L’euro numérique : vers la fin du cash ?

Face aux préoccupations écologiques et à l’essor du numérique, la Banque centrale européenne (BCE) envisage de lancer un euro numérique. Cet outil pourrait transformer notre usage de la monnaie et marquer la fin progressive de la monnaie imprimée. 

Les raisons écologiques derrière l’euro numérique

La production et la gestion des billets de banque entraînent une empreinte carbone non négligeable. Imprimer, transporter et détruire la monnaie usée exige des ressources considérables, de l’énergie et des matières premières comme le coton et les métaux pour les pièces. En 2021, la BCE a indiqué que ses émissions de carbone liées à la production monétaire dépassaient les 300 000 tonnes annuelles, un chiffre qui pourrait être réduit par la transition vers une monnaie numérique.

En plus des émissions, la monnaie physique génère des déchets, en particulier lorsque les billets usés doivent être détruits. Un passage à un euro numérique réduirait considérablement le besoin de nouvelles impressions et diminuerait ainsi la consommation de ressources naturelles. Dans une ère où la réduction des déchets est une priorité, la BCE voit dans l’euro numérique une occasion de rendre la monnaie plus écologique.

Si l’euro numérique permettrait d’économiser sur les ressources physiques, il soulève la question de la consommation énergétique nécessaire pour sécuriser les transactions et le stockage des données. La gestion de cette monnaie virtuelle nécessiterait des centres de données et une infrastructure technologique sécurisée, ce qui pourrait limiter les bénéfices écologiques si une approche durable n’est pas adoptée.

Un impact profond sur l’économie et les pratiques quotidiennes

La disparition progressive de la monnaie imprimée pourrait transformer nos pratiques quotidiennes. L’utilisation exclusive de l’euro numérique impliquerait pour les citoyens de s’adapter à une nouvelle façon de gérer leur argent et leurs paiements, rendant obsolètes les habitudes liées à l’argent liquide, comme le paiement de petits services ou l’argent de poche. Une adaptation progressive serait donc nécessaire pour familiariser les Européens à cette monnaie numérique.

Pour fonctionner efficacement, l’euro numérique doit garantir l’accès de tous aux technologies nécessaires, comme les smartphones ou les connexions internet. Dans les zones rurales ou pour les populations fragiles, l’infrastructure numérique n’est pas toujours au rendez-vous. Ainsi, la BCE pourrait envisager des programmes pour assurer que chacun ait accès à cette nouvelle monnaie, afin que la transition soit véritablement inclusive.

L’introduction de l’euro numérique bouleverserait également les banques. Cette monnaie permettrait aux citoyens de déposer directement leur argent auprès de la BCE, réduisant la dépendance envers les banques commerciales. Ces dernières pourraient donc voir leurs rôles évoluer, passant d’intermédiaires bancaires à des prestataires de services financiers spécialisés pour compenser la perte de dépôts directs.

Les défis et implications sociales d’une transition écologique monétaire

L’euro numérique, bien que avantageux en matière de réduction de la monnaie physique, pose d’importants enjeux en matière de cybersécurité et de protection des données personnelles. Les transactions numériques pourraient être plus facilement surveillées, soulevant des inquiétudes sur la confidentialité et la liberté des utilisateurs, dans un contexte où la sécurité des données financières est déjà un sujet sensible.

En Europe, une proportion de la population reste encore attachée aux espèces, notamment les personnes âgées ou en situation de précarité, qui n’ont pas toujours accès aux nouvelles technologies. Pour ces individus, la transition vers une monnaie numérique pourrait s’avérer complexe et créer une exclusion. Ainsi, des dispositifs spécifiques d’accompagnement pourraient être envisagés pour garantir l’accessibilité à tous.

Malgré ces défis, le potentiel écologique de l’euro numérique reste un levier d’innovation prometteur pour une économie européenne plus respectueuse de l’environnement. En favorisant une gestion plus durable des ressources, la BCE et les institutions européennes pourraient contribuer à réduire l’empreinte carbone du secteur financier. Cependant, une réflexion approfondie sur les moyens de limiter la consommation énergétique de cette monnaie numérique sera essentielle pour atteindre cet objectif écologique.



Les médias numériques : un modèle financier à part entière

Financement média numérique

En 1997, le journal Le Monde entamait déjà ses premières réflexions autour d’une édition numérique. Déjà à l’époque, le web représentait déjà un monde de la gratuité complète. De ce fait, les questions autour du financement d’un contenu dématérialisé se sont rapidement posées. Si pendant longtemps, les médias ont privilégié la gratuité et les revenus publicitaires, de nouveaux systèmes économiques ont commencé à voir le jour…

La publicité, un modèle instable créateur de frustration

La publicité présente sur les médias en ligne assure une source de revenue stable aux sites d’information. Cependant, avec la multiplication des bloqueurs de publicité sur les périphériques de consommateurs, relevant d’un sentiment de frustration et d’une aversion vis-à-vis de la publicité, ce modèle de financement n’était plus pérenne. De plus, les publicités ciblées en fonction de chaque consommateur accentuaient ce sentiment d’omniprésence publicitaire. Au final, tous ces aspects venaient entacher l’image du média, aussi pertinent soit son contenu.

