Amazon menacé de poursuite pénale par le Congrès

Le numéro 1 mondial du e-commerce récemment accusé de copier des articles vendus sur son site puis de favoriser leur mise en avant pourrait bien subir la foudre des élus américains.

Amazon userait-il de manœuvres peu recommandables afin de demeurer le gigantesque magasin électronique connu à ce jour ? À l’évidence oui. L’entreprise le nie, mais ce n’est pas la première fois que de telles accusations sont formulées à son encontre. La dernière en date émane de Reuters. Après analyse de milliers de documents obtenus de source interne, le pôle investigation de l’agence de presse britannique accuse la firme de Seattle dans un article fleuve publié sur son site internet le 13 octobre, de pratiques déloyales vis-à-vis des vendeurs utilisant sa plateforme.

Reuters cite explicitement le marché indien sur lequel Amazon propose des articles appartenant à l’origine à des détaillants mais qui reproduits à l’identique par ses soins. Mieux, ces contrefaçons sont propulsées sciemment par les algorithmes du e-commerçant, de telle sorte que le consommateur tombe là-dessus à la moindre recherche, toujours selon l’agence de presse. Cette dernière indique par ailleurs qu’au moins deux hauts cadres du groupe ont connaissance de ces faits qui remontent à 2016.

Mensonge

Comme en 2020 suite aux mêmes accusations de la part du Wall Street Journal (WSJ), Amazon a balayé du revers de la main les informations de Reuters, regrettant des allégations non-fondées. Son fondateur et patron à l’époque, Jeff Bezos, avait ainsi assuré sous serment devant le Congrès qu’une telle pratique allait à l’encontre de la politique de l’entreprise.

C’est justement pour cela que les présentes révélations suscitent le tollé outre-Atlantique. Car si elles étaient fondées, cela supposerait que le responsable de la vente électronique a menti aux législateurs américains l’année dernière, comme le soupçonne une lettre du comité judiciaire de la Chambre des représentants transmise à Amazon dimanche 17 octobre et dont Reuters a eu connaissance.

Ultimatum

Le courrier signé de cinq élus américains enjoints l’entreprise à fournir au plus tard le 1er novembre toutes les informations destinées à corroborer sa position antérieure sur le sort réservé aux données des vendeurs présents sur sa plateforme, au risque de subir une enquête pénale de la part du ministère de la Justice.

Au même moment, des commerçants indiens fulminent de colère depuis la mise au jour des informations de Reuters. Ils appellent le gouvernement à des mesures contre la plateforme américaine taxée de prédation.

La Californie devenue trop contraignante pour Tesla

Le magnat de l’immobilier déménage les usines principales de son entreprise de Fremont pour le Texas. Dernière illustration de la relation compliquée entre le milliardaire tempétueux et l’État pourtant prisé de la Silicon Valley.

Elon Musk ne fait décidément rien comme les autres. Alors que d’aucuns rêvent de s’y installer – en témoigne le nombre de grandes firmes de la tech présentes sur place –, le richissime homme d’affaires a décidé de quitter la Californie, selon ses propres propos jeudi 7 octobre à l’assemblée générale annuelle des actionnaires de son entreprise de véhicules électriques, Tesla. Cette dernière en l’occurrence va faire déménager son usine principale du Fremont vers le Texas, plus précisément dans la ville d’Austin.

À en croire le constructeur automobile, il ne s’agit pas d’un départ définitif de la côte ouest car une augmentation de 50 % de la production de ses véhicules est prévue dans l’usine du Fremont et celle du Nevada voisine. Mais la ville californienne à l’instar de l’ensemble de l’État, est devenue trop grande pour contenir tout le monde, fait savoir Elon Musk.

La si prisée Californie

Avec ses 39 millions d’habitants, la Californie est en effet le plus peuplé État des États-Unis, mais également l’un des plus progressistes en raison de son penchant démocrate. Il est par ailleurs connu pour abriter la prestigieuse Silicon Valley où fourmillent mille et une entreprises technologiques dont certaines parmi les plus réputées au monde telles que Facebook, Google, Nvidia entre autres.

Mais c’est également un État très strict à propos des impôts et des mesures de lutte anti-Covid notamment. Elon Musk s’est à plusieurs reprises froissé avec les autorités fédérales à ce sujet récemment. Le constructeur automobile reprochait en mai 2020 aux autorités de l’empêcher de rouvrir son entreprise à cause des restrictions sanitaires alors en vigueur. L’épisode très médiatisé, grâce à Twitter notamment, était marqué par la menace de l’homme d’affaires de délocaliser son entreprise.

