Réduction de la dépense publique : Bruno Le Maire propose de créer une «task force»

Bruno Le Maire a annoncé dimanche qu’il confierait aux législateurs le soin de lui adresser des propositions de réduction des dépenses publiques, 72 heures après que la Cour des comptes a mis en garde contre la dégradation des finances publiques. Le ministre de l’Économie veut organiser dès la rentrée, une « conférence des finances publiques » qui réunira parlementaires et administrateurs pour « définir les grandes options de la politique publique française ».

 « Je propose que nous changions radicalement de méthode pour réduire les dépenses de l’État », a indiqué le ministre des Finances à l’occasion des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.

Dans son dernier rapport sur l’état des finances publiques, publié jeudi, la Cour des comptes s’est inquiétée des milliards de nouvelles dépenses engagées par le gouvernement cette semaine pour soutenir les ménages et les entreprises en raison de la forte inflation. Avec un déficit public estimé à 6,4 % du PIB et une dette à 112,5 % de la richesse nationale fin 2021, les magistrats financiers de la rue Cambon, ont révélé que celles-ci « vont venir détériorer le déficit 2022 par rapport au scénario de la loi de finances initiales ». Cette loi prévoyait un déficit à 5 % du PIB fin 2022. Un objectif récemment confirmé par le gouvernement, mais soumis à de « nombreux aléas ».

Pour remettre les « comptes en marche », le budget 2023 doit être l’occasion d’une révision à la baisse des dépenses de la France. Invité aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence, le ministre de l’Économie et des Finances a indiqué qu’il était indispensable de rétablir les finances publiques.

« L’inflation démultiplie la charge de la dette (…). Chaque euro compte, et tout n’est pas possible financièrement, je préfère le dire aussi clairement que cela avant que nous examinions le texte sur le pouvoir d’achat », a lancé Bruno Le Maire, avant de proposer de nouvelles voies. Selon le ministre de l’Économie, il s’agira de constituer une « task force » au Parlement, pour que « ce soit les parlementaires qui se saisissent du sujet, et plus le gouvernement ». Cette équipe devra « repenser en profondeur la dépense publique », afin de s’interroger sur les choix d’utilisation des deniers publics et de couper les financements là où ils ne seraient plus justifiés. « Je leur passe le ballon et je leur demande de me faire des propositions sur ce sujet », a-t-il confié aux députés. D’ajouter Bruno Le Maire « considère que les seuls qui ont la légitimité pour faire ce travail, ce sont les députés et les sénateurs ». Ce discours intervient au moment où de nombreuses voix alertent sur l’état des comptes publics après deux années de crise.

Le gouvernement, de son côté, a garanti que les nouvelles dépenses seraient compensées par des recettes fiscales dynamiques. Rassurant que son propre paquet est financé par des recettes plus importantes que prévu. 

Le taux d’inflation français proche des 7 % d’ici fin 2022

L’Insee a révélé dans sa note de conjoncture du 24 juin, une augmentation de l’inflation en France dans les mois à venir. D’après les nouvelles prévisions de l’institut des statiques, elle va continuer de grimper pour atteindre un pic à la fin de l’été. Sur l’année en cours, l’Insee annonce une hausse des prix avoisinant en moyenne, les 5,5%, alors que ce taux était de 1,6% pour 2021. Du jamais-vu depuis les années 1980.

4,8% en avril et 5,2% en mai 2022. Le taux d’inflation en France continue sa croissance et affiche des chiffres records. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, l’inflation va atteindre un taux de 5,9% en juin. Puis, près de 7% en septembre avant de se stabiliser entre 6,5 et 7% dans les prochains mois.

