Bourse : la valeur de Tesla fond malgré une nouvelle promesse d’Elon Musk

Le Logo de Tesla sur fond rouge.

 

En dépit d’une nouvelle promesse faite au cours de sa Battery Day, mardi 22 septembre, Elon Musk a vu la valeur marchande de Tesla chuter de 20 milliards de dollars. Les investisseurs étant restés sur leur faim après ses annonces.

« Il n’y avait rien de tangible » dans ses annonces

Le Battery Day d’Elon Musk n’a pas porté ses fruits. Mardi 22 septembre, le patron de Tesla était attendu pour des annonces sur l’évolution techniques des batteries des voitures de sa société. Pendant qu’il parlait lors d’une intervention diffusée en direct sur le web, la capitalisation boursière de son entreprise a chuté de 20 milliards de dollars en seulement deux heures après la clôture des marchés. Selon Reuters, le titre a clôturé en retrait de 5,6% et a continué de reculer, de 6,9%, dans les échanges d’après-Bourse. « Rien de ce dont Musk a parlé à propos des batteries n’est acquis. Il n’y avait rien de tangible », a commenté Craig Irwin, analyste chez Roth Capital Partners.

En effet, les investisseurs s’attendaient à deux annonces importantes au cours de ce rendez-vous : d’une part le développement d’une batterie d’une durée de vie de 10 ans ou plus ; d’autre part l’objectif spécifique de réduction des coûts censé permettre d’abaisser enfin le prix de vente d’un véhicule électrique à un niveau inférieur à celui d’une voiture à essence. Elon Musk n’a annoncé ni l’un ni l’autre. Il a plutôt promis de réduire de moitié les coûts des batteries d’ici plusieurs années grâce à une nouvelle technologie et ainsi proposer une voiture électrique « abordable ».

Une voiture à 25.000 dollars d’ici à 2023

Tesla souhaite par exemple transformer la batterie en élément structurel de la voiture de façon à réduire son poids. L’entreprise voudrait aussi se passer du cobalt, un métal rare coûteux qui lui a déjà valu des critiques de la part d’organisations de défense des droits de l’homme concernant son extraction au Congo. « Dans trois ans (…) nous pourrons produire une voiture à 25.000 dollars qui sera fondamentalement comparable, ou peut-être même un peu meilleure, qu’une voiture à essence similaire », assure Elon Musk. Le véhicule présenté serait également complètement autonome. Aujourd’hui, le best-seller Model 3 se vend à partir de 37 990 dollars (32 500 euros).

Par ailleurs, Elon Musk a admis que le constructeur n’avait pas encore finalisé la conception de sa nouvelle batterie, entre autres. Ce qui n’étonne pas. Tesla a régulièrement manqué les objectifs de production fixés par son fondateur.

Etats Unis : Donald Trump prend des mesures concrètes contre TikTok et WeChat

Donald Trump dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche.

 

Le secrétariat d’Etat au commerce américain a annoncé, dans un communiqué publié vendredi 18 septembre, la mise en œuvre de mesures concrètes contre TikTok et WeChat. Ces applications chinoises ne pourraient plus être disponibles aux Etats-Unis à partir du dimanche 20 septembre.

Un sursis pour TikTok

Les Américains ne pourront plus télécharger les applications chinoises TikTok et WeChat à partir du dimanche 20 septembre, sur l’App Store d’iOS (pour iPhone) ou le Play Store de Google (pour Android), a décrété vendredi le département américain du Commerce. Aussi, les personnes les ayant déjà installées ne pourront plus bénéficier de mise à jour. Par ailleurs, WeChat ne pourra plus servir d’interface de paiement aux Etats-Unis (des transactions étant possibles dans l’application) et fournir des infrastructures nécessaires à son fonctionnement aux opérateurs américains du réseau Internet (fournisseur d’accès à Internet, hébergeurs de données, développeurs…).

