Inflation : des négociations commerciales anticipées dès septembre

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a obtenu des industriels et des distributeurs une ouverture anticipée des négociations commerciales. Il souhaite qu’elles s’ouvrent dès septembre pour les 75 plus grands fabricants et en octobre pour les autres entreprises.

Chaque année, les distributeurs et les agro-industriels négocient, de décembre au 1er mars, les conditions de vente d’une large partie des produits présents dans les supermarchés. Les dernières discussions ont abouti à une augmentation de 9 % du prix moyen payé par les enseignes à leurs fournisseurs. Objectif : prendre en compte les hausses de coûts de production engendrées par l’inflation. Dans les rayons, cela s’est traduit par une progression des prix.

Ouverture anticipée des négociations 2024

Mais les cours de certaines matières premières ont décru dans les semaines suivantes. Il fallait donc revoir les tarifs pour les aligner sur l’évolution du marché. C’est dans ce sens que le gouvernement a appelé les acteurs de la distribution à revenir autour de la table des négociations commerciales le plus tôt possible. Si les retailers ont accepté de rouvrir les discussions, les fabricants, eux, ont montré une certaine réticence. Ils entendaient d’abord refaire des marges après des mois de pertes. Un objectif apparemment atteint.

Les gros industriels concernés en premier

En effet, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire annonce que les distributeurs et les industriels sont désormais d’accord pour ouvrir des négociations commerciales anticipées. Cette décision a été prise après une rencontre à Bercy jeudi dernier. Selon Bercy,  les premières négociations commerciales 2024 débuteront dès septembre pour prendre fin au plus tard le 1er janvier 2024. Elles concerneront uniquement les 75 plus gros agro-industriels, dont Pernod Ricard, Lactalis, Bonduelle, Sodebo et Bigard. Pour les milliers d’autres entreprises qui fournissent la grande distribution, les débats commenceront en octobre pour se refermer le 1er mars de l’année prochaine.

Attention à ne pas défavoriser les PME

Le président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), Jean-Philippe André, a rassuré sur le fait que les grands groupes étaient d’accord sur le principe de négociations commerciales anticipées avec les supermarchés jusqu’au 31 janvier. Cependant, il souhaite que les parties prenantes fassent attention à ne pas défavoriser les PME du secteur, quel que soit le dispositif prévu. Jean-Philippe André est également content que ces discussions aient enfin lieu pour mettre fin à la suspicion selon laquelle les industriels ne veulent pas négocier.

Les industriels pointés du doigt par les enseignes de la distribution

Depuis plusieurs mois, les distributeurs accusent leurs fournisseurs de ne pas jouer le jeu des renégociations. Une attitude qui serait largement à l’origine des prix toujours élevés en rayons. Certains patrons d’enseignes ont même demandé à l’exécutif de forcer la main aux industriels. Soit en les dénonçant publiquement (« name and shame ») soit en appliquant des taxes punitives. Les retailers trouvent inacceptables de devoir faire seuls des efforts, avec notamment leurs paniers anti-inflations.

Légiférer sur le cycle des négociations commerciales

En outre, les patrons de la grande distribution critiquent la législation française qui ne prévoit qu’un round de négociations commerciales par an. Cette disposition empêche un alignement constant des prix des produits sur l’évolution du cours des matières premières. Ils voudraient pouvoir renégocier tout le long de l’année comme cela se fait chez nos voisins européens. Michel Biero, directeur exécutif des achats et du marketing chez Lidl, Alexandre Bompard, PDG du groupe Carrefour, et Michel Edouard-Leclerc, président de E.Leclerc, appellent ainsi à légiférer sur la question.

France : La Tribune Dimanche pour concurrencer le Journal du Dimanche

Un nouveau journal baptisé Tribune Dimanche devrait prochainement voir le jour sur le territoire français, dans un contexte de défiance envers le Journal du Dimanche dont le nouveau directeur de la rédaction est fortement décrié.