Des répercussions sur le train de vie des Français

Avec l’augmentation des coûts de production, la hausse des prix des produits alimentaires va connaître une accélération. Les études de l’Insee démontrent qu’elles vont atteindre les 8,2% en décembre sur un an ; soit +5,4% en moyenne en 2022. L’inflation énergétique devrait atteindre les 31,3% en juin avant de diminuer progressivement. Elle restera cependant très élevée (+25,7% en moyenne sur l’année). Par rapport au reste de la population française, les agriculteurs et les populations rurales seront les plus touchés. Car cette frange de la population, qui fait un usage très important des véhicules, est plus exposée à la hausse des coûts de l’énergie, l’une des principales causes de l’inflation. En fin de compte, le pouvoir d’achat des ménages va diminuer en moyenne de 1 % sur l’année. En plus des mesures de soutien (budget des ménages), l’augmentation des salaires va permettre de réduire le poids des dépenses.

Les facteurs de l’inflation

Taux de chômage à 7% d’ici fin 2022 

Si 855.000 ont été créés en 2021, l’emploi salarié va connaître une perturbation en 2022. De façon générale, l’emploi salarié en 2022 sera bien au-dessus du niveau de 2019, avec une hausse de 717 000 emplois, soit +2,8 %.

Soutien public et augmentation du smic

Face à ces prévisions, il y a des mesures de soutien du pouvoir d’achat déjà prises ou en vue. Il s’agit notamment de la revalorisation des retraites, des minimas sociaux et du traitement des fonctionnaires, du bouclier tarifaire sur l’énergie, de la prime de pouvoir d’achat, de la suppression de la redevance et bien d’autres. Selon l’Insee, ces actions « contribueraient à rehausser le revenu disponible brut des ménages d’environ 1 point de pourcentage en 2022 », sans totalement annuler l’impact de l’inflation. Quant au SMIC, il connaîtra sa quatrième hausse en moins de 1 an. En raison de l’inflation, le SMIC, qui a connu une augmentation de 2,65 % en mai, devrait être de nouveau revalorisé automatiquement en août ou en septembre.

 

Etats Unis : la Cour suprême s’attaque au droit à l’avortement

Le siège de la Cour Suprême des Etats Unis.

 

Selon un document que s’est procuré le site Politico, la Cour suprême voudrait restreindre le droit à l’avortement en revenant sur la jurisprudence « Roe versus Wade ». Cette information provoque une série de réactions et de manifestations des pro IVG aux Etats Unis depuis mardi.

Une question morale profonde pour le juge

Le lundi 2 mai, le site Politico a provoqué une onde de choc aux Etats Unis en révélant que la Cour suprême américaine se prépare à réviser le droit à l’avortement. Cette information explosive s’appuie sur la fuite d’un document inédit, daté de février. La très respectable institution du pays de l’Oncle voudrait ainsi revenir sur l’arrêt « Roe versus Wade ». Adoptée en 1973, cette loi protège le droit des Américaines à interrompre leur grossesse.

L’auteur de l’avant-projet, le juge conservateur Samuel Alito, considérerait cette jurisprudence comme totalement infondée dès le début. Selon lui, la Constitution autorise les citoyens de chaque Etat à réglementer ou à interdire eux-mêmes l’avortement. Elle n’imposerait donc pas une règle générale. Pourquoi? Parce qu’il s’agirait d’une « question morale profonde », hors de portée « de l’histoire et des traditions de la nation ». Le magistrat balaie donc du revers de la main les progrès sociaux réalisés depuis plusieurs années.

Des manifestations pro et anti IVG

S’il était adopté prochainement, le texte de la Cour suprême permettrait à chaque Etat d’autoriser ou non les avortements. Ce que demandent justement les républicains. Une grande majorité de leurs gouverneurs ont déjà mis en place des restrictions qui rendent l’interruption volontaire de grossesse (IVG) difficile, voire impossible. Les élus conservateurs bloquent d’ailleurs une proposition de loi en faveur de la généralisation formelle de cette pratique aux Etats Unis.

