La Provence suscite des convoitises

Le quotidien marseillais par excellence va très probablement changer de main. Deux candidats au rachat des parts de son emblématique patron, Bernard Tapie, pour l’instant : Xavier Niel et la CMA-CGM.

C’était attendu depuis la mise sous liquidation judiciaire des affaires de Bernard Tapie en avril 2020. À moins d’une décision de justice favorable, le journal La Provence appartenant à 89% à l’ancien défunt dirigeant de l’Olympique de Marseille (OM) va changer de propriétaire dans les prochains mois. Et les manifestations d’intérêts ne manquent pas.

À en croire Le Figaro qui évoque la substance d’une réunion du conseil économique et social extraordinaire (CSE) tenue avec les salariés de l’entreprise de presse jeudi 21 octobre, deux entités ont jusqu’ici manifesté le souhait de racheter les parts de Tapie au sein de La Provence. Il s’agit de Xavier Niel à travers sa myriade de compagnies dans les médias français et de la Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime (CMA-CGM). Cette dernière estime notamment être en capacité de renforcer l’ancrage du journal dans la ville du Vieux-Port d’où il paraît quotidiennement, à en croire les propos d’un responsable toujours cité par Le Figaro.

Bataille d’enchères

Reste que le groupe maritime part avec un temps de retard dans la bataille d’enchères qui s’annonce. Et pour cause, son concurrent Xavier Niel est un nom bien connu de La Provence dont il est actionnaire à 11% via NJJ holding depuis 2019. Cette position lui confère nombre d’avantages selon les textes, dont un droit de préemption et une clause d’agrément en cas de potentielle nouvelle entrée au capital de l’entreprise de presse.

Le patron de Free dispose par ailleurs d’une grande connaissance de l’univers médiatique français en raison de ses multiples participations au sein de plusieurs titres dont le plus emblématique reste le journal Le Monde qu’il détient majoritairement via la société Le Monde Libre. L’enjeu pour l’homme d’affaires quinquagénaire à travers l’éventuelle reprise des parts de Tapie au sein de La Provence sera donc de consolider son emprise sur le groupe.

Fin d’un chapitre

Pour le journal en revanche, cela pourrait marquer la fin d’un chapitre ouvert en 2013 avec le rachat du titre par Bernard Tapie des mains de la famille Hersant. Depuis, l’entreprise a fait son bonhomme de chemin, se posant en quotidien de référence de la deuxième ville de France, fort d’un tirage de 75 000 exemplaires en moyenne et de ses rotatives très précieuses pour une large diffusion. Mais l’horizon du groupe a quelque peu vacillé ces derniers temps. Son siège avait notamment été cédé en début d’année au groupe immobilier Constructa pour 35 millions d’euros.

Bolloré en passe d’engloutir Lagardère

L’homme d’affaires breton va lancer une OPA sur le groupe détenant Europe 1 et Paris Match entre autres, dont il est déjà actionnaire majoritaire. Le succès de cette opération pourrait signer la fin de cette société familiale.

Vincent Bolloré a décidé d’enfoncer les derniers clous dans le cercueil de Lagardère. Le milliardaire à la fois magnat des médias, de l’édition et de la publicité va lancer une offre publique d’achat (OPA) sur le groupe propriétaire des Éditions Hachette, d’Europe 1 et de Paris Match d’ici décembre 2022. Dans la ligne de mire de l’homme d’affaires breton figure notamment les 18 % de part du fonds activiste Amber Capital pour lesquels il prévoit une enveloppe de 610 millions d’euros, soit un coût d’achat de 24% au-dessus du marché actuellement.

L’annonce faite le mercredi 15 septembre n’a pas vraiment surpris les observateurs. Tant tout y concourait ces derniers mois. Notamment avril et la mutation de Lagardère en une simple société anonyme. Son PDG et héritier de ce groupe familial, Arnaud Lagardère, perdait ainsi sa commandite, précieux bouclier mis en place par son père afin de préserver l’entreprise d’une OPA hostile malgré le statut d’actionnaire minoritaire de son patron. Cette situation était d’autant plus risquée qu’un prédateur du nom de Vincent Bolloré rôdait dans les parages. Le patron de Vivendi actionnaire majoritaire de la holding familiale avec 27% de part, a toujours eu des visées sur cette dernière.