La presse du dimanche s’agrandit en France. La Tribune Dimanche devrait paraître pour la première fois en kiosque le 8 octobre prochain, selon l’annonce de l’un de ses géniteurs Jean-Christophe Tortora.

Ce dernier est connu comme le président du groupe La Tribune, dont le journal éponyme créé en 1985 est spécialisé dans l’information économique et financière. Mais contrairement à La Tribune, le nouveau journal destiné comme son nom l’indique à une parution dominicale, sera généraliste.

« Ce sera plus de culture, du décryptage sur les grands enjeux de société, de la politique, des débats, des entretiens, des sujets qui touchent les Français comme l’écologie et l’éducation », a déclaré Jean-Christophe Tortora dans un entretien à RTL.

Projet ambitieux

Ce projet de média ne devrait pas manquer pas d’ambition au regard du promoteur. Il s’agit du milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé, dirigeant du groupe CMA CGM et l’un des leaders mondiaux du transport et de la logistique.

L’homme de 53 ans a en effet racheté plusieurs titres de presse tricolore ces derniers mois. C’est le cas de La Provence, du Corse Matin ou encore du groupe M6. Il vient par ailleurs d’ajouter La Tribune à cette liste.

« C’est un investissement sur du moyen et long terme », indique Jean Christophe Tortora toujours au micro de RTL. Il a par ailleurs précisé cette fois dans les colonnes du Figaro, que le projet faisait l’objet de réflexion avec Rodolphe Saadé depuis février.

Contexte favorable ?

Cette dernière précision est destinée à couper court aux rumeurs mettant d’ores et déjà en concurrence La Tribune Dimanche avec le Journal du Dimanche (JDD). Propriété du groupe Lagardère désormais détenu par Vincent Bolloré, cet hebdomadaire traverse depuis quelque temps, une profonde crise existentielle.

Des dizaines de journalistes ont en effet quitté la rédaction ces dernières semaines en marge d’une fronde destinée à protester contre le changement de direction. Geoffroy Lejeune nommé pour diriger la rédaction après son passage au magazine Valeurs actuelles fait l’objet de défiance pour sa ligne éditoriale réputée marquée à l’extrême droite.

Cette situation représente donc une opportunité pour La Tribune Dimanche dont le tirage inaugural est prévu pour 120.000 exemplaires. Même si ses responsables se défendent de tout opportunisme.

Le Prix du Roman Fnac décerné à Jean-Baptiste Andrea

Le Prix du Roman Fnac est attribué à Jean-Baptiste Andrea pour son ouvrage « Veiller sur elle », publié chez L’Iconoclaste. Le lauréat recevra sa récompense de manière officielle le 11 septembre lors d’une soirée au théâtre Édouard VII, à Paris.

C’est fait ! Le 22ᵉ Prix du Roman Fnac, leader de la distribution de produits culturels, revient à Jean-Baptiste Andrea pour « Veiller sur elle », paru aux éditions de l’Iconoclaste. L’auteur de « Ma reine » succède à Sarah Jollien-Fardel (Sabine Wespieser), qui a gagné l’an dernier avec « Sa préférée ». Il recevra officiellement son prix le 11 septembre, lors d’une soirée au Théâtre Édouard VII (Paris). Cette cérémonie est ouverte au grand public.

Primé parmi 5 romans retenus dans la short list

« Veiller sur elle » concourrait avec « Les Silences des pères » (Rachid Benzine), « Ce que je sais de toi » (Éric Chacour), « Vous ne connaissez rien de moi » (Julie Héraclès) et « Le grand secours » (Thomas B. Reverdy). Ces cinq livres sont sortis d’une sélection de 30 romans. Le jury du Prix du Roman Fnac se composait cette année de 400 libraires et de 400 adhérents Fnac. Une particularité dans le monde des prix littéraires où les délibérations sont confiées à des journalistes littéraires.