Quelques-uns de leurs partisans ont manifesté leur joie devant le siège de la Cour Suprême le mardi dernier. Tout comme les défenseurs du droit à l’avortement, qui se trouvaient de l’autre côté du bâtiment situé à Washington. Ces pro IVG sont également descendus dans les rues de Manhattan (New York) avec le drapeau vert, cette couleur symbolique de l’avortement. D’autres marches de protestation ont eu lieu dans diverses villes des Etats Unis.

Joe Biden prend position

Largement favorables au droit à l’avortement, les élus démocrates ont fustigé l’intention de la Cour Suprême. En premier, Joe Biden, un fervent catholique qui entretenait jusqu’alors une position ambigue sur l’IVG. Ayant enfin pris partie pour cette pratique à l’aube de son accession à la Maison Blanche, le président américain a qualifié mardi l’accès à l’avortement de droit « fondamental ». Il a appelé les Américains à défendre ce droit en votant massivement aux élections législatives de novembre prochain.

Pour sa part, la vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré l’état d’urgence pour préserver les droits des femmes en Amérique. Elle a dénoncé un projet de loi qui annulerait près de 50 ans d’acquis. En outre, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, ont tous les deux indiqué dans un communiqué que la décision constituerait « une abomination ». Ils la considèrent comme l’une des « pires » et « dommageables de l’histoire moderne ».

Mars Wrigley promeut l’expertise locale à sa direction commerciale

L’antenne française du géant américain de la confiserie confie sa stratégie marketing à Axel Segarra, qui intègre par-là même le comité directoire. Une grande responsabilité pour le désormais ex-directeur des clients nationaux sur le circuit grande distribution de la boîte.

Pour Mars Wrigley France, l’heure est depuis plusieurs mois, à une refonte stratégique. Il ne s’agit pas de tout remettre en cause, mais de créer les conditions adéquates afin de capitaliser sur un créneau à succès. En l’occurrence, les M&M’s Crispy. Du nom de ses bonbons au riz soufflé enrobés de chocolat.

La petite merveille fondante sur la langue cartonne en effet sur le marché depuis plusieurs années. À tel point que le niveau des ventes a doublé aujourd’hui par rapport à 2017. Afin de se donner les moyens d’en produire suffisamment, Mars Wrigley a en entrepris des travaux d’agrandissement de son usine française située à Haguenau dans le Bas-Rhin.

18 millions d’euros d’investissements

L’unité de production servant de point d’entrée en Europe pour les produits Wrigley doit notamment voir ses installations se développer, de même que certaines de ses principales machines. Grâce à cette opération pour laquelle l’investissement se chiffre à 18 millions d’euros, le confiseur américain espère porter sa production de M&M’s Crispy à 17 000 tonnes dès 2023 contre 12 000 seulement actuellement. Le but final étant de faire progresser les ventes de 44% d’ici 2026.

La réalisation de cet objectif, signe de l’ambition du groupe agroindustriel de toujours viser haut malgré plus de 130 ans d’histoire, incombe désormais à Axel Segarra, nouveau directeur commercial de la maison. En fonction depuis l’entame de l’année, la nouvelle de sa nomination n’a filtré que début février dans la presse. Il y aurait pourtant bien des raisons de s’enthousiasmer à propos de la promotion de celui qui était jusque-là directeur des clients nationaux sur le circuit grande distribution de Wrigley France.

Homme du sérail

Et pour cause, l’homme de 43 ans fait partie du sérail pour avoir été au cœur de la stratégie marketing de quelques entreprises clé. Diplômé en master audit et contrôle de gestion de l’ISG, il fait ses armes entre 2003 et 2006 chez Nielsen avant de rejoindre Coca-Cola European Partners (CCEP) France. Il y roulera sa bosse 13 ans durant, passant de responsable développement GMS dans les équipes marketing et ventes à directeur circuit CHR hors domicile.

Autant dire une expérience solide pour assumer ses nouvelles charges et pourquoi pas, gravir d’autres échelons par la suite.

