Pays-de-la-Loire : entre 15 et 20% des petites entreprises menacées de fermeture à cause du confinement

Dans une boulangerie.

 

L’U2P, première organisation patronale française, craint une « vague de fermetures » en 2021 en Pays-de-la-Loire. Sa nouvelle présidente dans cette région estime qu’entre 15 % et 20 % des petites entreprises risquent de fermer pour l’année à venir.

« Les aides ne pourront pas se substituer éternellement à la réalité économique »

En Pays-de-la-Loire, le confinement va faire très mal aux petites entreprises. Selon l’U2P, le syndicat patronal des TPE-PME dans le secteur de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales, entre 15 % et 20 % de ces petites entreprises sont « en instance de fermetures pour l’année à venir ». « On n’échappera pas à une vague de fermetures en 2021 », prévient Fanny Reyre-Menard, la toute nouvelle présidente de l’U2P en Pays-de-la-Loire, qui représente plus de 125.000 entreprises et 180.000 salariés.

« Jusque-là, les aides et le chômage partiel ont permis d’éviter un grand nombre de défaillances. Mais ces aides ne pourront pas se substituer éternellement à la réalité économique. D’après les retours que nous avons, ça risque de se compliquer ces prochains mois », ajoute-elle. Mais, « On va, en tout cas, tout mettre en œuvre pour éviter cela. Et peut-être que la reprise sera plus rapide que prévu. », rassure la responsable syndicale.

Jusqu’à 30% de pertes pour les petites entreprises

Fanny Reyre-Menard constate que certaines activités ont pu tirer leur épingle du jeu. Malheureusement, la baisse des chiffres d’affaires en 2020 s’établit à « au moins 20 % » dans l’artisanat et le commerce. Pis, « ces données cachent des écarts extrêmement importants entre des entreprises qui ont eu une chute d’activité drastique et d’autres non. La capacité des entreprises à encaisser ces difficultés au niveau de leur trésorerie est également très variable », souligne-t-elle.

Même des commerces considérés « essentiels », comme les traiteurs et boulangeries, ont souffert d’un manque clients dû au télétravail ou aux annulations en cascade dans l’événementiel, rapporte l’U2P. Le syndicat patronal évoque des pertes de -30 % chez les charcutiers-traiteurs et -25 % chez les boulangers.

Une énorme pression pour rattraper le maximum en un mois

Ainsi, le moral des patrons de petites entreprises est atteint. « Il y a beaucoup de souffrance, de la colère, de l’épuisement. Le deuxième confinement a été extrêmement difficile à vivre. Il faut que tout le monde prenne ça en considération : les pouvoirs publics, les clients », confie Fanny Reyre-Menard. Dans un tel contexte, « on est très heureux de reprendre le travail. Mais on a aussi une énorme pression parce qu’on se met en tête d’essayer de rattraper le maximum en un mois. Il faudra qu’on soit tous indulgents », conclut-elle.

Transports : plombée par la crise, la SNCF va agir sur les prix

Un TGV de la SNCF en gare.

 

Face à la crise qui impacte durement ses activités, la SNCF a décidé de se réinventer pour reconquérir ses voyageurs. Pour y parvenir, la compagnie ferroviaire va agir sur les prix pour les rendre plus accessibles.

La crise sanitaire fait mal à la SNCF. La compagnie ferroviaire estime la perte de recettes due à l’épidémie du Covid-19 à 5 milliards d’euros. Et c’est surtout le TGV qui pose problème. En effet, contrairement aux autres types de trains (Intercités, TER et Transilien), il ne bénéficie pas de subventions et sa fréquentation s’est effondrée avec la pandémie, bien au-dessous du seuil de rentabilité. Au plus dur du premier confinement, seuls 6 à 7% des TGV circulaient, avec 1% des passagers. Après un été plutôt satisfaisant, l’automne a déçu et le reconfinement a conduit la SNCF à annuler 70% de ses trains. Elle ne transporte actuellement que 10% des voyageurs habituels.