L’histoire d’amour entre deux êtres de différentes classes

Interrogé par L’Éclaireur, Jean-Baptiste Andrea s’est dit très touché par cette distinction donnée par « des libraires et des lecteurs, les gens auxquels on s’adresse en tout premier lieu ». Dans son œuvre à l’accent féministe, l’auteur raconte l’amour passionné entre deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer. A savoir Viola Orsini, l’héritière d’une riche famille de Gênes, qui souhaite sortir de sa prison dorée. Et Mimo, un apprenti sculpteur de pierre né dans la misère mais qui tente de changer son destin.

Un livre d’une actualité brûlante

Leur rencontre va changer leur vie respective, en particulier celle de Mimo. Le jeune homme deviendra artiste de génie, notamment mandaté par les Orsini. Mais que vaut sa gloire sans sa Viola ? Cette histoire se déroule dans l’Italie du XXe siècle, marquée par les deux conflits mondiaux, l’ascension du fascisme et le patriarcat. L’auteur confie avoir écrit son roman en se disant que « tout ce qu’il raconte, et qui se déroule entre 1916 et 1948, pourrait tout à fait se passer maintenant ». Avec le fascisme relaté en toile de fond, l’œuvre serait « d’une actualité brûlante ».

En ouverture de la saison des prix littéraires

« Veiller sur elle » est le 4e livre de Jean-Baptiste Andrea (52 ans). L’écrivain d’ascendance italienne a également écrit « Ma reine » (2017) primé avec le prix Femina et le Prix du premier roman. On lui doit en outre « Cent millions d’années et un jour » (2019) et « Des diables et des saints » (2021). Notons que le Prix du Roman Fnac ouvre chaque année la saison des prix littéraires. Celle-ci se poursuit en octobre et en novembre, avec le grand prix du roman de l’Académie Française, le Prix Fémina, le Prix Médicis, le prix Goncourt, le Prix Renaudot et le Prix Décembre.

Apple : des revenus du troisième trimestre boostés par les offres de services

La marque à la pomme peut compter sur sa gamme de services pour contrebalancer les ventes d’iPhone globalement à la baisse dans le cadre de la période d’avril à fin juin.

Alors qu’Apple prépare activement sa prochaine la Keynote – nom donné à la traditionnelle grande conférence d’annonce de nouveaux produits de la marque – prévue en septembre, l’entreprise a dévoilé ses derniers résultats financiers, jeudi 3 août 2023.

Couvrant la période d’avril à juin, ils représentent l’état des finances du groupe lors du troisième trimestre de l’exercice en cours. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les chiffres apparaissent bien contrastés.

La différence de situation entre les performances financières de l’iPhone, produit phare de la firme de Cupertino, et celles des offres de services en est une illustration.

Revenus record

Aucun détail n’a été annoncé concernant les revenus provenant des services (Apple Store, Apple Music, AppleCare Plus et iCloud notamment), mais les chiffres sont manifestement au vert. En témoigne l’enthousiasme du PDG Tim Cook sur le sujet.

« Nous sommes heureux d’annoncer que nous avons enregistré un record de revenus dans les services au cours du trimestre de juin, grâce à plus d’un milliard d’abonnements payants« , a déclaré le dirigeant dans un communiqué disponible sur le site internet de la société.

Ce résultat se révèle être d’un grand support pour Apple dont le chiffre d’affaires a quelque peu chuté d’une année sur l’autre. 83 milliards de dollars il y a 12 mois, il est en effet passé à 81,8 milliards de dollars actuellement. La conséquence, selon Tim Cook, d’une « industrie des smartphones difficile aux États-Unis ».

Stratégie de secours

Le contexte est d’autant plus préjudiciable pour Apple que les ventes des iPhones marquent un ralentissement, avec 2,4% de revenus en moins au cours du trimestre. La même tendance est notée pour les Mac et les iPad, respectivement vendus à 7,3% et 19,8% en moins.

Alors que l’entreprise californienne travaille depuis quelques années à diversifier ses sources de revenus, la bonne santé financière de ses offres de services marque une certaine réussite dans cette approche.