China Rare Earth Group, le super géant des terres rares chinois

L’entreprise née de la fusion de trois grands groupes publics miniers dans un contexte mondial d’accroissement de l’importance stratégique des terres rares doit aider la Chine à consolider son monopole dans le secteur.

Dans la course aux matières premières essentielles, la Chine n’entend pas rester en marge. Au contraire, l’objectif pour le Parti communiste est, le cas échéant, de consolider par tous les moyens son avance sur le reste de la planète. Car plus que quiconque, Pékin souvent mis au ban par la communauté internationale, connaît l’importance stratégique d’être le roi dans un secteur économique donné.

C’est d’autant plus vrai à propos des terres rares regroupant 17 métaux précieux intervenant à la fois dans l’armement, l’électronique et l’électrique entre autres dont 60 % de l’extraction mondiale s’opère sur le territoire chinois, selon Les Échos. Ce qui permet à l’Empire du Milieu de rester incontournable vis-à-vis des États-Unis et de l’Europe notamment, avec respectivement 80% (en 2019) et 98% (en 2020) des importations provenant de ses terres.

Naissance d’un mastodonte

Mais la Chine ne souhaite pas en rester là au moment où la crise du Coronavirus a exacerbé l’impérieuse nécessité pour les nations de ne guère dépendre des autres concernant certaines filières stratégiques. La pénurie de semi-conducteurs toujours en cours en est une des preuves les plus palpables. L’État communiste a donc entrepris de se renforcer. Et cela passe par la consolidation. C’est le sens de la China Rare Earth Group Co nouvellement mise sur pied.

L’entreprise issue du mariage de trois entités publiques spécialistes des minerais, dont China Minmetals Corp, Chalco et Ganzhou Rare Earth Group Co a été dévoilée jeudi 23 décembre 2021 par la Commission de supervision et d’administration des actifs appartenant à l’État (SASAC) qui en détient 31,21% des parts. Les trois autres composantes se partagent le reste des actions à raison de 20,33% chacune.

Accentuer le contrôle de l’État

La naissance de la China Rare Earth Group avait fait grimper le cours boursier de Chalco de 10%, tandis que les actions des aimants permanents, un des matériaux contenus dans les terres rares, avaient quant à eux monté de 0,36 % dans la même journée, à en croire les observations du quotidien chinois Global Times.

Une preuve s’il en fallait du bon accueil des investisseurs à la décision de l’État chinois, qui selon divers experts, vise à assurer une exploitation optimale de ces ressources minérales précieuses. D’autant que les États-Unis par exemple travaillent à réduire leur dépendance à la Chine.

Didi dit adieu à Wall Street

Le Uber chinois a annoncé son retrait de la Bourse de New York qu’elle venait pourtant de rejoindre cinq mois plus tôt. La conséquence d’un débordement de la rivalité sino-américaine sur les places boursières.

Pas grand-monde n’aurait pu prédire un tel retournement de situation, malgré le contexte relativement défavorable de Didi depuis son entrée à Wall Street cet été. Moins de six mois après l’opération à 4,4 milliards dollars, le géant chinois du covoiturage va quitter la Bourse de New York, ainsi qu’il l’a annoncé vendredi 3 décembre via un communiqué.

Le texte ne donne aucune raison claire à cette décision censée ouvrir la voie à une cotation de la firme à Hong Kong. Didi déclare avoir entamé à cet effet, des démarches afin de faciliter pour les investisseurs qui le désirent, leur migration vers la plateforme boursière hongkongaise. Il n’est cependant pas évident que ces derniers acceptent. Plusieurs spécialistes indiquent par ailleurs que ce revirement de l’entreprise chinoise pourrait valoir des plaintes d’investisseurs qui avaient misé sur elle à Wall Street.

Pression de Pékin

L’entreprise se garde de le dire, mais le départ de Didi de New York traduit la volonté de l’État chinois de garder le contrôle sur les données personnelles détenues par ses champions de la tech, notamment ceux cotés sur les marchés étrangers. Et en ce sens, les États-Unis cristallisent toutes les craintes de Pékin en raison de la rivalité entre les deux superpuissances.