Ces interdictions valent également pour le réseau social TikTok, qui devrait donc cesser de fonctionner aux Etats-Unis, mais à partir du 12 novembre seulement, précise le département du commerce américain. Cette différence de date répond au besoin de laisser du temps à ByteDance, la maison mère de TikTok, pour céder ses activités aux Etats Unis à un opérateur national. Des discussions sont en cours avec l’entreprise californienne Oracle, spécialiste du cloud et dont on a appris lundi que l’offre de rachat avait été préférée à celle de Microsoft.

Le spectre du parti communiste

Cette offensive américaine contre TikTok s’explique par la méfiance de l’administration Trump vis-à-vis des technologies chinoises. Pour Washington, Pékin se cache derrière ces applications pour espionner les Etats Unis. « Le Parti communiste chinois a démontré qu’il avait les moyens et l’intention d’utiliser ces applications pour menacer la sécurité nationale, la politique étrangère et l’économie des Etats-Unis », déclare le ministère américain dans son communiqué. TikTok a signifié à CNN son « désaccord avec la décision du secrétariat d’Etat au commerce américain », assurant s’être déjà engagé à « des niveaux de transparence bien supérieurs à ce que d’autres applications acceptent de faire ». L’application cite notamment la possibilité d’audits effectués par des tiers, « la vérification de la sécurité du code et la surveillance par le gouvernement américain de la sécurité des données aux Etats-Unis ».

100 millions d’utilisateurs aux Etats Unis

Application chinoise en vogue, TikTok séduit particulièrement les adolescents et les jeunes adultes qui l’utilisent pour faire des challenges autour de la danse et de la musique. Mais, elle n’est pas que créative car elle peut servir de plateforme au militantisme. Récemment TikTok a permis de relayer le mouvement Black Lives Matter, après le meurtre de l’Afro-américain George Floyd. Au moins 100 millions d’Américains l’utiliseraient actuellement.

 

Santé : le « reste à charge » continue sa lente érosion

Une infirmière tenant un smartphone pour une dame âgée.

 

D’après une étude publiée par la Drees, et relayée par l’AFP ce mardi 15 septembre, la part des dépenses de santé payée par les ménages a encore diminué, passant sous la barre des 7% en 2019. La sécurité sociale continuant d’assurer « une participation croissante ».

De 9,2% en 2009 à 6,9% en 2019

Selon une étude publiée ce mardi par la Drees, le service statistique des ministères sanitaires et sociaux, le « reste à charge » poursuit sa lente érosion en 2019. De 9,2% en 2009, puis 7,7 % en 2016 et 7 % en 2018, il est descendu à 6,9% l’an dernier sous l’effet d’« une participation croissante » de la Sécurité sociale aux dépenses de santé (78,2 % du total). Une baisse qui représente 14,3 milliards d’euros sur un peu plus de 208 milliards de « soins et biens médicaux ».

Ce reflux s’explique essentiellement par le vieillissement de la population, qui s’accompagne d’une hausse constante du nombre de malades chroniques (cancer, diabète, etc.) pris en charge intégralement par la Sécu. La part de cette dernière s’élevait à 78,2%, tandis que celle des complémentaires santé stagnait à 13,4% (un effritement de seulement 0,1 point). Une tendance au long cours complétée en 2019 par un « net repli de la consommation de médicaments non remboursables », ou encore « un ralentissement des dépassements d’honoraires chez les (médecins) spécialistes ».

« Un effet paradoxal » pour la réforme « 100% Santé »

En revanche, la réforme « 100% Santé », traduction du « reste à charge zéro » promis par Emmanuel Macron, a eu « un effet paradoxal », note la Drees. En effet, les baisses de prix des prothèses dentaires ont créé « un effet d’aubaine » poussant certains patients à se faire soigner quitte à assumer une partie des frais. Par conséquent, le « reste à charge » des soins dentaires augmente de près d’un point à 21,1%, toujours devancé par l’optique (22,6%) où la réforme est entrée en vigueur début 2020.

En tenant compte des autres « dépenses courantes de santé » (dépendance, handicap, arrêts de travail, prévention, recherche…) le reste à charge est resté stable à 9% sur un total de 265,8 milliards d’euros en 2018, la France conservant le taux « le plus limité » des pays membres de l’OCDE.