D’autant plus qu’il reste difficile de prédire jusqu’à l’iPhone continuera à soutenir la croissance du groupe. En attendant un effondrement des ventes sur la durée, les nouveaux modèles – iPhone 15 et compagnie – devraient être dévoilés en septembre prochain à des coûts annoncés comme plus chers que les précédents.

De Beers renforce ses liens avec les créateurs de bijoux

De Beers a parrainé, vendredi dernier, un élégant dîner au coucher du soleil au Montauk’s Surf Lodge, à New York (Etats Unis). A cette occasion, le groupe diamantaire a honoré six créateurs indépendants qu’il soutient via Lightbox Jewelry, sa filiale chargée de commercialiser des bijoux de luxe pas chers.

The Surf Lodge de Montauk’s a organisé, le vendredi 21 juillet 2023, un élégant dîner au coucher du soleil pour célébrer le 15e anniversaire de son ouverture. Orchestrée par Jayma Cardoso, la fondatrice et directrice de l’établissement, cette rencontre a été parrainée par le groupe De Beers, leader mondial de la production et de la distribution de diamants. Lors de cet évènement, la compagnie minière a mis en lumière les pièces originales de six créateurs de bijoux indépendants qu’elle soutient via sa filiale dédiée Lightbox Jewelry.

Les designers reconnaissants du soutien de De Beers

Maggi Simpkins, designer et fondatrice de la marque de bijoux Maggi Simpkins, faisait partie de ces créateurs invités. Elle a exprimé sa reconnaissance envers les dirigeants de De Beers pour leur appui constant aux projets des joailliers indépendants. « Je suis vraiment enthousiasmé par le travail qu’ils font autour de la durabilité et des pratiques sûres », a-t-elle ajouté. En effet, le groupe diamantaire sud-africain a lancé plusieurs initiatives pour la consommation responsable et la protection de la planète. Par exemple le programme Building Forever, le projet La Route du Diamant ou encore la blockchain Tracr. On peut citer aussi Lightbox Jewelry, la filiale dédiée à la production de diamants synthétiques, qui sert à réduire son impact sur l’environnement.

Déjà réunis dans le même endroit en 2022

En 2022, Lightbox Jewelry s’était déjà associée à The Surf Lodge, l’hôtel et restaurant populaire de Montauk, pour une série d’activités bien-être. A cette occasion, plusieurs entraîneurs en vogue ont dispensé des cours de fitness et organisé des séances de bain sonore. Ils ont également animé des tables rondes sur le bien-être mental et les méditations. Lightbox en a profité pour ouvrir une boutique éphémère sur place. Les invités ont pu admirer et toucher des pièces chics et faciles à porter. Mais les achats se sont faits uniquement via des iPads, puis expédiés plus tard aux domiciles des clients pour éviter d’encombrer les acheteurs, occupés à fêter sur la plage.

Causeries, dîner somptueux et levée de fonds

En rééditant l’expérience la semaine dernière, De Beers réaffirme son attachement aux jeunes talents et aux créateurs indépendants. Notons qu’au cours de ce dîner élégant, les convives et designers ont fait autre chose que contempler les bijoux. Ils ont eu de gaies causeries sur les canapés bordant l’eau. Concernant le dîner à proprement dit, il était axé sur les fruits de mer composé de sashimi de thon, de flétan rôti et de salade d’héritage d’été. La rencontre a également servi de plateforme pour lever des fonds en faveur du musée du Montauk’s Surf Lodge, qui aide à offrir un accès et des opportunités aux personnes dans le besoin. La collecte a atteint plus de 1,2 million de dollars.

JDD : la rédaction en grève depuis près d’un mois

Logo du JDD

Les journalistes du Journal du dimanche (JDD) ont organisé un rassemblement mercredi près du Palais-Bourbon pour interpeller les députés sur leur situation. Depuis près d’un mois, ils protestent contre la nomination de Geoffroy Lejeune comme directeur de la rédaction.