« Une tarification plus lisible, plus simple et plus accessible »

Alors qu’elle s’attend à une année 2021 très difficile, la SNCF souhaite desserrer un peu l’étau en changeant de cap. « Nous devons nous réinventer pour retrouver nos voyageurs », avance Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, la filiale qui fait circuler les trains, et en particulier les TGV, mais qui ne profite pas de l’aide de l’Etat. Pour atteindre cet objectif, il faudra notamment reconquérir la clientèle affaires que la restriction des déplacements et l’essor des visioconférences ont fait déserter les trains. Il faudra aussi fidéliser la clientèle loisirs qui avait commencé à revenir cet été.

De son côté, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou a promis « une tarification plus lisible, plus simple et plus accessible ». « En sortie de crise, tout le monde va avoir des problèmes de pouvoir d’achat. Nous voulons retrouver des voyageurs en nombre et nous devons leur offrir des prix accessibles », a-t-il expliqué au Figaro. Un changement de la politique tarifaire à la SNCF avait déjà été évoqué en mi-septembre. Jean-Pierre Farandou avait admis un problème concernant le TGV, perçu comme un moyen de transport « cher », dans une interview accordée le 17 septembre aux Echos.

4,7 milliards d’euros pour le secteur ferroviaire dans le plan de relance

Par la voix du ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, le gouvernement a promis qu’il se tiendra aux côtés de la SNCF dans ces moments difficiles. Il a déjà débloqué 4,7 milliards d’euros pour le secteur ferroviaire dans le plan de relance, dont 4,05 milliards vont permettre de recapitaliser le groupe public (le reste allant notamment aux petites lignes, au fret et aux trains de nuit). Ces 4,05 milliards sont destinés au réseau, avec en particulier 2,3 milliards permettant de poursuivre les travaux prévus. Ensuite, une enveloppe de 1,5 milliard ira aux dépenses qui n’avaient pas encore été financées, comme la sortie du glyphosate. En outre, 250 millions permettront à SNCF Réseau de reprendre certaines petites lignes dans son réseau structurant, selon une lettre envoyée à la mi-novembre par plusieurs ministres au patron du groupe, Jean-Pierre Farandou.

Des cessions, oui, mais pas un dépeçage

« Ce financement de 4,7 milliards d’euros sera complété dans une moindre mesure par une partie du produit des cessions des filiales les moins stratégiques pour le groupe SNCF », écrivent également les ministres. La SNCF a donc commencé par mettre en vente le loueur de wagons Ermewa. Mais la direction a fait savoir qu’il n’est pas question pour autant de dépecer le groupe public. Elle a défini son périmètre stratégique : le « coeur ferroviaire » français, les activités voyageurs et fret en Europe, le logisticien Geodis et l’opérateur de transports publics Keolis.

Danone : Face à la crise, le géant français se réorganise et supprime jusqu’à 2.000 postes

Des produits laitiers de Danone

 

Le groupe agroalimentaire Danone a annoncé lundi la suppression de près de 2.000 postes dans le cadre d’un plan de réorganisation. Celui-ci vise un milliard d’euros d’économies d’ici à 2023 pour lui permettre de faire aux effets de la crise sanitaire.

Le géant laitier français Danone a dévoilé lundi un plan de réorganisation qui doit lui permettre de contrer les effets de la crise sanitaire sur son activité. Il a annoncé la suppression de 1.500 à 2.000 postes dans les sièges mondiaux et locaux sur plus de 100.000 emplois à travers le monde. Selon une source proche du groupe, entre 400 à 500 suppressions de postes devraient concerner la France. « La pandémie mondiale qui sévit depuis le début de l’année a accéléré certains traits de la révolution de l’alimentation et en a altéré d’autres », explique le PDG de Danone Emmanuel Faber, dans un communiqué. « Cette année a montré que la compétitivité de nos activités, de nos marques, dans nos pays peut être déstabilisée par les à-coups de la conjoncture », ajoute-t-il.

Une réorganisation géographique et non plus par catégories

Les suppressions de postes vont s’accompagner d’une réorganisation du groupe sous le leitmotiv « Local First », qui prévoit la mise en œuvre d’une structure locale par zones en remplacement d’une organisation mondiale par catégories, afin d’être au plus près des réalités et spécificités des différents marchés. Ainsi, le géant français s’appuiera sur cinq zones géographiques : Europe, Asie-Afrique-Moyen-Orient, Chine-Océanie, Turquie-Communauté des États indépendants et enfin Amérique Latine.

