. Pour Les Mousquetaires, cette reprise vient donc également confirmer leur statut de consolidateur national.



Face à Shein, Temu et AliExpress, les commerçants ripostent

Accusés de concurrence déloyale, les géants chinois du e-commerce sont dans le viseur des commerçants français, qui réclament leur déréférencement.
La colère des commerçants face à une concurrence écrasante

Les plateformes chinoises telles que Shein, Temu ou AliExpress affichent des prix défiant toute concurrence : robes à 10 euros, gadgets à moins de 3 euros, bijoux à prix cassés… Ces tarifs, qui attirent massivement les consommateurs, suscitent l’indignation du commerce de proximité français. Pour les artisans et commerçants, ces montants ne permettent ni une fabrication respectueuse des normes sociales ni une juste rémunération du travail. Les prix bas se font au détriment de la qualité, de l’environnement et, surtout, du tissu économique local. Ces produits, souvent livrés depuis l’étranger avec peu ou pas de frais de douane ou de TVA, bénéficient de conditions bien plus avantageuses que celles imposées aux entreprises françaises, créant un déséquilibre profond.

Derrière ces plateformes, les commerçants dénoncent un écosystème qui échappe largement aux règles du commerce classique. Les fiches produit manquent parfois de clarté, les conditions de retour sont souvent floues, et les produits ne sont pas toujours conformes à la description initiale. Certaines plateformes usent aussi d’un marketing agressif, avec des promotions permanentes, des notifications incessantes, et des algorithmes qui poussent à la surconsommation. Ces méthodes, difficilement contrôlables depuis l’Europe, participent à une forme de “dumping numérique” contre lequel les petits commerçants se sentent désarmés.

Les effets sont déjà visibles dans les centres-villes. La baisse de fréquentation des commerces de proximité, combinée à l’inflation et aux charges fixes, met en péril des milliers de petits acteurs économiques. Derrière chaque fermeture de boutique, ce sont des emplois locaux supprimés, une vie de quartier qui s’éteint, et une perte de diversité commerciale. Les commerçants ne remettent pas en cause le progrès numérique, mais appellent à une égalité de traitement : comment rivaliser avec des plateformes qui expédient depuis des entrepôts en Asie à des prix défiant les règles élémentaires du commerce équitable ?

Un appel à l’État : encadrer, rétablir la justice commerciale

Face à l’inaction perçue des plateformes et à la lenteur des mesures politiques, la Confédération des commerçants de France (CDF) demande aujourd’hui des actions fortes, et notamment le déréférencement de Shein, Temu et AliExpresssur les moteurs de recherche français. L’objectif ? Rendre ces plateformes moins visibles, ralentir l’hémorragie commerciale, et envoyer un signal politique fort. Cette mesure, radicale, viserait à rétablir une forme d’équité dans l’accès au marché numérique français, à défaut de pouvoir imposer directement des régulations à ces entreprises étrangères.

Les commerçants demandent que l’Union européenne prenne ses responsabilités. Déjà, certaines initiatives comme le Digital Services Act ou le Customs Enforcement Package tentent de mieux encadrer les pratiques des géants du e-commerce. Mais la France, selon les commerçants, devrait aller plus loin : exiger une TVA à l’importation systématique, imposer la traçabilité des produits vendus, et responsabiliser les plateformes sur la conformité et la sécurité des marchandises commercialisées. Une loi française plus stricte serait, selon eux, un premier pas vers une régulation plus globale.

La riposte ne peut être uniquement institutionnelle : elle passe aussi par les mentalités. Pour les commerçants, il est urgent de sensibiliser les consommateurs aux impacts économiques, sociaux et écologiques de leurs achats. Acheter une robe à 9 € sur Temu, c’est peut-être faire une bonne affaire à court terme, mais c’est aussi affaiblir durablement l’économie locale. À travers des campagnes d’affichage, des relais dans les médias et les réseaux sociaux, les commerçants souhaitent rappeler qu’un euro dépensé dans une boutique indépendante a dix fois plus d’impact pour l’emploi et l’environnement qu’un achat sur une plateforme chinoise.