Mercredi, les journalistes du Journal du dimanche (JDD) ont manifesté à la station de métro Invalide, à proximité de l’Assemblée nationale, pour interpeller les députés sur le sort de leur média. Depuis le 22 juin dernier, ils protestent contre la nomination de Geoffroy Lejeune comme directeur de la rédaction. Ils craignent que son arrivée provoque un changement radical de la ligne rédactionnelle.

Un très proche d’Éric Zemmour

En effet, Geoffroy Lejeune a dirigé pendant sept ans l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles. Il s’est également affiché aux côtés d’Éric Zemmour, lors de la campagne présidentielle de 2022. Depuis plusieurs semaines, les grévistes et le propriétaire du JDD (Lagardère) discutent pour débloquer la situation. Mais les journalistes restent inflexibles. Ils maintiennent leurs deux revendications. A savoir renoncer à la nomination de M. Lejeune et offrir à la rédaction des garanties d’indépendance juridique et éditoriale.

Vers un record de durée de grève dans les médias

Face au blocage des disscussions, la rédaction du Journal du dimanche (JDD) a reconduit, samedi 15 juillet, sa grève pour une semaine supplémentaire. Les journalistes ont voté à 96 % (94 pour, 4 contre, 8 blancs et nuls) pour la poursuite de leur action. Celle-ci dépassera samedi, les 31 jours de grève de la rédaction d’iTélé en 2016, en réaction au rachat du groupe par Vincent Bolloré.

Un crève-cœur, mais déterminés à poursuivre le combat

La société des journalistes (SdJ) a confié dans un communiqué que l’empêchement de la publication des éditions depuis près de quatre semaines constitue pour les salariés et collaborateurs du journal « un crève-cœur ». Mais elle affirme que cela n’entame pas leur détermination pour défendre les valeurs du média. Les grévistes restent également soudés face au risque financier. En effet, ils ne devraient pas percevoir leur paie ce mois-ci, mais pourront compter sur leur caisse de grève, dont le montant s’élèverait à 70.000 euros.

Une proposition de loi pour protéger la liberté éditoriale

Invités mercredi à la manifestation, les députés ont apporté leur soutien aux journalistes du JDD. Ils ont évoqué une proposition de loi transpartisane déposée le même jour au Palais-Bourbon et visant à protéger la liberté éditoriale des médias sollicitant des aides de l’Etat. Les parlementaires jugent le texte d’autant pertinent que les atteintes à l’indépendance des médias se multiplient ces dernières années. Il y a une semaine, le sénateur PS David Assouline avait également déposé une proposition de loi destinée à garantir l’indépendance des rédactions.

Ouverture d’un guichet de départ par Lagardère

Fondé en 1948, le JDD est l’unique hebdomadaire national dominical d’informations générales en France. Il fait partie de Lagardère News, une filiale de Lagardère. En octobre au plus tard, il doit passer dans le giron de Vivendi, le groupe du milliardaire Vincent Bolloré qui a effectué une offre publique d’achat (OPA) sur le propriétaire du JDD. Malgré la grève des journalistes, les dirigeants de Lagardère maintiennent la nomination de M. Lejeune, qu’on dit imposé par Vincent Bolloré en personne. Ils ont prévu l’ouverture d’un guichet de départ accompagné d’un un accord financier pour les contestataires.

C’est bientôt fini entre Goldman Sachs et Apple

La banque d’investissement américain voudrait se décharger de la gestion de l’Apple Card. De quoi remettre en cause l’opportunité d’un partenariat tant vanté à l’origine.

Quatre ans et puis s’en va ? À en croire le Wall Street Journal (WSJ), Goldman Sachs (GS) envisage de mettre un terme à sa relation d’affaires avec Apple, à travers l’Apple Card.

Lancée en août 2019, cette carte de crédit sert notamment aux utilisateurs américains du service de paiement mobile Apple Pay à effectuer des transactions via l’iPhone ou encore l’Apple Watch.