Bienvenue au Texas

Le milliardaire qui ne réside plus en Californie depuis la fin de l’année écoulée, va donc passer à l’action en faisant déménager son activité. Tesla devrait bénéficier au Texas d’une législation souple en matière de fiscalité, contrairement au modèle californien. Même si l’État du sud n’a pas bonne presse en ce moment à cause de sa position anti-avortement qui traduit la politique ultra-conservatrice de ses autorités fédérales. Elon Musk n’est toutefois pas le seul à ne pas s’en préoccuper. Oracle et Hewlett-Packard Enterprise ont suivi la même voie récemment.

Le Royaume-Uni à court de main-d’œuvre

Le gouvernement britannique oppose l’octroi des visas de travail temporaires à la crise économique que traverse le pays. Une conséquence des facteurs combinant du Brexit et de la pandémie du Covid-19.

Même si la comparaison paraît tirée par les cheveux selon nombre d’analystes, certains citoyens britanniques ne résistent pas à l’envie de convoquer les souvenirs de la grave crise de 1970 face à celle que vit le pays depuis plusieurs quelques semaines. Tant les similitudes sont nombreuses, entre les longues files d’attente dans les stations-service, la hausse des prix du carburant, les étagères vides dans les rayons de supermarchés, la crainte de l’inflation.

Cette situation préjudiciable à plusieurs pans de l’économie nationale est en tout cas suffisamment sérieuse pour mériter l’infléchissement de la politique migratoire du chef du gouvernement. Boris Johnson a en effet annoncé samedi 25 septembre, la délivrance de plus de dix mille visas de travail temporaire afin d’attirer de la main-d’œuvre. Valable durant les trois prochains mois, le précieux sésame sera principalement destiné à des secteurs stratégiques de l’économie, dont les chauffeurs étrangers, devenus un véritable luxe pour l’industrie de l’acheminement des marchandises.

Le Brexit puis le Covid

La dernière étape du processus de Brexit en janvier a mis sens dessus dessous un marché du travail britannique déjà bien chancelant en raison de la crise du Coronavirus. Le nombre de citoyens de l’Union européenne parti du Royaume-Uni à l’occasion de cette pandémie sans jamais revenir à cause des nouvelles exigences de visa de travail est notamment estimé à 200 000. Cela signifie que les entreprises ne peuvent plus facilement pourvoir les postes vacants avec des embauches à l’étranger. Et cette incapacité laisse des trous béants dans plusieurs secteurs de l’économie. Celui du transport et de la logistique principalement dont les besoins sont estimés à 15 000 au moins pour un approvisionnement commercial conséquent d’ici la période de noël.

D’où le relatif scepticisme de certains face aux mesures annoncées par un Premier ministre plus que jamais sous pression face à la dure réalité des lendemains de la sortie de l’UE. Ruby McGregor-Smith, patronne de la Chambre de commerce britannique indique notamment que le nombre de visas promis est insuffisant. Quand des analystes estiment que les entreprises britanniques vont devoir, en plus de recruter à tour de bras, se montrer très compétitives au plan salarial pour attirer une main-d’œuvre très prisée dans une Europe post-pandémie. Plusieurs entrepôts du pays indiquent d’ores et déjà à Reuters avoir fait monter leur salaire de 30 % pour grossir les effectifs.

Bolloré en passe d’engloutir Lagardère

L’homme d’affaires breton va lancer une OPA sur le groupe détenant Europe 1 et Paris Match entre autres, dont il est déjà actionnaire majoritaire. Le succès de cette opération pourrait signer la fin de cette société familiale.

Vincent Bolloré a décidé d’enfoncer les derniers clous dans le cercueil de Lagardère. Le milliardaire à la fois magnat des médias, de l’édition et de la publicité va lancer une offre publique d’achat (OPA) sur le groupe propriétaire des Éditions Hachette, d’Europe 1 et de Paris Match d’ici décembre 2022. Dans la ligne de mire de l’homme d’affaires breton figure notamment les 18 % de part du fonds activiste Amber Capital pour lesquels il prévoit une enveloppe de 610 millions d’euros, soit un coût d’achat de 24% au-dessus du marché actuellement.