Pour tenter d’endiguer ce problème, des solutions alternatives sont nées chez les médias numériques.

L’abonnement, la fidélisation chez un média de qualité

Comme l’histoire aime souvent se répéter, de nombreux médias se sont mis à proposer un système d’abonnement mensualisé pour accéder à leur contenu numérique. Similaire à un abonnement pour un journal papier, l’abonnement en ligne permet à ses utilisateurs d’accéder à l’intégralité du contenu de son média numérique. À la différence d’un journal papier, tous les articles d’une presse en ligne ne sont pas soumis à l’abonnement payant. Les sites mettent généralement des articles accessibles gratuitement et réservent les autres à leurs abonnés.

Et il faut bien dire que le modèle fonctionne. D’après une étude menée par Deloitte, leurs prédictions annonçaient que d’ici à 2020, en moyenne, un adulte serait prêt à payer trois à quatre abonnements pour accéder à du contenu en ligne. Si les plateformes comme Netflix participent grandement à l’augmentation de ce chiffre, force est de constater que les abonnements pour les journaux en ligne augmentent aussi. À titre d’exemple, en 2017, le Figaro avait enregistré une hausse de 30% de ses abonnements à l’édition numérique.

Les médias 100% numériques et la perpétuelle recherche d’un modèle économique

Si jusqu’ici, la question du financent restait limitée aux médias traditionnels, à savoir des médias au format papier qui se sont dédoublés au format numérique, Quid des nouveaux médias qui n’ont ni format papier, ni système d’abonnement. Pour ces « néo-médias », l’équation est un peu plus compliquée…

Ainsi, on retrouve plusieurs modèles économiques, qui tendent à l’équilibre, sans pour autant assurer que tous finissent par être rentables.

Tout d’abord, certains médias refusent la publicité ainsi que les abonnements. Pour ces cas extrêmes, la solution passe généralement par les dons des lecteurs et le bénévolat.

Pour les autres, leur chiffre d’affaire est segmenté à travers plusieurs canaux de revenus. D’un côté, le nombre de vues qu’ils réalisent sur les réseaux sociaux leur rapporte un peu d’argent. Malheureusement, la visibilité n’est pas suffisante et ces médias se retrouvent obligés de réaliser des sponsorings ou encore du brand content. En s’alliant à un groupe ou une marque, ces médias vont les mettre en avant dans certaines publications en échange d’une rémunération. Ainsi, Loopsider un média en partie axé sur l’écologie, a réalisé différentes opérations commerciales avec Veolia.

Quelles que soient les plateformes, ces sponsorings sont plutôt bien reçus par les consommateurs, qui comprennent que la gratuité apparente d’un média doit se faire au prix de quelques contreparties.

100 millions d’euros pour les startups françaises

Le Crédit agricole confirme sa politique d’investissement dans les startups, avec l’annonce de deux plans d’aide en faveur de ces nouvelles entreprises du secteur numérique, pour un montant total de 100 millions d’euros.

Alors que l’établissement bancaire français avait déjà lancé avec succès, il y a maintenant deux ans, son « Village by CA », une pépinière de startups, il avait fini par décliner ce concept au niveau local.

Désormais, le Crédit Agricole a donc décidé d’aller encore plus loin dans le soutien financier aux startups, avec le lancement de deux programmes.

Le premier programme est consacré aux investissements dans les startups des territoires, dans des domaines « stratégiques », tels que l’agriculture, l’agroalimentaire, l’énergie, l’environnement, le logement, la santé, le tourisme, ou la mer.

Le second se concentrera sur les métiers de banque et d’assurance, avec des aides aux startups de la Fintech qui utilisent des technologies de type big data, Blockchain, paiements numériques, cybersécurité ou objets connectés.

Ces deux projets seront soutenus par deux fonds de capital-innovation de 50 millions d’euros chacun, pour un investissment total de 100 milliosn d’utros, donc.

 

 

 

 

 

Apple investit 1 milliard dans le Uber chinois

Le géant américain a participé à la levée de fond de la start-up chinoise Didi Chuxing, à hauteur d’un milliard de dollars.

Didi Chuxing est le leader chinois de réservation de taxis et véhicules de tourisme, dominant largement Uber sur le marché national.

Lors de la dernière levée de fonds de cette application, Apple a donc décidé de s’impliquer et à déboursé 1 milliard de dollars.

Pour Didi Chuxing, il s’agit de développer une force de frappe économique assez puissante pour pouvoir endiguer la montée du concurrent Uber sur le marché national. Pour Apple, l’objectif est de s’implanter en Chine, comme l’a expliqué son patron, Tim Cook :

«Nous avons décidé cet investissement pour un nombre de raisons stratégiques, qui incluent la chance d’en apprendre davantage sur certains segments du marché».