En tant que banque d’investissement, Goldman Sachs s’y était portée garante avec un certain nombre d’avantages. C’est le cas par exemple de la possibilité de s’acheter un iPhone à travers un financement de 24 mois sans taux d’intérêt.

Partenariat déséquilibré ?

Cette opportunité dévoilée quelques semaines seulement après le lancement de l’Apple Card avait fait dire au patron de la firme de Cupertino qu’il s’agit du « lancement le plus réussi d’une carte de crédit aux États-Unis ».

Cela semble loin de la réalité finalement. Puisque le WSJ croit savoir que GS n’en veut plus de ce partenariat, depuis plusieurs mois maintenant. Ce qui conduit à d’intenses négociations toujours en cours d’ailleurs, révèle le journal, citant des sources proches du dossier.

Ces dernières évoquent comme raison le souhait exprimé à la fin de l’année dernière par Goldman « de réduire son activité grand public ». Mais la raison de ce divorce annoncé va peut-être bien au-delà d’une ambition de recentrage. D’autant que l’histoire de l’Apple Card n’a pas hésité un long fleuve tranquille.

American Express au secours

Les lignes de crédit accordées par GS à travers la carte avait en effet fait l’objet d’accusations de discriminations en novembre 2019. Les prêts sans d’intérêt ont également contribué à plomber les finances de la banque déficitaire d’un milliard de dollars entre 2020-2022, selon ses responsables.

Quoi qu’il en soit, le Wall Street Journal indique qu’Apple est au courant de la décision de Goldman de rompre leur partenariat. Celle-ci serait d’ailleurs en négociations avec American Express afin de lui refiler la patate chaude. Le WSJ précise toutefois qu’il est difficile de savoir à quel moment tout cela aboutira.

En ce sens, les termes du nouvel accord potentiel restent inconnus. Il en est de même du sort des utilisateurs actuels de l’Apple Card. En attendant une annonce officielle de la part des deux parties.

Carrefour réfléchit à une restructuration

Carrefour aurait prévu de supprimer 1.000 postes au niveau de ses sièges en France dans le cadre d’une restructuration annoncée l’année dernière. Le groupe d’Alexandre Bompard sera le deuxième de la grande distribution à se lancer dans un tel projet après Casino.

Un nouveau plan de départ volontaire

D’après des informations du quotidien la Lettre, Carrefour envisagerait de supprimer jusqu’à 1.000 postes en France, essentiellement dans ses sièges (Massy, Evry et Mondeville). A cet effet, l’enseigne aurait prévu des négociations ce mercredi avec les organisations syndicales.

Les syndicats avaient indiqué vendredi dernier sur Twitter, en marge de l’Assemblée générale du groupe, qu’une nouvelle restructuration interviendrait avant la fin d’année. La CFDT, en particulier, avait évoqué la signature d’un avenant spécifique Sièges pour un nouveau plan de départ volontaire, dont on ignore encore les modalités.

Une mutualisation pour réaliser des économies

Cette coupe dans les effectifs de Carrefour devrait permettre au distributeur de faire des économies de 4 milliards d’euros. Elle s’inscrirait dans le cadre du plan stratégique 2026 annoncé par Alexandre Bompard en novembre 2022. A l’époque, le PDG avait parlé de la nécessité de réaliser des économies de coûts, via notamment des suppressions de postes dans les sièges européens.

Le dirigeant n’avait pas donné d’indication sur l’ampleur des réductions, mais avait parlé d’un « potentiel énorme de mutualisation à exploiter » principalement au niveau des fonctions expertes et support au sein des pôles d’expertises. Cette restructuration témoigne en tout cas des difficultés de Carrefour. Et plus globalement de l’effritement de la grande distribution.

Dans le sillage des déboires du groupe Casino

Un autre groupe, Casino, connait également des problèmes depuis plusieurs mois. L’enseigne stéphanoise est engagée dans un vaste plan de désendettement qui peine à se concrétiser malgré les cessions d’actifs. Ainsi, elle risque de tomber bientôt dans l’escarcelle de nouveaux actionnaires. Casino travaille actuellement à se séparer d’un certain nombre de super et d’hypermarchés. Intermarché serait intéressé par la reprise de 180 magasins pour 1,6 milliard d’euros.