Perte d’influence

Il va pouvoir réaliser son vieux rêve en cas d’aboutissement de l’OPA. À moins que les différentes autorités de la concurrence appelées à s’impliquer dans l’opération n’y opposent un non en raison d’une potentielle trop grande concentration dans certains secteurs d’activités économiques. Et pour cause, l’opération verrait Bolloré déjà propriétaire du roi de l’édition française Editis à travers Vivendi, s’emparer de Hachette, l’autre ogre de l’édition, détenue par Lagardère. La concentration pourrait aussi concerner le secteur des médias où Bolloré et Lagardère se partagent à eux deux six groupes médiatiques au moins.

Quoi qu’il en soit, cette OPA jugée par les différentes parties non-hostile, constitue le parachèvement de la perte d’influence d’Arnaud Lagardère sur le groupe qui porte son nom. Affaibli par des difficultés financières, le dirigeant sexagénaire s’est aliéné le soutien de la plupart de ses partenaires au capital de la holding, dont Amber Capital et Bernard Arnault. Vincent Bolloré tel un requin à la vue du sang n’avait donc qu’à achever sa proie de longue date.

Nouvelle rentrée d’argent pour Brut

Le média français déployé exclusivement sur les réseaux sociaux vient de lever 75 millions de dollars auprès d’investisseurs tels que : Orange, Murdoch, entre autres. La preuve d’une réussite qui détonne dans l’univers actuel de la presse.

Très peu de médias aujourd’hui peuvent susciter la curiosité des investisseurs et ainsi les convaincre de mettre la main à la poche. Tant les réseaux sociaux ont redéfini la place de la presse dans le traitement de l’information. Mais il y a Brut qui, moins de cinq après sa création n’en finit plus de grandir. Le média vu via les réseaux sociaux (Facebook, Snapchat, YouTube, entre autres) vient de bénéficier de 75 millions de dollars via une levée de fonds. La deuxième après celle intervenue en 2019 et qui avait généré une enveloppe de 40 millions de dollars de la part d’investisseurs comme : Xavier Niel de Free, Alexandre Mars et Bpifrance.

Des investisseurs de renommée

Cette fois-ci, le tour de table s’est élargi à de nouveaux noms et pas des moindres. Il s’agit notamment de James Murdoch, fils du magnat américain Rupert Murdoch, à travers sa holding Lupa Systems, la famille Pinault via Artémis, le gestionnaire d’actifs Tikehau Capital ainsi que la firme Orange à travers le fonds d’investissement Orange. Ces nouveaux investisseurs font leur entrée au capital de Brut dont les fondateurs restent les journalistes Guillaume Lacroix, Renaud Le Van Kim et Laurent Lucas.

Ces derniers se félicitent bien évidemment de cette levée de fonds qui témoigne à n’en point douter de la confiance que suscite le média aujourd’hui. Surtout depuis sa certification Bcorp par B Lab Europe – une première pour un réseau social en France –, qui consacre les firmes à cheval sur les principes sociaux et environnementaux.

Soutenir la croissance

Grâce à l’apport financier de ses nouveaux investisseurs, Brut désormais valorisé à 300 millions de dollars, peut soutenir sa croissance. Un développement pour le moins rapide. Créé en 2016, le média qui mise sur des contenus vidéos courts et faciles d’accès pour les jeunes, a su profiter de la présidentielle française l’année d’après pour se tailler une place dans cet univers médiatique ultraconcurrentiel. Depuis, il suscite l’engouement partout à travers le monde, même auprès des personnalités telles que Tim Cook, Mark Zuckerberg ou encore Emmanuel Macron tout récemment. Brut présent aujourd’hui dans une soixantaine de pays est déjà rentable en France et Inde. Sa déclinaison payante a été lancée en avril dernier avec l’objectif de conquérir une cible jeune et au fait des enjeux de société dont : le droit des femmes, celui des minorités, l’écologie qui sous-tendent sa ligne éditoriale.

France : une chronologie des médias qui irrite Canal+

Le groupe craint de perdre sa place historique dans le paysage cinématographique français au profit des plateformes de streaming. En cause, la future chronologie des médias décidée par le gouvernement à travers une nouvelle réforme.