« Au lieu de 61 “business units pays” réparties sur trois divisions, le groupe réorganisé n’en comptera plus que 22, soit une entité, un portefeuille et un P&L [compte de pertes et profits, ndlr] par pays » précise Véronique Penchienati Bosetta, directrice générale Danone Internationale. De façon plus symbolique, l’entreprise envisage aussi de déménager son siège mondial situé boulevard Haussmann à Paris à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, où se trouvent déjà les équipes du siège France.

Des réductions de coûts annoncés

Danone prévoit parallèlement de générer des économies récurrentes d’un milliard d’euros d’ici à 2023 qui doivent lui permettre d’investir dans la croissance et d’améliorer ses marges. Ces réductions de coûts vont principalement concerner les fonctions administratives du groupe : 700 millions d’euros à travers la baisse des frais généraux et d’administration, 300 millions d’euros à travers la baisse de coût des produits vendus. A cela, il faut ajouter une réduction de 10 à 30% de sa gamme de produits pour se concentrer sur les références les plus dynamiques et rentables. Le géant français ne précise pas encore l’impact de ces mesures pour ses usines mais évoque « de nouvelles sources de productivités industrielles ».

Grâce ce plan, Danone table sur un retour à une croissance rentable dès le second semestre 2021, et un retour de la marge opérationnelle courante à son niveau pré-COVID, à plus de 15%, en 2022. Pour 2020, le groupe agroalimentaire a confirmé ses objectifs d’une marge opérationnelle courante de 14% et d’un free-cash-flow de 1,8 milliard d’euros. Numéro deux mondial dans les eaux minérales naturelles, Danone a souffert de la fermeture des hôtels et des restaurants qui ont plombé ses ventes hors domicile.

Subvention à Lactalis : le géant laitier répond aux critiques des écologistes et politiques de gauche

Logo du groupe Lactalis.

 

Le vote d’une subvention au groupe Lactalis, vendredi 13 novembre, par la Région Pays de la Loire, a suscité des critiques de la part des écologistes et des groupes politiques de gauche. Ce mardi 16 novembre, le géant laitier a répondu en détaillant les enjeux d’un nouvel atelier de production de poudre de lait.

Une subvention à quelques mois des élections au conseil régional

Le conseil régional des Pays de la Loire a décidé, lors d’une commission permanente tenue le vendredi 13 novembre, d’accorder au groupe Lactalis une subvention publique de 840.000 euros. Cette annonce a rendu furieux les écologistes et des groupes politiques de gauche. Les premiers pointent un « chèque-cadeau » et s’interroge : « pourquoi la majorité LR-UDI verse-t-elle cette somme à Lactalis qui vient d’être récemment épinglé pour non-respect du code de l’environnement dans sept usines de la région ? ».

S’ils n’ont pas de réponse à leur question, les Verts notent toutefois que le versement de cette subvention intervient à quelques mois des élections au conseil régional. Quant aux seconds, les responsables de gauche, ils estiment que la subvention accordée par la majorité LR-UDI au géant laitier mayennais n’est pas justifiée. Les élus dénoncent au passage le « soutien » à un « groupe prospère […] aux pratiques contestées », notamment sur le plan environnemental.

Sélectionné à l’issue d’un appel à projets innovant

Dans un communiqué publié le mardi 17 novembre, Jean-Luc Bordeau, directeur général de la division Lactalis Ingrédients, répond aux critiques. Il indique que son groupe a postulé à un appel à projets en faveur des industries agroalimentaires, en 2019, et a été sélectionné. D’ailleurs, l’appel à projet répond à des critères « d’innovation ; d’amélioration de la sécurité des aliments, des conditions d’hygiène alimentaire et de réduction de la pénibilité des conditions de travail ; de gains environnementaux et d’ancrage local avec un taux d’approvisionnement toutes matières confondues de 70 % dans une zone de 80 km autour du site », fait valoir le directeur de Lactalis Ingrédients.

Selon lui, il s’agit d’« un investissement majeur et innovant pour la création d’un nouvel atelier de production de poudre de lait à Mayenne. ». Aussi, « le groupe Lactalis va investir au total plus de 8,7 millions d’euros pour ce nouvel atelier de caséine, explique Jean-Luc Bordeau. En poutre, le responsable précise qu’il permettra de satisfaire les demandes de ses clients pour les marchés de la nutrition infantile, sportive et clinique. Enfin, cet investissement servira à développer l’exportation d’ingrédients laitiers depuis la Mayenne vers l’international.