À preuve, c’est au lendemain de son introduction à Wall Street que les problèmes ont commencé pour Didi dans son pays. Les autorités prétextant de la violation des données personnelles par l’application de l’entreprise en avaient notamment interdit le téléchargement en août dans un contexte de répression des firmes numériques chinoises par l’État communiste.

Désolé Wall Street !

En contraignant Didi d’abandonner New York au profit de Hong Kong, la Chine s’assure que les données privées de ses concitoyens ne tomberont pas entre des mains étrangères. Le pays promeut par là même une place boursière qu’il sait sous contrôle en raison de son influence – certes décriée – dans l’ancienne colonie britannique.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le récent lancement d’une Bourse à Pékin. Une manœuvre destinée à couper progressivement le lien entre ses géants de la tech et les États-Unis désormais plus regardants envers les entreprises accueillies sur ses places boursières. Les firmes, celles chinoises notamment, réticentes au contrôle indépendant outre-Atlantique seront désormais bannies de la Bourse, conformément à une décision prise par la SEC, gendarme des marchés financiers, la veille du départ annoncé de Didi de Wall Street.

La Provence suscite des convoitises

Le quotidien marseillais par excellence va très probablement changer de main. Deux candidats au rachat des parts de son emblématique patron, Bernard Tapie, pour l’instant : Xavier Niel et la CMA-CGM.

C’était attendu depuis la mise sous liquidation judiciaire des affaires de Bernard Tapie en avril 2020. À moins d’une décision de justice favorable, le journal La Provence appartenant à 89% à l’ancien défunt dirigeant de l’Olympique de Marseille (OM) va changer de propriétaire dans les prochains mois. Et les manifestations d’intérêts ne manquent pas.

À en croire Le Figaro qui évoque la substance d’une réunion du conseil économique et social extraordinaire (CSE) tenue avec les salariés de l’entreprise de presse jeudi 21 octobre, deux entités ont jusqu’ici manifesté le souhait de racheter les parts de Tapie au sein de La Provence. Il s’agit de Xavier Niel à travers sa myriade de compagnies dans les médias français et de la Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime (CMA-CGM). Cette dernière estime notamment être en capacité de renforcer l’ancrage du journal dans la ville du Vieux-Port d’où il paraît quotidiennement, à en croire les propos d’un responsable toujours cité par Le Figaro.

Bataille d’enchères

Reste que le groupe maritime part avec un temps de retard dans la bataille d’enchères qui s’annonce. Et pour cause, son concurrent Xavier Niel est un nom bien connu de La Provence dont il est actionnaire à 11% via NJJ holding depuis 2019. Cette position lui confère nombre d’avantages selon les textes, dont un droit de préemption et une clause d’agrément en cas de potentielle nouvelle entrée au capital de l’entreprise de presse.

Le patron de Free dispose par ailleurs d’une grande connaissance de l’univers médiatique français en raison de ses multiples participations au sein de plusieurs titres dont le plus emblématique reste le journal Le Monde qu’il détient majoritairement via la société Le Monde Libre. L’enjeu pour l’homme d’affaires quinquagénaire à travers l’éventuelle reprise des parts de Tapie au sein de La Provence sera donc de consolider son emprise sur le groupe.

Fin d’un chapitre

Pour le journal en revanche, cela pourrait marquer la fin d’un chapitre ouvert en 2013 avec le rachat du titre par Bernard Tapie des mains de la famille Hersant. Depuis, l’entreprise a fait son bonhomme de chemin, se posant en quotidien de référence de la deuxième ville de France, fort d’un tirage de 75 000 exemplaires en moyenne et de ses rotatives très précieuses pour une large diffusion. Mais l’horizon du groupe a quelque peu vacillé ces derniers temps. Son siège avait notamment été cédé en début d’année au groupe immobilier Constructa pour 35 millions d’euros.