À Canal+, l’inquiétude monte, le ton aussi. Dans le collimateur du groupe de Vincent Bolloré figure le nouveau « SMAD » (services de médias audiovisuels à la demande), décret actualisé du gouvernement inspiré d’une directive européenne destinant à ouvrir la porte du cinéma français à Netflix, Amazon et les autres géants du streaming. Ces derniers sont notamment appelés à travers ce texte à financer à hauteur de 20 à 25% de leur chiffre d’affaires réalisé en France l’industrie du septième art tricolore. Cela représente pour une plateforme comme Netflix, leader mondial de la vidéo à la demande, un investissement annuel de 150 à 200 millions d’euros. En contrepartie, les acteurs du streaming bénéficieraient d’un assouplissement de la chronologie des médias, du nom de la disposition réglementant l’exploitation des œuvres cinématographiques dans le paysage audiovisuel français.

Fronde de Canal+

C’est à ce niveau que le bât blesse. En effet l’assouplissement de cette règle tel que prévu par le décret SMAD voudrait que les géants du streaming soient autorisés à diffuser sur leur plateforme un contenu un an à peine après sa sortie en salle. Soit un délai trois fois moins plus rapide que celui fixé à 36 mois actuellement.

Mais il n’en est pas question pour Canal+. Par la voix de son patron, le groupe s’est insurgé contre cette directive toujours en discussion entre les différents acteurs. À en croire Maxime Saada interrogé par Le Figaro le 26 mai dernier, ce serait une erreur de la part de l’État d’aligner les plateformes de streaming sur les mêmes délais d’exploitation des productions cinématographiques que son groupe. Le quinquagénaire président du directoire de Canal+ rappelle que son groupe demeure le premier contributeur du cinéma en France. Une raison suffisante selon lui pour le protéger de l’appétence de Netflix et ses homologues en pleine percée sur le marché français. D’autant que, ajoute Maxime Saada, Canal+ a consenti 160 millions d’euros d’investissement dans le septième art français en 2020 pendant que les géants du streaming profitaient allègrement du contexte épidémique pour gagner en abonnés.

Preuve de sa détermination à conserver sa position d’acteur historique du cinéma français, Canal+ menace de se désengager si les dispositions actuelles du SMAD sont maintenues.

Europe 1 dans le brouillard

Arnaud Lagardère vient de perdre son statut de commandite de la firme éponyme. Au grand dam des salariés de la chaîne de radio qui redoutent l’hypothèse de voir Vincent Bolloré déjà actionnaire du groupe à travers Vivendi, en prendre le contrôle.

Harassé depuis plusieurs mois et sous pression constante de ses principaux actionnaires en l’occurrence Vivendi, Arnaud Lagardère a finalement décidé d’abandonner son statut de commandite le 28 avril dernier. Le précieux verrou qui préservait le groupe Lagardère d’une potentielle OPA hostile saute. Débarrassé de sa cuirasse, le roi se retrouve donc nu et désormais à la merci du moindre prédateur. À commencer par l’un de ses principaux actionnaires, Vincent Bolloré, patron de Vivendi qui a longtemps joué des bras pour fragiliser l’héritier de Lagardère.

En effet, l’impitoyable d’affaires rôde depuis plusieurs mois autour de la branche médias du groupe qui comprend notamment Europe 1, le JDD et Paris Match. Sa volonté d’adjoindre une radio à sa désormais populaire et populiste chaîne de télévision Cnews ne fait l’ombre d’aucun doute. Mais Arnaud Lagardère y a toujours résisté. Jusqu’à ces dernières semaines où la donne a changé. Perclus de dettes, Lagardère fils se voit contraint de renoncer à sa commandite contre 10 millions d’actions valorisées à 230 millions d’euros.

Europe 1 en sursis

Cette manne financière devrait l’aider à éponger un tant soit peu ses créances. Mais le prix à payer pourrait se révéler très élevé. Car délesté de sa commandite, Arnaud Lagardère n’est plus indéboulonnable à la tête de l’entreprise familiale. Et même si l’intéressé a pu obtenir après d’intenses négociations avec ses actionnaires, le droit de demeurer à la tête de l’empire jusqu’en 2026, rien ne dit que les choses vont se dérouler ainsi. D’autant plus avec un Vincent Bolloré toujours avide de la moindre opportunité pour agrandir son influence dans les parages.

La perspective de voir le groupe Lagardère tombé dans l’escarcelle de Bolloré inquiète grandement les salariés d’Europe 1. Ces derniers qui ne sont pas dupes des méthodes de l’industriel breton ont fait part de leur réserve à la hiérarchie lors d’une réunion le 11 mai dernier. Mais les patrons minimisent la menace Bolloré, préférant mettre avant l’avantage que cela pourrait représenter pour la chaîne de radio de collaborer avec un groupe de l’influence de Canal+. Par ailleurs, les plus sceptiques ont été invités à partir dans le cadre d’un plan de départ volontaire.