L’annonce faite le mercredi 15 septembre n’a pas vraiment surpris les observateurs. Tant tout y concourait ces derniers mois. Notamment avril et la mutation de Lagardère en une simple société anonyme. Son PDG et héritier de ce groupe familial, Arnaud Lagardère, perdait ainsi sa commandite, précieux bouclier mis en place par son père afin de préserver l’entreprise d’une OPA hostile malgré le statut d’actionnaire minoritaire de son patron. Cette situation était d’autant plus risquée qu’un prédateur du nom de Vincent Bolloré rôdait dans les parages. Le patron de Vivendi actionnaire majoritaire de la holding familiale avec 27% de part, a toujours eu des visées sur cette dernière.

Perte d’influence

Il va pouvoir réaliser son vieux rêve en cas d’aboutissement de l’OPA. À moins que les différentes autorités de la concurrence appelées à s’impliquer dans l’opération n’y opposent un non en raison d’une potentielle trop grande concentration dans certains secteurs d’activités économiques. Et pour cause, l’opération verrait Bolloré déjà propriétaire du roi de l’édition française Editis à travers Vivendi, s’emparer de Hachette, l’autre ogre de l’édition, détenue par Lagardère. La concentration pourrait aussi concerner le secteur des médias où Bolloré et Lagardère se partagent à eux deux six groupes médiatiques au moins.

Quoi qu’il en soit, cette OPA jugée par les différentes parties non-hostile, constitue le parachèvement de la perte d’influence d’Arnaud Lagardère sur le groupe qui porte son nom. Affaibli par des difficultés financières, le dirigeant sexagénaire s’est aliéné le soutien de la plupart de ses partenaires au capital de la holding, dont Amber Capital et Bernard Arnault. Vincent Bolloré tel un requin à la vue du sang n’avait donc qu’à achever sa proie de longue date.

Cryptomonnaie, le sport pour convertir les masses ?

Les devises virtuelles bien qu’enregistrant de nouveaux adeptes chaque jour, sont toujours en proie à l’hostilité des pouvoirs publics. Mais cela pourrait très vite changer grâce au concours du monde sportif.

Le bitcoin est désormais une monnaie légale au Salvador, MasterCard après Visa et PayPal, envisage de l’accepter pour ses transactions. Chaque nouveau jour avec son lot de nouveaux adhérents aux cryptomonnaies. Et pourtant, la perspective d’user d’une monnaie numérique au même titre que celle fiduciaire, reste encore très peu admise, voire exécrée par une large partie des gouvernants. De Paris à Washington, sans oublier Londres ou encore Bruxelles, la crainte vis-à-vis des devises virtuelles reste la même : une trop grande volatilité couplée à un manque de régulation préjudiciable au fonctionnement de l’économie, selon ses détracteurs. D’où le haro régulièrement lancé contre les acteurs du secteur dans les cercles décisionnaires.

Pour autant, les adeptes des cryptomonnaies ne désarment pas. Convaincus de tenir à travers ces devises numériques le moyen d’échange de demain, les crypto-fans rivalisent d’initiatives pour tenter de rallier le plus de monde possible à leur cause. À cet égard, l’univers du sport semble constituer pour eux un tremplin. C’est en tout cas ce que démontre la tendance en cours depuis quelques années.

La crypto à la mode

Au football, Lionel Messi vient de se voir rémunérer avec des fans tokens de Socios, entreprise émettrice de ces devises numériques spécialement dédiées aux fans du sport. Le même Socios est également présent sur les maillots des équipes comme la Juventus Turin ou Watford. En Italie, crypto.com vient d’être plébiscité parmi les sponsors officiels de la ligue de football. Aux États-Unis, la firme FTX totalise à elle seule des accords publicitaires d’un montant de 360 millions de dollars dans des domaines aussi variés que le basketball, le baseball et le esport.

Progressivement, les cryptomonnaies s’emparent d’un monde sportif jamais en marge d’une opportunité de se faire de l’argent. L’addiction de cet univers friand des gros investissements aux jeux d’argent en est une illustration. Les acteurs du sport sont toujours prêts à s’engager pour peu qu’il y ait au bout une promesse de gains. Et les ressources financières ne sont pas un problème pour les investisseurs en cryptodevises.  Ce dont ils ont besoin eux, c’est d’arriver à élargir suffisamment leur base afin que les monnaies virtuelles poursuivent leur trajectoire ascendante de ces derniers mois. Il naît dès lors un mariage de raison entre les deux acteurs. Jusqu’à quand ?