Repenser le commerce local à l’ère du numérique

Face à cette concurrence numérique, les commerçants traditionnels n’entendent pas rester figés. Beaucoup investissent désormais dans la digitalisation de leurs services : sites web, click & collect, ventes en ligne, prises de rendez-vous via les réseaux sociaux. Cette transformation n’est pas toujours simple, surtout pour les plus petites structures, mais elle s’impose comme indispensable. L’ambition n’est pas de rivaliser avec les plateformes géantes, mais de proposer une alternative de qualité, humaine, accessible, et plus responsable.

Les commerçants demandent aussi un accompagnement public renforcé : aides à la digitalisation, formations, subventions pour la transition numérique, réduction des charges sociales. Certaines collectivités ont déjà mis en place des dispositifs de soutien, mais ceux-ci restent trop dispersés et souvent inadaptés à la réalité du terrain. Une stratégie nationale cohérente, portée par l’État et les régions, est attendue pour donner un second souffle au commerce local.

Enfin, au-delà des politiques publiques, les commerçants misent sur l’éveil d’un consommateur plus responsable. La prise de conscience écologique, le désir de proximité, la volonté de soutenir l’économie locale sont autant de leviers qui peuvent jouer en faveur d’un retour en grâce des commerces de centre-ville. Pour cela, encore faut-il offrir une expérience client irréprochable, un service humain, et une offre de produits différenciante. Le défi est de taille, mais les commerçants en sont convaincus : c’est en s’adaptant sans renier leur identité qu’ils retrouveront leur place.



Léger rebond du moral des chefs d’entreprise

L’INSEE observe une amélioration modeste du climat des affaires, bien que certains secteurs demeurent prudents.
Une embellie timide du climat des affaires

En février 2025, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) rapporte une légère amélioration du climat des affaires en France. L’indicateur synthétique, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, s’établit à 96 points, gagnant un point par rapport au mois précédent. Malgré cette progression, l’indice demeure en deçà de sa moyenne de longue période fixée à 100, reflétant une confiance encore fragile parmi les entrepreneurs. 

L’analyse sectorielle révèle que les services et l’industrie sont les principaux contributeurs à cette embellie. Dans les services, l’indice du climat des affaires atteint 97,8 points en février, enregistrant une hausse de 1,7 point sur un mois. Cette progression suggère une perception plus optimiste des chefs d’entreprise quant à la conjoncture actuelle. De même, le secteur industriel affiche un indice de 97,1 points, en augmentation de 1,4 point par rapport à janvier, indiquant une légère reprise de la confiance chez les industriels. 

En revanche, tous les secteurs ne partagent pas cet optimisme. Le commerce de détail présente un indice stable, suggérant une attente prudente des commerçants face aux incertitudes économiques. Plus préoccupant, le secteur du bâtiment enregistre une dégradation de son climat des affaires, avec un indice en baisse, reflétant des inquiétudes persistantes quant à la demande et aux perspectives d’activité. 

Des perspectives contrastées selon la taille des entreprises

Les grandes entreprises semblent bénéficier davantage de cette amélioration du climat des affaires. Leur capacité à mobiliser des ressources importantes et à diversifier leurs activités leur confère une résilience accrue face aux fluctuations économiques. Cette solidité financière leur permet d’envisager l’avenir avec un optimisme mesuré, malgré les défis persistants.

À l’inverse, les très petites entreprises (TPE) affichent un moral en berne. Une enquête récente révèle qu’un quart seulement des dirigeants de TPE prévoient une croissance en 2025, tandis que 45% anticipent une stagnation et 30% une baisse de leur activité. Ces chiffres traduisent une inquiétude palpable face à un environnement économique incertain et des marges de manœuvre limitées pour ces structures de petite taille. 

Les contraintes financières, notamment l’accès au crédit, et les charges réglementaires pèsent lourdement sur le moral des petites entreprises. Ces obstacles entravent leur capacité à investir, innover et se développer, accentuant ainsi leur vulnérabilité face aux aléas économiques. Cette situation souligne la nécessité d’un soutien accru et de mesures adaptées pour accompagner ces acteurs essentiels du tissu économique français.

