L’augmentation du commerce en ligne depuis le début du confinement

La crise sanitaire a clairement favorisé le commerce en ligne et a accéléré les ventes. Ce secteur n’a donc pas été touché par la pandémie, mais a continué à se développer

Ces derniers temps et notamment pendant le confinement, le commerce en ligne a été sollicité plus qu’avant car ce mode de business permet d’effectuer des achats plus librement grâce au shopping en ligne. Amazon, un des géants du e-commerce a déclaré avoir eu une augmentation de 40% de son chiffre d’affaires depuis le confinement. Cdiscount a également connu presque la même augmentation qu’Amazon depuis mai 2020.

2,6 millions de Français ont acheté pour la première fois un vêtement en ligne. Le e-commerce constituait 1% de la consommation totale des français avant la crise sanitaire et se doublera d’ici fin 2020. «Il représentera probablement entre 13 et 14% des ventes de produits en 2020, contre 10% l’an dernier », selon Marc Lolivier, directeur général de la Fevad.

Fnac Darty, qui s’est trouvé contraint de fermer ces 880 magasins en France, a converti son activité depuis le 19 mars en pure online, tout en garantissant la sécurité de ses employés dans les entrepôts. Les commandes en ligne sur le site de la Fnac ont également connu une forte croissance depuis le début du confinement. Ainsi, Décathlon qui a pu vendre plus de 2,5 millions d’articles malgré la fermeture de 325 magasins en France. De plus, comme les salles de sport étaient fermées, les enseignes Décathlon ont pu bénéficier de la vente des produits de sport tels que les produits de fitness dont les tapis et le matériel nécessaire ainsi que des tables de ping-pong.

 

 

 

 

Pays-de-la-Loire : entre 15 et 20% des petites entreprises menacées de fermeture à cause du confinement

Dans une boulangerie.

 

L’U2P, première organisation patronale française, craint une « vague de fermetures » en 2021 en Pays-de-la-Loire. Sa nouvelle présidente dans cette région estime qu’entre 15 % et 20 % des petites entreprises risquent de fermer pour l’année à venir.

« Les aides ne pourront pas se substituer éternellement à la réalité économique »

En Pays-de-la-Loire, le confinement va faire très mal aux petites entreprises. Selon l’U2P, le syndicat patronal des TPE-PME dans le secteur de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales, entre 15 % et 20 % de ces petites entreprises sont « en instance de fermetures pour l’année à venir ». « On n’échappera pas à une vague de fermetures en 2021 », prévient Fanny Reyre-Menard, la toute nouvelle présidente de l’U2P en Pays-de-la-Loire, qui représente plus de 125.000 entreprises et 180.000 salariés.

« Jusque-là, les aides et le chômage partiel ont permis d’éviter un grand nombre de défaillances. Mais ces aides ne pourront pas se substituer éternellement à la réalité économique. D’après les retours que nous avons, ça risque de se compliquer ces prochains mois », ajoute-elle. Mais, « On va, en tout cas, tout mettre en œuvre pour éviter cela. Et peut-être que la reprise sera plus rapide que prévu. », rassure la responsable syndicale.

Jusqu’à 30% de pertes pour les petites entreprises

Fanny Reyre-Menard constate que certaines activités ont pu tirer leur épingle du jeu. Malheureusement, la baisse des chiffres d’affaires en 2020 s’établit à « au moins 20 % » dans l’artisanat et le commerce. Pis, « ces données cachent des écarts extrêmement importants entre des entreprises qui ont eu une chute d’activité drastique et d’autres non. La capacité des entreprises à encaisser ces difficultés au niveau de leur trésorerie est également très variable », souligne-t-elle.

Même des commerces considérés « essentiels », comme les traiteurs et boulangeries, ont souffert d’un manque clients dû au télétravail ou aux annulations en cascade dans l’événementiel, rapporte l’U2P. Le syndicat patronal évoque des pertes de -30 % chez les charcutiers-traiteurs et -25 % chez les boulangers.