Veolia/Suez : Engie prêt à étudier « une offre alternative » de Suez

Le logotype d'Engie.

 

Jean-Pierre Clamadieu, à la tête du conseil d’administration d’Engie, a déclaré lundi que le groupe serait prêt à étudier un « nouveau projet » de Suez si une « offre alternative » intervenait rapidement.

Alors que Veolia veut acheter à Engie ses participations au capital de Suez, toujours réticent, le géant français de l’énergie encourage Suez à décanter la situation au plus vite. En effet, son patron Pierre Clamadieu a déclaré lundi qu’il va étudier attentivement un « nouveau projet » de Suez, si le spécialiste de la gestion de l’eau et des déchets parvient à lui présenter rapidement « une offre alternative ». « Comme je l’ai dit à Bertrand Camus (le patron de Suez, ndlr), si l’équipe de Suez souhaite, veut, désire développer un nouveau projet, nous le regarderons avec la même attention », a précisé Jean-Pierre Clamadieu, le président du Conseil d’administration d’Engie, sur Franceinfo.

« Il faut que nos amis de Suez ne perdent pas de temps »

Veolia souhaite racheter son concurrent historique Suez, en commençant par la reprise de l’essentiel des parts détenues par Engie, qui a reçu une offre à 2,9 milliards d’euros valable jusqu’au 30 septembre. Si ce rachat se concrétisait, Veolia prévoit de lancer ensuite une OPA sur le reste des actions de Suez. « S’il apparaît nécessaire d’apporter une extension, nous le demanderons à Veolia mais il faut que nos amis de Suez ne perdent pas de temps et qu’ils se mettent au travail pour nous présenter une offre alternative si elle est possible », a ajouté M. Clamadieu.

Engie a besoin de financement pour s’engager dans les énergies renouvelables

Le patron du géant de l’énergie estime toutefois que l’offre de Veolia « a une réelle logique, des points forts et des questions qu’il faut regarder avec attention », même s’il a également « l’impression » qu’elle est « un petit peu sous-estimée ». Son ancienne filiale, Suez, elle, a dernièrement jugé l’offre de Veolia ni amicale, ni pertinente.

Engie, à qui on prête souvent l’intention de se désengager totalement de Suez, aura à gagner si une vente se concrétisait. En effet, avec de nouvelles ressources financières, il pourrait « investir plus dans les renouvelables » pour se rapprocher des « meilleurs acteurs mondiaux » comme Enel ou Iberdrola. Le groupe veut également investir dans « les infrastructures urbaines, les réseaux de chaleur, de froid, les réseaux de charge de véhicules électriques ».

Un accord amical reste-t-il possible ?

Selon Eric Lombard, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui détient 5,7% du capital de Veolia et une participation non précisée dans Suez, un « accord amical » entre ces deux entreprises reste possible. « Nous sommes actionnaires de Veolia et plus modestement de Suez. La création d’un champion national nous semble une bonne chose. Il est possible qu’un accord amical soit préparé entre ces deux grandes maisons et c’est ce que j’appelle de mes vœux », a-t-il indiqué.

Nutrition : Nestlé rachète la biotech américaine Aimmune Therapeutics pour 2,6 milliards de dollars

Le Nestlé nutrition institute.

 

Nestlé a annoncé lundi l’acquisition de l’entreprise biopharmaceutique américaine Aimmune Therapeutics, qui commercialise un traitement de l’allergie à l’arachide chez l’enfant. Cette opération s’élève à 2,6 milliards de dollars.

Nestlé se renforce dans le secteur de la santé nutritionnelle. Le groupe suisse a annoncé ce lundi le rachat d’Aimmune Therapeutics, une entreprise biopharmaceutique américaine dont il détient déjà 25,6 % du capital, via Nestlé Health Science, sa filiale dédiée à la santé nutritionnelle. Avec une offre à 34,50 dollars par action, cette opération valorise Aimmune Therapeutics à 2,2 milliards d’euros (environ 2,6 milliards de dollars), dont 396 millions d’euros déjà investis par Nestlé.