Sur le papier donc, Arnaud Lagardère demeure patron de son groupe. Jusqu’à quand ?

Cnews bientôt première chaîne d’info en France ?

Le duel à distance que se livrent BFMTV et la chaîne du groupe Bolloré pourrait bien tourner très bientôt à l’avantage de cette dernière. Rien ne semble en mesure d’ébranler la dynamique portée par ses principales têtes d’affiche, dont Éric Zemmour notamment.

Cnews et BFMTV viennent de passer une drôle de semaine. Les deux principales chaînes d’information se sont livrées à un combat acharné afin de grappiller le maximum de part d’audience. Et à l’heure du bilan, les comptes semblent davantage favorables au média appartenant à Vincent Bolloré. Cnews a en effet considérablement réduit son retard sur sa grande rivale ces derniers jours. BFMTV reste en tête grâce à une avance de 0,1 point de part d’audience seulement. Mais pour combien de temps ? La question n’a été autant d’une telle acuité depuis la naissance de la télévision dirigée par Serge Nedjar il y a quatre ans. Et pour cause, la chaîne d’information suscite l’adhésion massive de l’opinion. À tel point qu’elle a aujourd’hui multiplié par 2,3 sa part d’audience en deux ans, selon TV Magazine.

Des têtes de gondole polémistes

Les données publiées le week-end dernier témoignent d’un pic d’audience en faveur de Cnews le soir principalement. C’est en effet à cette période de la journée que se déroulent nombre de ses émissions portées par certains personnages qui à l’évidence retiennent l’attention du public. Il s’agit entre autres de Punchline animée par Laurence Ferrari, L’Heure des livres d’Anne Fulda, L’Heure des Pros 2 de Pascal Praud et Face à l’info dont les principales têtes d’affiche sont Christine Kelly et Éric Zemmour. Ce duo en l’occurrence apparaît aujourd’hui comme la locomotive de Cnews grâce à ses audiences quotidiennes frôlant le million de téléspectateurs.

Ascension à marche forcée

Et pourtant, Face à l’info n’attire pas que des téléspectateurs ravis devant leur télévision. La journaliste Christine Kelly et son collègue Éric Zemmour font l’objet de nombreuses critiques parfois même au-delà de la France pour leurs interventions à l’antenne. Le second ayant été condamné à de multiples reprises pour appel à la haine raciale par la justice. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) épinglait pas plus tard qu’en mars dernier, l’émission pour des propos tenus par le même Zemmour à l’antenne envers les mineurs étrangers. Une sanction pécuniaire de 200 000 euros avait été infligée par le gendarme de l’audiovisuel, au grand dam de la chaîne qui revendique sa liberté d’expression. Son patron Serge Nedjar s’est récemment défendu de toute dérive raciste ou xénophobe, se posant en média ouvert à tous et à tous les sujets.

Le magazine Valeurs actuelles frappé au portefeuille

L’hebdomadaire français d’extrême-droite est engagé dans une bataille judiciaire avec Taboola, une des régies publicitaires intervenant sur son site internet. Objectif : récupérer une part importante des recettes dont il se retrouve aujourd’hui priver.

Valeurs actuelles est dans de sales draps. Déjà en proie à une raréfaction des entrées financières due à la campagne déclenchée contre lui par l’organisation d’activistes Sleeping Giants France, l’hebdomadaire doit désormais faire l’impasse sur un tiers de ses recettes publicitaires. Et pour cause, Taboola, sa principale mamelle nourricière a décidé de se retirer. La régie en ligne accuse notamment le journal de promouvoir la haine et la discrimination raciale.

Dans la ligne de mire de l’entreprise israélienne, un article paru dans les colonnes du magazine en août 2020 et dont le personnage principal est Danièle Obono, députée française d’origine gabonaise, membre de la France insoumise. On y voit la quadragénaire représentée chaîne au coup, telle une esclave. Le titre : « Danièle Obono, au temps de l’esclavage ! Notre roman de l’été » était lui aussi sans équivoque. Et le tollé qui s’en est suivi a traversé toute la classe politique française et bien au-delà. À tel point que le magazine avait fini par se répandre quelques jours plus tard en excuses, mais en se gardant de quelque visée raciste que ce soit.