Samsung, une reprise post-Covid très ambitieuse

Le constructeur sud-coréen annonce un investissement massif de 205 milliards de dollars dans les trois prochaines années. Objectif : se positionner comme un acteur clé dans les technologies de pointe une fois la fin de la crise du Coronavirus.

L’épée de Damoclès sur son patron Lee Jae-yong en Corée du Sud ne ternit pas les ambitions de Samsung. Au contraire, le constructeur électronique semble reprendre du poil de la bête. En témoigne son plan d’investissement récemment dévoilé. Il prévoit de mettre une enveloppe de 205 milliards de dollars durant les trois prochaines années dans des secteurs clés et à fort potentiel tels que : les semi-conducteurs, les télécoms, la robotique et même la biotech dans laquelle Samsung est un acteur important.

Cette expansion doit partir de la base, selon la société qui prévoit d’investir 75% des 171 milliards de dollars déjà disponibles en Corée. Ce qui devrait déboucher sur la création de 10 000 nouveaux emplois.

Secteurs stratégiques

Les ambitions de Samsung englobent plusieurs domaines à la fois. Mais tous n’ont pas la même importance stratégique. Deux particulièrement se détachent dans ce contexte de crise épidémique mondiale.

D’abord le secteur des semi-conducteurs dont la firme est déjà un des plus grands acteurs. Avec la crise du Covid, ces puces essentielles dans la construction des appareils électroniques sont devenues rares en raison des problèmes d’approvisionnement dans les principaux pays fournisseurs. C’est dans ce contexte que Samsung avait annoncé il y a trois mois un financement de 174 milliards de dollars pour renforcer sa position dans ce domaine. Par ailleurs, les bruits d’un possible rachat de l’Européen NXP semiconductors par le Sud-Coréen se font insistants.

L’autre point clé des investissements annoncés par Samsung concerne la biopharmacie. La société prévoit grâce à ses filiales Samsung Biologics et Samsung Bioepisit, de faire une percée dans ce domaine. Sa prochaine collaboration avec la firme Moderna pour la production de vaccins anti-Coronavirus en est une preuve.

Un patron en disgrâce

On ignore à quel point la récente remise en liberté conditionnelle de son patron Lee Jae-yong a pu peser dans ce plan de Samsung. D’autant que s’il n’est plus incarcéré, l’héritier du conglomérat sud-coréen reste frappé d’une interdiction d’exercer ses fonctions de vice-président pendant cinq ans. On sait en revanche que son incarcération à 18 mois de prison (dont la moitié purgée) avait été un coup dur pour l’entreprise. Les médias locaux indiquaient notamment que plusieurs décisions stratégiques avaient été reportées.

Il semble que la libération de Lee Jae-yong le 15 août dernier ait fait accélérer les ambitions du groupe.

L’énorme coup du fan token grâce à Messi

La cryptomonnaie des fans de sports a contribué au paiement d’une partie du transfert du sextuple Ballon d’Or par son nouveau club, le PSG. De quoi booster la notoriété de cette monnaie virtuelle déjà adoptée par plusieurs grandes écuries européennes.

Lionel Messi est officiellement devenu depuis sa signature à Paris, le premier joueur de football au monde à recevoir une rémunération en fans tokens. L’information d’abord dévoilée en exclusivité par l’agence Reuters le 12 août dernier a été confirmée par le club francilien dans un communiqué tard le même jour.

Plusieurs sources croient savoir que c’est une partie du montant de la prime à la signature de l’ancien numéro 10 du FC Barcelone estimée à 25 millions d’euros nets selon les médias dont les plus crédibles, qui a été versé au joueur en fans tokens. Impossible toutefois de savoir dans quelle proportion cela a été réalisé. Le club francilien n’ayant guère communiqué sur le sujet.

Droit de regard

Les fans tokens sont un type de cryptomonnaie dans la même lignée que le bitcoin ou le dogecoin, deux des plus célèbres monnaies numériques du marché. De ce point de vue, elles servent à effectuer toutes les transactions possibles avec la monnaie fiduciaire. Mais leur but premier n’est pas celui-là. Créés par l’entreprise Socios, les fans tokens sont d’abord destinés comme leur nom l’indique, aux fans sportifs. L’acquisition de ces jetons offre à son propriétaire un droit de regard sur certains aspects de son club. Il peut s’agir par exemple de voter pour le meilleur but de la saison ou de se prononcer sur le choix du meilleur joueur de la saison. Un droit de regard sur des aspects plutôt mineurs donc, mais qui contribue à raffermir les liens entre le club et ses supporters.