Une énorme pression pour rattraper le maximum en un mois

Ainsi, le moral des patrons de petites entreprises est atteint. « Il y a beaucoup de souffrance, de la colère, de l’épuisement. Le deuxième confinement a été extrêmement difficile à vivre. Il faut que tout le monde prenne ça en considération : les pouvoirs publics, les clients », confie Fanny Reyre-Menard. Dans un tel contexte, « on est très heureux de reprendre le travail. Mais on a aussi une énorme pression parce qu’on se met en tête d’essayer de rattraper le maximum en un mois. Il faudra qu’on soit tous indulgents », conclut-elle.

Confinement : 120 milliards d’euros « détruits » pour l’économie française

Coronavirus économie France relance

Alors que la France en arrive à la moitié de son second mois de confinement, l’Observatoire français des conjonctures économiques, l’OFCE craint que cette période de gel économique ne se traduise par une perte nette de 120 milliards d’euros pour l’économie française.

Un PIB réduit de 32% pendant deux mois

Dans le scénario de la reprise la plus rapide possible de l’économie, à savoir un confinement de seulement huit semaines, devrait engendrer une perte de 120 milliards d’euros pour l’activité économique du pays. En comparaison par rapport aux résultats attendus, une telle baisse signifie une amputation de 32% du PIB sur la période de confinement. Sur l’année, cela constitue un recul de près de 5 points.

Selon l’Observatoire français des conjonctures économiques, les deux tiers de la baisse de revenu national seraient absorbés par les administrations publiques à travers la hausse du déficit. Cependant, tout n’est pas à charge de l’État et l’OFCE craint que le tiers restant ne soit à charge des entreprises. Selon leur étude, un tel passage à vide dans les finances d’une société « pose la question du rebond après l’épisode de confinement« . En effet, de nombreuses entreprises risquent de ne pas pouvoir résister à une telle pression financière de sortie de crise.

L’épargne forcée : l’inconnue de cette sortie de crise

Pour les économistes, la sortie de la crise dépendra en grande partie de la capacité des ménages à relancer l’économie. En effet, au cours de cette période de confinement, la consommation des ménages a diminué et beaucoup se retrouvent avec une épargne « forcée ». Cette somme s’élèverait à 55 milliards d’euros et d’après les estimations, si elle venait à être dépensée complètement par les ménages, l’impact du confinement sur le PIB pourrait être en partie rattrapé. Ainsi, l’impact annuel sur le Produit Intérieur Brut du pays ne serait plus aussi important et se limiterait à 20 milliards d’euros, ce qui correspond à 0,9 points de PIB…

Apple TV+ : quelques contenus proposés gratuitement pendant le confinement

Logo Apple TV+.

 

À l’instar de nombreuses plateformes de streaming et des géants du divertissement, Apple a décidé d’offrir gracieusement l’accès à certains contenus hébergés sur son Apple TV+. Déjà en ligne aux Etats Unis, ces contenus seront disponibles en Europe à partir du 11 avril.

Les meilleurs crus conservés derrière le mur payant

En cette période difficile, plusieurs plateformes de streaming et autres géants du divertissement proposent une partie de leurs services gratuitement afin de soutenir et divertir les personnes confinées chez elles à cause du coronavirus. Après avoir offert des millions de masques et développé des protections faciales, Apple a décidé de donner libre accès à plusieurs de ses programmes Apple TV+.

Un film est proposé gratuitement : The Elephant Queen. Quatre séries sont à voir : Little America, Servant, For All Mankind et Dickinson. Et pour les enfants, il y a Snoopy in Space, Helpsters et Ghostwriter. Apple a également rendu disponible les programmes HBO et Epix.

La liste semble très restreinte mais, comme il s’agit d’offres gratuites, l’on ne peut pas se plaindre. Apple TV+ préfère garder ses meilleurs crus derrière le mur payant, dont The Morning Show ou encore Mythic Quest : Raven’s Banquet.