Déjà épinglé par une enquête

Fin octobre, plusieurs médias tels que France 2, France Culture, The Guardian ou Mediapart ont publié une enquête des journalistes de Disclose dénonçant des méthodes contestables et contestées dans la production du lait chez Lactalis. Ils ont par exemple évoqué la pollution de l’eau et le non-respect du code de l’environnement par de nombreuses usines du groupe depuis 2010.

Propos de Macron sur l’islam : les pays musulmans appellent au boycott de produits français

A la suite des propos d’Emmanuel Macron, qui a promis de ne pas « renoncer aux caricatures » du Prophète Mahomet, plusieurs pays musulmans ont appelé au boycott de produits français.

 

A la suite des propos d’Emmanuel Macron, qui a promis de ne pas « renoncer aux caricatures » du Prophète Mahomet, plusieurs pays musulmans ont appelé au boycott de produits français. Parmi eux, le Qatar, l’Arabie saoudite et Koweït.

Macron ne veut pas renoncer à une tradition française

Depuis samedi, plusieurs pays du Moyen-Orient lancent des appels au boycott de produits français. Ils s’insurgent contre les propos tenus par Emmanuel Macron, le jeudi 22 octobre. Le président français a promis de ne pas « renoncer aux caricatures » du Prophète Mahomet, interdites dans la religion musulmane. C’était à l’occasion d’un hommage au professeur Samuel Paty, décapité par un assaillant islamiste. L’enseignant a eu le malheur d’avoir montré à ses élèves de 4e des dessins de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. L’Organisation de coopération islamique, qui réunit les pays musulmans, a estimé que les propos d’Emmanuel Macron et  de certains responsables français pourraient « nuire aux relations franco-musulmanes ».

Des produits français retirés des rayons

Les appels au boycott de produits français ont débuté vendredi sur les réseaux sociaux, à travers les hashtags en arabe. Ils ont ensuite pris une forme active dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Au Qatar, les chaînes de distribution Al-Meera et Souq al-Baladi ont annoncé qu’elles « retireraient » les produits français des magasins jusqu’à nouvel ordre. Dans l’un des magasins d’Al-Meera, un correspondant de l’AFP a même vu des employés débarrasser les étagères des confitures de la marque St. Dalfour.

Un comportement similaire a été observé au Koweït, où des employés ont retiré des fromages Kiri et Babybel des rayons de certains magasins. Toujours dans ce pays, quelque 430 agences de voyages du Koweït ont suspendu les réservations de vols vers la France. En Jordanie aussi, le Front d’action islamique, un parti d’opposition, a appelé les citoyens à se détourner des produits français.

Un blasphème passible de la peine de mort

En outre, l’Université du Qatar a annoncé vendredi sur Twitter le report de la semaine culturelle française à la suite de « l’atteinte délibérée à l’islam et ses symboles ». L’Iran, la Turquie, l’Arabie saoudite ou encore les Emirats arabes unis devraient suivre le mouvement. Pour ces pays musulmans, la caricature du prophète Mahomet constitue un blasphème parfois passible de la peine de mort.

Attentat de Conflans : les patrons France des réseaux sociaux convoqués ce mardi par Marlène Schiappa

Logo des grands réseaux sociaux.

 

Ce mardi, les patrons France des grandes réseaux sociaux et plateformes (Facebook Twitter, Google, Tiktok et Snapchat) sont convoqués par la ministre déléguée à la Citoyeneté, Marlène Schiappa. Il s’agira de trouver des moyens de mieux contrer le « cyber-islamisme », après l’ignoble attentat de Conflans.

Les patrons des grands réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google, TikTok et Snapchat) sont convoqués mardi 20 octobre par la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, pour trouver des moyens de mieux contrer « le cyber-islamisme », suite à l’assassinat d’un professeur d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) vendredi dernier. Les plateformes ont été critiquées pour avoir relayé les messages stigmatisant le professeur d’histoire, Samuel Paty. Celui-ci a été décapité vendredi vers 17 h en pleine rue à Conflans, après avoir montré en cours les caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo.