Les fans tokens permettent également d’acquérir des cartes à l’effigie des joueurs en jetons non-fongibles (NFT en anglais), ces formes d’objet d’art numérique unique dont le marché est actuellement en plein essor.

L’effet Messi

Plusieurs clubs de football se sont à ce jour associés à Socios pour ses cryptomonnaies. C’est le cas de la Juventus, du FC Barcelone ou encore du PSG bien évidemment. Ce dernier, le plus ancien de cette liste non exhaustive, a d’ailleurs fait bondir de 150% la valeur de ses tokens avec l’arrivée de Lionel Messi dans la capitale parisienne. Un regain de forme spectaculaire pour une monnaie en petite forme ces derniers mois. Les spéculations, caractéristiques de ces devises virtuelles, vont bon train.

PMI veut 50% de revenus nets issus de ses produits sans combustion d’ici 2025

Le groupe Philip Morris International (PMI), le leader mondial de l’industrie du tabac, s’est donné pour objectif d’atteindre, d’ici 2025, 50% de ses revenus nets grâce aux ventes de ses produits sans combustion, a déclaré le PDG de PMI, Jacek Olczak dans une interview accordée au site de l’entreprise.

« Notre objectif pour 2025 est d’atteindre 50% de nos revenus nets grâce aux produits sans combustion. Quand nous avons annoncé que nous voulions devenir une entreprise sans fumée (smoke free) il y a cinq ans, personne ne nous croyait et nous n’avions aucun revenu issu de produits sans combustion », a indiqué M. Olczak.

En cinq ans, la part des produits sans combustion est passée « à près de 25% des revenus nets du groupe », notamment grâce au succès commercial de son dispositif de tabac à chauffer, Iqos, qui chauffe des capsules de tabac sans entrainer de combustion, ce qui permet, selon PMI, de diminuer de 90% à 95% la nocivité du produit.

« Notre objectif de 2025 est absolument réalisable », s’est enthousiasmé le patron de PMI, avant d’affirmer que « la science et la technologie existent aujourd’hui alors qu’elles n’existaient pas il y a cinq ou dix ans ». Selon lui, l’engagement et la « vision » de PMI contribuent à convaincre de plus en plus de personnes qu’un futur sans fumée est possible à moyen-terme.

Jacek Olczak a reconnu qu’il existe encore de nombreux sceptiques par rapport à la nouvelle approche de PMI, mais a appelé à une « collaboration avec les gouvernements, les régulateurs, les ONG et le public en général, pour transformer l’ensemble du secteur et arriver à la fin de la cigarette dans un temps très raisonnable ».

Philip Morris a officiellement indiqué l’an dernier son objectif d’arrêter « d’ici 10 à 15 ans » la commercialisation de cigarettes. « Notre objectif est de laisser les cigarettes derrière nous une fois pour toute et devenir à terme une entreprise sans fumée », a poursuivi M. Olczak, qui se dit encouragé par les réactions d’un nombre grandissant de ses interlocuteurs.

« Je suis optimiste quand je vois un grand nombre de personnes qui étaient contre nous, qui étaient réservés sur notre approche, et qui changent d’avis. Ils regardent les faits et la science et ils réalisent quelle opportunité gigantesque représente notre stratégie de fin de la fumée », a-t-il déclaré, en appelant à un renforcement du dialogue et des échanges entre les différents acteurs du secteur pour accélérer le processus.

 

 

Pour Pfizer et Moderna, il faudra payer plus

Les prochaines doses de vaccin des deux firmes pharmaceutiques figurant déjà parmi les plus coûteux du marché vont connaître une hausse. La récompense de l’effort des laboratoires à contrer grâce aux précieux sérums, les différentes mutations des souches du Coronavirus.

Pfizer-BioNTech et Moderna toujours plus chers. Les deux laboratoires ont décidé d’augmenter le coût de leur vaccin anti-Covid, selon le Financial Times qui a dévoilé l’information dimanche dernier. À en croire le média britannique, la dose de Pfizer-BioNTech sera désormais vendue à 19,50 euros contre 15,50 euros précédemment. Soit une augmentation de 25 %. Le sérum de Moderna passe quant à lui de 19 à 21,50 euros. Ce qui revient à une flambée du coût de 13%.