Mais cette vente ne pourra pas couvrir sa dette. Celle-ci s’élevait à 3,9 milliards d’euros à fin décembre 2020, avec des échéances de remboursement fixées à 2024. Il faudra trouver une autre source d’argent. Heureusement, deux autres investisseurs seraient prêts à fondre sur le retailer. Il s’agit de l’insatiable milliardaire Tchèque Daniel Křetínský et du groupe Teract (Jardiland, Gamm Vert, etc.).

Un modèle de distribution arrivé à ses limites

C’est dans ce contexte que le PDG de Casino, Jean-Charles Naouri, a été placé en garde à vue la semaine dernière pour « manipulation de cours de bourse ». Mais il a été très vite remis en liberté. Si cette affaire remonte à 2018 -2019 et n’a rien à voir avec les déboires actuels du groupe, elle ponctue les mésaventures du distributeur qui voit son modèle arriver à ses limites.

Son implantation dans les centres-villes, par exemple, est mise à mal par un retour vers les commerces de proximité depuis le début de la pandémie. Casino souffre également de l’inflation en raison de son positionnement haut de gamme. En dépit d’une tentative de baisse de prix générale, le groupe ne parvient toujours pas à s’en sortir…

Economie : Scope faiblit la perspective de la France

 

 

Selon Scope Ratings, la dynamique économique de l’Hexagone s’est ralentie. Résultat : l’agence de notation a décidé d’abaisser ses perspectives pour le pays.

Scope Ratings considère que la dynamique économique de la France est au ralenti. C’est la raison pour laquelle l’agence de notation européenne a abaissé, vendredi dernier, la perspective du pays. La note de la France pourrait ainsi être réduite à l’avenir, comme cela a été le cas il y a un mois avec l’agence Fitch.

Dans un communiqué de presse, Scope souligne le risque de « l’affaiblissement des finances publiques françaises », en raison, entre autres, de difficultés dans « la mise en œuvre de réformes ». D’ici 12 à 18 mois, l’agence pourrait dégrader la note de la France, pour le moment classée « AA », soit le troisième plus haut niveau de sa grille.

Scope liste plusieurs risques pesant sur les finances hexagonales, et affirme que « la dynamique économique s’est nettement ralentie au second semestre 2022 ». L’agence remet également en cause la trajectoire de réduction du déficit et de la dette publics, en raison d’un « mauvais bilan en matière d’assainissement budgétaire, d’une charge d’intérêt de la dette croissante et de risques liés à la mise en œuvre du programme de réformes ».

Selon Scope, ces risques sont associés à « l’absence de majorité au Parlement », et à des « contestations sociopolitiques ». Les mouvements sociaux contre la réforme des retraites sont tout particulièrement soulignés.

Il y a un mois, l’agence de notation Fitch avait dégradé la note de la France. Pour justifier son choix, elle avait pointé le risque posé par « l’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents » sur les réformes voulues par le gouvernement et le président Emmanuel Macron.

Une semaine auparavant, l’agence Moody’s n’avait tout simplement pas émis de notation. L’agence S&P Global doit quant à elle publier ses conclusions vendredi 2 juin. Si elle accorde actuellement la note « AA » à la France avec une perspective négative, cela pourrait évoluer à la baisse.

Les notations de ces grandes agences internationales ont un impact sur le taux d’intérêt auquel les investisseurs prêtent de l’argent à la France. Concernant l’emprunt à 10 ans, dont l’échéance est une référence, le taux était de 3,11% vendredi dernier. Ce taux se classe parmi les plus hauts de 2023.

Pour rappel, les taux obligataires augmentent nettement depuis un an et demi, en raison des politiques des banques centrales déployées pour limiter l’inflation.