Un pipeline de médicaments, dont le Palforzia

Aimmune Therapeutics développe et commercialise des traitements contre des allergies alimentaires. Il s’agit notamment du Palforzia, le premier et le seul traitement approuvé par la Food and Drug Administration (l’autorité sanitaire américaine) pour aider à réduire la fréquence et la gravité des réactions allergiques aux arachides, y compris l’anaphylaxie, chez les enfants âgés de 4 à 17 ans. Aimmune développe d’autres traitements contre des allergies alimentaires potentiellement mortelles. Son pipeline de médicaments comprend plusieurs molécules en phases d’essais. Citons une version du Palforzia en phase 3 ou encore un traitement contre l’allergie aux œufs en phase 2.

L’entreprise américaine comptait 215 employés fin 2018 avec une perte nette de 248 millions de dollars fin 2019. Nestlé a quant à lui dégagé près de 14 milliards d’euros de ventes en 2019 grâce à ses activités nutrition et Health Science. Cette filiale emploie plus de 5 000 collaborateurs dans le monde.

Devenir un leader mondial de la prévention et du traitement des allergies alimentaires 

Le rachat d’Aimmune Therapeutics devrait être conclu au quatrième trimestre 2020, a indiqué Nestlé qui souhaite, avec ce rachat, devenir « un leader mondial de la prévention et du traitement des allergies alimentaires ». Selon Greg Behar, PDG de Nestlé Health Science, « Cette transaction associe le leadership de Nestlé en matière de science nutritionnelle à l’une des entreprises les plus innovantes dans le domaine du traitement des allergies alimentaires ». Il estime qu’« Ensemble, [ils seront] en mesure de proposer un large éventail de solutions susceptibles de transformer la vie des personnes souffrant d’allergies alimentaires dans le monde entier ». Surtout, « Cette acquisition devrait contribuer aussi bien à la croissance organique de Nestlé en 2021 qu’au bénéfice d’ici 2022-2023 », ajoute-t-il.

Des espoirs bien fondés puisque le marché semble conséquent. En effet, Nestlé à évaluer à 240 millions le nombre de personnes souffrant d’allergies alimentaires dans le monde.

Plan de relance : l’Etat promet un soutien durable aux PME, au-delà des prêts garantis

Une réunion au sein d'une PME.

 

Bruno Le Maire a annoncé ce mardi que les petites et moyennes entreprises (PME) bénéficieront d’un soutien durable de l’Etat, non seulement par une extension des délais de remboursement des actuels prêts garantis, mais aussi par un nouveau système d’emprunts à très long terme.

Lors d’un entretien à paraître ce mardi 25 août dans le journal Les Echos, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a fait deux annonces qui devront satisfaire les petites et moyennes entreprises (PME) françaises. « Il est de notre intérêt collectif à tous que les PME puissent faire face à leurs échéances de remboursement et se redressent », a-t-il expliqué.

Continuité des PGE et mise en place de prêts participatifs 

La première mesure permet la continuité des prêts garantis par l’Etat (PGE). Bruno Le Maire a promis que la durée de ces prêts sera prolongée au-delà de la première année, avec des taux d’intérêt compris entre 1 % et 3 %, car « beaucoup [de ces entreprises] ne seront pas en mesure de rembourser leur PGE au bout d’un an. « Depuis plusieurs semaines, je négocie avec les banques un taux le plus attractif possible au-delà de la première année », a indiqué le ministre.

La seconde mesure concerne la mise en place de prêts de très long terme et dits « participatifs ». Ce système, déjà existant, se situe entre les emprunts classiques et l’investissement direct dans les fonds propres des entreprises. Destinés à aider au développement pérenne des PME, les nouveaux prêts dureront au moins sept ans. Ils seront accordés par le secteur financier, mais l’exécutif apportera sa garantie. « L’Etat apportera sa garantie jusqu’à 3 milliards d’euros, ce qui permettra aux entreprises de lever de 10 à 15 milliards d’euros de prêts à long terme », a précisé M. Le Maire.