Alors que les laboratoires concernés restent pour l’instant muets quant à cette nouvelle donne, l’information a été plus ou moins confirmée lundi 2 août par le secrétaire d’État français aux affaires européennes, Clément Beaune. Selon ce dernier, l’Union européenne a dû renégocier le prix des vaccins comptant pour les prochaines livraisons en raison de la capacité des sérums à contrer les mutations du virus, dont celui baptisé Delta notamment, de plus en plus responsable des nouvelles contaminations. Ce variant ultra-contagieux devrait en effet compter pour 90% des cas positifs en Europe dès la fin du mois.

Des bénéfices déjà considérables

Le contrat concerné par cette hausse des prix a été passé en mai entre l’UE et les laboratoires pour une livraison de 1,8 milliard de vaccins s’agissant de Pfizer-BioNTech. Une commande considérable qui a pour conséquence de booster les finances déjà faramineuses de l’entreprise américano-allemande. Fort de l’efficacité de son vaccin fondé sur la révolutionnaire technologie ARN messager et profitant de la mauvaise presse d’AstraZeneca, le premier laboratoire à mettre sur le marché un vaccin anti-Covid croule sous les livraisons. Il est en effet déjà assuré de tirer 28,23 milliards d’euros de la vente de son vaccin. Un chiffre en hausse de près de 7 milliards par rapport à la précédente prévision. Quant à Moderna, il devrait écouler annuellement pour 16,43 milliards d’euros de son précieux sérum.

Des données indécentes dans un contexte de pandémie ? Pas du tout, rétorque Clément Beaune qui estime que c’est le prix à payer pour l’innovation. Et pour cause, ajoute-t-il, les laboratoires concernés ont pris un pari risqué à travers l’ARN messager contrairement à AstraZeneca financé par des fonds publics et dont les vaccins sont vendus à prix coûtant.

Nouvelle rentrée d’argent pour Brut

Le média français déployé exclusivement sur les réseaux sociaux vient de lever 75 millions de dollars auprès d’investisseurs tels que : Orange, Murdoch, entre autres. La preuve d’une réussite qui détonne dans l’univers actuel de la presse.

Très peu de médias aujourd’hui peuvent susciter la curiosité des investisseurs et ainsi les convaincre de mettre la main à la poche. Tant les réseaux sociaux ont redéfini la place de la presse dans le traitement de l’information. Mais il y a Brut qui, moins de cinq après sa création n’en finit plus de grandir. Le média vu via les réseaux sociaux (Facebook, Snapchat, YouTube, entre autres) vient de bénéficier de 75 millions de dollars via une levée de fonds. La deuxième après celle intervenue en 2019 et qui avait généré une enveloppe de 40 millions de dollars de la part d’investisseurs comme : Xavier Niel de Free, Alexandre Mars et Bpifrance.

Des investisseurs de renommée

Cette fois-ci, le tour de table s’est élargi à de nouveaux noms et pas des moindres. Il s’agit notamment de James Murdoch, fils du magnat américain Rupert Murdoch, à travers sa holding Lupa Systems, la famille Pinault via Artémis, le gestionnaire d’actifs Tikehau Capital ainsi que la firme Orange à travers le fonds d’investissement Orange. Ces nouveaux investisseurs font leur entrée au capital de Brut dont les fondateurs restent les journalistes Guillaume Lacroix, Renaud Le Van Kim et Laurent Lucas.

Ces derniers se félicitent bien évidemment de cette levée de fonds qui témoigne à n’en point douter de la confiance que suscite le média aujourd’hui. Surtout depuis sa certification Bcorp par B Lab Europe – une première pour un réseau social en France –, qui consacre les firmes à cheval sur les principes sociaux et environnementaux.

Soutenir la croissance

Grâce à l’apport financier de ses nouveaux investisseurs, Brut désormais valorisé à 300 millions de dollars, peut soutenir sa croissance. Un développement pour le moins rapide. Créé en 2016, le média qui mise sur des contenus vidéos courts et faciles d’accès pour les jeunes, a su profiter de la présidentielle française l’année d’après pour se tailler une place dans cet univers médiatique ultraconcurrentiel. Depuis, il suscite l’engouement partout à travers le monde, même auprès des personnalités telles que Tim Cook, Mark Zuckerberg ou encore Emmanuel Macron tout récemment. Brut présent aujourd’hui dans une soixantaine de pays est déjà rentable en France et Inde. Sa déclinaison payante a été lancée en avril dernier avec l’objectif de conquérir une cible jeune et au fait des enjeux de société dont : le droit des femmes, celui des minorités, l’écologie qui sous-tendent sa ligne éditoriale.

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