Nosopharm : la French Tech Health20 au bon moment

Nosopharm a intégré en mars le programme French Tech Health20, qui vise à accompagner les startups à fort potentiel d’innovation dans le domaine de la santé. Grâce à cette adhésion, le groupe bénéficiera de nombreuses actions, qui l’aideront à poursuivre le développement de son antibiotique first-in-class Noso-502.

En mars, Nosopharm a été sélectionné pour faire partie de la promotion 2023 du programme French Tech Health20. Ce projet soutenu par le gouvernement français accompagne les startups à fort potentiel technologique dans le secteur de la santé. L’entreprise nîmoise a été choisie pour sa technologie révolutionnaire de découverte et de développement de traitements contre les maladies infectieuses émergentes. Ses travaux intéressent d’autant les pouvoirs publics que la France sort d’une pandémie et qu’elle quête sa souveraineté sanitaire.

Noso-502 efficace contre les entérobactéries multirésistantes 

Nosopharm travaille sur divers médicaments contre les maladies infectieuses. Mais son programme le plus avancé est Noso-502, un antibiotique first-in-class dédié au traitement des infections nosocomiales. Celles-ci sont causées par les entérobactéries multirésistantes comme Klebsiella pneumoniae, Escherichia coli et Enterobacter spp.

Le groupe a conçu son remède en s’appuyant sur une plateforme innovante de découverte de médicaments appelée ExploRhabdus. Il a également exploité deux bactéries inexploités, mais à fort potentiel thérapeutique : Photorhabdus et Xenorhabdus. Ces microbes empêchent d’autres virus de coloniser leur environnement et protège l’organisme de l’hôte.

Cap sur des essais cliniques chez l’Homme

Selon les résultats de tests de toxicologie BPL publiés en juin 2022, Noso-502 est 100% efficace contre ces agents pathogènes, grâce à un nouveau mode d’action. Il est même très actif contre les souches les plus problématiques. Grâce aux résultats positifs de ses études, Nosopharm peut poursuivre le développement de Noso-502 jusqu’à la phase décisive des essais cliniques chez l’Homme. Mais pour cette dernière étape, le groupe a besoin de financements et de l’apport d’autres spécialistes.

Pas de fonds disponibles dans la French Tech Health20

Pour cela, l’entreprise a mis en place un nouveau conseil en juillet 2022 avec pour objectif de signer des partenariats privés et publics, ainsi que de préparer des levées de fonds. Nosopharm travaille actuellement en collaboration avec INRAE et l’Université de Montpellier. Et à ce jour, la société a récolté 5,9 millions d’euros en capital privé et reçu 8,7 millions d’euros d’aides publiques. Grâce à la French Tech Health20, elle pourrait bientôt atteindre ses objectifs.

Mais une visibilité renforcée partout dans le monde

Mais le programme ne met pas à disposition des fonds. Il offre simplement un accompagnement sur mesure pendant un an. Durant cette période, il permettra à Nosopharm de participer à des événements de l’écosystème French Tech, en France et à l’étranger. La pharma nîmoise intégrera aussi des actions de diplomatie économique, aux côtés du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ainsi que de la Direction générale du Trésor. Par ailleurs, elle bénéficiera d’une visibilité plus large par le biais d’opérations d’influence et de communication partout dans le monde. En outre, la société profitera du soutien de l’Etat pour son développement. Cet appui pourrait prendre la forme de financements.

Un gain en crédibilité et en notoriété à l’étranger

Philippe Villain-Guillot, co-fondateur et président du directoire de Nosopharm, estime que « le programme French Tech Health20 aidera les biotech innovantes comme Nosopharm à gagner en crédibilité et en notoriété sur le plan international ». Pour lui, cette initiative est nécessaire dans le contexte actuel de lutte contre les maladies infectieuses et de montée de l’antibiorésistance. Cette maladie silencieuse est devenue un enjeu de santé publique majeur. Elle a fait plus de 1,27 millions de morts en 2019, selon l’OMS. L’organisation la considère à juste titre comme l’une des dix grandes menaces pour la santé publique mondiale.

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