Un site néonazi diffuse la photo du professeur décapité

C’est d’ailleurs sur Twitter que l’assaillant, Abdoullakh Anzorov, un jeune Tchétchène arrivé en France à l’âge de huit ans, a revendiqué son action terroriste pour motif religieux. Il avait ensuite publié la tête de l’enseignant, avant d’être abattu de neuf balles par la police. Son post a été repris sur d’autres plateformes. Le parquet de Paris a ouvert dimanche une enquête après la diffusion sur un site internet néonazi de la photographie du professeur.

« Les algorithmes qui fonctionnent de façon robotique ne perçoivent pas bien le contexte »

Dans un plaidoyer sur franceinfo Sophie Jehel, maîtresse de conférences à l’Université Paris 8, estime qu’« Il faut des équipes de modération plus nombreuses » et « francophones » sur les plateformes numériques (la plus part américaines) pour lutter contre la haine en ligne. « Tout le problème de la haine, c’est un problème d’interprétation, de contextualisation. Les algorithmes qui fonctionnent de façon robotique ne perçoivent pas bien le contexte. Donc, il faut des humains, il faut des Français », a expliqué la co-autrice de l’ouvrage Les adolescents face aux images trash sur internet (2019). De son côté, le ministre de la Justice Dupond-Moretti a suggéré de nommer davantage de magistrats dédiés aux contenus haineux en ligne.

La Légion d’honneur à titre posthume

Une marche blanche en hommage à Samuel Paty sera organisée ce mardi soir à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Le professeur recevra aussi la Légion d’honneur à titre posthume et sera fait commandeur des Palmes Académiques. « C’est emblématique parce que c’est l’ordre qui va avec les professeurs, avec le monde de l’éducation », a commenté le ministre Jean-Michel Blanquer sur BFMTV-RMC ce mardi matin.

Bourse : FDJ relève la tête !

Le logo de la Française des Jeux (FDJ).

 

La Française des Jeux (FDJ) a renoué avec la croissance au troisième trimestre 2020, avec un chiffre d’affaires quasiment stable (+0,2%) par rapport à la même période l’an passé, à 0,5 milliard d’euros. Une nouvelle amélioration est en vue pour cette fin d’année, ce qui limitera les effets de la crise sanitaire sur l’ensemble de l’exercice.

Le titre de la Française des Jeux (FDJ) a progressé de 4,31% à 38,85 euros ce jeudi en Bourse. Un nouveau record historique qui intervient après la publication d’excellents résultats au troisième trimestre. Entre juillet et septembre 2020, l’entreprise a enregistré des mises de 4,4 milliards d’euros (+6%) et un chiffre d’affaires de 0,5 milliard d’euros (+0,2%).

Les paris sportifs en forte hausse

Comme explication, le groupe évoque un « été atypique » au cours duquel il a « bénéficié de facteurs favorables, notamment un calendrier de manifestations sportives fourni à la suite du décalage de nombreux événements initialement prévus au deuxième trimestre ». « Le troisième trimestre a confirmé la bonne dynamique enregistrée depuis la mi-juin et une reprise de nos activités à des niveaux comparables à ceux de 2019 », s’est réjoui Stéphane Pallez, la PDG de FDJ.

Les paris sportifs s’inscrivent en forte hausse de 27%, pour une légère progression de l’activité de loterie (+1%), qui pèse toujours plus des trois quarts des mises, dont un +2% pour les jeux de tirage instantané. En cumul, à fin septembre, les mises restent néanmoins en retrait de 10% sur un an, à 11,3 milliards d’euros, tout comme le chiffre d’affaires, à 1,4 milliard. Au 30 juin, les reculs, bien plus importants, s’établissaient respectivement à 18% et 15%.

Un calendrier loterie bien fourni pour le quatrième trimestre 

La FDJ semble ainsi avoir tiré totalement un trait sur la crise sanitaire. Elle anticipe même un bon quatrième trimestre. Pour l’ensemble de l’exercice, le groupe vise un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros (en baisse de 7 %), mais avec une marge d’excédent brut d’exploitation d’environ 21%. Cette croissance s’appuiera sur un calendrier loterie fourni, avec le relancement de Keno, de Mots Croisés et d’Amigo, et le lancement d’un deuxième jeu phygital « Qui veut gagner des Millions ».