Bras de fer judiciaire

Cela n’a semble-t-il pas convaincu Taboola. La régie publicitaire a ainsi décidé en septembre dernier de rompre le contrat qui le lie à l’hebdomadaire un an seulement après sa signature, l’accusant de promouvoir la haine. Ce qui contrevient à l’engagement des deux parties. C’est un coup dur pour le magazine d’extrême-droite qui estime qu’une telle décision le prive d’une part conséquente de ses recettes publicitaires, dont la totalité des revenus générés par son site internet.

Devant la justice, Valeurs actuelles indique que la revue en ligne ne respecte pas les clauses contractuelles, car sa résiliation unilatérale du contrat se fonde sur un contenu publié sur sa version papier et non sur le web. Argumentaire également contesté par Taboola. La firme met en exergue un autre point du contrat interdisant aux parties contractantes de se porter atteinte l’une à l’autre. Or l’article sur Danièle Obono viole ce terme, estime-t-elle.

Après une première décision défavorable, la régie finit par obtenir gain de cause le 7 avril dernier. La Cour d’appel invalidant l’argument de la liberté de la presse dont se targue le magazine pour justifier sa publication.

La décision judiciaire sur le fond du dossier est attendue.

Téléfoot déclare rembourser une partie de ses abonnés

Mediapro a décidé de porter une attention particulière à ses abonnés et compte rembourser ceux qui ont payé un an d’abonnement. 

Téléfoot a récemment déclaré avoir prévu de rembourser une petite partie à ses abonnés et notamment ceux qui ont pris un abonnement d’un an et qui suivent la chaine depuis leurs ordinateurs ou leurs smartphones. A noter, Mediapro fermera bientôt sa chaine Téléfoot et a déclaré bientôt arrêter ses activités lors de son procès au tribunal de commerce de Nanterre. La chaine a déclaré être capable de procéder à la démarche de remboursement malgré les difficultés financières et les dettes. « Les sommes correspondantes ont été prises en compte dans les dettes à apurer et la chaîne sera en mesure de procéder à ces remboursements”, a déclaré la chaîne au tribunal de commerce à Nanterre.

Téléfoot compte vendre son portefeuille d’abonnés pour gagner un peu d’argent et compenser la perte. L’argent qui pourrait être gagné, devra obligatoirement être versé à la Ligue de football professionnel (LFP) avec qui elle est en cours de confrontation au tribunal. La Ligue de football professionnel pourrait gagner 4 millions d’euros grâce à la démarche envisagée par Médiapro. Cependant, il restera 96 millions d’euros de dette à régler.

La chaine prévoit la résiliation de ses contrats avec les fournisseurs qui assurent la distribution de la chaine tels que Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free ainsi que TF1 qui fait de la publicité pour sa marque. Vu la situation, elle compte également licencier un nombre considérable de salariés mais a déclaré pouvoir assurer le paiement de leurs indemnités.

Attentat de Conflans : les patrons France des réseaux sociaux convoqués ce mardi par Marlène Schiappa

Logo des grands réseaux sociaux.

 

Ce mardi, les patrons France des grandes réseaux sociaux et plateformes (Facebook Twitter, Google, Tiktok et Snapchat) sont convoqués par la ministre déléguée à la Citoyeneté, Marlène Schiappa. Il s’agira de trouver des moyens de mieux contrer le « cyber-islamisme », après l’ignoble attentat de Conflans.

Les patrons des grands réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google, TikTok et Snapchat) sont convoqués mardi 20 octobre par la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, pour trouver des moyens de mieux contrer « le cyber-islamisme », suite à l’assassinat d’un professeur d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) vendredi dernier. Les plateformes ont été critiquées pour avoir relayé les messages stigmatisant le professeur d’histoire, Samuel Paty. Celui-ci a été décapité vendredi vers 17 h en pleine rue à Conflans, après avoir montré en cours les caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo.

Un site néonazi diffuse la photo du professeur décapité

C’est d’ailleurs sur Twitter que l’assaillant, Abdoullakh Anzorov, un jeune Tchétchène arrivé en France à l’âge de huit ans, a revendiqué son action terroriste pour motif religieux. Il avait ensuite publié la tête de l’enseignant, avant d’être abattu de neuf balles par la police. Son post a été repris sur d’autres plateformes. Le parquet de Paris a ouvert dimanche une enquête après la diffusion sur un site internet néonazi de la photographie du professeur.