Trois milliards d’euros prévus pour les PME dans le plan de relance

Ces nouvelles annonces du ministre de l’Economie interviennent à quelques jours de la présentation du plan de relance. Initialement prévue ce mardi 25 août, cette présentation a été reportée d’une semaine, le temps de « resserrer un certain nombre de boulons », d’après Bercy. Présenté comme une relance économique à vocation écologique, ce plan contient une enveloppe de 100 milliards d’euros, dont trois milliards d’euros pour les PME.

Coronavirus : le protocole sanitaire pour la rentrée sera rendu public ce mercredi

Une classe, dans une école de Chicago (Etats Unis).

 

Les élèves reprendront le chemin de l’école le mardi 1er septembre, après plusieurs mois de perturbation due à la crise du coronavirus. A une semaine de ce top départ, le ministre de l’Education nationale reçoit les syndicats, avant de rendre public le protocole sanitaire, ce mercredi 26 août.

Pour préparer la rentrée scolaire, prévue le mardi 1er septembre, Jean-Michel Blanquer reçoit toute cette semaine, du lundi au jeudi, les organisations syndicales afin d’affiner les modalités de la reprise masquée pour une grande partie des élèves et des professeurs. Le ministre de l’Education nationale doit rendre public le protocole sanitaire ce mercredi 26 août. Mais, après une première journée de discussions, le lundi 24 août, les syndicats semblent toujours perdus.

« Toujours tout renvoyer au local, c’est une démission du ministère »

Le Snuipp FSU, syndicat majoritaire dans le primaire, a demandé en vain un report de la rentrée de quelques jours, voire d’une semaine, pour adapter le protocole sanitaire aux données actuelles de la pandémie en France. « Mais nous n’avons pas obtenu le non-brassage des groupes d’élèves [des parcours pour éviter que les groupes d’enfants se croisent] que nous demandions, ni le port obligatoire du masque pour les adultes en maternelle », précise Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU.

Selon la porte-parole, des règles particulières pourront être appliquées localement par les préfets et les agences régionales de santé (ARS), selon la situation. Une situation qui irrite parmi les parents d’élèves et les enseignants. « Toujours tout renvoyer au local, c’est une démission du ministère », s’agace Fabienne Bellin, professeur de maths à Versailles (Yvelines), interrogée par Le Parisien.

Pas de masque pour les maternelles et primaires

Ce que l’on sait pour le moment c’est que les élèves devront porter la protection anti-Covid à partir du collège tout le temps et partout en intérieur (en classe, dans les couloirs et à la cantine avant de manger). Les maternelles et les primaires, eux, iront sans masque car jugé inefficace pour des enfants qui ne savent pas toujours bien l’utiliser. Les plus petits pourraient surtout s’étouffer avec ce matériel. Seule exception, si un enfant présente des symptômes, l’école lui mettra un masque en attendant qu’un adulte vienne le chercher.

Parallèlement, l’établissement prévient les familles de ses voisins de classe, et particulièrement les personnes fragiles. Les autorités sanitaires devront ensuite organiser, dans les 48 heures, le dépistage de toutes les personnes contact. En cas d’infection avérée, on pourra fermer ou non l’établissement.

Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, s’est voulu rassurant lundi à l’égard des parents d’élèves du primaire et des maternelles. Selon lui, « Les enfants sont porteurs du virus, mais […] en petite quantité », et « les formes graves chez l’enfant sont exceptionnelles ». Il a ajouté que la contamination se fait plutôt dans le sens adulte-enfant.

Air France- KLM : en raison d’une perte quotidienne de 10 millions, KLM gèle la hausse des salaires prévue en août

Un avion de KLM dans le ciel.

 

La compagnie aérienne néerlandaise KLM, du groupe Air France-KLM, a décidé jeudi de geler la hausse de 2,5% des salaires de ses employés. La suspension de cette mesure prévue pour août s’explique par une perte quotidienne de 10 millions d’euros, dans ce contexte de crise sanitaire du coronavirus.