Toutefois, les prévisions du dernier trimestre ne prennent pas en compte « une nouvelle dégradation significative de l’environnement sanitaire, qui se traduirait par de nouvelles fermetures de points de vente ou l’annulation et le report des principales compétitions sportives ».

Fonds de solidarité : les fleuristes rassurés par son élargissement, mais restent prudents

Une femme avec des fleurs en main.

 

Bruno Le Maire a annoncé jeudi l’élargissement du Fonds de solidarité à de nouvelles activités, fortement touchées par les restrictions sanitaires. Parmi les nouveaux bénéficiaires, les fleuristes, qui se disent rassurés. Mais ils restent prudents concernant notamment l’évolution des pertes d’emplois.

A l’occasion d’une conférence de presse commune avec le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, le jeudi 8 octobre, Bruno Le Maire a annoncé l’élargissement du Fonds de solidarité à de nouvelles activités, fortement touchées par les restrictions sanitaires. Réservé depuis juillet aux secteurs du tourisme, de l’événementiel, de la culture et du sport, ce fonds s’ouvrira également aux entreprises de moins de 50 salariés (contre 20 auparavant) et celles qui enregistrent 70 % de chiffre d’affaires en moins (contre 80 % jusqu’ici).

Selon le ministre de l’Economie, « Les entrepreneurs concernés peuvent bénéficier de ce fonds sur une base déclaratoire, avec la plus grande simplicité en se rendant sur le site impots.gouv.fr ». Il s’agit notamment des photographes, des blanchisseries-teintureries, des métiers des arts de la table et des fleuristes. Ces derniers ont souffert de l’arrêt des cérémonies et autres évènements.

Plus de mariages, de fêtes de famille, de séminaires…

Les mesures du ministre de l’Économie « vont dans le bon sens », souligne sur franceinfo Mickaël Mercier, le président de Val’Hor, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. « Prendre en compte le fait que les fleuristes puissent rentrer dans le dispositif d’aide aux entreprises travaillant dans l’événementiel, c’est effectivement se rendre compte qu’il y a un vrai souci pour tout le secteur des fleuristes », ajoute-t-il. Il rappelle à juste titre qu’il n’y a pas eu « de mariages, il n’y a pas de fêtes de famille ou très peu, il n’y a pas eu de salons, de séminaires, les grands hôtels sont fermés » depuis des mois. Mickaël Mercier évalue le manque à gagner à « 20% du chiffre d’affaires ».

3 600 emplois déjà perdus dans la fleuristerie

L’interprofession a mené une grande étude avec un cabinet d’audit au niveau national pour l’ensemble du secteur. Elle révèle qu’il y a eu environ 3 600 emplois perdus depuis le début de la crise sanitaire. Et ce chiffre pourrait grimper car de nombreux fleuristes pensent à fermer boutique avant la fin d’année. « Il faut être en alerte », lance donc Mickaël Mercier. L’interprofession va suivre l’évolution des pertes d’emploi de près « avec l’étude des bilans des entreprises. Mais c’est un secteur fragile, qui travaille un produit vivant et qu’il faut absolument aider », a-t-il informé.

Enchères 5G : les opérateurs maintiennent leurs positions, les prix des blocs flambent

Une antenne télécom.

 

La deuxième journée des enchères pour l’attribution des nouvelles fréquences 5G vient de s’achever. Les quatre opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile) ont maintenu leurs positions sur les blocs disponibles. Ce qui a conduit à une flambée des prix.

Huit tours pour ce deuxième round

Ce mercredi a eu lieu la deuxième journée des enchères pour l’attribution des fréquences dans la bande 3,4-3,8 GHz de la 5G.   Chaque opérateur a maintenu ses positions sur les blocs demandés. Ainsi, Orange se positionne toujours sur cinq blocs (il est interdit d’aller au-delà), SFR et Bouygues Telecom sur trois, Free Mobile sur deux. Une détermination qui a fait flamber les prix. Après 4 tours d’enchère mardi, chaque bloc de 11 MHz était fixé à 85 millions d’euros. Les 8 tours d’enchère ayant eu lieu mercredi pour la seconde journée ont fait passer ce prix unitaire à 111 millions. La note devient donc salée pour les opérateurs, mais l’Etat se frotte les mains.