« Les algorithmes qui fonctionnent de façon robotique ne perçoivent pas bien le contexte »

Dans un plaidoyer sur franceinfo Sophie Jehel, maîtresse de conférences à l’Université Paris 8, estime qu’« Il faut des équipes de modération plus nombreuses » et « francophones » sur les plateformes numériques (la plus part américaines) pour lutter contre la haine en ligne. « Tout le problème de la haine, c’est un problème d’interprétation, de contextualisation. Les algorithmes qui fonctionnent de façon robotique ne perçoivent pas bien le contexte. Donc, il faut des humains, il faut des Français », a expliqué la co-autrice de l’ouvrage Les adolescents face aux images trash sur internet (2019). De son côté, le ministre de la Justice Dupond-Moretti a suggéré de nommer davantage de magistrats dédiés aux contenus haineux en ligne.

La Légion d’honneur à titre posthume

Une marche blanche en hommage à Samuel Paty sera organisée ce mardi soir à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Le professeur recevra aussi la Légion d’honneur à titre posthume et sera fait commandeur des Palmes Académiques. « C’est emblématique parce que c’est l’ordre qui va avec les professeurs, avec le monde de l’éducation », a commenté le ministre Jean-Michel Blanquer sur BFMTV-RMC ce mardi matin.

Etats Unis : Donald Trump prend des mesures concrètes contre TikTok et WeChat

Donald Trump dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche.

 

Le secrétariat d’Etat au commerce américain a annoncé, dans un communiqué publié vendredi 18 septembre, la mise en œuvre de mesures concrètes contre TikTok et WeChat. Ces applications chinoises ne pourraient plus être disponibles aux Etats-Unis à partir du dimanche 20 septembre.

Un sursis pour TikTok

Les Américains ne pourront plus télécharger les applications chinoises TikTok et WeChat à partir du dimanche 20 septembre, sur l’App Store d’iOS (pour iPhone) ou le Play Store de Google (pour Android), a décrété vendredi le département américain du Commerce. Aussi, les personnes les ayant déjà installées ne pourront plus bénéficier de mise à jour. Par ailleurs, WeChat ne pourra plus servir d’interface de paiement aux Etats-Unis (des transactions étant possibles dans l’application) et fournir des infrastructures nécessaires à son fonctionnement aux opérateurs américains du réseau Internet (fournisseur d’accès à Internet, hébergeurs de données, développeurs…).

Ces interdictions valent également pour le réseau social TikTok, qui devrait donc cesser de fonctionner aux Etats-Unis, mais à partir du 12 novembre seulement, précise le département du commerce américain. Cette différence de date répond au besoin de laisser du temps à ByteDance, la maison mère de TikTok, pour céder ses activités aux Etats Unis à un opérateur national. Des discussions sont en cours avec l’entreprise californienne Oracle, spécialiste du cloud et dont on a appris lundi que l’offre de rachat avait été préférée à celle de Microsoft.

Le spectre du parti communiste

Cette offensive américaine contre TikTok s’explique par la méfiance de l’administration Trump vis-à-vis des technologies chinoises. Pour Washington, Pékin se cache derrière ces applications pour espionner les Etats Unis. « Le Parti communiste chinois a démontré qu’il avait les moyens et l’intention d’utiliser ces applications pour menacer la sécurité nationale, la politique étrangère et l’économie des Etats-Unis », déclare le ministère américain dans son communiqué. TikTok a signifié à CNN son « désaccord avec la décision du secrétariat d’Etat au commerce américain », assurant s’être déjà engagé à « des niveaux de transparence bien supérieurs à ce que d’autres applications acceptent de faire ». L’application cite notamment la possibilité d’audits effectués par des tiers, « la vérification de la sécurité du code et la surveillance par le gouvernement américain de la sécurité des données aux Etats-Unis ».

100 millions d’utilisateurs aux Etats Unis

Application chinoise en vogue, TikTok séduit particulièrement les adolescents et les jeunes adultes qui l’utilisent pour faire des challenges autour de la danse et de la musique. Mais, elle n’est pas que créative car elle peut servir de plateforme au militantisme. Récemment TikTok a permis de relayer le mouvement Black Lives Matter, après le meurtre de l’Afro-américain George Floyd. Au moins 100 millions d’Américains l’utiliseraient actuellement.

 

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