Enjeux et perspectives pour les mois à venir

Malgré les signes positifs observés en février, l’économie française demeure confrontée à des incertitudes majeures. Les tensions géopolitiques, les fluctuations des marchés financiers et les défis liés à la transition écologique constituent autant de facteurs susceptibles d’influencer la confiance des chefs d’entreprise dans les mois à venir.

Pour consolider cette reprise fragile, des politiques de soutien ciblées apparaissent indispensables. Des mesures fiscales incitatives, un accès facilité au financement pour les PME et TPE, ainsi que des programmes d’accompagnement à la transition numérique et écologique pourraient renforcer la confiance des entrepreneurs et stimuler l’activité économique.

Enfin, la capacité des entreprises à s’adapter et innover sera déterminante pour naviguer dans ce contexte incertain. Le développement de nouveaux modèles d’affaires, l’investissement dans les technologies émergentes et la formation continue des collaborateurs constituent des leviers essentiels pour assurer la résilience et la compétitivité des entreprises françaises sur la scène internationale



La FDJ prévoit un impact fiscal de 45 millions €.

La Française des Jeux (FDJ) anticipe une augmentation de 45 millions d’euros de ses charges fiscales en 2025, suite à des hausses de taxes envisagées par le gouvernement français pour financer la Sécurité sociale.
Une situation préoccupante pour la FDJ

La FDJ a récemment estimé que les hausses de taxes prévues pour 2025 pourraient entraîner une augmentation de 45 millions d’euros de ses charges fiscales. Cette estimation souligne l’impact potentiel de ces mesures sur la rentabilité de l’entreprise.

Le gouvernement français envisage d’augmenter les taxes sur les jeux et paris en ligne à partir de 2025 afin de renforcer le financement de la Sécurité sociale. Cette initiative vise à diversifier les sources de financement du système de santé et à réduire la dépendance aux cotisations sociales traditionnelles.

Suite à l’annonce de ces hausses de taxes, les actions de la FDJ ont chuté de 9,7 % le 3 octobre 2024. Cette réaction du marché reflète les préoccupations des investisseurs quant à l’impact potentiel de ces mesures sur la performance financière de l’entreprise.

La position de la FDJ face à ces hausses de taxes

La FDJ a déclaré qu’à sa connaissance, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera prochainement présenté au Conseil des ministres ne contiendrait aucune mesure fiscale concernant les jeux de hasard. Cette déclaration vise à rassurer les investisseurs et à clarifier la position de l’entreprise face aux rumeurs de hausses de taxes.

Selon Lucas Excoffier, trader en actions européennes chez Oddo BHF Corporate & Markets, la FDJ semble avoir des contacts au plus haut niveau du ministère des Finances avant de publier sa déclaration. Cette proximité avec les autorités financières pourrait expliquer la confiance de l’entreprise dans l’absence de nouvelles taxes sur les jeux de hasard.

La FDJ exprime ainsi sa volonté de maintenir une stabilité fiscale pour ses activités, essentielle à sa stratégie de développement et à la confiance de ses actionnaires. Toute modification substantielle de la fiscalité applicable aux jeux de hasard pourrait affecter la compétitivité de l’entreprise et son positionnement sur le marché.

Les implications pour le secteur des jeux en ligne

Les hausses de taxes envisagées augmenteraient la pression sur les opérateurs de jeux en ligne, qui devraient soit absorber ces coûts supplémentaires, soit les répercuter sur les consommateurs. Cette situation pourrait affecter la rentabilité du secteur et modifier les dynamiques concurrentielles.

Des taxes plus élevées pourraient réduire l’attractivité du marché français pour les opérateurs internationaux, qui pourraient être incités à se retirer ou à limiter leurs investissements en France. Cela pourrait également encourager les joueurs à se tourner vers des sites non régulés, augmentant ainsi les risques de jeu problématique.

Face à ces enjeux, il est crucial d’établir un dialogue constructif entre les autorités fiscales et les opérateurs de jeux en ligne pour trouver un équilibre entre le financement de la Sécurité sociale et la préservation de la compétitivité du secteur. Des consultations régulières pourraient permettre d’adapter les mesures fiscales aux réalités du marché et aux besoins de financement public.