L’énorme coup du fan token grâce à Messi

La cryptomonnaie des fans de sports a contribué au paiement d’une partie du transfert du sextuple Ballon d’Or par son nouveau club, le PSG. De quoi booster la notoriété de cette monnaie virtuelle déjà adoptée par plusieurs grandes écuries européennes.

Lionel Messi est officiellement devenu depuis sa signature à Paris, le premier joueur de football au monde à recevoir une rémunération en fans tokens. L’information d’abord dévoilée en exclusivité par l’agence Reuters le 12 août dernier a été confirmée par le club francilien dans un communiqué tard le même jour.

Plusieurs sources croient savoir que c’est une partie du montant de la prime à la signature de l’ancien numéro 10 du FC Barcelone estimée à 25 millions d’euros nets selon les médias dont les plus crédibles, qui a été versé au joueur en fans tokens. Impossible toutefois de savoir dans quelle proportion cela a été réalisé. Le club francilien n’ayant guère communiqué sur le sujet.

Droit de regard

Les fans tokens sont un type de cryptomonnaie dans la même lignée que le bitcoin ou le dogecoin, deux des plus célèbres monnaies numériques du marché. De ce point de vue, elles servent à effectuer toutes les transactions possibles avec la monnaie fiduciaire. Mais leur but premier n’est pas celui-là. Créés par l’entreprise Socios, les fans tokens sont d’abord destinés comme leur nom l’indique, aux fans sportifs. L’acquisition de ces jetons offre à son propriétaire un droit de regard sur certains aspects de son club. Il peut s’agir par exemple de voter pour le meilleur but de la saison ou de se prononcer sur le choix du meilleur joueur de la saison. Un droit de regard sur des aspects plutôt mineurs donc, mais qui contribue à raffermir les liens entre le club et ses supporters.

Les fans tokens permettent également d’acquérir des cartes à l’effigie des joueurs en jetons non-fongibles (NFT en anglais), ces formes d’objet d’art numérique unique dont le marché est actuellement en plein essor.

L’effet Messi

Plusieurs clubs de football se sont à ce jour associés à Socios pour ses cryptomonnaies. C’est le cas de la Juventus, du FC Barcelone ou encore du PSG bien évidemment. Ce dernier, le plus ancien de cette liste non exhaustive, a d’ailleurs fait bondir de 150% la valeur de ses tokens avec l’arrivée de Lionel Messi dans la capitale parisienne. Un regain de forme spectaculaire pour une monnaie en petite forme ces derniers mois. Les spéculations, caractéristiques de ces devises virtuelles, vont bon train.

France : le gouvernement vend de l’espoir aux restaurateurs

Le secteur de la restauration française n’en peut plus des restrictions anti-coronavirus. Alors que la grogne se multiplie et que la colère sourd, l’Etat tente d’apaiser la situation. Le ministre des PME, Alain Griset, a ainsi fait savoir ce mardi que les restaurants pourraient être à nouveau autorisés à ouvrir en cas de baisse significative des contaminations journalières.

Cette crise du coronavirus n’est pas ressentie par tous de la même façon. Il y a ces secteurs dont le télétravail contribue à apaiser un tant soit peu le choc. Puis il y a les autres secteurs incompatibles avec le télétravail et qui vivent la crise de plein fouet, à l’image de la filière restauration. Interdits d’accueillir du monde dans leurs enceintes depuis le retour des restrictions, les restaurants s’en remettent à la vente à emporter. Sans grand succès cependant. Une situation qui risque de mettre plusieurs établissements à genoux. Les risques de dépôt de bilan étant de plus en plus nombreux. Au moins 30 % des structures du secteur envisageraient de fermer définitivement boutique, selon un sondage réalisé en novembre dernier par le Groupement national des indépendants.