Les comptes de KLM dans le rouge

KLM, filiale néerlandaise du géant du transport aérien Air France-KLM, cherche à réaliser des économies face aux dégâts de la pandémie du nouveau coronavirus. Pour cela, elle met à rude contribution ses salariés, en suspendant la hausse de 2,5% de leurs salaires prévue pour août. « Depuis l’apparition de l’épidémie de Covid-19, KLM traverse une crise d’une ampleur inédite », a indiqué la compagnie dans un communiqué publié sur son site. « Nos résultats au premier semestre 2020 sont les pires de notre histoire. KLM perd 10 millions d’euros par jour », a-t-elle estimé. « Pour survivre, KLM doit adopter des mesures de réduction des coûts », a ajouté le partenaire d’Air France.

Dans ce même communiqué, l’entreprise a déclaré qu’elle n’a pas pu trouver un accord avec les syndicats sur la hausse des salaires, alors même qu’ils discutaient des plans de restructuration proposés par KLM le 31 juillet, qui prévoient la suppression de 1 100 emplois. « Dans ce contexte, KLM ne peut pas permettre que l’augmentation de salaire d’août se poursuive, ni financièrement, ni aux yeux de la société, ni selon les conditions du prêt du gouvernement », a insisté le groupe néerlandais.

« Nous sommes désagréablement surpris. KLM abandonne un accord unilatéralement et ça ne se fait pas »

Le gel des hausses de salaires invalide ainsi un accord conclu en 2019 avec les grands syndicats du secteur. Obtenu après de longues négociations, il prévoyait d’augmenter les salaires de 2,5% à partir du mois d’août 2020, et ce pour toutes les catégories de personnel. KLM fait valoir qu’au moment de la conclusion de cet accord, « la situation était totalement différente de ce qu’elle est maintenant ».

La compagnie n’a donné aucune date pour un éventuel dégel de l’augmentation prévue, affirmant que les syndicats n’étaient pas parvenus à s’entendre sur une nouvelle échéance. « Nous sommes désagréablement surpris. KLM abandonne un accord unilatéralement et ça ne se fait pas », a dénoncé le syndicat FNV, qui envisage de porter le litige devant la justice. « Comme toujours, (la mesure) frappe le plus durement ceux qui ont les plus faibles revenus », a encore déploré le syndicat.

3,4 milliards d’euros obtenus du gouvernement néerlandais

En avril dernier, KLM avait déjà renoncé à augmenter les salaires et tout bonus de ses dirigeants, après un tollé provoqué aux Pays-Bas. L’on ne comprenait pas pourquoi la compagnie s’apprêtait à faire des augmentations alors qu’elle cherchait à obtenir des aides de l’Etat néerlandais. Malgré un plan d’aide de 3,4 milliards d’euros consenti par le gouvernement néerlandais, KLM a subi des pertes abyssales et annoncé fin juillet qu’elle supprimerait jusqu’à 5.000 emplois d’ici fin 2021.

Vache folle : le Japon lève les dernières restrictions sur les exportations de viande de bœuf française

Des vaches dans un elévage en France.

 

Le Japon a levé vendredi les dernières restrictions sanitaires qui pesaient sur l’exportation de viande de bœuf française sur son territoire, a annoncé le gouvernement français. Cette décision intervient près de 20 ans après la crise de la vache folle qui avait motivé cet embargo.

L’embargo instauré par le Japon à plusieurs pays européens au début des années 2000 en raison de la maladie dite de la vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine) vient d’être totalement levé. « Le Japon a officiellement levé ce jour l’ensemble des restrictions sanitaires qui pesaient encore sur l’exportation de la viande de bœuf française vers ce pays », saluent les ministères français des Affaires étrangères et de l’Agriculture dans un communiqué. « Un dernier cycle de négociations vient d’aboutir à la levée complète de l’embargo japonais », ajoutent-ils.

Un adoucissement de l’embargo en vigueur depuis 2013

Tokyo avait banni en 1996 les importations de bœuf britannique en raison de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), avant d’étendre l’interdiction à l’ensemble de l’Union européenne au début des années 2000. Il avait ensuite rouvert progressivement son marché à plusieurs pays, la France étant autorisée depuis 2013 à exporter des viandes bovines issues d’animaux de moins de 30 mois.