Disponible dans la section « Free for Everyone »

Pour profiter de ces programmes gratuits, il faut simplement lancer l’application Apple TV depuis un appareil compatible (tablette, ordinateur, télévision et smartphone), puis se connecter avec un identifiant Apple. Mais il n’est pas nécessaire de s’abonner à Apple TV + lui-même. Les propriétaires de smartphones Android ou de PC Windows ne pourront malheureusement pas profiter de l’offre. Cependant, l’application Apple TV est accessible sur les smart TV Samsung et LG, ainsi que depuis les appareils Roku et Amazon Fire TV.

Notons que les contenus gratuits se retrouvent dans la section « Free for Everyone » (« Gratuit pour tout le monde ») de l’application Apple TV.

Une période d’essai en plus

Ce cadeau d’Apple s’ajoute aux promotions existantes. Par exemple, tout le monde peut obtenir un essai gratuit de sept jours d’Apple TV +. Cette période d’essai s’étend à un an avec l’achat de tout nouvel iPhone, iPad, iPod touch, Mac ou Apple TV. En outre, Apple TV + est inclus gratuitement avec l’abonnement Apple Music Student à 4,99 $ / mois.

L’offre gratuite d’Apple TV + sera disponible en Europe à partir du 11 avril 2020 et pour une durée limitée.

Coronavirus : masques, tests, confinement…le point de la conférence de presse d’Edouard Philipe et Olivier Véran

Le premier ministre Edouard Philippe lors d'une conférence le vendredi 27 mars 2019.

 

Le premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Santé Olivier Véran ont tenu une conférence de presse samedi pour faire le point sur la stratégie de lutte contre le coronavirus. A cette occasion, le chef du gouvernement et son ministre de la Santé ont multiplié les annonces, parmi lesquelles la commande d’un milliard de masques.

« Le combat ne fait que commencer »

Samedi, au lendemain de l’annonce de la prolongation du confinement jusqu’au 15 avril, le Premier ministre Édouard Philippe a tenu une conférence de presse sur l’épidémie, avec à ses côtés notamment le ministre de la Santé Olivier Véran et le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

Dès l’entame de son allocution, le chef du gouvernement a prévenu que « Les 15 premiers jours d’avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler ». Par conséquent, le combat « ne faisait que commencer ». Ensuite, il est revenu sur les critiques de l’opposition, estimant qu’au « moment venu, nous tirerons ensemble les leçons de la crise ». Puis de clarifier les choses : Je ne suis pas de ceux qui se défaussent face à leurs responsabilités (…) Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement ». Car « Nous avons décidé le confinement quand il est devenu nécessaire. Il y avait alors moins de 8000 cas et moins de 200 morts sur le territoire national », s’est-il défendu.

Un milliard de masques commandés à la Chine

Prenant la parole, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé l’augmentation prochaine du nombre de lits en réanimation à « 14.500 », contre 5.000 initialement, pour faire face à l’afflux de malades. Il a également relevé que la France a commandé « plus d’un milliard » de masques notamment à la Chine et que la France a besoin de 40 millions de masques par semaine.

D’après Olivier Véran, la France produit 8 millions de masques par semaine. Ainsi, « Nos réserves ne sont pas infinies », a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre de la Santé a précisé que la production de tests allait monter en régime avec 50.000 tests classiques par jour d’ici fin avril, auxquels s’ajouteront « plus de 100.000 » tests rapides par jour « au mois de juin ». Parallèlement, la France a passé une commande pour 5 millions de tests rapides.

Un isolement individuel dans les Ehpad

Enfin, Olivier Véran a affirmé qu’il allait demander « aux établissements de type Ehpad d’aller vers un isolement individuel » pour chacun de leurs pensionnaires afin de mieux les protéger contre le Covid-19. « Le plan bleu nous a permis de prendre des mesures difficiles humainement », avec « l’interdiction des visites, l’éloignement des familles, l’identification partout où c’était possible au sein des Ehpad de secteurs dédiés aux malades atteint du coronavirus », a-t-il ajouté.