Juste une promesse à offrir pour l’instant

Face à cette situation difficile, le gouvernement joue la carte de la promesse. Ce mardi, le ministre des PME a notamment indiqué qu’une réouverture des restaurants pourrait être envisagée une fois la barre des contaminations au covid en dessous de 10 000 cas par jour. Une gageure quand on sait que la France tourne actuellement autour de 20 000 nouvelles contaminations journalières, dans un contexte de multiplication des variants. Pour parvenir à cet objectif, Alain Griset table sur la responsabilité de la population en attendant le vaccin. Un message à peine voilé à ces acteurs de la restauration de plus en plus réfractaires aux mesures sanitaires. Nombreux avaient d’ailleurs appelé à la désobéissance lundi 1er février en vue de protester. L’objectif était de servir les clients à table malgré l’interdiction des autorités. Mais le mouvement a fait pschitt.

Malgré la colère, beaucoup n’ont pas osé franchir le pas, craignant de devoir dire adieu au fonds de solidarité promis par l’État aux entreprises fermées en ces temps de pandémie sur décision administrative. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait en effet pris les devants ces derniers jours en menaçant ceux qui braveraient les interdictions. Le but est de couper court à toute velléité de rébellion susceptible de faire l’objet d’un effet domino dans d’autres secteurs d’activité économique.

A lire aussi : Arnaud de Puyfontaine (Vivendi) parraine la promotion grandes écoles 2020

Les stations de ski craignent une saison hivernale à vide

Les professionnels du ski parient sur l’ouverture de leurs activités avant les vacances d’hiver – le 6 février – afin de limiter les pertes déjà énormes occasionnées depuis le début de la crise du coronavirus.

Plus question de rester plus longtemps fermées. Après les restrictions du 7 janvier dernier, la reprise devient urgente. Pour les acteurs du ski, le spectre d’une saison hivernale sans activités n’est pas envisageable

. Le secteur est financièrement à l’agonie et les compensations de l’État n’y changent pas grand-chose. Au risque de sombrer davantage dans la crise économique favorisée par la pandémie, les professionnels de la neige implorent le gouvernement d’autoriser l’ouverture des stations, ne serait-ce que partiellement, une semaine avant les vacances d’hiver prévues pour le 6 février. Cela est d’autant plus vital que cette période représente traditionnellement au moins 30% des revenus. Une bouffée d’oxygène pour un secteur déjà privé de revenus à Noël avec des pertes de l’ordre du milliard d’euros.

Le gouvernement attendu mercredi 20 janvier pour faire le point sur les dernières mesures anti-coronavirus refuse pour l’heure de dévoiler ses cartes, laissant les professionnels du ski dans l’angoisse. Le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire a notamment indiqué lundi que l’État n’entend pas aggraver la situation sanitaire à l’heure où le nouveau variant du Covid-19 a déjà fait son incursion en France. Il n’y a pourtant aucune raison de s’inquiéter d’un cluster à la montagne, selon plusieurs acteurs. La neige et l’ouverture des massifs seraient moins propices à une vague de contamination, à en croire ces derniers.

Réinventer le ski

Cette situation délétère a fini de convaincre certains d’une nécessité de changement de modèle économique pour la montagne, trop dépendante du ski alpin. Les remontées mécaniques sont en effet devenues au fil des âges, incontournables dans les stations de sports d’hiver. Néanmoins, des pistes de solution destinées à mettre la saison estivale davantage à profit, sont de plus en plus explorées. Car avant la crise sanitaire, le changement climatique avait déjà rendu aléatoire la survie de ce secteur dont dépendent des dizaines de milliers d’emplois. Il faut désormais aller vers la diversification, au risque de disparaitre. Le VTT, le trail, la luge sont entre autres alternatives expérimentées, même si les revenus qui en proviennent restent encore très peu conséquents. Comment faire donc plus de chiffres d’affaires à la montagne sans ski ? Tout le casse-tête de milliers de professionnels.

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