2024 : L’année noire de l’économie française

Avec plus de 66 000 faillites d’entreprises en 2024, la France enregistre un record inédit depuis 2009. Entre inflation, incertitudes politiques et hausse des taux d’intérêt, l’économie vacille, mettant en péril des milliers d’emplois et d’investissements.

Une vague de faillites sans précédent

L’année 2024 a vu 66 422 entreprises déposer le bilan, soit une hausse de 28 % par rapport à 2019, selon le bilan de BPCE l’Observatoire. Ce record dépasse de loin les niveaux atteints lors des précédentes crises économiques. Parmi ces entreprises, des noms emblématiques comme Duralex, Le Coq Sportif, ou encore Caddie ont rejoint la liste des défaillances, soulignant la vulnérabilité même des acteurs historiques.

Ce phénomène a directement menacé 260 000 emplois, accentuant les tensions sur le marché du travail. La majorité des entreprises concernées appartiennent au secteur des TPE et PME, qui représente le tissu économique principal du pays.

Les experts de BPCE soulignent que ces chiffres s’inscrivent en partie dans un processus de « rattrapage » des faillites évitées durant la crise sanitaire (2020-2022), grâce aux aides publiques massives. Près de 53 500 défaillances avaient été artificiellement évitées à cette période. La fin progressive de ces dispositifs de soutien a brutalement exposé les fragilités économiques des entreprises.

Parmi les secteurs les plus touchés, l’hôtellerie-restauration, la construction, et le commerce de détail ont particulièrement souffert de la montée des coûts de l’énergie et des matières premières. Les PME et ETI, quant à elles, enregistrent une augmentation de 51 % des faillites par rapport à 2019, un signe inquiétant pour l’économie française à long terme.

Les causes d’une crise multifactorielle

La flambée de l’inflation combinée à une augmentation rapide des taux d’intérêt a alourdi le poids des dettes pour les entreprises. Les coûts de financement ont grimpé, limitant les capacités d’investissement et exacerbant les risques de défaut. De nombreuses PME ont été prises au piège, incapables d’adapter leurs prix ou de faire face à leurs créances.

Selon BPCE, 56 % des dirigeants estiment que l’incertitude politique a un impact négatif sur leur activité. Les réformes économiques controversées, les tensions sociales et les blocages institutionnels freinent les prises de décision et engendrent un climat d’instabilité défavorable à l’entrepreneuriat.

Malgré des signes de reprise après la pandémie, la croissance économique reste trop faible pour absorber les chocs successifs. Les entreprises, déjà affaiblies, peinent à retrouver un rythme de croisière. Une surcapacité dans certains secteurs, couplée à des difficultés d’approvisionnement, aggrave encore la situation.

Quelles perspectives pour 2025 ?

Le baromètre BPCE prévoit une nouvelle hausse des faillites en 2025, atteignant 68 000 défaillances. Cette projection illustre un déséquilibre persistant entre les besoins des entreprises et les conditions économiques actuelles.

Face à cette crise, une entreprise sur deux reporte ses projets d’investissement, tandis que 21 % les annulent purement et simplement. Cette baisse des investissements pourrait ralentir encore davantage l’innovation et la modernisation des entreprises françaises, renforçant leur fragilité face aux concurrents internationaux.

Pour éviter une spirale descendante, les experts appellent à des mesures ciblées pour soutenir les entreprises les plus vulnérables. Parmi les solutions envisagées : un allègement fiscal pour les TPE-PME, un accès facilité au financement, et une stabilisation du climat politique. Sans ces efforts, la dynamique actuelle pourrait s’enraciner durablement, freinant la compétitivité et la croissance de l’économie française.



Plan de relance : l’Etat promet un soutien durable aux PME, au-delà des prêts garantis

Une réunion au sein d'une PME.

 

Bruno Le Maire a annoncé ce mardi que les petites et moyennes entreprises (PME) bénéficieront d’un soutien durable de l’Etat, non seulement par une extension des délais de remboursement des actuels prêts garantis, mais aussi par un nouveau système d’emprunts à très long terme.