En effet, ces 11 blocs de 10 MHz destinés à la 5G valaient 770 millions d’euros au départ (70 millions chacun). Maintenant, l’ensemble coûtera au moins 1,2 milliard d’euros (111 millions d’euros par bloc, multiplié par onze blocs). Et ce n’est pas fini. L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), qui supervise ces opérations, indique que le prochain tour, prévu le 1er octobre, débutera à 114 millions d’euros.

Des premiers blocs de 50 MHz déjà acquis

Le régulateur précise que la hausse de la valeur de chaque bloc en jeu à chaque tour va rester à 3 millions d’euros pour le moment, comme lors de la deuxième journée. Cette valeur était de 5 millions d’euros le premier jour. Dans le cadre du processus d’attribution des licences 5G, les opérateurs disposent déjà chacun d’un premier bloc de 50 MHz, attribué d’office au moment de la validation de leur dossier, en décembre 2019.

Le processus prendra fin en novembre prochain

Ces enchères prendront fin quand les demandes cumulées de blocs (actuellement 13) seront égales au nombre de blocs disponibles (11). Elles seront suivies en octobre d’une enchère pour le positionnement des fréquences des lauréats dans la bande puis de la délivrance des autorisations d’utilisation des fréquences, prévue en novembre prochain.

Bourse : la valeur de Tesla fond malgré une nouvelle promesse d’Elon Musk

Le Logo de Tesla sur fond rouge.

 

En dépit d’une nouvelle promesse faite au cours de sa Battery Day, mardi 22 septembre, Elon Musk a vu la valeur marchande de Tesla chuter de 20 milliards de dollars. Les investisseurs étant restés sur leur faim après ses annonces.

« Il n’y avait rien de tangible » dans ses annonces

Le Battery Day d’Elon Musk n’a pas porté ses fruits. Mardi 22 septembre, le patron de Tesla était attendu pour des annonces sur l’évolution techniques des batteries des voitures de sa société. Pendant qu’il parlait lors d’une intervention diffusée en direct sur le web, la capitalisation boursière de son entreprise a chuté de 20 milliards de dollars en seulement deux heures après la clôture des marchés. Selon Reuters, le titre a clôturé en retrait de 5,6% et a continué de reculer, de 6,9%, dans les échanges d’après-Bourse. « Rien de ce dont Musk a parlé à propos des batteries n’est acquis. Il n’y avait rien de tangible », a commenté Craig Irwin, analyste chez Roth Capital Partners.

En effet, les investisseurs s’attendaient à deux annonces importantes au cours de ce rendez-vous : d’une part le développement d’une batterie d’une durée de vie de 10 ans ou plus ; d’autre part l’objectif spécifique de réduction des coûts censé permettre d’abaisser enfin le prix de vente d’un véhicule électrique à un niveau inférieur à celui d’une voiture à essence. Elon Musk n’a annoncé ni l’un ni l’autre. Il a plutôt promis de réduire de moitié les coûts des batteries d’ici plusieurs années grâce à une nouvelle technologie et ainsi proposer une voiture électrique « abordable ».

Une voiture à 25.000 dollars d’ici à 2023

Tesla souhaite par exemple transformer la batterie en élément structurel de la voiture de façon à réduire son poids. L’entreprise voudrait aussi se passer du cobalt, un métal rare coûteux qui lui a déjà valu des critiques de la part d’organisations de défense des droits de l’homme concernant son extraction au Congo. « Dans trois ans (…) nous pourrons produire une voiture à 25.000 dollars qui sera fondamentalement comparable, ou peut-être même un peu meilleure, qu’une voiture à essence similaire », assure Elon Musk. Le véhicule présenté serait également complètement autonome. Aujourd’hui, le best-seller Model 3 se vend à partir de 37 990 dollars (32 500 euros).

Par ailleurs, Elon Musk a admis que le constructeur n’avait pas encore finalisé la conception de sa nouvelle batterie, entre autres. Ce qui n’étonne pas. Tesla a régulièrement manqué les objectifs de production fixés par son fondateur.

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