Dans une note d’avril 2019, l’ambassade de France au Japon relevait que l’archipel avait importé pour moins de deux millions d’euros de viande bovine française en 2018, dans un marché « largement dominé par l’Australie et les Etats-Unis ». L’Hexagone reste néanmoins le sixième exportateur avec des gains potentiels importants pour les producteurs français.

La filière bénéficiera de l’accord de partenariat économique entre l’UE et le Japon

La levée totale des restrictions « offre de nouvelles perspectives commerciales à la filière bovine française. Elle peut désormais exporter au Japon de la viande sans limite d’âge, y compris des viandes hachées », précisent les ministères français des Affaires étrangères et de l’Agriculture dans un communiqué.

Les ministères soulignent en outre que « les débouchés de la filière bovine française au Japon bénéficieront également des avancées de l’accord de partenariat économique » entre l’UE et le Japon, entré en vigueur en février 2019. « Les droits de douane pour la viande bovine française et européenne importée au Japon ont déjà été significativement diminués, et cette diminution est amenée à se poursuivre dans les prochaines années », font-ils valoir.

Tiktok : Face à la menace d’une interdiction aux Etats Unis, ByteDance veut vendre sa branche américaine

Un panneau publicitaire de Tiktok (Photo : Tiktok).

 

Après que Donald Trump a menacé d’interdire Tiktok aux Etats Unis, ByteDance, la maison-mère chinoise de la très populaire application a proposé de vendre sa branche américaine pour la sauver.

Pour sauver TikTok aux Etats-Unis, ByteDance, la maison mère chinoise du réseau social est prête à vendre la branche américaine de l’application, après la décision de Donald Trump de l’interdire outre-Atlantique. En effet, après des semaines de rumeurs et de pression, Donald Trump avait annoncé vendredi qu’il allait interdire dans son pays le réseau social. La Maison Blanche avait indiqué quelques heures auparavant que le président s’apprêtait à signer un ordre officiel pour obliger ByteDance à se séparer de TikTok, au nom de la protection de la sécurité nationale.

« Le président Donald Trump a dit « ça suffit » (…), donc il va prendre des mesures dans les jours qui viennent en réponse aux divers risques pour la sécurité nationale que posent les logiciels liés au Parti communiste chinois », a dit le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d’une interview sur la chaîne Fox News. La menace d’une interdiction de TikTok aux Etats-Unis intervient dans un contexte de tensions politiques et commerciales entre Washington et Pékin.

Tiktok tient à rester aux Etats Unis

« Même si nous ne commentons pas les rumeurs et les spéculations, nous sommes confiants en le succès à long terme de Tiktok », a réagi ByteDance. « Nous sommes ici pour rester », a ajouté samedi Vanessa Pappas, la responsable de la branche américaine de l’application, qui a souligné le « déferlement de soutien » de la part de la communauté TikTok. Elle se dit surtout fière des 1500 employés américains et fait valoir les « 10 000 emplois additionnels » que le groupe chinois va créer aux Etats Unis « au cours des trois prochaines années ».

Microsoft en négociations avancées avec ByteDance

D’après le Wall Street Journal, Microsoft était en cours de négociations avec ByteDance, le samedi, pour l’acquisition des activités américaines de TikTok. L’agence Reuters précise que le groupe chinois sortirait complètement du capital et Microsoft Corp reprendrait TikTok aux Etats-Unis. Certains investisseurs de ByteDance, basés sur le sol américain, pourraient se voir offrir l’opportunité de prendre des participations minoritaires dans l’activité. Aussi, la nouvelle proposition de ByteDance prévoit que Microsoft soit en charge de la protection de toutes les données d’utilisateurs sur le territoire américain.

Un milliard d’utilisateurs dans le monde

La plateforme de divertissement TikTok se prévaut d’un milliard d’utilisateurs dans le monde. Elle n’existe pas en Chine, où ByteDance opère une appli sur le même principe, mais séparée, avec un nom différent. TikTok a particulièrement renforcé sa popularité à la faveur du confinement, mesure phare contre la pandémie du coronavirus, entre mars et juin.

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