Lors d’un entretien à paraître ce mardi 25 août dans le journal Les Echos, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a fait deux annonces qui devront satisfaire les petites et moyennes entreprises (PME) françaises. « Il est de notre intérêt collectif à tous que les PME puissent faire face à leurs échéances de remboursement et se redressent », a-t-il expliqué.

Continuité des PGE et mise en place de prêts participatifs 

La première mesure permet la continuité des prêts garantis par l’Etat (PGE). Bruno Le Maire a promis que la durée de ces prêts sera prolongée au-delà de la première année, avec des taux d’intérêt compris entre 1 % et 3 %, car « beaucoup [de ces entreprises] ne seront pas en mesure de rembourser leur PGE au bout d’un an. « Depuis plusieurs semaines, je négocie avec les banques un taux le plus attractif possible au-delà de la première année », a indiqué le ministre.

La seconde mesure concerne la mise en place de prêts de très long terme et dits « participatifs ». Ce système, déjà existant, se situe entre les emprunts classiques et l’investissement direct dans les fonds propres des entreprises. Destinés à aider au développement pérenne des PME, les nouveaux prêts dureront au moins sept ans. Ils seront accordés par le secteur financier, mais l’exécutif apportera sa garantie. « L’Etat apportera sa garantie jusqu’à 3 milliards d’euros, ce qui permettra aux entreprises de lever de 10 à 15 milliards d’euros de prêts à long terme », a précisé M. Le Maire.

Trois milliards d’euros prévus pour les PME dans le plan de relance

Ces nouvelles annonces du ministre de l’Economie interviennent à quelques jours de la présentation du plan de relance. Initialement prévue ce mardi 25 août, cette présentation a été reportée d’une semaine, le temps de « resserrer un certain nombre de boulons », d’après Bercy. Présenté comme une relance économique à vocation écologique, ce plan contient une enveloppe de 100 milliards d’euros, dont trois milliards d’euros pour les PME.

Le suivi de livraison, un secteur de plus en plus important chez les entreprises

Suivi de livraisons Hub One entreprise

Depuis plusieurs années, le développement de l’e-commerce a poussé de nombreuses entreprises à passer au numérique. De fait, l’envoi de colis et le suivi de livraison deviennent chaque jour de plus en plus importants dans le quotidien des salariés. Ils doivent y consacrer toujours plus de ressources… Et cette tendance risque de continuer. En effet, lors d’une étude publiée en 2017, 77% des entreprises ont déclaré que leurs envois de colis allaient augmenter dans les années à venir. Un constat qui s’est accéléré avec le confinement, où de grandes entreprises comme Amazon ont vu leur nombre d’envois de colis augmenter et atteindre de nouveaux records.

Assurer un suivi de livraison de qualité pour éviter les problèmes logistiques

Aujourd’hui, les clients sont de plus en plus exigeants envers les livraisons. En effet, plus d’un tiers des e-consommateurs déclarent qu’ils n’hésiteront pas à arrêter de commander sur une plateforme de livraison s’ils venaient à avoir une mauvaise expérience avec cette dernière. Afin d’éviter au maximum ces retours d’expériences négatifs, il est impératif de proposer un suivi de livraison efficace.

D’un côté, cela rassure les clients qui ont tendance à se sentir plus sereins lorsqu’ils peuvent suivre l’évolution de leur commande. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que 83% des clients comptent vérifier au moins deux fois l’état d’avancement de leur commande, lors d’un achat en ligne.

De l’autre, assurer un bon suivi de livraison pour une entreprise permet d’éviter au maximum les erreurs. Ainsi, un colis tracé régulièrement limite les risques que ce dernier soit égaré. D’autant plus, s’il venait à y avoir un problème, le suivi rapproché du colis permettrait de rapidement rectifier l’erreur et ainsi de le réacheminer rapidement vers sa destination initiale.

Hub One : l’entreprise pour assurer un suivi de livraison efficace

En France, Hub One, l’entreprise de télécom spécialisée dans les solutions numériques à destination des professionnelles propose des outils pour assurer un suivi de livraison efficace. Avec des services tels que Hub One Delivery ou encore Hub One Geolocation, le groupe français offre aux entreprises toutes les solutions nécessaires pour assurer un suivi de livraison de qualité et ainsi satisfaire ses clients.